Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Transfert

LE coup classique des fans de mangas... Et si quelqu'un de chez nous... arrivait chez eux ? Et ben ça n'a pas l'air de les surprendre plus que ça.
Spoil | Humour | Mots: 24519 | Comments: 93 | Favs: 75
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Liosalfar (Féminin), le 16/11/2006
Première fic humouristique, ne soyez pas intransigeants, svp ^^
J'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire, j'espère que vous en aurez autant à la lire...
Enjoy !




Chapitre 2: Quoi c'est-y qu'ça ?



J’ai ouvert les yeux dans une chambre d’hôpital. Miracle, c’était un mauvais rêve, on m’avait retrouvée… Je soupirais d’aise, et m’apprêtais à me redresser lorsqu’une voix ferme m’arrêta :

“Ne bouge pas.”

Heing ? J’ai tourné la tête vers celui qui me dictais ma conduite, prête à lui faire entendre mes quatre vérités, mais lorsque je l’ai vu, je me suis faite toute petite. Un grand malabar, avec deux cicatrices sur le visage, toujours cet étrange serre-tête sur le crâne. Il portait un long manteau de cuir, et son regard ne semblait pas agressif, mais il fallait avouer qu’il imposait le silence.

“Je te fais peur ?”, a-t-il souri, et son visage s’est métamorphosé : incroyable, c’était pas la même personne. Il avait maintenant l’air gentil et doux, genre grand frère à l’écoute. Il ressemblait au fiancé de Djamila, en fait… Il a d’ailleurs écopé de son nom comme pseudonyme : Mario. Super, mais ca valait pas le vrai.


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Il semblait attendre patiemment une réponse de ma part, aussi je me suis contenter d’hocher stupidement la tête, recroquevillée dans mon lit. La vérité sort de la bouche des enfants, hein ? Ben des ados aussi, je confirme.

“Tu n’as pas à être effrayée.”, a-t-il continué en souriant. “Je sais que tu as aidé l’escouade d’Anbus à récupérer des informations capitales pour la défense de Konoha, et…

-Que… quoi ?”, me demandais-je en haussant un sourcil. “De qui vous parlez ?”

Mario me regarda un peu étonné, puis reprit.

“Tu ne te souviens pas de ce qui t’es arrivé ?

-Ben… Un peu, mais…

-Alors raconte, on verra bien.”, a-t-il conclu en s’asseyant, croisant les mains et me regardant attentivement.

Il devait faire partie de la police, alors autant obtempérer.

“Je… hier, j’étais partie en camping…”, commençais-je en cherchant mes mots. “Et lorsque j’ai voulu rentrer chez moi, j’ai croisé Tarzan moribond dans la forêt…

-Qui est-ce, Tarzan ?”, s’étonna Mario en haussant un sourcil.

-Euh… Un gars, blessé à mort… Il m’a donné un rouleau, et son serre-tête, là, vous avez le même…”

Mon interlocuteur hocha la tête, me regardant bizarrement. Je parie qu’il pense que je suis folle. Aussi, j’ai décidé de mettre les pendules à l’heure.


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“Je suis pas folle !”, commençais-je. “J’ai juste l’habitude de donner un surnom pour m’y retrouver dans les gens que je croise.

-Et pourquoi Tarzan ? C’est quoi, Tarzan ? Quel est le rapport avec Yôgeki 1 ?

-Euuh… Yô… Machin, c’était…

-L’espion que tu as sans doute rencontré.

-Ah. Ben… C’est juste parce qu’il était perché dans les branches lorsque je l’ai croisé. Et Tarzan, c'est l'homme-singe, il passe sa vie dans les branches aussi."

Là, c'était foutu, je devais vraiment passer pour une folle.


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"Bref… Il m’a donné le rouleau et le foulard, et m’a dit de porter tout ça à Godaime-sama à Konoha… J’ai rien compris, mais j’ai suivi la direction qu’il m’a donné…

-Tu es à Konoha.”, crut bon d’expliquer Mario. “Et Godaime-sama est notre Hokage.”

J’ai dû prendre une tête complètement ahurie, car il chassa de la main un souci imaginaire.

“Continue.

-J’ai avancé un peu, et puis… Il y a trois gars qui m’ont rattrapé… Ils avaient un foulard comme vous, mais pas pareil… Gravé d’une note de musique, ou un truc comme ça…

-Des gens d’Oto.”, murmura le malabar.

-Ils ont voulu me les prendre mais…

-Tu as l’air de débarquer complètement.”, m’interrompit Mario. “Tu ne sais même pas ce qu’est un bandeau, ni Konoha, ni qu’est-ce que Godaime-sama signifie. Encore moins Hokage. Alors je peux savoir pourquoi tu ne leur a pas donné les infos ?

-Ils avaient des arguments en leur défaveur.”, continuais-je, serrant mes genoux contre moi dans une dérisoire protection.

-Des arguments… en leur défaveur…”, tenta de comprendre Mario.

-Il y en a un qui a sorti tout un attirail de chirurgie et a voulu l’essayer sur moi…”, tremblais-je au souvenir des lames brillantes et du regard de mes assaillants.

-Je vois.”, sourit Mario. “Tu as réussi à t’enfuir…

-Façon de parler…”, grognais-je, mise en confiance par la gentillesse de Mario. “Bref, je suis tombée sur trois autres personnes… Qui portaient des masques…

-Ce sont des Anbus.”, expliqua Mario.

-D’accord. Ils m’ont aidé, et je leur ai donné le rouleau.

-Pourquoi à eux ? Yôkegi t’avais demandé de le donner à Tsunade.

-Tsu... C’est qui ?”, demandais-je stupidement, prenant un air ahuri.

-… C’est pas grave, continue.

-J’avais entendu P3 les appeler “larbins de Konoha”, alors je me suis dit qu’ils sauraient ce qu’il fallait faire de ça…”, murmurais-je mal à l’aise.

-P3…”, reprit Mario, complètement perdu.

-Psychopathe 3, c’est celui qui voulait me torturer…”, expliquais-je.

-Je suppose que les deux autres, tu les as appelé P1 et P2…”, sourit-il, sans doute amusé par ma petite habitude.

-Oui…

-Tu as bien fait de donner ces renseignements, notre village va pouvoir répondre en temps et en heure aux attaques d’Oto grâce à toi. Mais maintenant, j’aimerais savoir d’où tu viens. Je n’ai jamais vu ta couleur de peau dans tous les pays que j’ai traversé.”

Je soupirais, résigné : le racisme survivait partout.


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“Je viens de Nice.

-Hein ?

-Nice.”, répétais-je. “Je sais, c’est pas vraiment le type de personnes qu’on y croise, je suis née à Rabat…”

Mario m’interrompit d’un geste, se frottant les yeux du bout des doigts.

“Minute, papillon… On va reprendre depuis le début. Ton nom ?

-Aïssa Pandore Canelle Mauresque.”, débitais-je d’une traite. “Aïssa.”, rectifiais-je devant sa tête. “Je vous aurais bien montré mes papiers, mais je sais pas où est mon sac…”

Il attrapa ma bandoulière, et me l’apporta. J’en sortis mes papiers d’identité et les lui tendait.

“Aïssa… Pandore… Canelle… Mauresque…”, répéta-t-il. “D’acc-ord…”

Limite, il me prenait pour une dingue.


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“On va passer à autre chose. Ton âge ?

-17.”, avouais-je. “Pourquoi ?

-Rien, c’est pas grave.”, grogna-t-il en reposant les papiers sur la table. “Repose-toi, je vais voir ce que je peux faire…”

Il s’éloigna vers la porte, puis, un petit sourire malin sur le visage, posa sa main sur la poignée en se retournant.

“Tu as dit donner un nom à toutes les personens que tu croisais…

-Oui.

-C’était aussi valable pour les Anbus ?”

Aïe…

“Euuh… Oui.

-Par curiosité, comment les as-tu nommé ?”, sourit-il doucement.

-Ben… Celui qui avait un masque de chat… Hyô, je crois qu’il s’appelait en vrai…

-Oui, c’est lui.

-Je lui ai donné le nom de ma chatte… Minou. Celui qui avait un masque d’oiseau, Hatô, c’est ça ?

-C’est lui…”, pouffa Mario, ayant du mal à retenir un rire qui montait alors qu'il s'imaginait la carrure 'athlète de Hyô répondre à l'affectueux pseudonyme de Minou.

-Pigeon.”

Il posa une main sur sa bouche pour ne pas éclater de rire, décidément...

“Et… et Yumi ?

-Le nom de mon chien.”, grommelais-je. J’avais pas vraiment envie de l’avouer.

-C’est-à-dire ?

-Patapouf.”

Il ne put plus se retenir, et explosa de rire.

“Il va falloir que je leur sorte, celle-ci…

-Pitié, non.”, demandais-je.

-Et moi ?”, dit-il en se reprenant.

-Mario…”, avouais-je en baissant le regard.

-Pourquoi ?

-C’est le nom du fiancé de ma sœur, et vous êtes gentil comme lui.”, terminais-je en fermant les yeux, cachant mon visage dans mes genoux repliés devant moi. Expliquer les surnoms m’avait rappelé les visages familiaux, et j’avais envie de pleurer. Ce dont je ne me retenais pas d’ailleurs.


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“S’il n’y a que cela qui te blesse,”, dit-il, “je plaisantais.

-Non, c’est pas ça…”, parvins-je à dire parmis mes hoquets. “Pour la première fois, je pars seule de chez moi, pour une pauvre petite nuit, et j’atterris dans un coin où la première rencontre que je fais est un mourant, puis trois psychopathes, je me casse la cheville, on me parle de Konoha, Hokage, j’en passe et des meilleures… Je… Je comprends rien, je suis perdue ! Où… où est mon chez-moi ? Mon quotidien réglé comme une horloge ? Qu’est-ce que je fais là ?”, pleurais-je abondamment.

Je sentis une main se poser sur mon épaule, et le visage réconfortant de Mario-je-sais-pas-qui se dessina à travers mes larmes.

“Je ne comprends pas trop ce que tu dis, Nice, Rabat, pour moi… C’était une invention.”, sourit-il, “Mais ce que tu ressens, oui. Tu n’es pas habituée à cette violence, non ? Tu n’y as jamais été confrontée…”

Je hochais péniblement la tête : chez moi, la violence, on la voyait à la télévision, derrière une vitre. On était loin des guerres, des morts et des blessés. On pleurait lorsqu’on s’ouvrait la paume, et on se plaignait quoi qu’on fasse. Ici, ma première vision avait été un couteau saignant, mon premier dialogue quelqu'un qui savait qu'il allait mourir, et semblait l'avoir accepté.

“Ici, personne ne te fera de mal.”, rassura-t-il. “D’après ce que tu m’as dit, tu n’as rien à voir dans nos conflits, aussi tu n’auras pas le statut d’espion. Garde courage, et tu pourras rentrer chez toi.”

Son sourire était rassurant, et ses paroles me firent du bien.

“Merci, Mario… euh… monsieur…

-Ibiki.”, répondit-il en quittant ma chambre. “Repose-toi maintenant.”

Aucun problème, ça, je savais faire. Je fermais les yeux et sombrais aussitôt dans le sommeil.


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“Alors ?”, demanda Tsunade assise dans son bureau, alors qu’Ibiki pénétrait dans la pièce.

-Rien de bien spécial, sa version colle avec celle de Mi… Hyô, Yumi et Hatô.”

La Godaime haussa un sourcil devant le lapsus du maître bourreau qui avait un petit sourire amusé sur les lèvres.

“Je peux savoir ce qui motive cette joie ?”, demanda-t-elle.

-Cette fille…”, expliqua-t-il, “ignorait le nom des Anbus qui l’ont sauvé. Et, pour se repérer, leur a donné des surnoms assez amusants…

-Je t’écoute…”, sourit Tsunade.

Dix secondes plus tard, elle était pliée de rire sur la table.

“Pa… Patapouf ?”, redemanda-t-elle.

-Oh, riez pas trop fort, Tsunade-sama.”, sourit Ibiki, “Je lui avais promis de rien dire…

-D’accord… As-tu réussi à obtenir des infos sur elle ?

-A part qu’elle porte trois prénoms et qu’elle a 17 ans, pas grand chose.

-Une personne qui changerai d’identité ?

-Non, elle me les a révélé d’un seul coup, comme ça… C’est pas dans l’habitude des espions.

-Ou alors, c’est une débutante.”, sourit Tsunade. “Ces rôles ne sont pas donnés aux débutants… Il n’y a rien à craindre d’elle…

-Rien du tout…”, affirma Ibiki. “C’est une gamine qui ne connais rien à ce qui se passe ici. Elle ignore ce qu’est un bandeau, ne sais pas où est Konoha, et pour elle, Godaime-sama, c’est du chinois…”, sourit-il. “C’est une enfant happée par le cours des évènements, confrontée à la violence alors qu’elle a vécu tranquillement, loin de tout ça. Ce n’est pas une menace. Que doit-on faire d’elle ?

-Je ne sais pas…”, soupira Tsunade en se levant. “Je vais aller la voir, j’envisagerais ensuite.”

Ibiki hocha la tête et quitta le bureau.


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Je fus réveillée par un discret claquement de porte, et une voix qui s’élevait dans la pièce.

“Et bien, elle est crevée, la gamine !

-Je suis pas crevée…”, grommelais-je en ouvrant les yeux.

Je trouvais devant moi un visage rond et surpris, des traits très nobles… De longs cheveux blonds, une tunique verte, un tatouage violet pâle sur un large front… Et une poitrine prohéminente. Wonderbra, la surnommais-je aussitôt.

“Bonjour !”, sourit-elle en s’asseyant. “Tu es ?

-Aïssa.”, murmurais-je en m’asseyant.

-Aïssa comment ?

-Aïssa Pandore Canelle Mauresque, si vous voulez tout savoir…”, lançais-je d’une traite.

J’eûs avec elle à peu près la même conversation qu’avec Mario-Ibiki, et il s’avéra que c’était elle qui m’avait soigné.

“Merci.”, murmurais-je en portant instinctivement ma main sur ma plaie au ventre.

-Bah, c’est rien.”, répondit Wonderbra en haussant les épaules. “Maintenant, la question est : que comptes-tu faire ?

-Rentrer chez moi.”, répondis-je immédiatement.

-Nous sommes en guerre.”, répondit mon interlocutrice. “Mais si ce n’est pas trop loin, je peux demander à quelqu’un de t’accompagner, ça fera une mission C…”

Hun ? Bon, pas chercher à comprendre.

“Vous avez une carte, ici ?”, demandais-je.

Négation de la part de la grande blonde. Bon, alors j’attrapais un morceau de papier et un crayon dans ma bandoulière, et dessinais la carte de la France. D’une croix, je désignais Nice.

“Là…”, demandais-je. “Je sais pas du tout où je me trouve, mais c’est pas trop loin ?”

Wonderbra afficha un visage stupéfait, puis quitta ma chambre. Lorsqu’elle revint, elle portait un atlas dans les bras. Damned, j’étais donc tombée à l’autre bout du monde ?

“Ta carte ne correspond à aucun de nos Pays voisins.”, murmura-t-elle en feuillettant rapidement, mais, j’ai déjà vu cette forme dans l’un de ces planisphères… Ah, voilà !”

Souriante, elle posa l’atlas sur mes genoux, et me montra la France.

“C’est bien ça ?

-Oui !”, souris-je devant quelque chose de normal. “C’est là !

-Cette carte…”, murmura ma visiteuse, “a été dessinée par un ermite. Un vieux fou, mort depuis des lustres. La géographie de notre pays ne ressemble en rien à ce planisphère, mais plutôt à celui-ci.”

Elle tourna la page de l’Atlas, et je retins un cri de stupeur : ce n’était pas les cartes que j’avais appris en long, en large et en travers à l’école ! Rien à voir !

“On… est où ?”, demandais-je, interloquée.

-Ici.”, répondit Wonderbra, compatissante.

Un point au beau milieu d’une immensité verte. Je repris la carte que je connaissais, et regardais les pages par transparence.

Les quatre lettres formant le nom de ma ville se superposaient avec celle de Konoha.


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“Mais comment j’ai fait pour arriver ici ?”, demandais-je, prête à pleurer à nouveau.

Wonderbra haussa les épaules, et sourit.

“Je ne sais pas, mais si tu es arrivée, tu peux repartir. Alors, dès que tu pourras marcher de nouveau, tu iras t’installer dans un petit appart’ de l’Académie que je mettrais à ta disposition. On te trouvera un petit job pour que tu puisses subvenir à tes besoin, et dès que tu pourras repartir, tu le feras, si tu le souhaites.

-C’est… gentil…”, murmurais-je.

-Des histoires semblables se sont produites, mais dans des pays voisins.”, expliqua-t-elle. “Le Mizukage m’a parlé dernièrement de petites filles qui étaient apparues on ne savait comment au beau milieu de son village… Elles ont été adoptées par une famille, et vivent à Kiri pour le moment. Tu n’es pas seule dans ton cas…

-Y a-t-il eu des cas de retour ?”, demandais-je, un peu inquiète, complètement larguée quand aux appellations : si je devais rester ici, je m'instruirais plus tard.

-Pas pour le moment, mais dans les archives, oui.”, dit Wonderbra. “Je peux pas lui dire que les retours s’étaient parfois faits au bout de dix-vingt ans…

-D’accord, merci beaucoup.”, souris-je en m’attaquant au plateau repas que l’infirmière avait apporté avant l’arrivée de la grande blonde.

-Que veux-tu faire ? Il y a plusieurs métiers que je peux te proposer… Mais j’aimerais savoir ce que tu aimes, si on peut concilier les deux, tu te sentirais peut-être mieux…”, sourit-elle.

-Ben… Je suis assez sportive.”, commençais-je. “J’ai fait beaucoup de sport, oui…

-Du genre ?

-Tennis, sport de combat… Du tir à la carabine aussi.”, avançais-je. “Escalade, course de fond…

-Qu’aimes-tu d’autre ?

-Les langues ! J’adore… Et aussi les matières scientifiques… La musique… Je joue de la guitare électrique.

-Et ben…”, soupira-t-elle. “A ce prix là, je n’ai qu’une seule chose à te proposer.

-C’est quoi ?”, demandais-je.

-Shinobi.


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Je manquais m'étouffer : un petit pois qui passait mal : Aïssa, ma vieille, si jamais un jour tu rencontres Dame Fortune, va falloir lui faire entendre ses quatre vérités ! Elle m'a oublié dans le partage !

"Pardon ? C’est quoi, ça ?

-Un ninja, si tu préfères…”, sourit Wonderbra devant mon air stupide. “Tu es sportive, donc tu as de l’endurance. Tu as fait des sports de combat, tu peux donc te défendre. Quand aux langues et aux matières scientifiques, elles te seront utiles dans les enseignements du shinobi.

-Mais… Vous voulez dire que les trois An… bus, c’est ça ? Que j’ai croisé sont des… shinobis ?

-Le plus haut stade, oui.”, répondit-elle.

-Mais… maismaismaismaismais… Je suis la plus grande trouillarde de l’Univers…”, avouais-je honteusement.

-Ca, ça se maîtrise…”, sourit Wonderbra en s’asseyant près de moi. “Et je connais quelques instructeurs qui auront le temps de t’apprendre tout ce qu’il faut savoir.”

Je hochais la tête, mais personnellement, j’espérais partir bien avant de commencer à apprendre ce qu’elle disait…

“Si tu as besoin de quelque chose, met ça sur le compte des Etrangers, de la part de Tsunade.”, sourit Wonderbra en quittant ma chambre.


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Alors c’était elle, Tsunade, alias Godaime-sama ? Bon, en attendant… J’ai attrapé mon carnet à croquis, ainsi qu’un crayon, et j’ai esquissé rapidement pour tromper l’ennui que je sentais grimper en moi. Malgré moi, mes traits étaient toujours les mêmes : Papa, son visage dur, mais son regard doux, sa paire de lunettes carrées qui lui donnaient un air sérieux, sa petite barbiche qu’il prenait grand soin chaque matin de tailler avec précision… Maman, son visage rond dont j’ai presque tout hérité, son éternel rire… Sa peau noire, ses dents d’ivoire, ses yeux verts-gris… Ses joues qu’on avait envie d’embrasser… Ses bras dans lesquels on trouve toujours le réconfort dont on a besoin… Djamila, son corps souple de danseuse des mille et une nuits, son visage ovale parfait de princesse, ses cheveux noirs et lisses comme ceux d’une chinoise, qu’elle brossait chaque matin avec amour, son tatouage de rose sur l’épaule… Mario, beau comme un dieu, son regard amoureux quand il est avec Djamila… Habib, mon petit bébé préféré… Un visage de chérubin, la peau aussi noire que celle de Maman, une étincelle de malice au fond des yeux, ses cheveux crépus “pour récurer les casseroles” comme disait affectueusement Papa lorsqu’il séchait la vaisselle. Et puis… Minou, lorsqu’elle a eu sa première portée… Ma petite chatte blanche, que j’avais ramenée un soir de lycée… Je l’avais trouvée trempée dans un carton, miaulant désespérément… Elle avait alors l’air d’une serpillère… Mais après un petit passage au sèche-cheveux, et une bonne assiette de lait chaud au miel affectueusement préparée par Maman, ses longs poils ont révélé une princesse des toits : d’une élégance et d’une souplesse incroyable, c’était aussi une chatte très affectueuse, si obéissante… Et puis Patapouf… Petit chiot trouvé à la SPA, son regard a fait fondre Maman, qui est rentré un soir de bénévolat avec ce petit bout dans un carton. Il s’était avéré qu’il était pas adroit pour deux sous. Il s’est révélé être un père pour Minou lorsqu’elle l’a rejointe. Patapouf avait très vite pris de la place, tellement qu’il dormait désormais avec moi, allongé sur ma couette. C’était le genre de chien dont on tombe amoureux d’un regard, pas méchant pour deux sous, avec de longs poils tombant sur les yeux… Il était devenu gigantesque, accompagnait Habib à l’école, allait le chercher le soir, l’attendant sagement assis devant le portail de la cour… Mes copines, Lolita, grande blonde, qui ne rêvait que de mes cheveux ondulés, Ninon, petite rondelette, ma meilleure copine, toujours là en cas de pépin, Paquita, la délurée du groupe, toujours en train de rigoler… Et pour terminer, Arty, le copain de primaire aux lunettes, aussi maladroit que moi, sinon plus, super copain, confident de toujours. Les feuilles que je noircissaient finissaient sur mon drap, et à peine avais-je terminé un croquis que j’entamais une autre page. Bientôt, mon carnet se trouva réduit de moitié, mon crayon noir bien entamé, et moi, épuisée, je m’étais endormie, tenant encore mon matériel à dessin.

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[1]Yôgeki, c'est celui qu'elle a trouvé dans la forêt, et qu'elle a nommé tarzan ^^, et, pour un max d'originalité, son nom veut dire guet-apens...



Merci pour vos com's ! J'espère que le second chapitre vous plaira encore !



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