Fiction: Dans l'ombre du Serpent

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...Aux bouts de quelques minutes, je heurte quelqu’un portant un kimono jaune pâle. Je tombe en arrière sur le sentier détrempé. Je me remets aussitôt debout et lève les yeux avec colère vers ce type qui ne regarde pas où il va et qui va en plus, m’en faire la reproche. Le parapluie brun se relève légèrement dévoilant son visage.
Mon expression change radicalement en l’apercevant, la colère me quitte pour laisser place à la stupéfaction puis à la terreur...

Ses yeux jaunes à la pupille fendu me transperçait et m’hypnotisait, son visage blanc comme de la craie était encadré par une longue chevelure noire. Sa bouche formait un rictus méprisant.

Je recule d’un pas tremblant, nous nous fixons pendant un temps qui me paraît extraordinairement long. Ma vue se trouble et puis soudain le noir complet.

***

Assis dans son fauteuil, il réfléchissait. Il avait sauvé ce gamin blond. Ce garçon possédait une réserve de chakra immense bien supérieur à la sienne, de plus ses marques sur ses joues l’intriguait. Il pourrait sans doute lui être utile. Il regarda un bref instant une main ainsi qu’un avant bras posé un peu plus loin, il y avait une bague à l’un des doigts. Il avait du quitter cette organisation, cela faisait deux ans … sa défaite face à l’Uchiwa était un souvenir cuisant, il se promit qu’un jour il se vengerait… .

***

Je suis allongé sur un matelas. Il me semble si moelleux après ces semaines à dormir dans le creux des arbres. Ma fièvre semble être tombé. Je me rappelle avoir heurté un type terrifiant.

Une fois lavé et habillé d’une tunique sombre, je pars à la recherche de mon bienfaiteur. Je traverse de longs couloirs, le lieu semble souterrain. J’arrive finalement à une petite pièce dont les murs sont couverts d’étagères où reposent de nombreux livres et parchemins. Un homme est assis dans un fauteuil ouvragé et lit un manuscrit à la lumière d’une bougie.

- Je vous remercie de vous être occupé de moi, monsieur dis je d’une voix hésitante en m’agenouillant avec humilité.

L’homme eut un petit rire qui me fit frissonnait. Le livre qu’il tenait se referma en un claquement sec comme si le destin se refermait également sur moi. Il le posa sur une table proche.

- Approche…

Je m’exécute mais mon cœur se fige en reconnaissant le visage de mon hôte. Sa bouche se fend en un sourire.
C’est donc lui qui m’a sauvé…

- Allons, n’ai pas peur, mon garçon et dis moi plutôt ton nom.

Je décide de faire taire ma peur et relève la tête, le regardant droit dans les yeux.

- Naruto Uzumaki
- D’où viens tu ?
- Je vivais au village caché de Konoha
- De Konoha répéta t-il surpris Pourquoi en est tu parti ?
- Parce que … tout le monde me détestait Ils disaient que j’étais un démon…

Cette fois-ci ces yeux s’agrandirent… Impossible, cet enfant serait…

- Et quel âge as tu ?
- J’ai huit ans et demi

Même l’âge correspond parfaitement, serait-il réellement… Ce garçon a un pouvoir énorme.
Il passa sa langue sur ses dents, son sourire s’agrandissant.

- Il est temps que je me présente. Mon nom est Orochimaru, l’un des 3 sanins légendaires de Konoha
- Vous êtes de Konoha ?
- Hmm hmm, non depuis longtemps j’en ai été rejeté et comme toi j’en suis parti.
- Pourquoi ?
- Certains considéraient mes expériences et mes idées comme malsaines et dangereuses.

Je n’en revenais pas, je n’étais pas le seul, lui aussi avait été rejeté par Konoha.
J’ai eu alors beaucoup moins peur de lui.

- Deviens mon disciple, je sens en toi un grand potentiel, je ferai de toi un ninja puissant et redouté et nous pourrons nous venger ensemble si tu le désires.
- Haï, Orochimaru-sama

Mon existence allait enfin prendre un sens, non seulement Orochimaru-sama ne me jetait pas de regard haineux ou apeuré mais il semblait croire en moi et c’était le premier à le faire.

***

Les mois suivants furent très éprouvant, mon Maître me fis subir un entraînement rigoureux et intensif principalement centré sur le contrôle du Chakra. Au début se fut extrêmement difficile car comme à l’académie j’avais de grandes difficultés mais grâce à ses conseils et un travail acharné j’acquit finalement une grande maîtrise certes pas parfaite mais largement suffisante. Orochimaru-sensei disait que c’était une base nécessaire pour pourvoir apprendre et utiliser de puissants jutsus. J’appris à manier toutes les armes ninjas du kunaï aux shruikens en passant par les senbons¹ et bien entendu toutes les techniques de base qui font un bon genin tel que la métamorphose ou la substitution. Je parviens également à masquer mon Chakra à la perfection

***

Un jour à la fin d’une séance particulièrement fatiguante, il me dit :

- Naruto-kun, j’ai fais quelques recherches et je sais pourquoi tout le monde à Konoha te rejetais ou avais peur de toi. Seuls les adultes sont au courant par ordre du Sandaime mais contrairement aux autres je vais te dire la vérité.
- La vérité ?
- Oui, la vérité car tu es en droit de savoir , étant le premier concerné fit-il avec un de ses sourires… Le Yondaime Hokage n’a pas tué Kyubi, le démon renard mais l’a enfermé grâce a une technique de sceau dans un nouveau né… Toi…

Tout s’expliquait désormais, je n’écoutait même plus mon Maître, et mon regard descendit comme attiré vers mon ventre ou j’avais vu ce sceau apparaître pendant mes exercices. Je contenais donc un monstre en moi.
Pourquoi MOI ? Qu’avais je fais pour qu’on m’impose ce fardeau ?

…Tu es un jinchuriki.

Il m’expliqua par la suite que Kyubi était le plus puissant des neufs Bijuu, les démons à queues, que il y avait eu autrefois une grande guerre pour maîtriser ces puissances et que chacun des cinq grands villages cachés ninja avaient capturé certains de ces Bijuu et qu’ils existaient certainement d’autres jinchuriki comme moi. Il termina en me disant ceci :

…la puissance que tu contiens attire et va t’attirer bien des ennemis comme les ninjas des autres villages tel Konoha et sans doute, les plus dangereux seront ceux de l’organisation appelé Akatsuki que j’ai quitté il y a quelques temps. Pour ta sécurité en attendant que tu deviennes fort tu porteras un nom d’emprunt pour le monde. J’ai pensé a Kysuke…

- Haï, Orochimaru-sama répondis-je un peu dépassé par ces révélations.
- Tu peux percevoir ce qui est enfermé en toi comme une malédiction mais tu y trouveras certains avantages comme ta récupération rapide des blessures et de la fatigue. Tu possèdes également une quantité quasi illimité de Chakra, si tu arrives à y faire appel, ce qui te donnes des ressources et une puissance hors du commun.
- Je vous deviendrais alors très utile et c’est aussi pour la raison pour laquelle vous m’avez entraîné au contrôle du Chakra.
- Hum… en effet répondit-il avec un sourire.

***

Capitale du Pays du Riz, Six mois plus tard…

Sous la lune étoilé, une petite forme encapuchonné sautait de toit en toit
Elle s’arrêta finalement, regardant un manoir traditionnelle mais luxueux, la résidence d’un homme important.

L’ombre sauta prestement dans la ruelle déserte après son rapide examen des lieux puis d’un nouveau bond extraordinaire passa au-dessus du mur, pénétrant dans le petit jardin du manoir. Seul l’écoulement de l’eau et le « clac » régulier de la fontaine en bambou rompaient le silence.

La silhouette cachée se faufila sans bruit jusqu’à un buisson attendant le passage d’un garde dont les pas se faisaient entendre en passant sur les planches de bois qui grinçaient doucement. Une fois celui-ci passé, elle entra dans la maison par un panneau coulissant en prenant soin de le refermer.

Un autre garde qui paraissait légèrement endormi apparut dans la pièce sombre, ne remarquant rien d’anormal il fit demi-tour et s’éloigna. L’ombre descendit du plafond comme un spectre et traversa rapidement mais en toute discrétion le reste du manoir pour finalement arriver à l’étage supérieur dans une vaste chambre.

Sa cible était là…endormie.

Flash-back

- Naruto-kun, j’ai une mission a te confier. Ta première mission pour le future Oto no Sato

Je relevais la tête à cette annonce.

- Un des conseillers a trop d’influence sur le seigneur, élimine-le

Je levais cette fois un sourcil en réponse à cet ordre puis acquiesça de la tête

Orochimaru-sama revenait d’une rencontre avec le Daiymos du pays du riz ainsi que tous ces conseillers pour leur proposer la création d’un village caché de shinobis qu’il dirigerait. Malgré qu’il leur avait fait miroiter les avantages économiques et militaires que cela apporterait, un des conseillers s’était formellement opposé à cette implantation disant qu’on ne pouvait avoir confiance en mon maître, ce ninja déserteur et dangereux et que de toutes façons des ninjas seraient inutile pour le territoire et ne ferait qu’apporter de nombreux problèmes.

L’imbécile ne serait bientôt plus de ce monde et donc plus en travers des plans d’Orochimaru…

Fin du Flash-back

L’assassin s’avance à pas de loup jusqu’au lit. Sa future victime est allongé sur le dos. Un rayon de Lune passe par la fenêtre ouverte révélant le visage à moitié dissimulé par le capuchon. Deux yeux bleus emplis de détermination derrière quelques mèches blondes fixent le visage blafard et émacié du conseiller.

Je sors un kunaï, ma main ne tremble pas…
…Ce type est vraiment moche, est ce que je vais vraiment ?…
Une partie de moi ne voulait pas le tuer, lui qui ne m’avait rien fait mais je devais obéissance à mon maître. Est ce une excuse suffisante ? Je sentais aussi cette haine, cette haine que j’avais toujours gardé enfermer et qui était enfermée en moi, cette envie de meurtre, de sang…
Après un instant d’hésitation, je plaque avec sur le front de ma victime découvrant sa gorge. Et au moment où celle-ci ouvre les yeux, je lui tranche la gorge d’un geste professionnelle.

Son corps est agité de quelques soubresauts, une râle accompagné de sang sort de sa bouche puis j’entends son cœur s’arrêter lentement. Sans m’attarder davantage, je saute par la fenêtre et disparaît dans la nuit. Le forfait ne sera découvert qu’au matin.

***

Voilà, à neuf ans j’étais déjà devenu la main gauche d’Orochimaru, celle qui dans l’ombre supprimait ses ennemis. J’étais voué à devenir l’assassin parfait, son arme maîtresse.

***

- La mission est accompli, Sensei.
- Hm, bon travail, je n’en attendais pas moins de toi. Maintenant les autres vont me craindre et je n’aurais plus aucune difficulté à me faire entendre du seigneur. Tiens.

Il me donne un Tanto². Je souris, c’est le premier cadeau que l’on me fait. Je tire la lame de son étui qui apparaît tel un éclair blanc et je remarque alors un petit serpent gravé sur une face et questionne mon Maître à ce sujet.

- Ah, tu as remarqué, la lame est empoisonné. C’est un poison lent, ta cible mourra dans les heures suivantes sans douleur. Le remède se trouve dans le manche. La lame est une variante de Kusangi, elle est donc incassable. Elle te sera certainement très utile.
- Je vous remercie de votre présent Orochimaru-sama.
- Maintenant que Oto va être formé de nombreux outils vont se joindre à nous.

***

Château d'Oto, le nouveau repaire d'Orochimaru

Comme Orochimaru-sama l’avais dit, de nombreuses personnes rejoignirent notre cause. Je méprisais la totalité de ces types vaniteux. Mon maître était un scientifique et je fus chargé de trouver certaines de ses futures expériences bien que je trouvais tout ça répugnant.

Un adolescent d’au moins six ans mon aîné se présenta un jour au château souterrain, notre repaire. Il portait des lunettes rondes et des cheveux gris noué en une queue. J’étais alors à la droite de mon maître. Notre visiteur traversa la vaste salle sombre à colonnes pour finalement poser un genou à terre à quelques pas de nous et commença à débiter d’une vois monocorde :

- Mon nom est Yakushi Kabuto. Je suis un présent de Sasori-sama en gage de votre ancienne collaboration avec lui. Il pense que mes capacités vous seront très utile.
- Quelles sont-elles ?

Il continua sur le même ton parlant des ses vastes connaissances en médecine plus particulièrement en chirurgie mais également d’une formation shinobi de la part de mon ancien village.

Pendant qu’il parlait je le détaillait des pieds à la tête et ses yeux me marquèrent le plus. Ils étaient vide de toute lueur. Cela me mettait mal à l’aise. J’en fis part à mon sensei.

- Hm ce vieux manipulateur de marionnettes serait-il capable de m’envoyer une sorte de pantin en guise d’espion, il me sous-estime me répondit il en chuchotant tout en formant un signe avec ses mains.
- Qu’est ce que … ? Kabuto était paralysé mais il parvient à se libérer avec quelques difficultés. Je bondis immédiatement sur lui le maintenant en respect avec un kunaï
Pas mauvais ce type
Orochimaru posa alors sa main sur son front

- Il y a bien un sceau contrôle mental, bien vu Naruto-kun.
Il forma une série de signe et sa paume s’illumina, Kabuto se mit à hurler et tomba à genoux. Il se releva haletant et un peu désorienté

- Tu te souviens de quelque chose ?
- Oui
- Bien, au moins tu as toute ta mémoire, mais maintenant que je t’ai libéré que vas tu faire ? Tes aptitudes m’intéressent, je te propose une place à mes côtés, que décides tu ?

[1] Petites aiguilles qu'utilisent par exemple Haku
[2] Sorte de Katana dont la lame est inférieure à 30 cm, c'est l'équivalent d'un poignard ou d'une dague




Bon pas énormément d'action dans ce chapitre, mais il faudra vous y habituer contrairement à l'histoire originelle, Naruto est un personnage qui agit "en coulisse" du moins pour le moment...

Le prochain chapitre se passe à Suna !

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