Fiction: Comme un cauchemar (terminée)

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Rock Lee entamait son 583ème tour du terrain d’entraînement. C’était d’habitude un excellent moyen pour lui de se vider l’esprit. Mais cela ne fonctionnait pas cette fois-ci, des centaines de questions lui tournaient dans la tête. Lee n’était pourtant pas le genre de ninja à perdre des heures à se torturer l’esprit (ses plans d’attaques étaient rarement plus complexe que de foncer dans le tas avec une Entrée Fracassante™), cependant, il était persuadé qu’il s’était passé quelque chose lorsqu’il était chez Tenten.

Elle allait très mal, cela se voyait. Mais alors pourquoi l’avait-il laissé ? N’aurait-il pas mieux valu qu’il reste avec elle pour la soutenir ? Ou alors, l’emmener à l’hôpital de Konoha ? Mais surtout, pourquoi cela lui avait-il fait aussi mal quand Tenten l’avait repoussé ?

Le comportement de son amie avait fait naître en lui une sensation étrange. Ce n’était pas la première fois qu’une fille l’envoyait sur les roses, c’était d’ailleurs comme ça que se finissait toute ses tentative d’approche sur Sakura. Cependant, là ça avait été différent. Ce sentiment de rejet avait été bien plus aiguë car il s’était senti… bien… dans les bras de Tenten. En était-il amoureux ?

Et si ça avait été le cas, qu’est-ce que cela changerait ? Tenten était amoureuse de Neji, c’était visible comme le nez au milieu du visage.

Il aurait aimé avoir l’avis de Gaï-sensei sur la question, mais celui-ci était en mission, il devait donc résoudre cette affaire tout seul.

Sur le toit d’un bâtiment annexe, dans l’ombre, quelqu’un observait l’entraînement du Resplendissant Fauve de Jade de Konoha. Une ombre qui luttait intérieurement pour décider du destin de Lee.

• Non. Je ne le tuerai pas. • Tu dois tuer. • Laissez-moi. • Allez ! • Sortez de mon corps. • Tu rêves, jamais tu ne te débarrasseras de moi. • Alors je dois me contrôler. • On parie que tu n’y arriveras pas ? •

Ygettmor s’éloigna finalement de Lee. La volonté de son hôte était encore trop forte. Mais elle allait craquer, ce n’était qu’une question de temps. Bientôt elle abandonnerait, et alors il pourrait repeindre la ville en rouge. Mais en attendant, il fallait qu’il s’occupe. Qui donc allait bien pouvoir lui servir de passe-temps ?


Dans l’immense propriété des Tatewaki, cinq Chuunins arrivèrent pour relever leurs collègues. Officiellement, ils étaient là pour garantir la sécurité de la famille. Officieusement, ils devaient surtout s’assurer que le patriarche ne commettrait pas d’imprudence, et il était loin de leur rendre la tâche facile.

Tout d’abord, il fallait vérifier que tout le monde allait bien. Sagara, un des Chuunins, inspecta plusieurs pièces mais ne trouva personne. La maison était complètement déserte. Si Soun Tatewaki avait profité de la relève pour leur fausser compagnie, lui et son équipe allaient se faire passer un sacré savon. Énervé, il appela le reste de sa troupe pour l’aider dans ses recherches. Les cinq ninjas se séparèrent pour trouver les membres de la famille Tatewaki.

Ce furent Sagara et un Chuunin du nom de Kazuo qui trouvèrent les habitants de la maison dans une petite pièce isolée : Soun Tatewaki, sa femme, leur jeune fils et six employés. Du moins, ce qu’il en restait. Ils s’étaient tous fait violemment démembrer. Des morceaux de corps étaient dispersé dans toute la pièce dont le sol était couvert de sang. Il semblait impossible qu’il ait pu s’en écouler autant de seulement neuf corps, et les murs étaient incroyablement éclaboussé, seul une infime partie de leur surface avait conservé sa couleur originelle.

Kazuo se retourna pour vomir tandis que Sagara s’efforçait de croire ce qu’il avait sous les yeux.

Une chose que Sagara avait d’abord pris pour un des piliers de la pièce se déplaça. Vite… Tellement vite ! Une lame de la taille d’un bras trancha le Chuunin malade, séparant son thorax du reste de son corps dans une gerbe de sang qui éclaboussa le visage de Sagara.

Le chef de l’équipe retrouva soudainement l’usage de ses jambes et se mit à courir dans les couloirs. Ygettmor cessa d’imiter la couleur du mur et se jeta à la poursuite du ninja qui courrait, sa cape noire comme la nuit qui tourbillonnait autour de lui donnait à l’assassin l’allure d’une ombre gigantesque. Une ombre avec des lames.

“Barrez-vous ! Barrez-vous, tous !” hurla-t-il a ses collègues, paniqué.

Sagara essaya de retrouver les autres membres de son équipe. En arrivant dans une pièce éloignée, il trouva deux d’entre eux. Il les plaqua sur le mur et essaya de leur expliquer ce qu’il avait vu. Tout à coup, un katana traversa le mur de briques et transperça un des Chuunins. Du sang jaillit de sa bouche ouverte de stupeur et il se retrouva ainsi, agrafé au mur comme une poupée grotesque. Les deux ninjas s’étaient jeté au milieu de la pièce. Ils ne s’étaient pas encore entièrement relevé que trois kunais traversèrent un des murs en papier pour se planter dans le coéquipier de Sagara. Le premier lui perfora le cœur et les deux autres allèrent dans chaque œil, pour faire bonne mesure. Le Chuunin mourut avant même d’avoir compris ce qui venait de se passer.

S’en était trop pour Sagara qui s’enfuit de nouveau pour échapper à ce monstre. Il trébucha sur le dernier Chuunin de son équipe, enfin sur son torse. Ses jambes étaient un peu plus loin dans le couloir. Le ninja n’était plus qu’un amas de chaire sanguinolente dont les entrailles pendaient mollement sur le sol. Le plus horrible était qu’il vivait encore. Il trouva la force d’attraper la jambe de Sagara et le supplia de l’emmener avec lui.

Le chef de l’équipe lui planta un kunai dans le front. C’était tout ce qu’il pouvait faire pour lui. Il se remit a courir et arriva devant la porte principale, bientôt il serait à l’extérieur. Alors qu’il passait le seuil, un kunai s’enfonça dans sa cuisse. Le Chuunin s’effondra en hurlant de douleur, sous les regards stupéfait des nombreux villageois qui se trouvaient dans la rue. Puis le parchemin accroché au kunai explosa, réduisant sa jambe en charpie et blessant plusieurs passants.

Les Forces Spéciales investirent la place en un instant, mais il était trop tard, Ygettmor avait déjà vidé les lieux. L’Anbu était un peu trop pénible à tuer à son goût, et le fait de les avoir couvert de ridicule en massacrant la famille qu’ils étaient sensé surveiller, en plus des cinq Chuunins venu les protéger, l’amusait au plus haut point. Le dernier avait sûrement survécu, et cela était bon, car il répandrait la nouvelle, et la peur se propagerait. Ygettmor sourit à cette idée… et Tenten hurla de désespoir…



Deux heures plus tard, Lee et Kiba se glissaient dans la demeure des Tatewaki, malgré les scellés. Le Resplendissant Fauve de Jade de Konoha s’était finalement décidé à retourner chez Tenten, mais il ne l’avait pas trouvé. Rendu inquiet par ce qu’il avait vu et par l’état de sa coéquipière, il s’était directement lancé à la recherche de son amie, mais sa quête fut vaine.

La chance lui sourit toutefois lorsqu’il tomba sur Kiba qui revenait de sa promenade avec Akamaru¹. Le jeune Inuzuka n’avait pas tout très bien compris de l’explication confuse que lui avait donné Lee, il avait néanmoins saisi qu’il fallait retrouver Tenten. Kiba accepta, cela faisait longtemps qu’il ne s’était plus entraîné à pister quelqu’un, même si il ne comprenait pas pourquoi son ami se mettait dans un état pareil.

Cela allait changer lorsqu’ils furent sorti de chez la kunoishi pour suivre la piste, ce qu’Akamaru avait senti chez elle avait également inquiété Kiba au plus haut point.

“Est-ce que tu as trouvé quelque chose ?” demanda Lee qui ne tenait plus en place.

“Difficile à dire, l’odeur du sang masque toute les autres.”

Akamaru reniflait tout dans les sens, pour trouver la suite de la piste qui les avaient mené chez les Tatewaki, là où, en début d’après-midi, toute la famille s’était fait massacré par un mystérieux tueur. Les Forces Spéciales avaient déjà fait le ménage mais les traces étaient encore fraîche et l’odeur pas franchement agréable.

“Akamaru distingue plusieurs odeurs.” Fini par dire Kiba, “Celle de Tenten, mais aussi l’odeur mystérieuse qui était chez elle. Les deux odeurs semblent lié, elles ne se séparent jamais, c’est vraiment bizarre. Enfin, dis-toi que Tenten est peut-être encore en vie.”

Le Resplendissant Fauve de Jade ne parvenait plus à cacher son anxiété, il tournait en rond comme si sa vie dépendait du sort de Tenten. Akamaru s’arrêta devant un mur et aboya une fois.

“La piste mène jusqu’à ce mur, Akamaru dit qu’elle continue de l’autre coté. Il doit y avoir un passage secret.” Kiba tapota le mur, “Il faudrait trouver le mécanisme d’ouvertu…”

“La Tornade de Konoha !!!”

Kiba se jeta sur le coté alors que Lee défonça le mur, révélant effectivement un passage secret.

“La prochaine fois, prévient avant de faire ça !” hurla le jeune Inuzuka en se relevant. En fait, il était surtout fâché de ne pas avoir pensé à employer la manière forte lui même.

“Désolé, c’était plus rapide comme ça, et ne perdons pas plus de temps, laissons-nous porter sur les ailes de la Jeunesse pour sauver Tenten !”

Kiba acquiesça et les deux ninjas s’enfoncèrent dans les ténèbres du couloir pour suivre la piste…


Pendant ce temps, Tenten arpentait le terrain d’entraînement numéro 6 comme un zombie. Elle sentait sa santé mentale vaciller. Ce n’était guère plus qu’une écharde dans son esprit brisé ; bien suffisante pour appréhender le fait qu’elle n’échapperait pas à l’atrocité, mais pas assez pour étouffer l’espoir trompeur qu’elle continuait de nourrir en son sein.

Elle essayait de ce convaincre que ce qu’elle avait vu… non, ce qu’elle avait fait chez les Tatewaki n’avait été qu’un cauchemar. Pourtant, la voix dans sa tête l’assurai que tout ceci était bien réel.

• Je vais te montrer les neuf millions de façon de tuer quelqu’un que je connais, tu va les aimer, tu vas voir. • Tenten n’essayait même plus de répondre. • Tu sais que quand je m’ennuie, je pense à des façons de tuer que personne n’a encore jamais employé ? • Elle tentait de se raccrocher aux derniers lambeaux de santé mentale qu’Ygettmor mettaient un peu plus en pièce à chacune de ses paroles. • Tu n’imagines pas les centaines de danses qu’un corps peu effectuer quand il est touché par un kunai, les chants qu’ils poussent quand on coupe une gorge ou les motifs qu’ils dessinent quand le sang gicle. •

Il fut interrompu dans son monologue par un cri derrière lui :

“Le voilà !”

Ygettmor se retourna pour se retrouver face à deux ninjas et un petit chien, ce qui le réjouit au plus haut point. Deux nouvelles victimes à ajouter à son palmarès. Le petit chien ne serait pas aussi amusant à tuer que les deux humains, mais il lui arrachera quand même la colonne vertébrale, pour passer le temps.

Kiba et Akamaru furent saisi par l’odeur de leur ennemi. Il sentait la viande faisandé. Il avait une haleine de cannibale. Il puait l’abattoir. Malgré tout, Akamaru indiqua son maître qu’il sentait distinctement l’odeur de Tenten.

“Où est Tenten ?” Gronda le Resplendissant Fauve de Jade de Konoha.

“Désolé, Tenten n’est pas là. Laissez un message après le cri d’agonie et elle vous recontactera dans… une autre vie.“

Cette phrase anéanti tout les espoirs de Lee, il se lança dans une tirade enflammé en menaçant Ygettmor du poing :

“Tu as volé la délicatesse de Tenten et l’énergie de sa Jeunesse. Sa douceur et sa sensibilité seront les instruments dont je me servirai afin d’accomplir une vengeance rapide et douloureuse. Puisse sa joie et son espièglerie me donner la force de te vaincre et de mettre fin à tes agissements, afin que perdure…”

Lee fut stoppé dans son discours car il fut frappé par un… harisen. L’accent exalté de ses propos avait eut une conséquence inattendue chez son adversaire qui lui avait lancé l’éventail à la figure. Lee n’en revenait pas. Cette réaction ne pouvait signifier qu’une chose, car une seule personne était capable de faire ça :

“Tenten ?!?”

“Ha ! Bien vu. On dirait que mon hôte possède quelques réflexes pré-programmé. Effectivement, le corps que vous avez devant vous et que je parasite est bien celui de votre amie Tenten. J'en ai fait mon jouet même si il faut bien avouer qu’elle me résiste encore un peu. Enfin, ça ne changera rien au fait que vous allez mourir, tous les deux.”

Lee n’avait pas tout très bien suivit, mais il avait compris que son amie était manipulé car une espèce de créature. Il ne lui en fallait pas plus et il se mit en posture de combat.

“Kiba, tu va aller chercher de l’aide, moi je vais m’occuper de retenir ce monstre ici.”

“T’es malade ? Ce type est bien trop fort pour toi, et je suis même pas sûr qu’à trois on puisse se l’faire.”

“Ne t’inquiète pas, je vais voler sur les ailes éblouissantes de la Jeunesse qui vont me donner la force de le vaincre ! Dépêche-toi de partir.”

Kiba regarda Lee, et vit à son air déterminé qu’il serait impossible de le faire changer d’avis. Alors il prit la direction du village en courant aussi vite qu’il le put.

De son coté, Ygettmor ne chercha même pas à l’empêcher de fuir, d’une part car il allait lui ramener de nouvelles victimes, ce qui était très bon, et d’autre part, c’était la troisième fois que ce ninja vert ridicule croisait son chemin et cela faisait deux fois qu’il restait en vie, c’était deux fois de trop, la troisième serai la bonne.

Ygettmor invoqua des kunais tandis que Lee s’élança en avant…


[1] Note de Kiba : c'était un entraînement, pas une promenade.




Tenten face à Lee, un duel prometteur. Tout les détails de ce combat épique (comment ça "j'en fait de trop" ?) dans le prochain chapitre.

J'ai eu du mal à mettre en forme le massacre de la famille Tatewaki, il fallait que ça sois suffisamment atroce de façon à ce qu'un Chuunins panique et s'enfuit de façon crédible. Je pense y être arrivé, non ?

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