Le monde a bien changé depuis la Mort de Pein et de ses six corps. Un Naruto en exil, une mystérieuse organisation qui fulmine de desseins obscurs, un désir de reconquête militaire pour un Pays bafoué, une fille ignorant son véritable destin dans les tourments de l'humanité...
Quand Hinaru Hyuuga Uzumaki, la fille d'Hinata reçoit son titre de Genin, les choses changent. La paix n'est qu'illusion et la guerre se cache, tapis dans l'ombre de Kimare, une organisation scientifique de Kiri...
· Gaara no Sabaku - Godaime Kazekage – Général en Chef de l’Armée de la Coalition – Chef des armées de Suna
· Nirui Onohama Rokudaime Mizukage – Général en Chef de l’Armée de la Coalition – Chef des armées de Mizu (A rejoint l’adversaire)
· A - Yondaime Raikage – Général en Chef de l’Armée de la Coalition - Chef des armées de Kumo
Seconds :
· Baki - Vice-Général en Chef de l’Armée de la Coalition – Conseiller principal de Gaara no Sabaku
· Hishirami Tano - Vice-Général en Chef de l’Armée de la Coalition – Conseillère principale de Nirui Onohama
· Bee - Vice-Général en Chef de l’Armée de la Coalition – Conseiller principal de A
Chef des sections de la Coalition :
· Rock Lee - Membre de l’Alpha Konoha – Responsable provisoire de l’Unité de courte distance (Mort face au clone de Naruto)
· Temari no Sabaku - Général de l’Armée de la Coalition – Responsable de l’Unité de moyenne distance (Duel contre Katsuii Chinami)
· Kankuro no Sabaku - Général de l’Armée de la Coalition – Responsable de l’Unité de longue distance.
Autres généraux de la Coalition :
· Okaido Anatamaru - Général de l’Armée de la Coalition – Commandant en chef des armées de Mizu (Mort face à Toa Hanamura)
· Sosuko Uchogu - Général de l’Armée de la Coalition – Commandant en chef des armées de Suna (Mort en se sacrifiant)
· Chui-Pen Yong - Général de l’Armée de la Coalition – Sous-commandant des armées de Mizu
· Teriuuka Oni - Général de l’Armée de la Coalition – Sous-commandant des armées de Suna
Membres de l’escouade Kiiro :
· Naruto Uzumaki alias Kiiro (+ KYUUBI) - Général du Conseil de l’Eau – Nukenin de Konoha – Ex-leader de Kimare
· Iko Arame alias Ao - Ex-membre de Kimare – Compagnon d’arme de Naruto Uzumaki (Duel contre Nirui Onohama)
· Kazumo Arame – Sensei d’Uzumaki Naruto, détenteur de :
§ L’Epée du Tonnerre (Duel Contre Shinji Uzumaki)
· Kaora Haruno - Ex-membre des YAKU
L’Alpha Konoha :
· Hinata Hyuuga - Leader de l’Alpha Konoha (Duel contre Neji Hyuuga)
· Shikamaru Nara - Membre de l’Alpha Konoha
· Sai - Membre de l’Alpha Konoha (Mort en protégeant l’équipe cinq face à Terui Keitaro)
· Ino Yamanaka - Membre de l’Alpha Konoha (Plongée dans le coma)
· Choji Akimichi - Membre de l’Alpha Konoha
Equipe Cinq de Konoha :
· Hinaru Hyuuga Uzumaki - Genin de Konoha – Détentrice du Byakugan Ultime (Blessé suite au Kyuushuu Byakugan)
· Sasoya Yamanaka - Genin de Konoha
· Kykio Hatake - Genin de Konoha
Défenseurs : (Armée de Kimare + YAKU)
Kage:
· Saitora Arame – Leader de Kimare – Shichikage Mizukage – Détenteur de :
§ L’Epée de Lave
§ L’Epée des Profondeurs
§ L’Epée Céleste
· Nirui Onohama (Ureegan) – Rokudaime Mizukage (Duel contre Iko Arame)
Second :
· Naitora Arame - Général en Chef des Armées de Kimare – Conseiller principal de Saitora Arame (Scellé face à Saitora Arame)
· Shinji Uzumaki alias Undead – Général en Chef des YAKU, détenteur de : (Duel Contre Kazumo Arame)
§ Epée de Terre.
· Katsuii Chinami – Second des YAKU (Duel face à Temari no Sabaku)
Généraux de Kimare :
· Toa Hanamura - Vice-général en chef des Armées de Kimare – Compagnon d’arme d’Hitsuma Uzumaki (Mis hors d’état de nuire par Hinata Hyuuga)
· Neji Hyuuga (Ureegan) - Vice-général en Chef des Armées de Kimare – Responsable de la protection personnelle de Saitora Arame (Duel face à Hinata Hyuuga)
· Terui Keitaro - Général en chef des Armées de Kimare – Bras droit de Naitora Arame (Mort face à Hinaru Hyuuga Uzumaki)
· Hitsuma Uzumaki - Général en Chef des Armées de Kimare – Bras droit de Saitora Arame (Mort face à Uzumaki Naruto et Hatake Kykio)
· Naruto Uzumaki (Clone) - Général de l’Armée de Kimare (Détruit face à Kykio Hatake)
· Iko Arame (Clone) - Général de l’Armée de Kimare (Détruit par Saitora Arame)
C'est terminé... Uzumaki Naruto...
« Autodestruction de la Base de Kimare en cours... Vous avez trente minutes, mes amis... »
Quatre ans plus tard – Konohagakure no Sato
Une soirée de Juillet, presque minuit. Les lumières de Konoha commençaient à s'éteindre pour laisser place à la beauté des étoiles. Toutes ? Pas tout à fait... Seule une grande propriété, aux abords de l'enceinte du clan Hyuuga, brillait encore de mille feux. Et pour cause ! A l'intérieur, un petit garçon avec une couronne en papier sur la tête, déchiquetait, à coup de griffes, un paquet cadeau de couleur rouge. L'enfant retira une magnifique peluche en forme de loup noir, avant qu'un déluge de cris et d'applaudissements fasse son entrée. Le tout jeune bébé, yeux blancs et des cheveux en épis noirs, regardait l'animal tout doux, ses yeux pétillant de bonheur. Soudain, une bouche l'embrassa sur la joue :
- Joyeux Anniversaire, petit frère ! Cria une voix surexcitée. C'est de la part de ton parrain !
- Arrête Hinaru... Tu vas lui faire peur !... S'exclama une autre plus maternelle en apportant un bavoir.
- Rho !... Mais non !... Bon, il est où le gâteau !? J'ai faim !
- En train de refroidir sur le balcon !
- Comment ça marche ce bidule ? Fit un homme en examinant un appareil photo. On ne voit rien au travers !
- Normal, 'faut enlever le cache avant ! Expliqua un autre, plus jeune.
- Ah... euh... Merci... Kykio...
- Naru', mon pote ! Faudra que je t'apprenne à te servir de ces machins ! Continua un autre en sirotant un saké. Tu vois, ça peut être extrêmement utile quand, par exemple, tu es dans les bains publics et que...
- Humm ! Humm !!... Je suis là ! Fit une femme blonde à queue de cheval à côté de lui, le menaçant d'un poing au-dessus de la tête.
- Tu disais ? Iko ? Rigola le blond.
- Rien du tout ! Gémit-il d'une voix suraiguë.
- Bon ! Allez, tout le monde autour de Kazumo ! Le gâteau est prêt !
Naruto créa un clone pour pouvoir être sur la photographie, tandis que Kazumo louchait sur l'énorme pâtisserie en chocolat qui s'offrait à lui. Après la capture de faite, tous s'installèrent pour partager le dessert. La soirée se déroula jusqu'à tard dans la nuit. Une soirée de paix et de convivialité comme longtemps il n'y en avait eu. Kazumo venait d'avoir deux ans tout justes. Hinaru et Kykio étaient sous peu devenus des Jonin, malgré leur jeune âge. Hinata, quant-à-elle, allait se faire remettre, officiellement, les rênes du Clan Hyuuga. Iko et Ino allaient se marier à la fin de l'année sous la bénédiction de Sasoya qui avait bien accepté la venue de son nouveau « papa », tandis que Naruto...
- Alors ?! Pas trop difficile de faire l'aller-retour entre Konoha et Kiri ? Demanda Ino en s'essuyant le coin de la bouche.
- J'ai toujours un kunai de téléportation au cas où je dois être là-bas de toute urgence. Donc, non ça va !
- Comment va la reconstruction du pays ?
- Lent. Très lent... Soupira le blond en prenant Kazumo sur les genoux. On a quelques problèmes avec des Seigneurs Féodaux qui ont profité de l'épisode Shinji pour s'autoproclamer indépendant...
- SHINJI ! Cria Kazumo, tout joyeux.
- Ouais, en gros, c'est la me... le bazar... Se reprit Iko en voyant les regards foudroyants de sa douce.
- A ce propos ? Ta prochaine réunion est prévu quand ? Demanda la voix de sa tendre Hyuuga en commençant à débarrasser les assiettes.
- Dans deux jours... je crois !
- J'peux venir avec toi !!? S’exalta Hinaru en se levant précipitamment. C'est trop la classe de faire partie d'un Haut-Conseil !
- Hinaru... Ton père n'est pas Mizukage pour frimer !
- Ouais ! En plus, un Mizukage qui ne connaît pas une seule technique Suiton, c'est un peu la honte ! Ajouta l'Arame en prenant l'épaule d'Ino.
- Eh ! Je suis Mizukage à temps partiel, j'vous le rappelle ! C'pas de ma faute si les habitants m'ont demandé d'être là pour superviser la reconstruction de leur pays !
- Et Nirui-sama ? Demanda Kykio en cherchant ses clopes.
- Kykio, mon chéri ! Si tu fumes, c'est à l’extérieur ! Ordonna Hinata en se rasseyant.
- Elle, ça va ! Mais son sort repose sur la décision de la justice de l'Eau.
- A cause de l'affaire Saitora et Shinji ? Demanda Ino.
- SHINJI !! Hurla de nouveau Kazumo, un sourire béant.
- Surtout le fait qu'elle a assassiné Mei Temuri, la Godaime Mizukage.
- Bon, ça suffit la politique ! J'en connais un qui va bientôt aller au lit ! Fit Hinata en prenant son fils dans les bras, aidé par Naruto.
Kazumo ouvra grand la bouche avant d'échapper un bâillement bien révélateur. Hinata monta les marches de l'escalier, tandis que le petit monde se préparait à rentrer. Kykio, clope au bec, ramassa sa veste qui traînant sur le canapé, accompagné d'Hinaru, accrochée à son bras.
- Bon, alors demain matin, neuf heures, les gosses ! Indiqua Iko.
- Ouaip’ ! Affirma la blonde.
- Vous partez déjà en mission ? Demanda Ino en s'armant de son paréo.
- Direction Oto pour un soi-disant voleur de parchemins anciens...
- Ça ne vaut pas notre aventure à Uzushio ! Confessa Kykio en se dirigeant vers la baie vitrée pour aller fumer à l'extérieur.
- On n'peut pas sauver le monde tous les quinze jours aussi !
Naruto sourit à cette remarque, avant de dire au revoir au couple qui partit vers la maison de la Yamanaka, Sasoya près d'eux. Quant à Kykio et Hinaru, ils avaient prévu de passé la nuit chez l'Hatake. Naruto leur fait signe de la main avant d'éteindre les lumières. Arrivé à l'étage, Hinata semblait batailler avec Kazumo pour le faire dormir. Le blond regarda sa femme user de multiples stratagèmes, allant des marionnettes aux chansons douces, pour le bercer vers le pays des rêves. En vain :
- Laisse ! Je sais ce qu'il veut !
Le blond sortit un livre noir, rangé dans le tiroir d'une table de nuit. La Hyuuga regarda la couverture avant de souffler :
- Ah !... Vous, les mecs ! Il faut toujours du sang et des femmes pour vous calmer !
- J'y peux rien si c'est l'unique histoire qu'il aime !
- Bon, et bien, tu t'en occupes alors ! Moi, je vais prendre un bon bain avant de me coucher ! Dit-elle d'une voix sexy avant de passer la porte.
Naruto resta interdit, avant de se retourner subitement vers son fils qui le regarda d'un air intéressé.
- Bon, mon pote ! Tu vas vite partir chez Morphée pour que Papa puisse aller s'amuser !
- Z'amuzer ! Répéta le garçonnet.
Le blond tira un petit tabouret en bois avant de s'asseoir. Au loin, il entendit déjà le bruit de l'eau remplissant la baignoire ovale de leur salle de bain. Il ouvrit le livre au marque-page indiqué, avant de commencer sa lecture :
La Sirène et Le Tenkaichi
La Prophétie des Cinq
Par Shinji Uzumaki
« … La sirène regarda cet étrange personnage, tout décoré de mille couleurs, lui sourire. Charmée, sa nature ingrate la rappela à l'ordre. Car une sirène se doit de séduire leur proie, avant de les entraîner au fond de la mer. Et la petite créature à queue de poisson ne pouvait pas y faire grand-chose, à part suivre son instinct. Et le prétentieux tenta sa chance, sans se douter de l'effroyable destin qui l'attendait... »
…
…
…
Quatre ans auparavant – Hall de la Base de Kimare
Iko dézippa la fermeture éclair de sa veste en cuir. Parfait copie du bad boy à l'état brut, l'Arame commença à se la jouer. Prenant des poses peu naturelles, laissant apercevoir sa silhouette finement musclée, le mercenaire attendait que sa cavalière, comme il aimait l'appeler, fasse le premier pas. Agacée par son aptitude, Nirui arma sa jambe. La relevant jusqu'au niveau du menton, l'ex-Mizukage était d'une souplesse incroyable, n'en déplaise au jeune Arame qui arborait un sourire satisfait... Profitant de la vue, le mercenaire fougueux miaula de plaisir avant de caler ses lames en croix, face à lui. D'un geste ample, la belle de Kiri créa une vague d'eau de mer qui surgit de la base de sa jambe. Le mercenaire ne bougea pas, avant de scinder en deux la faible attaque. La vague termina en gouttelette qui vint s'écraser sur la pierre froide du sol.
Nirui recommença, tout en accélérant la cadence. La salle commençait à être inondée et Iko passait son temps à les contrer. Se rapprochant dangereusement d'elle, l'Arame arma son troisième sabre dans sa bouche, les deux autres armés en arrières, avant de sauter. Il tourbillonna sur lui-même, ses lames le protégeant telle une carapace de métal, avant de se ruer vers l'Onohama. Cette dernière plaqua ses mains l'une contre l'autre, ses cheveux nuit valsant en arrière telle une cascade, avant qu'une bulle d'eau la recouvrit intégralement. Le mercenaire se jeta dessus, mais la protection aquatique de la Mizukage lui empêcha d'atteindre sa cible. Ses sabres pris au piège, Iko grimaça. Nirui, le fixant à travers les reflets de l'eau, leva son index...
Suiton – Mizu no Shotgun
Technique d'Eau – Pistolet
Une balle, composée du liquide de Mère Nature, se forma à la pointe de son doigt, avant de s'enfoncer dans l'épaule d'Iko qui lâcha prise. Le mercenaire fit quelques tonneaux en arrière, avant de se stabiliser, un genou à terre. Il tenait sa chair blessée. Au loin, ses sabres sombrèrent dans la protection de Nirui. Cette dernière les ramassa :
- Ah... La garce... Chuchota le mercenaire.
- Les épées... c'est pour les faibles !
Iko ne releva pas, préférant se remettre droit. Il avait toujours son troisième sabre, serré entre ses dents. Mais au lieu de le prendre à la main, l'homme aux yeux d'or le garda dans sa bouche. Il croisa ses mains derrière son dos, repliant sa jambe gauche où le genou se posa contre son torse, et attendit son ennemie sans un mot, dans cette position de danseuse étoile peu sérieuse. La Mizukage, toujours dans sa bulle, se rua vers lui. S'aidant des deux sabres fraîchement gagnés, elle enchaîna les coups, mais l'Arame les contra d'une facilité déconcertante... et ce, juste avec la force de sa mâchoire. Usant de souplesse, Iko se tordait dans tous les sens dans un jeu s'esquive et d'équilibre. Attendant qu'elle fasse l'offensive de trop, le mercenaire harcela la bulle protectrice de taillades. Mais ce n'était pas vraiment concluant. En effet, l'Eau reprenait toujours sa place... Puis, l'Arame s'éclipsa, se réfugiant sur le crâne d'une des statues... Nirui pouffa de rire :
- Ridicu...
Elle s'arrêta. Net. Cloîtrée à l'intérieur de sa bulle aqueuse, la belle pouvait sentir des vibrations inattendues se profilaient dans le liquide. Plus le temps passait, plus elles s'aggravèrent. Ne comprenant pas ce qu'il lui arrivait, Nirui lâcha les deux lames, révélant ses paumes ensanglantées. Elle regarda ses mains meurtries, la couleur de son cruor se mélangeant à l'eau. Les secousses, quant à elles, atteignirent un degré tel que sa protection explosa en milliard de gouttelette.
- Impossible ! Balbutia-t-elle en serrant les poings.
Sur la statue, Iko lui tournait le dos. Sa veste en cuir entrouverte voltigeait sur le côté, accompagnant sa longue chevelure nuit en épis. Il sentit le regard de Nirui se poser sur lui. Sa lame sévèrement cloîtrée dans sa bouche, il chuchota :
Shinken
Épée Divine
Soudain, le corps de Nirui se retrouva littéralement entaillé de partout. La femme se cambra en arrière, hurlant jusqu'à l'insanité. Son supplice dura plus de dix secondes avant qu'un coup final lui perfora l'estomac, la projetant contre les premières marches de l'escalier. Le mercenaire descendit, atterrissant près de ses deux épées trempées, avant de les reprendre en main.
- Ridicule est le fait de saisir les armes de son ennemi, alors qu'on ne sait rien de leurs capacités. Dit-il d'un ton sérieux, très inhabituel chez lui.
Nirui, trouée de partout, se releva avec peine, commençant à combler ses blessures d'une eau mystique qu'elle dégagea de ses pores. Mais l'Onohama haletait. Comment était-ce possible ? Comment sa protection indestructible avait pu été découpé par de simple coup d'épée ? Et comment ses mains avaient-elles pu être blessées alors qu'il ne l'avait même pas touché ? Trop de questions qui méritaient des réponses...
- Comment arrives-tu à scinder l'eau ? Demanda-t-elle, presque totalement guérie.
- Je sais que je passe pour le bouffon de service, et ça ne me gêne pas plus que ça ! A vrai dire, ça me fait du bien de penser que tout le monde me voit comme un misérable chasseur de prime sans grand intérêt !... Commença-t-il en prenant une position assez loufoque avec ses sabres. Mais ce que je déteste ! C'est qu'on joue avec mes jouets !
- Tes jouets ?
- Je suis un Arame, doux pétale de rose du matin ! Je suis un descendant des maîtres du Kenjutsu ! Mais pas celui que tous ces pseudo-épéistes de Kiri pensent ! Ni Samehada de ce brave Kisame que je n'ai pas eu la chance de connaître ! Moi, je suis un disciple de l'essence même du Kenjutsu ! Bien avant que les shinobi ne fassent surface !
- Ton chakra ?
- Aussi élevé que celui d'une truite morte et séchée sous un soleil caniculaire ! Répondit-il du tac-au-tac en arborant un sourire farceur.
- Alors comment… ?
- Se fait-il que je puisse atteindre vos techniques ?
La belle aux cheveux bleus se tût. Puis, elle fit un léger mouvement de la tête, lui demandant explicitement de se justifier. Alors, le mercenaire lâcha ses sabres... qui se mirent à tournoyer près de ses mains. S’enchaîna une douce danse. Les armes lévitaient devant lui. Nirui se prépara et Iko cracha le morceau :
« C'est parce que je suis un beau gosse... C'est tout ! »
Iko Arame
- Ninpô ! Kage Tsurugi no Jutsu : Technique des épées de l’ombre.
Guidées par un chakra mystique, les épées fondirent sur l'Onohama. La belle esquivait les coups avec difficulté, tandis qu'Iko se réajustait les lunettes. Complètement indifférent à ce qu'il se passait, le mercenaire se mit à la reluquer, s'intéressant à la poitrine proéminente de son adversaire qui se balançait au rythme de ses mouvements. Nirui remarqua son comportement indécent, et, oubliant les deux lames qui la poursuivaient, l'ex-Mizukage fit une série de mudra, avant de s'arracher les cordes vocales :
- Suiton - Shinsousui Taijuu : Technique aqueuse - Le Poids des Eaux profondes !!
Fonçant dans une vague couleur pétrole, les épées des ombres tombèrent sur le sol dans un fracas métallique. Iko haussa un sourcil et Nirui jubilait tout en cherchant son souffle :
- Personne ne peut continuer à se battre après avoir été trempé par la pression des Eaux Abyssales !
- Mes pauvres bébés... Souffla Iko en feignant être triste.
- Tu viens de me dire que tu ne possédais pas de chakra ! Alors comment as-tu pu lancer une technique shinobi.
- J'ai dit que je ne possédais pas de chakra ! Pas que je ne pouvais pas en utiliser ! Ria-t-il en se curant l'oreille.
- Ninja, ou pas, maintenant, c'est à ton tour de faire trempette ! S'exclama-t-elle en levant son bras.
L'eau noire, stagnant sur le sol rocheux, lévita avant de s’agglomérer une nouvelle fois, formant une vague qui se dirigea vers le mercenaire. Cessant de faire l'idiot, Iko n'eût pas d'autre choix que de prendre sa lame, coincée entre ses dents, dans sa main. Puis, avec la pointe, il dessina un rectangle, suffisamment grand pour pouvoir passer dedans. Le rouleau compresseur d'eau engloutit la figure géométrique avant de venir s'écraser sur l'Arame. Mais quelques millimètres avant l'impact, le rectangle scinda la vague de sa forme, laissant le champ libre à Iko qui passa au travers sans une éclaboussure. L'attaque termina sa course sur une rangée de statues qui s'effondra sur elles-mêmes. Nirui n'en revenait pas. Il avait réussi à refaire le même coup.
- T'inquiète ma chérie ! C'est des années d’entraînement !
- Dans les bains publics ?
- Exactement ! Confirma-t-il en faisant un clin d’œil.
- Tu commences à m'énerver, Iko... Ragea Nirui en faisant le signe du singe.
Sans un mot, les jambes de la Mizukage se transformèrent en une masse d'eau. Puis, ce fut autour de son corps tout entier de disparaître dans une flaque. Iko la regarda, s'enfoncer dans le sol, avant qu'une voix résonne dans le grand hall :
- La prétention est un vilain défaut !
- J'aime être vilain !... J'aime aussi les vilaines cela dit ! Ajouta le mercenaire en levant les yeux vers le plafond.
- C'est ce qui te perdra... Le fait de ne rien prendre au sérieux est gage de défaite !
Le visage du mercenaire s’assombrit aux paroles de son ennemie, scrutant les alentours pour la repérer. Puis, il entendit un petit rire cristallin reconnaissable entre mille. C’était Nirui, cachée on ne sait où. L’homme aux yeux d’or avait un mauvais pressentiment. Bien qu’il connaisse les techniques de l’Onohama, jamais il n’avait eu l’occasion de l’affronter. La belle continuait de s’esclaffer avec manières tandis qu’il se retroussa la manche :
« Je préfère être un con heureux, qu'un sage barbant ! »
Iko Arame
Soudain, une petite goutte d’eau minuscule chuta depuis le plafond du bâtiment. Iko la regarda tomber dans un silence olympien, avant de se fracasser contre la pierre... créant un cratère conséquent. L'Arame tiqua, mi- effrayé, mi- amusé, puis une autre arriva, défonçant, au passage, le bras de la statue de Madara Uchiwa.... Ce dernier était tellement fasciné qu'il fallut qu'une autre s'écrase juste à côté de lui pour le sortir de sa torpeur. Fidèle à lui-même, il hurla comme une femme, avant de se replier. Il releva la tête. Au-dessus de lui, une gigantesque averse, accompagnée de la voix de la Mizukage.
- Suiton – Hisame no Jutsu : Technique aqueuse ! Pluie de grêle !
Une véritable pluie de météorite dévasta rapidement les dalles de pierre taillées, fissurant le sol et détruisant les représentations de marbre de leur piédestal. Pris au dépourvu, Iko se faufila à travers l’apocalypse, mais il fut touché. Son corps se retrouva enfoncé dans le sol… Le mercenaire hurla mais se releva quasi-immédiatement. Il se réfugia derrière une statue.
« Je vois… C’est sa technique des Eaux Profondes qui décuplent la puissance et le poids de son eau. Sauf qu’elle l’utilise en forme d’averse et non de vague… Comme ça, elle augmente sa portée d’attaque. En revanche, elle perd de la puissance vu que les gouttes sont séparées… J’ai eu de la chance avec la première, mais il ne faudrait pas que ça devienne une habitude… » Pensa le Mercenaire en se massant le bas de son dos.
Il jeta un coup d’œil furtif derrière-lui. La salle était gangrénée de cratère de taille variable, mais la pluie s’était arrêtée. Il n’entendait rien. Un silence de cathédrale ou les rares statues encore debout faisaient office de gardien… Soudain, il entendit la voix de Nirui tout près de lui. Paniqué, il prit la poudre d’escampette, in extremis. Mais devant lui se forma un deuxième déluge d’eau. Cerné, Iko fit tournoyer sa lame au-dessus de lui, déviant les gouttelettes, tel un parapluie, tout en chantonnant :
- I'm singin' in the rain... Just singin' in the rain !...
- TU VAS LA FERMER ! Hurla Nirui toujours invisible.
- ... What a glorious feeling ! I'm happy again ! Continua-t-il en dansant à travers cette apocalypse.
C'en était trop pour la Mizukage qui réapparut juste devant lui. Le mercenaire ne put empêcher de se prendre son coup de pied latéral, en plein sur la figure. La belle n'en resta pas là. Traçant une ligne avec son bras, la terre trembla et un geyser d'eau bouillante happa l'Arame qui n'avait pas encore touché le sol... Il hurla de douleur, son corps s’élevant dans les airs à cause de la pression du jet d'eau, avant d'heurter violemment le plafond. Nirui se rematérialisa complètement, contente de lui avoir fermé son clapet et Iko chuta lourdement...
- Maintenant... Où est Naruto ?
- Ah la salope !... Beugla le chasseur de prime, courbaturé de partout.
Toujours à terre, Iko sentit l'ombre de son adversaire le recouvrir. Nirui s'accroupit, le doigt en forme de pistolet, bien collé contre sa tempe. Il loucha sur les seins de sa partenaire qui, dans cette position, lui rendait si bien.
- Alors ? Répéta-t-elle en forçant sur sa tempe.
- Alors, j'achète ! Répondit-il.
- Hein ?...
- Bah oui ! La vue est splendide !
- La… vue ?...
L'Arame caressa furtivement la poitrine gauche de son adversaire avant de prendre appui sur son épaule. Puis, il se releva, enjambant Nirui qui n'eût pas le temps de réagir, encore choquée qu'il ait osé lui palper son intimité pectorale. La belle, au paroxysme de la colère, se retourna violemment, soulevant les particules d'eau qui stagnaient sur les dalles en pierre avant de les projeter contre le mercenaire. Le tsunami se forma et Iko se protégea, in extremis, derrière la statue de son grand-père. L'imposant marbre scinda la vague en deux, laissant l'Arame au sec, tandis qu'il préparait sa prochaine technique... enfin...
« Merde... Mes deux autres sabres sont encore là-bas... » Pensa-t-il en essayant, vainement, de défourrer lesdits sabres de leurs fourreaux vides.
De son côté, Nirui leva son autre bras, ses doigts repliés vers elle, ce qui eût pour effet d'éviter la statue pour mieux revenir vers Iko. Le mercenaire vit les deux bras d'eau se ruer vers lui. Prenant la forme d'énormes dragons aqueux à trois têtes, la technique Suiton rugissait de puissance. Encerclé, l'Arame arma son sabre entre ses dents, se mettant sur la pointe de son pied droit, les bras écartés, parallèle au sol. Fermant les yeux, il se fit à son ouïe pour pouvoir anticiper l'attaque, et trouver le moment idéal pour agir... Il se remémora les paroles de son grand frère qui résonnait dans sa tête. Faisant abstraction au reste, Iko se perdit dans ses souvenirs, les cris de la bataille s’effaçant peu à peu pour laisser place à un endroit plus calme…
…
…
…
Village de Tokito – Vingt ans auparavant
Le soleil était en train de se cacher derrière les hautes montagnes de ce petit village à la frontière de Kumo. Le village de Tokito commençait à se préparer pour la fête du thé, un célèbre événement qui marquait le début du Printemps. Sur la plus haute colline de la ville, la demeure Arame brillait tel un éclat de diamant sous les éclats de la Lune. Dans la cour d’entraînement, Kazumo s’entraînait, seul, face à un mannequin en bois. Muni d'un katana en chêne, il avait les yeux cachés par un vieux bandeau en charpie. La Légende de Tokito, torse nu, était là depuis le lever du soleil, ne s'accordant que quelques rares pauses à méditer en équilibre sur le bord de la falaise. Haletant et à bout de force, il retira son masque, avant de se diriger vers la terrasse surélevée. Sur une petite table, une cruche en argile remplie d'eau lui tendait les bras. Il l'a pris avant de se renverser le contenu sur la tête. Il esquissa un râle de plaisir, sentant les gouttes fraîches dévalant son corps chaud, avant de saisir une serviette posée sur une chaise. Il s'essuya à la va-vite avant de la balancer sur les planches de la terrasses en bois.
Il aimait bien être seul pour s'entraîner. Shinji était une compagnie très sympathique, mais Kazumo adorait ces moments de totale solitude avec la Nature. Son père devait revenir bientôt, tandis qu'Hitsuma et Shinji s'étaient rendus dans un village voisin pour une histoire de trafic d'enfant assez glauque. Il était seul... Seul avec... :
- Quoi ?! T'es pas encore habillé !! Hurla la voix d’un enfant.
- Pourquoi ? Il est quelle heure ?
- Vingt heures et des brouettes ! Dépêche-toi, le bûcher va bientôt être allumé !
Kazumo se retourna vers lui. C'était Iko, habillé comme un petit prince. Une toge en soie, décoré de mille pierres précieuses, épaulettes en satin, et botte de cavalier. Malgré son jeune âge, le cadet Arame adorait les beaux vêtements et tout ce qui touchait à la richesse. Le plus grand des deux frères s'ébouriffa les cheveux avant de se diriger vers le salon.
- Pars devant ! Je te rejoins !
- Non Kaz' ! C'est plus stylé si on arrive tous les deux en même temps ! En plus, Tarumi va trop être amoureuse de moi quand elle va me voir arriver habillé comme ça, et toi juste à côté !
- Va falloir que tu te prennes un peu plus en main, frérot ! Je ne serai pas toujours derrière toi pour approuver tes décisions ! Conseilla Kazumo en prenant une pomme posée sur une assiette de fruit.
Ce dernier injecta son chakra à l'intérieur du fruit qui se scinda en huit parties bien égales. Iko perdit de suite son sourire, baissant la tête. Alors que Kazumo était en train d'engloutir son premier quartier de pomme, la voix de son frère se fit entendre...
- Kaz'... Pourquoi je n’ai pas de chakra, moi ? Finit-il par demander.
- Mais ! C'est parce que tu es tellement fort que tu n'as pas besoin d'avoir du chakra ! Expliqua Kaz' pour le rassurer !
- C'est pas vrai... Tu dis ça, juste pour me faire sourire... Mais au fond, tu sais que je ne serais qu'un nul... Je ne serais jamais aussi puissant que toi !
Kazumo, affalé dans un fauteuil, regarda son petit frère. Pour la première fois, Iko ne voulait plus y croire. Le petit Arame regarda ses mains, dépourvues de puissance, avant de les fermer. Soudain, Kazumo lui jeta une pomme. Iko, doté de très bons réflexes, l'attrapa au vol, sans la regarder.
- Un ninja n'est pas forcément une personne dotée de chakra, Iko. C'est aussi quelqu'un qui peut le ressentir ! Tu vois ce fruit ? Comme les animaux, les plantes ont aussi leur chakra. Cependant, contrairement à nos anciens cousins, les végétaux ont un soupçon de flux dans leur fibre. Tellement infime que la très grande majorité des shinobi sensoriels sont incapable de les détecter. Toi, tu peux tout ressentir. Du Biju monstrueux à la feuille morte, expliqua Kaz' on se relevant tandis qu'Iko fixait la pomme qu'il tenait fermement dans sa main. Un jour, tu comprendras que ta faiblesse deviendra ton plus grand atout ! Car la puissance est facile à avoir, combler ses points faibles et quelques choses de plus difficile.
- A quoi ça me sert de rattraper un fruit inoffensif, alors que je ne suis même pas capable d'armer mes sabres de chakra ? Cria Iko en balançant le fruit contre le parquet. Je serais toujours qu'un vulgaire bretteur sans avenir ! Ça fait longtemps que je l'ai compris !
- Tu le penses vraiment ? Iko ?
Ce dernier lui répondit en faisant la moue, avant de dévier son regard. Kazumo ramassa la pomme, avant de s'agenouiller devant son petit-frère pour être à sa hauteur. Puis, il colla le fruit contre sa poitrine, avant d'attendre quelques secondes. Soudain, la peau commença lentement à pourrir, passant du rouge au noir, avant que la chair elle-même ne soit attaquée. Iko regarda, avec admiration, la pomme se décomposait sous ses yeux, tandis que Kazumo lui expliqua :
- Un être vivant, sans chakra, est un être mort. On peut bloquer la circulation du chakra, comme les membres du clan Hyuuga à Konoha. On peut sceller le chakra, comme les Uzumaki. On peut influencer le chakra, comme les Uchiwa... Mais ce qu'on ne peut faire, c'est détruire le chakra...
Iko ne répondit pas et son grand-frère lui posa, au creux de sa main, la boule noire, pourrie, de la pomme. Puis, Kazumo se releva avant de se diriger vers la salle de bain pour se nettoyer de la sueur agglomérée depuis ce matin. Les doigts d'Iko s'écartèrent, laissant le fruit décomposé, s'exploser contre le parquet. Alors qu'il était toujours obnubilé par ce qu'il venait de voir, Kazumo se retourna avant de lui dire :
- Tu crois vraiment que tu seras qu'un misérable chasseur de prime...
« … si tu possèdes le pouvoir du Tenkaichi ? »
…
…
…
Le corps d'Iko laissa échapper un chakra blanc comme la Lune, enveloppant son corps telle une armure. Puis, un symbole orna son ventre, ressemblant fortement à celui de Naruto… Au fur et à mesure que les dragons d'eau se rapprochaient de lui, le liquide s'évaporait, fumant quasi-instantanément. Les yeux fermés, Iko plongea ses mains dans la masse aqueuse, avant de libérer ce chakra inconnu par ses doigts. La créature cria dans un hurlement sordide, avant de fondre sur elle-même, se transformant en vapeur d'eau. Nirui voulut refaire vivre sa technique, mais les particules d'eau qui ne s'étaient pas transformées en gaz, ne lui répondirent plus, comme si le chakra de la technique s'était volatilisé. Elle réessaya plusieurs fois, en vain…
De son côté, Iko arracha un bout de son t-shirt, avant d'enlever ses lunettes de soleil. Puis, il se banda les yeux. A présent handicapé de sa vue, le mercenaire se concentra sur ses autres sens, et plus particulièrement, sur l'ouïe et l'odorat. L'Onohama baissa ses bras, perdue, avant de le voir se diriger vers ses deux sabres, bloqués au sol par le poids des Eaux Profondes.
- Tu n'arriveras pas à les soule... Commença-t-elle sans comprendre.
Mais l'Arame les prit, sans difficulté, comme si de rien n'était. Nirui resta sans voix. Comment pouvait-il soulever les deux lames qui devaient peser, à présent, deux tonnes chacune ? Et pourquoi s'était-il bandé les yeux ? Le chasseur de prime enleva sa veste en cuir et son t-shirt, ne laissant juste que son pantalon ample. Il envoya valser ses bottes de combat et marcha, pieds nus, sur la pierre froide. Il était de nouveau en pleine possession de ses moyens. Ses deux lames des ombres dans ses mains, et celle encore inconnue dans sa bouche. Nirui, plus très sûre d'elle, se réfugia derrière une barrière d'eau :
- Qu'est-ce que ?...
Mais sa protection, qui était en train de s'élever, trembla de faiblesse, avant de retomber. Nirui réessaya, mais plus aucunes de ses techniques de ninjutsu ne voulaient s’exécuter correctement. Soudain, elle sentit la peau de ses mains se rider, tels les premiers effets de l'Ureegan. Elle observa ses doigts se vieillir, avant que son bras gauche ne commence à faire de même. Nirui hurla de peur, avant de se replier le plus loin possible d'Iko. Arrivé à une certaine distance, sa chair reprit des couleurs...
« Il possède l'Ureegan ? » Pensa-t-elle en l'observant de loin. « Non, c'est impossible. J'ai vu ses yeux !... C'est quoi ce pouvoir ? S'il n'a pas de chakra, comment peut-il ?... »
- Un être vivant, sans chakra, est un être mort. On peut bloquer la circulation du chakra, on peut sceller le chakra, on peut influencer le chakra... et on peut détruire le chakra... Expliqua Iko en reprenant les paroles de son grand-frère ! Les Hyuuga bloquent, les Uzumaki scellent, les Uchiwa influencent... et moi je dévore !
- Qu'est-ce tu me racontes ? S'exprima la Mizukage.
- Quand on nait différent, on cherche la raison de notre originalité...
- Mes techniques ! Pourquoi je ne peux plus les utiliser ?
- J'éprouvai une certaine haine face à ceux qui pouvaient utiliser le chakra, commença Iko en s'asseyant sur le crâne en pierre de Nagato Uzumaki. Quand on est gosse, on se dit : « Pourquoi moi ? » Et puis, quand on grandit, on change de discours. Je vais t'expliquer quelque chose, ma puce...
« Je suis le fils d'une Arame et d'un Uzumaki... »
…
...
« …mon surnom ? Le Tenkaichi ! »
Iko Arame
- Le... Tenkaichi ?
- Exact, cocotte !... Et je peux t'aider à te sortir de l'emprise de mon père ! Rajouta Iko.
- Saitora... est mon maître ! Jamais je...
- Blablabla... Ta gueule, laisse-toi faire ! Le coupa Iko en se ruant vers elle.
« … et laisse-moi te dévorer ! »
…
…
…
Trois mois auparavant – Quelque part dans les montagnes de Kumo
Au fond d'une grotte, culminant à plus de quatre mille mètres de hauteur, un vieillard écrivait sur un vieux parchemin. Éclairée par une bougie qui résistait à ne pas se noyer dans sa propre cire, l'homme à la longue barbe blanche et aux yeux fatigués se donnait à un travail délicat : La traduction des écrits sacrés des deux livres du Rikudo Sennin. Pour seule compagnie, un vieux chat au bord de l'arrêt respiratoire, lui chauffait ses genoux usés par les âges. Le bruit des gouttes d'eau qui ruisselaient le long des parois rocheuses, rythmait ses gestes lents. Malgré son âge avancé, ses mains ne tremblaient pas, comme s'il rassemblait toutes ses forces pour terminer ce qu'il avait commencé depuis des années maintenant. Soudain, il entendit des pas se rapprocher de sa position. Sans se soucier davantage, il continua son travail, caressant son animal du bout des doigts.
- Maître !... Fit un homme d'une voix basse.
- Assieds-toi, Kazumo.
L'Arame s'agenouilla sur un petit coussin à même la roche, ses yeux baissés vers les pieds de la petite table. Le vieillard posa son pinceau dans l'encrier, avant de prendre la feuille de papier entre ses doigts rongés par l'anorexie. Kazumo savait qu'il ne fallait pas qu'il le dérange dans ses moments-là. Il attendit patiemment que son maître lui accorde la parole :
- Que veux-tu, mon enfant ?
- Saitora a réussi à terminer l'élaboration de l'Ureegan finale...
- Quelle triste décision...
- Ce n'est pas tout... Apparemment, Naruto semble encore peu convaincu de la noirceur de mon père. Ajouta Kazumo.
- Ne te préoccupe pas trop de ce petit Uzumaki, Kazumo ! Conseilla le vieillard en attrapant une longue pipe en bois. Parle-moi plutôt de ton petit-frère !
- Eoji-sama ! Iko est entre de bonnes mains !
- A-t-il débloqué le pouvoir du Tenkaichi ? Questionna l'homme à la barbe longue.
- Ça ne saurait tarder !
Le dénommé Eoji acquiesça lentement, avant de se relever. Kazumo se rua vers lui pour l'aider, lui donnant sa cane en forme de serpent. Le vieux chat se frotta aux jambes du mercenaire et miaula. Le vieillard le remercia avant de se diriger vers une entrée cachée par un drap piteux, bouffé par les mites.
- Uzushio aurait dû survivre. Mais je comprends la décision des Uzumaki. Nous aurions dû les écouter ! Continua Eoji, le dos courbé.
- Maître ! Cessez de ruminer le passé !
- Si le Tenkaichi s'allie avec mon fils, alors les Cinq Dieux auront eu raison de moi et de mon aveuglement...
C'était la première fois qu'Eoji mentionna Saitora comme son fils. Mais Kazumo le savait. Ce dernier le suivit tout en disant :
- Ne vous en faîtes pas ! Taryu-sama ! J'ai confiance en Naruto ! Il saura faire ce que j'ai échoué...
- Kazumo... Mon petit fils... Cet Iko est le seul capable de sceller, à tout jamais, les Cinq Dieux. Le Rikudo était un grand maître de Fuinjutsu, et les Uzumaki ont tout fait pour nous mettre des bâtons dans les roues dans notre quête de pouvoir. Si Saitora réussit la Prophétie de Kimare, alors je m'en voudrais, même dans la mort...
- Vous ne saviez pas ! Vous êtes un Arame, le seul qui a réussi à retrouver les Cinq Lames ! Vous aviez des règles à respecter !
- Je voulais les retrouver pour les garder en lieu sûr ! S'expliqua Taryu d'une voix faible. Mais mon fils veut les utiliser pour se venger... Ce n'est pas comme ça que ces Épées doivent... Ce n'est pas...
Il souffla en se tenant le cœur. Le voyant vaciller, Kazumo s'empressa de le retenir par les épaules. Puis, il l'aida à marcher vers la chambre de son maître.
- Je sais... Grand-père... Je sais... Confessa le mercenaire en l'aidant à se poser dans son lit. Vous devez vous reposer... Je dois vous injecter mon chakra maintenant...
- Non... Ordonna-t-il en serrant la main de Kazumo.
- Taryu-sama ! Vous avez presque cent-quarante ans. Vous survivez grâce à moi !
- J'ai terminé ce que j'avais à faire ! Je n'ai plus aucune raison de rester en vie maintenant, Kazumo... Prends le livre avec toi ! Il est temps que tu refasses surface !
- Mais... Je n'ai pas...
- Ton entraînement est terminé ! Tu es devenu un excellent épéiste ! Je n'ai plus rien à t'enseigner ! Prends l'épée des Profondeurs, retrouve ce Naruto, protège le Tenkaichi et anéanti Saitora avant qu'il ne puisse engendrer une autre guerre !
- Grand-père !... Souffla le mercenaire.
Trop tard... Le grand Taryu Arame ferma les yeux, laissant ses bras en croix sur son torse. Le vieux matou se posa près de son épaule et s'allongea dans un dernier repos éternel. Kazumo regarda la peau de son grand-père se figeait. Il n'avait plus aucun chakra... Laissant échapper une larme qui perlait dans le coin de son œil, le mercenaire se releva, respectant une minute de silence en priant, avant de se diriger vers la sortie de la grotte. Il regarda une dernière fois l'homme qui lui avait tout appris. L'homme qui lui avait expliqué la Prophétie dans tous les détails. Cet homme qui représentait tellement pour Saitora.
Et le vieillard laissa son dernier soupir résonnait dans les tréfonds de la montagne. Kazumo se rendit dans la salle de lecture, récupérant le parchemin traduit et glissant dans sa poche intérieure, un manuscrit conséquent. Près d'un feu, l’Épée d'Hiruko triomphait sur un râtelier. L'Arame le décrocha de son attache, avant de sentir la puissance de l'Enfant de l'Eau, coulait à travers son corps. Pendant cinq ans, il s'était entraîné avec cette lame, mais Raijin restait son sabre favori. Raijin, qui reposait entre les mains d'un blond aux yeux bleus...
Après quelques minutes d'escapade dans les galléries, il vit enfin la lumière du jour. Le vent glacial lui chatouilla la peau et Kazumo s'emmitoufla dans son manteau de fourrure pour se protéger de la violente tempête de neige qui s'abattait sur les pics enneigés.
La route pour Kiri sera longue... mais le devoir était grand...
…
…
…
Entre la Base de Kimare et la Prison Centrale
Saitora s'était figé sur place. Connecté aux pensées de Nirui, il avait tout entendu. Iko était celui qu'il redoutait depuis que le mercenaire était venu au monde. Née d'une mère Arame, mais d'un père Uzumaki, Iko était le représentant d'une race longtemps interdite. A l'époque d'Uzushio, il était formellement prohiber de côtoyer un membre du clan opposé. C'était une des premières décisions prises quand les Arame et les Uzumaki étaient, encore, de bons amis. Saitora avait lu des sujets expliquant les risques d'un enfant naissant de l'union des deux clans. Iko était doté des savoirs du Kenjutsu originel, mais en plus, il possédait les bases nécessaires pour le Fuinjutsu. Seul désavantage pour lui, l'incapacité d'utiliser des techniques shinobi...
Un être capable de vider tous êtres vivants de son chakra jusqu'à l'épuisement total. Un Fuinjutsu tellement puissant, sans contrepartie. Iko Arame était devenu, à ses yeux, comme son plus grand regret...
- Comment j'ai pu douter de son destin... Se flagella-t-il. Ce bon à rien risque de tout gâcher maintenant... J'espère que tu es contente de toi, ma femme adorée... A cause de tes conneries, et même morte, tu continues à m'emmerder... Mais si tu crois que ton infidélité causera ma perte... Tu te fous le doigt dans l'œil... et je reste poli...
Le vieil Arame relâcha sa haine contre un rocher qui éclata sous le coup de poing surpuissant.
- Restons calme... Iko est peut-être du côté de son très cher frère, mais même son pouvoir ne peut contrer la puissance des Cinq Dieux... Il faut, à tout prix, que je récupère les deux autres lames, et rien ne pourra m’empêcher de desceller la Grande Porte du Temple d'Uzushio... Non... Rien du tout.
Il esquissa un sourire vainqueur, avant de reprendre sa route vers Shinji et Kazumo. Garagara le suivit, silencieusement, serpentant derrière ses pas, tel le gardien de ses arrières...
…
…
…
Près des ruines de la Prison Centrale de Kiri
Une immense ville fantôme était sortie de la terre. Le responsable, Shinji, se tenait sur le haut d'une pyramide recouverte de plantes grimpantes. Au loin, Kazumo se dressait devant la lumière du soleil, sa silhouette trônant sur le clocher d'une vieille cathédrale en ruine. Ils étaient, tous les deux, à bout de souffle. Soudain, l'Uzumaki rangea la lame légendaire dans son dos. Surpris, Kazumo fit de même...
- Tu as deux minutes pour t'expliquer...
- Je t'ai déjà tout dit... Si ça t'amuse de jouer les pantins pour mon père, alors je ne peux te sauver.
- Sans moi, ton père ne pourra rien. Je suis le détenteur d'une des Cinq Epées !
- Et il te tuera, dès l'instant qu'il te verra... Le partage est quelque chose qu'il a longtemps oublié. Expliqua l'Arame.
- Il n'aura jamais la force de me vaincre. Même si je le respecte, ce n'est qu'un vieillard usé par le temps.
- Tu as toujours tout sous-estimé. L'arrogance fait partie des dix péchés que les Cinq Dieux ont scellés. Pourtant, tu les déshonores en t'armant de ce sentiment de puissance.
- A qui la faute à ton avis ? Demanda Shinji en gesticulant. Quand Saitora et moi-même ramèneront à la vie les créateurs de ce monde, alors rien n'y personne ne sera corrompu. Il s'agit d'une vaste épuration des sentiments humains ! Et les Arame redeviendront les gardiens de la justice ! Et tous les autres clans sans intérêts se verront contraint de nous obéir dans ce monde de paix et de prospérité.
- La Légende de Kimare n'est qu'une prophétie que le Rikudô désapprouve. La Voix Jaune n'est qu'un écran de fumée pour réduire les Hommes à de simples animaux, privant de leur évolution.
- Cette putain d'évolution que ton cher Rikudô prône nous a conduits à un monde de guerre et de débauche !
- Je crois en nous ! Affirma Kazumo.
- Et moi, je crois en eux ! Ajouta Shinji en sortant son bouquin.
Kazumo fit un pas en arrière. Le voyant ouvrir le manuscrit, l'Arame sentit sa gorge se nouer.
- J'en ai plus qu'assez de tout ça, confessa l'homme aux cheveux roux. Je ne suis pas venu ici pour te détruire, encore moins pour m'expliquer. Je voulais juste Naruto, mais comme tu le protèges, mon objectif s'est donc volatilisé... Nous défendons, tous les deux, nos avis, et le seul capable d'apporter une réponse n'est pas ici, alors...
Shinji posa sa plume sur la feuille blanche avant d'écrire « Arame Saitora ». Puis, un symbole, fait d'encre noire, se dessina le long de la page, avant qu’une fumée ne fasse son apparition près de lui. L’Uzumaki referma son ouvrage d’un geste brusque, avant de plaquer son mudra près de sa bouche.
- Il est temps pour nous de faire éclater la vérité...
A ces mots, un violent tourbillon de vent se forma à mi-distance des deux belligérants, à l’endroit exact où la fumée s’élevait. A l'intérieur, une silhouette se dessina doucement, révélant la carrure frêle du patriarche. Quelques minutes passèrent avant que la technique se calma, révélant le créateur de Kimare, surpris. Saitora releva les yeux, croisant le regard de Shinji qui le regardait du haut de la pyramide. Saitora était trop loin pour distinguer ses Ureegan volés, mais Shinji plaça son bandeau frontal par précaution. Après l’avoir noué, l'Uzumaki s'élança dans les airs, avant de se positionner près de son mentor. Il s'agenouilla par respect, s'expliquant :
- Désolé, Maître, de vous avoir manqué de respect en vous ordonnant de venir ici.
- Tes techniques m'impressionnent, chaque jour, un peu plus Shinji... Répondit le vieil Arame en fixant avec intérêt la source du pouvoir mystique du rouquin.
Tandis que Shinji se releva, Saitora sentit la présence de Kazumo. Il se retourna lentement, pour enfin, voir sa silhouette sur le haut de la cathédrale. Les deux se regardèrent, l’un amusé, l’autre sérieux. Puis, le plus jeune des deux dégringola l’édifice gothique dans une série de cascade bien maitrisée. Arrivé en bas, Kazumo s'avança sans perdre de vue son père qui arborait un sourire machiavélique :
- La seule raison de ta survie est résumée par le fait que Naitora, ton oncle, m'ait caché la vérité...
- Et tu l'as tué... Comme tous ceux qui se sont opposés à toi ! Continua Kazumo d’une marche impériale.
- Mon stupide petit-frère n'a jamais vu plus loin que le bout de son nez congestionné par une grippe éternelle…
- Même ceux qui te sont proches finissent par te trahir… Tes fils, ta femme… et maintenant ton propre frère… Ne vois-tu pas que c’est toi, le problème ?
- J’aurais dû t’achever quand j’en avais eu l’occasion, regretta Saitora en se dirigeant vers lui. Tu es mon seul fils ! Ma seule descendance ! Voilà pourquoi tu comptais énormément pour moi ! Mais tu as préféré te détourner de mon éducation. Tu as voulu briser mon rêve, et celui de ton grand-père !
- Tu ne connais pas Taryu-sama ! Tu le connais même très peu !
A ces mots, Saitora et Kazumo n’étaient plus qu’à quelques centimètres. Tous deux pouvaient sentir la respiration de l’autre. Le mercenaire plongea ses yeux ténèbres dans ceux de son père, empoignant discrètement l’épée de Raijin, tapis derrière son dos.
- Les Arame sont, et seront toujours, les gardiens de la paix. Rien ne pourra nous enlever ce que les Dieux nous ont donné ! Grâce à moi, le monde vivra dans un océan de lumière, où les vagues apporteront le bonheur et le vent, la paix ! Ajouta Saitora d’une voix fière et prophétique.
Le vieillard colla son front sur celui de son fils.
- Dernière chance pour obtenir ma rédemption, Kazumo ! Soit celui qui protégera ce monde de la souffrance !
- Sauver ma vie pour une éternité de remord ? Je préfère encore m’arracher les ongles avec une tenaille !
- Tant pis pour toi…
Saitora se décolla, lui adressant un sourire narquois, avant de le narguer en lui tournant le dos. Kazumo dégaina sa lame qui émit un bruit métallique, mais son père ne daignait lui prêter une quelconque attention. Il le narguait et la colère de Kazumo explosa dans un cri de rage. Le mercenaire se jeta sur lui comme une assoiffée dans une rivière. Mais son précédent combat l’avait mis à rude épreuve, et cette brève pause ne l’avait pas permis de récupérer tout son potentiel. Son attaque, bien que puissante, était trop simple, trop télescopée, et Saitora se décala légèrement, avant d’armer sa jambe qui vint s’encastrer dans la poitrine de Kazumo. Le vieillard repivota d’une vitesse fulgurante et lui infligea un second coup de pied surpuissant qui lui brisa quelques côtes. Le mercenaire hurla de douleur, avant de voltiger vers une ruine. Le frère d’Iko se fracassa contre la pierre taillée, engrangeant un éboulement…
- Tu es lent, Kazumo. Beaucoup trop lent ! Tu n’es déjà pas de taille contre moi quand tu es frais… Alors je te laisse imaginer quand tu es aux portes de la mort… Dit-il avant de se retourner vers l'Uzumaki.
Shinji était resté interdit, figé telle une statue de pierre, observant la ruine s’effondrait sur elle-même dans un bordel cacophonique sans nom. Il senti la présence de son maître se rapprocher de lui. Se reconcentrant sur lui, Saitora ne semblait pas le chercher du regard, seulement, l’épée de Terre que le rouquin possédait. L’Uzumaki déglutina difficilement. Le chakra de Saitora, il pouvait le reconnaître parmi mille… Un condensé de sentiments refoulés, baignant dans un liquide de vengeance à l’état brut. La pression qu’il laissait échapper de son corps suffisait pour le déstabiliser. Shinji n’eût d’autre choix que de poser un genou à terre, montrant sa soumission face à ce monstre.
- Quant à toi, je vois que tu l'as bien fait suer. Je suis fier de toi ! Mon fils est un problème qu'il faut régler au plus vite.
- Maître… j’ai…
- Plus tard, Shinji. D'abord, montre-moi ton dévouement !
« Tue-le ! »
Shinji releva ses yeux pour croiser le regard malsain de son père adoptif. Le voyant dans cet état, l’Uzumaki ne pouvait s’empêcher de se remémorer les dires de son lointain ami. Sentant son hésitation, Saitora arbora un visage beaucoup moins amical. S'approchant de lui, il posa sa main contre son épaule avant de lui susurrer à l'oreille :
- Aurais-tu mal compris ? Fils ?
- Je le ferai... quand vous m'aurez écouté...
Pour la première fois, Shinji lui tenait tête. L'Arame se dégagea, tout en le fixant. Il s'attendait à tous, sauf à ça... Au loin, Kazumo éclata un gros bloc rocheux, refaisant surface. Il se tenait la poitrine enfoncée par le choc, crachant à répétition. Son combat contre l'Uzumaki l'avait épuisé et il savait qu'il ne pourrait gagner si Shinji se ralliait avec son père. Pesant le pour et le contre, l'Arame posa la lame de Raijin sur le sol, avant de sortit un parchemin... De l'autre côté, Saitora et Shinji s'observaient. Le fils de Taryu ferma les yeux avant de se retourner. Lui tournant le dos, il fit :
- J'espère que ça en vaut la peine ! J’ai déjà pas mal de retard sur mon plan, tâche de ne pas trop en profiter…
- Juste pour m'assurer !
- Que veux-tu ? dit-il en haussant la voix.
L’Uzumaki, rassemblant ses forces, prit la peine de se relever face à la pression de l’Arame. Vacillant quelque peu, il prit appui sur la Lame de Hiruta-Hiko, la plantant fermement dans la terre. Et d’une voix ferme et déterminée, il lui ordonna de le regarder. Saitora commençait à le trouver agaçant, surtout qu’il n’avait pas l’habitude qu’il lui parle sur ce ton déplaisant. Mais le vieillard, trop préoccupé à lui prendre son épée, fut contraint de lui obéir. Il fallait aller dans son sens s’il voulait pouvoir prendre son dû… Sur les conseils de Naitora, Shinji avait placé l’épée bien en évidence, puis lui dit :
…
…
« Pourquoi mon nom est inscrit dans votre Liste ? »
« Pourquoi suis-je dans le Kimare no Junjiru1 »