Fiction: La Quête du Pouvoir - Les Chroniques d'Hyuuga Hinaru

Le monde a bien changé depuis la Mort de Pein et de ses six corps. Un Naruto en exil, une mystérieuse organisation qui fulmine de desseins obscurs, un désir de reconquête militaire pour un Pays bafoué, une fille ignorant son véritable destin dans les tourments de l'humanité... Quand Hinaru Hyuuga Uzumaki, la fille d'Hinata reçoit son titre de Genin, les choses changent. La paix n'est qu'illusion et la guerre se cache, tapis dans l'ombre de Kimare, une organisation scientifique de Kiri...
Classé: -12I | Action/Aventure / Romance / Suspens | Mots: 293605 | Comments: 150 | Favs: 161
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Sideral88 (Masculin), le 23/11/2012




Chapitre 43: Le Monde Bascule



Dix Octobre



« Combattre pour la paix, il paraît que c'est de bonne guerre. »

Roland Bacri





Porte du Littoral - Rassemblement de l'armée de Kimare


2h40


Quelques soldats moribonds s'empressaient d'installer une petite estrade qui surplombait le reste de l'armée. Ils attendaient en silence, seul le bruit des vagues venait saccader cette tranquillité nuptiale. Ici, le brouillard ne pouvait percer à cause du vent marin qui venait chasser la moindre fumée. La lune, à son paroxysme, brillait de mille feux sur cette immense plage, teintant l’océan de sa clarté virginale. Son reflet se répercutant sur les falaises noires et escarpées, dansant au rythme des vagues. De l'autre côté, le Fort de Kiri, une forteresse réputée comme le bastion de la résistance du massacre du même nom. Un vieil édifice, sculpté en partie dans la roche, comprenant une immense cour intérieure, protégé par une épaisse et sinueuse muraille de granit. La dernière bataille avant la fin. Le dernier souffle avant la mort. Soudain, le bruit d'un cor impérial résonna et on dessina une allée à travers l'amas d'hommes détenteurs de l’Ureegan. Le chef des armées de Kimare était arrivé. Son corps fragile, anorexique et son teint blanc comme la neige contrastaient avec sa démarche pleine de force et de détermination. Il arriva près de l’installation et monta dessus, enjambant l'obstacle avec assurance, avant de se dresser, dos face à ses hommes, le symbole des Arame, ces cinq épées qui formaient un pentagone, trônant fièrement sur sa veste militaire blanche. Il resta interdit, observant la forteresse de la Coalition. Ces idiots avaient bien choisi leur emplacement, mais aucune muraille ne pouvait résister à leur puissance de frappe. L'immense armée, composée d'un peu plus de cinquante mille hommes, ne pouvait être vaincue. Il esquissa un sourire timide à cette pensée avant de se retourner, examinant son pouvoir qui le regardait, obéissant tels des esclaves dévoués. Il fallait marquer le coup...


- Aujourd'hui, maitre Saitora a vu notre victoire. Aujourd'hui, j'ai vu leur défaite. Et c'est grâce à vous, hommes de Kimare. Allez répandre la paix, en exterminant ces, soi-disant, défenseur de l'harmonie. N'ayez aucune pitié ! Ne laissez aucun survivant ! Je veux que cette plage soit colorée par la couleur de leur sang quand le soleil se levera ! Je veux que les vagues matinales viennent avaler leurs corps inertes dès la première marée ! Mais ce que je veux, au plus profond de mon coeur blessé, c'est d'instaurer un climat de paix pour les nouvelles générations. Je ne veux plus revivre la destruction et le chaos. Je ne veux plus voir mon pays s’effondrer pour des raisons aussi stupides que la soif de sang. Quand le dernier de ces hommes rendra son dernier soupir, notre but ultime sera alors atteint. Et ce but ne tient qu'à vous, hommes de Kimare ! Alors battez-vous ! Battez-vous pour le monde shinobi ! Battez-vous pour un monde meilleur ! Battez-vous pour la Voix Jaune !


Et sous un tonnerre de rage et de cris, Naitora quitta son estrade par le même chemin. Il pouvait sentir les milliers de regards se poser sur lui et il aimait ça. Il était important. Oui, il l'était devenu... L'Arame s'arrêta devant des généraux YAKU qui avaient rejoint les rangs. Il leur expliqua de ne pas attaquer avant que les cloches de la seule église de Kiri ne sonne trois heures. Trois, comme le jour où son père avait rendu la vie lors de la bataille d'Uzushio. Trois, comme le temps qu'il aurait voulu avoir pour revoir une dernière fois Kushina. Trois, comme son rang dans Kimare, après Saitora et Naruto... Les généraux acquiescèrent avant de se mettre en position, organisant l'immense armée qui ne tenait plus en place, tellement l'envie de réduire à néant leur adversaire était si forte.


Décidemment, le dix octobre était sujet à des catastrophes. Après l'apparition du Kyuubi, voilà que se profilait la plus grande bataille que le monde shinobi devrait endurer. Le dix octobre, l'anniversaire de ce cher Naruto qui ne savait plus ce qu'il devait faire.




Le monde est faible, la vie est fade. (Hitsuma Uzumaki)




Naitora quitta ses hommes, en compagnie de ses deux gardes étrangement silencieux. L'un était blond, l'autre possédait des cheveux bleus comme les profondeurs de l'océan. C'étaient les mêmes que ceux envoyés contre Naruto et Iko, avant qu'ils ne soient détruits par l'attaque apocalyptique de l'Uzumaki. Mais entre-temps, Saitora avait reconstruit ses bébés, les perfectionnant, au point de créer de parfaites copies des originaux. Ils avaient les mêmes jutsus, la même voix, les mêmes yeux, mais surtout, les mêmes souvenirs... Plus robuste, plus rapide et plus sociable... Tout en marchant, l'Arame ordonna :


- Naruto. Je te donne le commandement de cette bataille. Fais le plus de dégât possible, aussi bien physiquement que mentalement ! Quand ils te verront, ils vont paniquer et tomberont dans l'incompréhension.
- Bien, maître Naitora, répondit l'intéressé qui avait appris à conjuguer entre-temps.
- Je me demande comment ils vont réagir. Je suppose qu'ils vont tout de suite penser que le véritable Naruto s'est retourné contre eux, et ça va beaucoup les déstabiliser. Alors surtout, joue le jeux.
- Très bien, maître Naitora.
- Quant à toi Iko, j'ai besoin que tu ramènes notre cher Neji qui doit s'ennuyer comme un rat mort. Tu prendras le chemin de la Porte de l'Horreur. J'ai senti que Toa avait subi de nombreux dommages.
- Entendu, maître Naitora.
- Vous savez ce qu'il vous reste à faire. Ne me décevez pas !


Les deux clones disparurent dans un nuage de fumée. L'un se dirigeant vers la Zone Douze, l'autre vers le palais du Mizukage. Oui. Ce soir, la Coalition allait périr !









Près de la Porte de l'Horreur


2h43


Naruto n'avait pas bougé, lui qui avait bu les paroles du grand Hitsuma Ora. Cette histoire l'avait complètement désarmé. Sous le choc, le blond ne pouvait plus rien faire, encore trop préoccupé à avaler ce qu'il avait entendu. Le vieillard continuait à le fixer. Désormais, et maintenant que le blond savait la vérité, rien ne pouvait encore le perturber. Enfin, ce fardeau trop longtemps porté avait été dit. Il leva son bras vers son neveu, prêt à exécuter sa sentence.


- Tu as intérêt à esquiver, Naruto. Car je ne me retiendrai pas !


Le puissant jet de lumière partit dans un éclair, assommant Naruto qui était resté planté, comme s'il s'en foutait. Il fit plusieurs tonneaux avant de dégringoler l'abysse formée par la précédente attaque du vieil Uzumaki. Au fond, Hinata se débattait, tant bien que mal, face à l'attraction terrifiante qui la clouait au sol. Soudain, elle vit passer une ombre, qui s'écrasa à quelques mètres d'elle.


- Naruto !!


Ce dernier se releva en se tenant l'arrière du crâne. Il voyait flou, comme à travers un miroir embué. Il mit un certain temps avant de retrouver ses esprits. Hitsuma n'avait pas hésité, et ça le perturbait. Même s'il était son neveu, le vieillard semblait décidé à l'envoyer six pieds sous terre. La Hyuuga continua à scander son nom, mais le blond ne lui répondait pas. Sa tête entre ses bras, la tenant fermement entre ses mains tremblotantes, il chuchotait des paroles incompréhensibles.

En haut de la faille, Hitsuma avait le regard plongé vers le fond, à l’endroit précis où Naruto avait chuté. Puis, il sortit son bouquin de sa poche intérieure, avec un stylo, avant de commencer à écrire. Il marqua la date d'aujourd'hui, avant de s'arrêter promptement.


Dix Octobre.


Cette date. Décidément, même les astres y mettaient leurs grains de sel. Le vieillard soupira longuement avant de reprendre, écrivant au milieu de ce champ de ruine désert. L'astéroïde refroidi de Toa en guise de seul compagnie. En parlant de l'Hanamura, ce dernier avait réussi à se relever, se tenant de toutes ses forces à une pierre de la muraille. La Hyuuga ne l'avait pas loupé. Tous ses tenketsu avaient été touchés. Il ne ressentait plus son chakra couler en lui. Il savait qu'il ne pouvait plus rien faire. Seul Hitsuma détenait la clé de toute cette histoire. Résolu, Toa cala son dos contre la paroi froide, regardant le ciel noir, saturé de poussière. L’espace infini qui était devenu une obsession pour ce jeune scientifique. Il abaissa son regard, fixant son ami, toujours plongé dans son livre.


- Hey !... Histuma... Qu'est-ce tu fous ?... Lâcha-t-il soudainement, sa voix venant rompre le silence macabre.
- J'écris, répondit simplement l'Uzumaki.
- J'te signale... qu'il en faut plus... pour battre ce cher... Naru'...
- Je sais.


Toa le regarda d'un air perplexe. Pourquoi prenait-il le temps d'écrire dans son fichu bouquin en plein milieu d'un combat ? Depuis qu'ils se connaissaient, Toa n'avait jamais compris cette manie qu'avait l'Ora à tout écrire et noter. Chaque fois qu'ils allaient dérober des plans dans des villes, Hitsuma prenait à chaque fois le temps de décrire tout ce qu'ils faisaient.

Après quelques minutes, Hitsuma referma son livre et le jeta dans l'immense abysse qui se dressait devant lui. Le manuscrit chuta, les feuilles flottant dans le vent. Au fond, Hinata et Naruto n'avaient pas bougé. Elle toujours à cause de la forte gravité. Lui, toujours en état de choc. Ils virent l'ouvrage atterrir lourdement sur le sol. Naruto le fixait, apeuré. Il y avait un titre sur la première de couverture. Le blond pouvait le lire. Shinjitsu, par Hitsuma Uzumaki.

Naruto se releva instantanément, ce qui surprit la belle aux yeux de perle. Elle ne l'avait jamais vu dans un état pareil. Pour la première fois de sa vie, elle voyait de la peur, à l'état brut, dans les yeux de l'Uzumaki. Elle le rappela, d'une voix plus douce et calme, comme une mère, mais le blond l'ignorait. Ce dernier leva la tête, criant à plein poumon.


- TU CROIS QUE ÇA M’INTÉRESSE DE SAVOIR ÇA ? TU CROIS QUE C'EST CE QUE JE VEUX ??... RÉPONDS-MOI !!!... HITSUMA !!!...


Le vieillard, qui avait très bien entendu, ne daigna répondre. En revanche, il ferma les yeux, levant sa main droite à hauteur de son visage. Petit à petit, il commençait à la fermer, tout doucement, trop doucement... Le résultat ne se fit pas attendre. Toute la faille entière se referma progressivement dans un bordel sonore assourdissant. De leur côté, Naruto et Hinata observaient avec effroi les murs de roche se rapprocher, centimètre par centimètre. Le blond accourut vers la Hyuuga, essayant de la prendre sur son dos pour déguerpir, mais rien n'y faisait. Elle était encore sous l'emprise de l'Aimant des Abysses, et rien n'y personne ne pouvait rivaliser contre cette gravité monstrueuse qui pesait sur les épaules d'Hinata. La main d'Hitsuma était presque recroquevillée sur elle-même et la faille, presque comblée...


Échec et Mat.










Dans la Prison de Kiri


2h48


Saitora tournait autour de Nirui, comme un vautour surveillant une brebis assoiffée, perdue dans un désert de sable. A côté, les corps de Shikamaru, Chôji et Ino reposaient par terre, des filets de sang coulant à travers leurs bouches. Ils avaient été vaincus avec une facilité déconcertante. L'Arame, fatigué de ce petit jeu, agrippa le cou de l'Onohama. Il la plaqua contre un des murs, son regard plongé dans les siens. La belle, qui ne touchait plus le sol, essayait, tant bien que mal, de s'échapper de l’emprise du vieillard. Sans succès, la poigne du patriarche du clan Arame était encore robuste.


- Bien, maintenant que ces perturbateurs de seconde zone sont en train de se reposer dans mon Genjutsu, j'espère que nous allons trouver un accord, nous deux !
- Jamais... Je m'allierai... avec un mec... comme toi !...
- C'est marrant ! Pourtant, c'est ce que tu as fait durement ces huit misérables années ! Tu n'as vraiment aucune parole ! Répondit Saitora en relâchant son emprise.


L'Arame réajusta sa veste avant de prendre le chemin de la sortie. Il rappela son fidèle serpent qui était en train de s'enrouler malicieusement autour du cou d'Ino. Nirui se releva, fière, et plaqua ses mains au sol. Un étrange symbole apparut sur le sol, englobant une majeure partie du hall. Soudain, du chakra fuma à travers, filant jusqu'à l'Onohama qui emmagasina ce pouvoir. Ses cheveux battaient l'air et sa force grandissait de seconde en seconde.


- Je ne suis pas une sinistre YAKU. Je suis la Rokudaime Mizukage, enflure ! Et c'est ma ville que tu foules sous tes pieds squelettiques ! Je suis venue ici pour te tuer, et rien de tes discours de vieux dégénéré ne pourra changer ça ! J'aurais dû t'envoyer dans une maison de retraite au lieu de te laisser t'élever dans le coeur des gens de Kiri...
- Ta stupidité aveugle ta raison, Nirui. Je ne te savais pas aussi suicidaire...
- ASSEZ ! Suiton - Tsunami no Jutsu : Technique aqueuse - Tsunami !


Une gigantesque vague, sortie du symbole, vint inonder l'intégralité du bâtiment. Saitora se retrouva propulsé par le courant, tandis que Nirui protégeait ses amis en les mettant l'abri. L'immense porte d'entrée en métal trembla avant de céder face à la pression de l'eau, éjectant l'Arame comme un bouchon de champagne. Ce dernier se rattrapa sur le toit d'une maison, essorant du mieux qu'il pût ses habits trempés. L'Onohama, après avoir déposé les corps du trio de Konoha sur un autre toit voisin, se rua vers Saitora.

Le vieillard esquiva au dernier moment, avant de défourrer son katana. La belle attrapa un kunai de fortune et contra les attaques incessantes de son adversaire. Elle savait qu'elle ne l'aurait pas au corps-à-corps. Il était beaucoup trop agile de ses bras, et puis, c'était un Arame, le clan maître dans le Kenjutsu. Non, pour le vaincre, il allait falloir utiliser la grosse artillerie...

La belle se dégagea de ce duel perdu d'avance tout en effectuant une série de mudras. Elle forma le signe du singe avant de souffler, récitant son incantation dans sa tête.


- Suiton - Shinsousui Taijuu : Technique aqueuse - Le Poids des Eaux profondes.


L'énorme jet d'eau d'un bleu pétrole alla arroser le pauvre Saitora, qui commençait à en avoir marre de toute cette flotte, qui faisait plus chier qu'autre chose. Mais il ne tarda pas à le regretter... En effet, il sentait qu'il avait de plus en plus de mal à bouger convenablement. Ses mouvements étaient ralentis.


- Qu'est-ce que... ?
- Fais gaffe au plancher !... Sourit Nirui, contente de sa technique.
- Le plancher ? Demanda-t-il en s'enfonçant dans les tuiles de la maison.


Mais il n'eut pas le temps d'attendre sa réponse qu'il passa à travers, explosant les deux étages du bâtiment, avant de s'encastrer sur le rez-de-chaussé. L'Onohama regarda son ennemi se relever péniblement par dessus le trou.


- Tant que tu seras mouillé de la sorte, ton corps réagira comme si tu pesais quatre fois ton poids actuel. Tes mouvements sont ralentis et quelques fois, tu passes à travers les maisons... C'est con, hein ?
- Cette technique est aussi ridicule qu'inutile, lâcha l'Arame.
- C'est ce que disent tous mes adversaires avant de trépasser ! affirma-t-elle du tac-au-tac.
- Tu savais que ma vitesse était un de mes atouts, alors tu m'as entravé. Je dois bien l'avouer, c'est très bien pensé, confessa Saitoraen examinant ses mains.
- Enfin de la reconnaissance de la part du grand Saitora Arame.
- Cependant, tu as oublié quelque chose de très important... C'est que je ne suis pas ton seul adversaire...









Dans les plaines de Kiri


2h50


Une violente tempête de feu s'était abattue là où reposait Hinaru. Mais cette dernière était à l'abri des murailles de flammes qui s'élevaient tout autour d'elle. Elle rouvrit les yeux mais sa vue encore trop floue pour pouvoir distinguer l'ombre qui venait la prendre dans ses bras, avant de s'élancer dans les airs. Les cris de douleur de ses assaillants venaient agresser ses oreilles. Blottie contre l'ombre, elle respira à pleins poumons. Cette odeur. Elle la connaissait par coeur. Innocemment, la petite blonde se colla plus près du torse de celui qui l'avait toujours soutenu, même dans les moments les plus mauvais. Son allure de garçon flemmard, un brin pervers, mais surtout, ces magnifiques cheveux gris métal. Son intelligence surdéveloppée, et sa maladresse d'esprit, qui faisait de lui un véritable aimant à gaffes en tout genre. Une parfaite copie au masculin de la Hyuuga.

Oui. Elle en était sûre maintenant. Après tant d'année à être rivaux... Non. C'était beaucoup plus que ça...


- Kykio ?... Chuchota-t-elle alors qu'ils avaient retouché terre.
- C'est pas cool de partir en solo ! Répondit l'Hatake en la déposant délicatement sur le sol.


Hinaru ne répondit rien. Elle se contenta de sourire à la remarque de son ami. Kykio la regarda. Elle avait des traces de sang qui s'enfuyaient de sa bouche, et d'énormes bleus sur sa main droite. Sa veste avait été réduite en lambeau, laissant apparaître son début de poitrine un peu plus développée que la moyenne, cachée sous un mince juste au corps. Ses cheveux blonds lui cachaient son oeil gauche, avant de tomber en cascade vers ses épaules. Elle respirait lentement, les yeux toujours fermés, écoutant le bruit des flammes qui dansaient au rythme de la brise légère.


- Merci... Souffla-t-elle d'une voix presque inaudible.
- Hein ?! Excuse-moi, j'ai rien entendu !


La blonde lui demanda de s'approcher. Kykio se pencha doucement vers elle pour mieux entendre. Mais avant qu'il ne puisse faire quoi que ce soit, Hinaru releva la tête, les yeux toujours fermés, et embrassa la joue droite de Kykio. Ce dernier, pris au dépourvu, se bloqua. Il sentait les lèvres de son amie posées contre sa peau. Un léger teint rosé fit son apparition avant que la blonde ne s'arrêtât. Ces secondes semblaient avoir duré des minutes entières. Mais alors qu'il s’apprêtait à lui demander la raison de son geste, Hinaru s'était endormie, sa tête reposant sur son genou. Il lui caressa ses cheveux d'or avant d'être interrompu par une voix bien connue.


- Et bien. Dites-le si je vous dérange !
- S-Sasoya ! C-C'est pas ce que tu crois !... Paniqua Kykio en gesticulant dans tous les sens.
- M'ouais... Bon, c'est quoi le plan maintenant ? S’exclama la blonde, apparemment peu convaincue.
- Il faudrait retrouver Sai-sama ! Suggéra l'Hatake en regardant les alentours.
- Peut-être qu'il est en train de se battre contre ce mec. Si c'est le cas, on devrait se diriger vers la cité si on veut retrouver Naruto-sensei !
- T'as raison ! Faisons comme ça ! Approuva-t-il en portant Hinaru sur ses épaules.








Près de la Porte de l'Horreur


2h53


L'immense faille avait disparu et le poing d'Hitsuma était des plus serrés. Après cette symphonie cacophonique, le silence se réinstalla. Soudain, il entendit des petit clappements de main. Ce dernier se retourna et vit Toa qui applaudissait. Hitsuma soupira, à nouveau. Ce n'était que ce crétin...


- Sympa ta technique, ajouta l'Hanamura en se massant son épaule droite.
- Pour l'amour du ciel, Toa. Ferme-la...
- Bah quoi ?! J'te félicite d'avoir tué un des plus grands ninjas de ce monde et toi tu m'envoies chier comme un vulgaire sac-à-merde.
- Si tu crois que je l'ai eu comme ça, tu te trompes, s'empressa de répondre l'Uzumaki en scrutant les falaises avoisinantes.
- Personellement, je n'ai rien vu sortir. J'en déduis qu'ils sont toujours en bas...


Voyant Hitsuma qui ne lui répondait pas, Toa se mit à observer, à son tour, les montagnes qui venaient percer l'épaise couche de poussière en apesanteur. Mais l'obscurité de la nuit rendait la tâche difficile. L'Ora, lui, ne pouvait croire que Naruto aurait péri si facilement. Non. Pas comme ça. Les minutes passaient et rien ne se dessinait à travers le brouillard. Toa en profita pour commencer à soigner ses blessures les plus profondes, tout en sifflotant, l'air de rien.


Mission accomplie.







2h54


- Allez, montre toi, Uzumaki Naruto... Ne me déçois pas, toi non plus... Se plaignit Hitsuma en se dirigeant vers les falaises.
- Hey ! Histuma !... Att... Ah putain, saleté de jambe !... HEY ! VIENS M'AIDER !!... ALLEZ !
- Tu m'agaces Toa, répondit l'Ora en faisant un signe de la main qui voulait tout dire.
- Gnagnagna... Mais je t'emmerde, gros nul sans cheveux... Chuchota l'Hanamura en le fusillant du regard.


Arrivé près de la paroi verticale, Hitsuma posa sa main contre. En levant la tête, il découvrit enfin une bonne nouvelle. Un kunai était planté. L'Ora le récupéra, l'examinant de ses mains. Oui. Aucun doute. C'était celui de Naruto...


- Enfin. Je commençais vraiment à croire que tu avais trépassé... Lâcha-t-il sans se retourner.


Derrière-lui, une silhouette se dessinait, l'immense épée de Raijin dans la main. Naruto lança le livre qu'il avait récupéré, aux pieds du vieillard. Ce dernier se retourna en fixant l'ouvrage traînant sur le sol.


- J'espère que tu n'es pas trop triste d'avoir abandonné cette Hinata à un funeste destin.


Le blond resta silencieux, un léger sourire se dessinant sur son visage amoché. Soudain, l'épais voile de brouillard se leva petit à petit, laissant apparaître une deuxième silhouette qui se tenait derrière la première. A première vue, il s'agissait d'une femme. Oui, une ligne parfaitement dessinée, comme sculptée par les dieux. Il n'y avait plus aucun doute, il avait réussi à les sauver, tout les deux, mais par quel miracle ? Hinata était toujours sous l'attraction des Aimants des Abysses. Aucune force humaine et même surnaturelle ne pouvait contrer ça. Hitsuma fronça ses sourcils blancs. C'était la première fois que quelqu'un avait réussi à s'échapper de sa technique la plus mortelle...



- Je dois avouer que je suis très surpris. Je pensais sincèrement qu'elle était morte.
- Hinata... Tu devrais t'amuser avec Toa si tu veux avoir des informations pour trouver un moyen de sauver Neji... Conseilla Naruto sans quitter des yeux son ennemi.


La belle acquiesça en silence avant de disparaitre en un battement de paupière. Les deux vieux amis se regardèrent sans bouger, le livre à mi-chemin. L'Ora, qui avait horreur de ne pas savoir, demanda.


- Comment as-tu fait ? Comment as-tu contrer mon attraction ?
- Je ne suis vraiment pas d'humeur à te raconter mes prouesses, Hitsuma-Ojisan1...
- Ça y est ?! Ta petite crise émotionnelle est passé à ce que je vois. Tu as pris une décision ? Déclara l'Ora en ramassant le livre avant de le ranger dans sa poche intérieure.
- J'ai réfléchi. Je voulais te donner une chance, mais tu as fait un pas de trop...
- Ah ?! Et quel était ce pas ? Demanda-t-il en souriant de plus belle.
- Tu as osé t'attaquer à Hinata... Et ça, je ne peux te le pardonner !





2h58


Et pour la première fois, le vieil Uzumaki sentit la joie enivrer son corps. Même s'il connaissait la vérité, Naruto n'avait pas changer d'avis. Ils allaient se battre, jusqu'à ce qu'un des deux tombe sous les coups de l'autre. Un combat à mort entre personnes de la même famille.


- Bien parlé. Ce sera donc un un-contre-un, sans appui, sans allié. Un véritable duel, comme dans l'ancien temps. Ajouta le vieillard en enlevant sa veste, révélant une énorme cicatrice sur son ventre en forme de tourbillon. Le tourbillon d'Uzushio.
- Je n'aurai aucune pitié maintenant. Et je pense que ma mère arrivera à me pardonner.
- Ne t'en fais pas pour Kushina. Elle comprend parfaitement. C'était écrit quelque part que notre relation se terminerait ainsi, expliqua-t-il en défaisant ses bandages de ses avant-bras.
- Nous sommes les derniers représentants des Uzumaki, et nous sommes condamnés à nous entre-tuer, conclut le blond en relâchant beaucoup plus de chakra de Kyuubi.
- Au nom de la Vérité !
- Au nom de la Paix !... Hitsuma, le rectifia Naruto.
- Dans ce cas, honneur au plus jeune !


C'était dit. Le point de non retour était atteint. Naruto resta immobile, fixant ce symbole qui l'avait poursuivi pendant toute sa vie, ce tourbillon si significatif. Il le possédait, lui aussi. Un triste destin. Une prophétie qui ne se souciait guère des sentiments. Et alors que le vent s'engouffrait dans ses cheveux, un bruit sourd et sordide vint résonner dans l'immensité froide de cette nuit du dix octobre. Les cloches de Kiri sonnaient trois heures. Personne ne faisait de bruit, juste le son des carillons étincelants de clarté.


Le premier coup sonna...

... Le deuxième ne tarda pas...

... Enfin, le troisième retentit.





3h00



- J'arrive ! (Histuma et Naruto Uzumaki)



...



- Tuez-les tous ! (Général YAKU de la Zone Douze)



...



- Pour la Paix ! (Gaara No Sabaku)



...



- Étouffe-la ! ... Garagara (Saitora Arame)



...



- C'te blague ?! T'es vivante toi ? (Toa Hanamura)



...



- On va discuter tout les deux... (Hinata Hyuuga)




...



- Dis ! J'peux savoir pourquoi tu touches ta joue depuis trois bonnes minutes ? (Sasoya Yamanaka)







72S ; 14N. Code 384 – Base de Kimare - onze ans auparavant


Son nouveau chez lui. Une immense base secrète, tapis au fond d'une forêt de conifère, à l'abri des regards. Le blond était émerveillé par ce qu'il voyait. L'architecture était d'une beauté incomparable. Il suivait Saitora qui ouvrait la marche, le seul qu'il connaissait vraiment dans cette toute nouvelle organisation, et pour cause, Kimare venait enfin d'être officialisée comme étant une unité à part entière de l'armée de l'Eau. Avec une armée de scientifique venue des quatre coins du monde shinobi, travaillant d'arrache pied à la conception d'un pouvoir inégalé. Un travail fastidieux et long, qui demandait beaucoup d'attention. Le petit bijou de Saitora. Le protégé de Naruto.

L'Arame ouvrit une grande porte en chêne massif donnant sur une salle ovale presque vide. Seule une magistrale table en pierre trônait simplement au milieu de la pièce. Le blond l'effleura du bout des doigts. Le touché glacial lui faisait du bien. Il se sentait apaisé d'être ici, loin de ses démons, loin de ses amis, loin de ses problèmes. C'était une toute nouvelle vie qui commençait pour lui. Arrivé au bout, Saitora lui demanda de s’asseoir et Naruto s'exécuta. Soudain, on entendit des bruits de pas se rapprocher. Une ombre arrivait par une petite porte qui donnait sur un couloir. Naruto le dévisagea. Il semblait assez vieux, la cinquantaine à peu près. Ces cheveux, d'un roux éclatant, en pagaille. Son allure, strict et droit. Sa prestance, noble et sage. Qui était-il ?


- Naruto. Voici l'homme à qui je dois tout. Il m'a appris beaucoup de choses.
- Hitsuma Ora... Enchanté de faire ta connaissance... Naruto ?
- Uzumaki... Naruto Uzumaki. Répondit le blond en se levant précipitamment avant de se voûter légèrement, comme une preuve de son respect.
- Uzumaki... C'est un nom longtemps oublié. Remarqua-t-il. Tu es le héros de Konoha, je me trompe ?
- Je ne suis pas un héros. Je ne suis juste qu'un ninja en perdition, demandant l'exil politique et la paix. Fit le blond, visiblement agacé de se faire appelé comme ça.
- Alors bienvenue. Je suis aussi en exil, si tu veux tout savoir...
- Hitsuma a été un de mes mentors, j'ai une confiance totale en lui. Je suis sûr que vous allez très bien vous entendre tous les deux ! Ajouta l'Arame.
- Je ne m'en fais pas pour ça ! Je suis très honoré d'avoir en face de moi un Uzumaki. Ajouta Hitsuma en lui tendant sa main.


Naruto la saisit. Premier contact avec une des figures emblématiques de Kimare. Hitsuma Ora. Un nom lambda qui allait bientôt signifier beaucoup de chose. Le début d'une éternel complicité...


...


...


L'art de manier le sabre est une technique ancestrale très difficile à enseigner !
(Hitsuma Ora - Huit ans auparavant)

...


...

Je vais t'apprendre beaucoup de choses sur ta famille. J'ai beaucoup vécu à Uzushio avant de venir à Kiri.
(Hitsuma Ora - Cinq ans auparavant)
...


...

Iko et Toa ne sont que des personnes sans intérêt pour moi. Mais toi, tu es différent, Naruto.
(Histuma Ora - Quatre ans auparavant)
...


...

Ta compagnie me fait du bien. Je ne saurais comment l'expliquer. Peut-être parce que tu dégages cette aura bienfaisante qui englobe toutes les personnes qui sont proches de toi ?
(Hitsuma Ora - Deux ans auparavant)
...


...

Tu es la seule personne de cette organisation qui compte beaucoup pour moi, Uzumaki Naruto...
(Hitsuma Ora - Un an auparavant)
...


...



Je suis le grand-frère de Kushina Uzumaki.
(Hitsuma Uzumaki)

...


...


- Raijin no Raimei Tsurugi : L’épée du Tonnerre du Kami de la Foudre : Raijin ! (Uzumaki Naruto)
- Kðton - Koutetsu no Karada : Technique d'Acier - Corps de Fer (Hitsuma Uzumaki)





Dix Octobre.
Trois Heures et une seconde.
~
Le Monde Bascule.






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