Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: C'est si difficile de dire adieu..

C'est si dur parfois, de rester quand ceux qu'on aime partent. C'est si dur de continuer à vivre. On aimerait souffrir toujours pour ne pas les trahir ; on aimerait ne vivre que dans le passé pour ne pas les oublier. Mais ce n'est pas vivre, cela. C'est se laisser dépérir peu à peu...
Classé: -12I | Spoil | Romance / Suspens | Mots: 5587 | Comments: 38 | Favs: 20
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~ Ookami ~ (Masculin), le 23/11/2008
Voilà, on entre maintenant dans le vif du sujet !
Bon, c'était assez prévisible, ne vous attendez pas à être surpris '^^

Enjoy...




Chapitre 2: Blanc



Shikamaru ouvrit lentement les yeux sur… rien. Enfin si, bien sûr ; par définition, on ne pouvait voir le rien ; évidemment, si l’on considérait ça d’un point de vue strictement scientifique… bref ! Il ouvrit les yeux sur ce qui s’avérait être un plafond blanc. D’ailleurs, tout ce qui entrait dans son champ de vision était de cette même couleur. Impeccablement, désespérément, immaculément, déprimamment blanc.

Ah. Un hôpital.

Bizarrement, cette pièce lui inspirait une certaine nostalgie. Il n’avait pourtant pas souvenir d’avoir vécu dans un hôpital quoi que ce soit qui eût pu le marquer à ce point. Ou alors c’était cette ambiance ? Le blanc était une couleur apaisante…

Il comprit tout à coup, et la douleur afflua. Pas la douleur physique à laquelle on aurait pu s’attendre, non, un autre genre de douleur.

La dernière fois qu’il avait été entouré de tant de blanc…


Temps gris et humide ; il a plu.
Un attroupement de gens, pour beaucoup des ninjas, vêtus de blanc1. Tous tournés vers ce trou, semblant n’être venus que dans l’attente d’un miracle qui n’arrivera pas. Sous leurs yeux le beau bois sombre disparaît peu à peu sous la profusion des fleurs blanches que l’on jette, lentement, gracieusement, comme un dernier adieu. Et les roses à leur tour se dérobent à leur regard, souillées de la terre rejetée lentement, et qui bientôt laissera elle-même place à une longue dalle de pierre.
Les larmes roulent sur les joues. Devant tous les autres, trois adolescents et une jeune femme, soudés dans la douleur sans que l’on puisse savoir qui soutient qui. Une blondinette à qui le noir ne sied guère, yeux cernés et joues mouillées, a entrelacé ses mains avec celles de ses amis : l’un, plutôt rond, tête baissée et poing serré, pleure silencieusement ; l’autre, brun et mince, les yeux hagards, a passé un bras autour des épaules de la femme, brune, qui contemple son ventre arrondi avec un poignant désespoir.
Le jeune homme brun se demande fugitivement ce qu’il fait là. A quoi rime tout ceci ? A quoi bon mettre en terre ce qui n’est plus qu’un corps inerte, bientôt bouffé par le temps…Il eût mieux valu disperser ses cendres aux quatre vents, le laisser s’échapper, libre comme l’air dont il avait l’affinité…La fumée de la cigarette qu’il a portée à ses lèvres lui pique les yeux, c’est bon, à présent il peut pleurer.

Shikamaru sursauta brusquement. Shizune venait d’entrer dans la pièce, et elle n’avait pas l’air de revenir du pays des schtroumpfs. C’est toutefois avec un grand sourire qu’elle constata que son patient s’était réveillé.

-Qu’est ce que j’ai ? s’enquit aussitôt celui-ci, son admirable sens de l’observation lui permettant d’éviter le cliché du «où suis-je ?»
-Je n’en sais rien, Shiakamaru-kun, c’est pour ça que je suis là. Symptômes ?
-Euh…
-Nous allons mettre cette brillante repartie sur le compte de ton sommeil de deux jours. Donc : douleurs quelconques ces derniers temps et au moment de ton évanouissement, possibles sources d’empoisonnement, nausées … ?
-Eh bien… une grande douleur là, juste avant de tomber dans les pommes, confia Shikamaru en désignant sa poitrine d’un geste vague, et… QUOI ? J’ai dormi DEUX JOURS ?
- Oui, ta tête a heurté le carrelage quand tu es tombé, et tu es dans un coma très léger depuis. On est lundi après-midi, 14 heures, l’informa Shizune. D’ailleurs, tes amis s’inquiètent beaucoup –elle fit un geste en direction de la porte- mais avant de les voir, tu réponds à ma question.
- Ah… Euh, ne vous inquiétez pas, Shizune-san, c’est juste un petit passage à vide. Et puis, je ne mange pas très bien en ce moment, d’où l’évanouissement… je peux aller voir Ino et Chôji maintenant.

Mais avant qu’il ait pu se lever, Shizune l’arrêta, sourcils froncés :

-Certainement pas ! De la fatigue… Temari est avec eux au fait… Et un manque d’appétit ? C’est vrai que tu as maigri… Les autres sont en mission mais ça ne les empêche pas de s’inquiéter aussi… Dis-moi, Shikamaru, tu ne crois pas que c’est un peu long comme deuil ?

Encore ? Mais qu’est ce qu’ils avaient tous avec ça ? Et puis d’abord, Temari aurait déjà dû être repartie, non ?

-Bon ! de toute manière, je ne peux pas dire grand-chose avant le résultat de tes analyses – oui, on t’a prélevé un peu de sang tout à l’heure - donc je reviens ce soir…

Shizune débrancha sa perfusion, sortit de la pièce et adressa quelques mots incompréhensibles à trois adolescents qui manquèrent la piétiner pour se ruer au chevet du ressuscité.

-Yo ! les accueillit Shikamaru qui décidément ne brillait pas par l’originalité de ses répliques. Alors, j’ai manqué beaucoup de choses ?
-De quoi tu parles ? s’enquit Ino, coupée en plein élan et se demandant fugitivement s’il ne faisait pas allusion à elle.
- Ben, la fête…
- … -Ino en resta sans voix.
- Tu croyais vraiment qu’on allait faire la fête et te laisser crever tout seul dans ton coin ? (Temari prend les choses en mains, merci Temari.) Mais il est désespérant, c’garçon…

Pris au dépourvu, Shikamaru ne put que prononcer un « merci » balbutiant et orienter la conversation vers un sujet moins embarrassant.

-Enfin, si, tu as quand même manqué quelque chose, déclara tout à coup Chôji.
- Ah ouiiiiiiiiiiii… Temari et Ino, totale synchronisation, même sourire entendu au coin des lèvres.
- Quoi donc ? hasarda Shikamaru, vaguement inquiet.
- Eh ben en fait, alors que Shizune t’embarquait, Naruto était en train de suggérer que tu t’étais peut-être évanoui exprès pour échapper à la fête…
- Quand Sakura t’a défendu un peu agressivement…
- De toute manière, elle avait l’air sur les nerfs depuis l’après-midi, surtout en présence de Naruto…
- Du coup, il l’a charriée (très lourdement) en disant qu’elle était amoureuse de toi…
- (Félicitations Shika…)
- Et alors là, Sakura a complètement pété les plombs ! elle a gueulé…vas-y, devine !
- Galère, mais j’en sais rien, moi !
- Bon, je t’aide… On l’a entendue dans toute la salle crier que « tu sais très bien qui est-ce que j’aime, espèce d’idiot narcissique et aveuglement imbu de lui-même ! »
- Et alors là…
- Kyaaaaaaaaaaaaaah !
- Naruto l’a… l’a embrassée !

Shikamaru comprit à l’expression mi-ravie mi-suffoquée mi-dégoutée (ça fait trois moitiés, là, ça va pas… bref, on s’en fiche) des deux adolescentes qu’elles n’allaient pas tarder à passer au niveau deux du mode hystérique…

-Ah, euh… c’est très bien… vraiment très, très bien pour eux. Et Hinata ?

Shikamaru était vraiment un génie. Il venait de trouver LA chose qui calmerait immédiatement les êtres stridents se tenant à son chevet. Même si c’était un peu cruel.

-Bravo, Shika ! Pour une fois que tu es bon public…

Ah, ben non. Elles avaient juste l’air un peu plus effarées qu’avant.

-Ca, c’était justement le clou !
-Devine qui l’a consolée ?
-(Enfin, consolée… elle avait l’air plus ravie que désespérée, si tu veux mon avis…)
- Euh… Kiba ?
- Non, non ! Quelqu’un que personne n’aurait imaginé !
-… Sai ?
- Tsssss !
- Urgh ! Lee ?!
- Pas du tout…
- C’est Shino !!!

Un ange passa. Ouais, carrément un troupeau d’ange, si vous voulez mon avis. Et des anges en troupeau, ça va à peu près aussi vite qu’un escargot paralysé.

- Mais… vous voulez dire… qu’il est amoureux d’elle ?
- Apparemment …
- Et… elle aussi ?
- Oui !
- Et … attendez… ils se sont embrassés ?
- Oui !!!
- Mais alors… vous avez vu le visage de Shino ???
- Hum.
- Ben.
- Bref ! Tu savais qu’il y avait un nuage en forme d’ornithorynque ce soir-là dans le ciel ? Ca t’aurait beaucoup plu !
- Laisse tomber, Chôji, je crois qu’on ne peut plus rien pour lui.

Lorsque Shizune entra dans la chambre 247, elle trouva un jeune homme dressé dans son lit, regardant fixement devant lui et balbutiant assez incohéremment : « Impossible… le visage… penser donner provision de pansements à Naruto… Shino… embrasser ? Sakura amoureuse… beurk… noooooooooon ! pas les lunettes noires ! »
Levant les yeux au ciel, elle entraîna fermement les auteurs de ce désastre et, tout en refermant la porte sur eux, elle leur demanda le plus calmement possible :

- Quelle est la différence selon vous entre « remonter le moral à un malade psychologiquement fragile » et « traumatiser à vie quelqu’un qui jusque là semblait plutôt sain d’esprit » ?

- On pensait vraiment…Mais c’est vrai que…
- Filez avant que je ne décide de mettre en application quelques petites choses que Tsunade m’a apprise !

Shizune poussa un profond soupir en voyant détaler les adolescents. Fallait-il vraiment que l’insouciance cesse un jour ?
Elle entra à nouveau dans la chambre de son malade et alla s’asseoir à son chevet.

- Ahem… ça va ?
- Oui, oui… c’est plutôt utile, le numéro de demeuré, pour échapper à Ino. Encore que là, c’était pas vraiment feint…

Shizune sourit tristement. Allez, il fallait se jeter à l’eau.

-Shikamaru… je crains que les nouvelles ne soient pas très bonnes. Grande fatigue, manque d’appétit et donc perte de poids, douleurs dans la poitrine et toux chronique... Avec le résultat des analyses, il n’y a plus aucun doute.

Shizune se rendit compte que jamais dans son métier de médecin une nouvelle n’avait été aussi dure à annoncer.

- Je suis vraiment désolée. Shikamaru, tu as un cancer des poumons.




[1] Au Japon, le blanc est la couleur de deuil.



alors, comment vous avez trouvé ce second chapitre ?

est ce que les balises html ont daigné fonctionner pour le flash-back ?
(à chaque fois, je met bien mon p'tit i entre crochets au début, mon p'tit /i entre crochets à la fin, et cette machine ne m'a pas une seule fois fait l'honneur de mettre mon texte en italique ><)

est-ce que Shika va vivre selon vous ?

va-til finir avec Ino, Temari, ou, possibilités qui m'ont séduite dès qu'elles m'ont été suggérées, Barbie ou Chôji ?

est ce que j'utilise trop les points de suspension ?
... bonne question... je me la pose vraiment...

Avez-vous eu la même réaction que Shika en apprenant le couple Hina/Shino ?


Pour répondre (ou pas), c'est en bas... =D




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