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Fiction: Dôshite, Itachi-kun ? (terminée)

Pourquoi, Itachi-kun ? Ou l'amour fraternel entre deux cousins... Je me suis toujours demandé ce qui se serait passé si un petit génie avait connu un certain grand maladroit... Après tout... dix ans, ça lui fait un petit âge sympa, à notre Itachi !
Spoil | Drame | Mots: 5801 | Comments: 25 | Favs: 33
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Liosalfar (Féminin), le 27/09/2006
Voilà... Ou si Itachi avait grandi avec Obito... Après tout... C'est possible, non ?
J'aime beaucoup trouver des petits trucs comme ça, qui n'altèrent pas le travail de Kishimoto-senseï tout en restant tout à fait réalisables...

Tout ce qui est en italique concerne les pensées des personnages.




Chapitre 1: La famille Uchiwa.



La porte donnant sur la rue s'ouvrit doucement, alors qu'un adolescent brun, soufflant et suant après sa journée d'entraînement et de missions, poussait le lourd battant. A peine fut-il assez ouvert pour le permettre d'entrer que, fléchissant sous le poids du bois gorgé de la pluis du dernier orage, il s'écarta, lâchant le battant... Qui claqua violemment contre son jumeau, résonnant dans tout le patio et alertant la maisonnée.

"OBITO, LA PORTE !", entendit-il monter d'un couloir voisin.

"Oups...", songea-t-il en se passant la main derrière la nuque. "Et voilà, je fais mon grand retour ! Ou comment se faire remarquer dès son arrivée chez soi en une leçon, par votre serviteur, Obito Uchiwa." "Désolé, grand-père !", cria-t-il pour se faire entendre, "le bois est plein d'eau, je...

-Obito !”

La petite voix s’éleva dans la cour de la demeure des Uchiwa, alors que le Chuunin nommé avançait et pénétrait dans le patio.

“Salut Itachi-kun !”, sourit-il en agitant la main à un petit garçonnet qui fonçait sur lui à toute vitesse.

Dans un réflexe, il ouvrit les bras, et accueillit son jeune cousin en tournoyant.

“Comment va mon cousin favori ?”, rit-il en le reposant à terre et ébouriffant affectueusement ses cheveux.

-Mais arrêteuuuuh !”, grogna le garçonnet en se libérant. “Je vais bien, Obito…”, sourit-il lorsqu’il se fut mit à distance respectable des doigts agiles de son cousin. “Et toi ?

-Moi, oh…”, se renfrogna le nouvel arrivant alors que la porte de la demeure se refermait. “Moi… Ca va.

-Tu t’es encore fait battre par Kakashi ?”, demanda Itachi.

-Ouais, ouais…”, grogna Obito, “et j’étais en retard, et patati, et patata… j’ai même eu droit à un discours de Sa Majesté sur les règles de la bienséance du shinobi…

-Et gnagnagna et gnagnagna !”, l’imita Itachi en riant. “Allez, tu viens avec moi ! Sinon Papa va rentrer, et il va encore te dire de partir…”

Obito eût un sourire triste : Itachi avait raison, dès que Fugaku posait un pied dans la demeure des Uchiwa, lui, pauvre raté qui n’avait même pas encore son Sharingan, aussi adroit qu’un poulpe malade et précis qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine, devait s’éloigner de son fils adoré. Juste au cas où sa légendaire maladresse serait contagieuse.

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“Bonjour, ma tante !”, sourit-il en voyant Mikoto sortir dans le couloir.

-Bonsoir, Obito.”, répondit-elle un peu froidement.
Mikoto était d'un naturel calme et très aimant, et, lorsqu'il était encore petit garçon, appréciait énormément son neveu. Mais, depuis son entrée à l'Académie, ses notes révélant une certaine... maladresse, elle avait, sans vraiment le vouloir, calqué son attitude envers l’adolescent sur celle de son mari.
Malgré l'obtention de son bandeau, marquant son entrée dans le véritable monde des shinobis, malgré son extraordinaire performance d'avoir réussi l'examen moyenne classe, jamais l'adolescent n'avait réussi à faire fondre la pellicule de glace qui le séparait désormais de sa tante favorite. Et, chaque soir, cette dernière, involontairement, le lui rappelait.
“Itachi ? C’est l’heure d’aller te coucher.

-Mamaaaaaaan….”, geignit le petit garçon. “Obito vient juste de rentrer, s’il te plaît, s’il te plaît, s’il te plaît…

-Il ne me plaît pas, Itachi.”, grommela Mikoto en s’avançant. “Il est l’heure d’aller dormir, alors, ouste, au lit !”

Le petit garçon bouda en se cachant derrière son cousin.

“NAN ! J’irais pas dormir ! Je veux rester un peu avec Obito.”

Comme si elle devait considérer le pauvre adolescent comme resposable des caprices de son fils, la mère darda sur Obito un regard glacé.

“Dix minutes, pas une de plus.

-Est-ce qu’il peut venir avec moi dans ma chambre ?”, implora Itachi. Lorsque Mikoto commençait à lâcher un petit morceau, il fallait toujours insister un peu, un tout petit peu... Elle finissait toujours par en accorder plus…

Mikoto soupira, et, résignée, finit par hausser les épaules.

“Qu’il y aille si il veut… Mais dans dix minutes, je passe te voir, et si tu n’es pas couché… Gare à toi !”

Itachi afficha le plus grand des sourires qu’il avait en réserve et sauta au cou de sa mère.

“Merci Mamaaaaaan ! Allez, viens, Obito !”

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Les deux cousins, ni une, ni deux, se retrouvèrent dans la chambre du petit garçon.

“Allez, raconte.”, sourit Itachi en s’asseyant sur son lit.

-Quoi ?”, demanda, comme chaque soir, Obito dans un demi-sourire.

-Raconte aujourd’hui… Raconte demain… Allez, Obito… Raconte ton équipe, Kakashi, Rin… Et puis aussi Arashi-sama 1 !

-D’accord, mais avant…”

Le Chuunin s’assit en tailleur sur le sol, ôta ses lunettes, et accomplit son précieux rituel, qui faisait se plier de rire le petit garçon : attrapant une petite fiole, il ouvrit un œil, bloquant sa paupière sous son doigt, et y fit tomber une goutte de produit.

“Qu’est-ce qui te fait rire, moucheron ?”, gronda-t-il d’une voix caverneuse en surveillant la goutte qui allait tomber sur son deuxième œil.

Itachi retint sa réponse : avec un peu de malchance, Obito allait encore…

“Aaaaaah ! Ca fait mal !”

Lâchant sa fiole, le Chuunin se frotta vigoureusement les yeux, sous le rire de l’enfant : il venait d’appuyer un peu trop fort sur le flacon, et une énorme goutte avait littéralement inondé son œil, le faisant terriblement pleurer.

“Itachi-kun, c’est pas drôle !”

Et bien ça en avait l’air, car le petit garçon peinait à reprendre sa respiration tant il riait.

“Pa… Pardon, Obito !”, parvint-il à articuler en s’approchant avec un mouchoir. “Tiens.”

Le Chuunin le remercia, et tourna vers le visage rond d’Itachi ses yeux rougis par les pleurs et le produit.

“Franchement, de quoi j’ai l’air ?”

Itachi retint le plus longtemps possible son rire, mais devant les yeux gonflés, le visage rouge… C’était difficile. Le visage rond et encore marqué par les traits de l'enfance s'illuminait d'un bonheur vrai, qu'il ne partageait qu'avec son cousin... Son "presque" grand frère.

“Bon, d’accord…”, grogna Obito. “J’ai ENCORE l’air d’un crétin.

-Itachi, je peux savoir ce qu’Obito fait ici ?”

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La voix grave et dure qui venait de s’élever remplit le cœur du Chuunin de tristesse : le temps imparti était déjà écoulé.

“Bonsoir, mon oncle…”, commença-t-il faiblement. “J’étais venu…

-Itachi. Il me semble t’avoir posé une question.

-Bonsoir, père.”, commença le petit garçon. “Obito est juste venu me raconter sa journée.

-Alors, qu’a-t-il fait de beau ?

-Nous n’avions pas commencé, père, il est rentré plus tard aujourd’hui.

-Alors pourquoi riais tu ?”

Obito grimaça : Fugaku savait parfaitement pourquoi Itachi riait quelques minutes auparavant. S’il demandait, c’était uniquement pour pouvoir se moquer de lui. Le rabaisser. Lui faire comprendre qu’à son âge, il était honteux de n'avoir pas développé le Sharingan.

“C’est parce que… Il avait renversé sa fiole de soin par terre. Regardez, père.”, termina-t-il en lui montrant l’auréole de liquide et de larmes sur l’un des tatamis.

-Ah, et bien, voilà encore quelque chose à rajouter au palmarès de ses maladresses.”, grogna Fugaku, semblant complètement faire abstraction de la présence d’Obito. “Et pourquoi a-t-il les yeux rouges ?

-Parce qu’il a le Sharingan ?”, fut tenté de rire Itachi. Mais ce serait mauvais envers son cousin, faire preuve d’autant de méchanceté envers lui que son père… “Parce que c’était celle que Rin lui avait offert… C’est moi qui l’ai bousculé, je voulais jouer, et je n’ai pas vu que la fiole était ouverte…”

Obito fut reconnaissant à son cousin d’essayer de le revaloriser devant Fugaku, mais ce dernier n’était pas dupe.

“Ne cherche pas à te mettre sur le dos les maladresses d’Obito.”, siffla-t-il. “Il est capable de les assumer tout seul. A ce propos, Obito, il me semble que tes quartiers ne sont pas dans cette zone.

-Pardonnez-moi, mon oncle.”, murmura le Chuunin en serrant les poings, dissimulant sa honte. “J’y retourne tout de suite.

-J’y compte bien.”, grogna Fugaku en quittant la chambre.

Obito se leva, le regard voilé de tristesse, les derniers mots de son oncle résonnant encore dans son esprit : pourquoi n’avait-il pas le droit de partager une soirée avec son cousin ? Enfin, pour le moment… Il avait intérêt à se faire tout petit.

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“Salut, Itachi-kun.”, sourit Obito en hissant son sac sur son dos.

-Hey, où vas-tu, Obito ?

-En mission.”, répondit le Chuunin en s’agenouillant devant l’enfant. “Pour plusieurs jours, sans doute.

-Tu rentres quand ?

-J’en sais rien…”, grogna le concerné. Mikoto l’appela :

“Obito, l’heure est dépassée depuis longtemps.”

L’adolescent rajusta la paire de lunettes orangée qui protégeait ses précieuses pupilles, et s’avança vers la porte.

“C’est pas grave…”, grommela-t-il dans l’oreille d’Itachi. “C’est pas la première fois que je suis en retard, et ce sera pas la dernière, foi d’Uchiwa !”

L’enfant éclata de rire, et accompagna son aîné dans la rue.

“Au revoir, Obito !”, cria-t-il en agitant la main, alors que les cheveux noirs du nommé disparaissaient dans la foule. “Rentre vite !”

Une main s’éleva au dessus des têtes, s’agita quelques secondes, puis disparut, happée par le peuple.

Rentre vite.

“A bientôt, Itachi-kun !”

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[1] J'ai lu quelque part que des fans avaient décrypté le nom sur le parchemin d'invocation des grenouilles... Alors je considère que Yondaime, c'est lui !





Voilà, j'espère que ça vous plaît... Un p'tit comm ?



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