Fiction: Nouvelles légendes, nouveaux défis!

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Plus tard, au palais des Hokages...

_Quoi!!! S'indigna un Jounin blond aux yeux bleus tandis que Godaime le regardait d'un air franchement énervé. Il se mit alors à pointer du doigt les quatre autres ninjas qui étaient également présents. Comment ça se fait que soient eux qui s'occupent de cette mission!?

_Euh, Naruto...? Commença l'un d'eux, un brun ayant un gros foulard vert enroulé autour du cou.
_Quelle insolence! S'exclama le plus vieux, en remontant ses binocles. Tu es peut-être un Sannin, comme Tsunade-sama, mais ça n-
_Hé, je vous ai pas sonné, l'Obsédé à Lunettes! Répondit froidement le Renard Légendaire.

Ebisu, surpris par la réplique plutôt salée du Jinchikuuri, vit ses verres retomber aussi vite que sa mâchoire. Naruto était visiblement très contrarié aujourd'hui et, de ce côté là, il était pire que Sasuke se levant le matin!

_Je croyais que tout ce qui la concernait serait relayé à moi! MOI! Gronda une fois de plus l'Uzumaki.
_Naruto, calme-toi et laisse-moi t'expliquer! Je sais à quel point tu es frustré et que tu souhaitais en savoir plus sur Nadjirah, c'est d'ailleurs toi qui à insisté pour que je te la confie, cependant...

Elle marqua une pause et s'adossa sur son siège.

_... Je crois que l'équipe d'Ebisu est plus qualifiée pour mener cette enquète.
_ Oui, mais le village où elle vivait a été annéanti, ses habitants égorgés vifs par des truands qui en veulent à sa vie et vous voudriez que je restes bien sagement, les bras croisés pendant que les autres gamins vont jouer à « cherche et trouve »? Dit-il avec un mouvement de tête en leur direction.

Konohamaru, Udon et Moegi se sentirent profondément vexés par la métaphore cinglante de celui qu'ils considéraient comme un frère et un chef. Ils étaient Chuunins et lui, Jounin, mais ce n'était pas une raison de se moquer d'eux de cette façon... Le petit-fils du Troisième quitta donc le bureau sans dire un seul mot et claqua la porte derrière lui sous le regard interloqué de ses équipiers et de son sensei, qui n'avait pas jugé nécessaire de le sermonner sur le respect envers un Hokage car ce n'était vraiment pas le moment...

_Vous pouvez disposer. Ordonna Tsunade, compréhensive.
_Haï! Fit le reste de l'équipe avant de partir, laissant Naruto seul avec Tsunade. Celui-là se mit alors à bouder dans son coin, les bras croisés comme un enfant à qui elle aurait enlevé son bonbon favori. Elle fronça les sourcils.
_Mais enfin qu'est ce qui te prends, Naruto? Ça ne te ressemble pas de parler des autres de cette façon!

Le Sannin leva les yeux vers elle.

_Konohamaru est un adulte, maintenant. Il doit savoir qu'on est plus à la maternelle et que, en tant que mon rival, je dois lui poser clairement les trucs.
_Oui, si tu veux, mais, ce n'est pas nécessaire de le blâmer pour une mission que je lui ai confié. Ce qui te dérange, c'est que je ne t'ai pas mis sur le coup mais il y a une raison à cela (elle fronça les sourcils): je veux que tu restes à Konoha pour des raisons de sécurité.
_Des raisons de sécurité!? Lâcha Naruto, incrédule
_...Disons que je me suis laissée convaincre par Homura et Koheru.

La mâchoire du Kyûbi manqua de heurter le sol. Il resta là, l'air ahuri, ne sachant pas s'il devait tout bonnement se moquer du Pigeon Légendaire ou prendre la situation plus au sérieux... Il finit par reprendre ses esprits:

_Qu..!? Les deux ancêtres? Depuis quand vous leur obéissez?
_En temps normal, j'arrive à trouver des détours mais ce coup-ci, ils ont réussi à m'avoir... Le fait que ces quatre types aient pu entrer comme ça dans le Pays afin d'enlever un Jinchikuuri dont on ignorerait l'existence les inquiète beaucoup, moi également.
_Et alors? Demanda-t-il, pas très convaincu par les arguements de l'Hokage. Nadjirah est en sécurité, maintenant qu'elle est avec nous et je défies quiconque osera lui faire du mal!
_Je n'en doutes pas, Naruto, toutefois ce nest pas seulement la petite qui les inquiètes: Miyôzuki s'est échappé et il y a de bonnes chances qu'il y ait une récidive (Il s'apprêtait à la couper mais Tsunade le fusilla du regard). Oui je sais que tu es fort mais Miyôzuki est tout de même un des Sept Ninjas Rénégats de Kiri...! De plus, on ne connaît absolument rien de ses motifs et, d'après Homura, il n'est peut-être pas seul sur le coup...
_Vous pensez qu'il travaille pour quelqu'un?
_À ton avis, qui a assez de ressources pour se payer les services du Trio de Glace le plus recherché du pays de la Neige? Miyôzuki seul? Ça m'étonnerait...

Le silence retomba ensuite comme une masse dans la salle. Après quelques minutes de réfléxion, Naruto eut un déclic et releva la tête, les yeux écarquillés:

_Tsunade-obaasan, vous croyez vraiment que...
_J'espère que non, Naruto, mais...

Elle leva brusquement la tête. Ses yeux exprimait l'inquiétude.

_ J'ai un très mauvais pressentiment...

Naruto sourit.

_...Vous savez, obaasan, vous n'avez pas de soucis à vous faire. Je ne suis plus le Genin d'il y a 9 ans: je suis un Jounin d'exception et, de surcroit, un ninja considéré comme une légende vivante! Tous ceux qui me connaissent savent que ce n'est pas rien de m'affronter alors ce n'est pas un ninja rénégat de Kiri ou quique ce soit d'autre qui va me faire peur...! Ha ha ha!
_Comme d'habitude, tu es toujours aussi sûr de toi... Ça me plaît (d'un coup d'oeil, elle avisa le collier du Premier)! C'est pour ça que j'ai fait ce pari...
_Je vous l'ai déjà dit: Je ne mourrai pas avant de devenir Hokage!

Tsunade acquiesça d'un signe de tête, puis reprit un air sérieux.

_En attendant, débrouille-toi pour que Nadjirah devienne la plus forte possible! Je sens qu'elle sera un atout de poids dans ce jeu!
_C'est comme si c'était fait! Dit-il en sautant par la fenêtre. Tsunade, quant à elle, resta seule dans ses pensées. Elle s'attarda sur les têtes de Hokage, et s'arrêta sur celle du Yondaime. Elle songea qu'en grandissant, le jeune Sannin était devenu sa copie conforme...

On compte sur toi, Naruto...


*****

Plus loin du Pays du Feu

Il faisait très sombre dans la caverne qui servait désormais de cachette à cette bande de filous. Trois d'entre eux étaient agenouillés devant un autre, visiblement leur chef. Il était habillé d'une grande cape noireet son visage était partiellement caché par la moitié d'un masque. Toutefois, l'autre partie restait dans l'ombre.

_Alors, c'était ça... Songea l'homme au foulard, la main portée au menton. Dans ce cas qu'attendons nous pour le capturer?
_Pas si vite, Miyôzuki. Pour le moment, ils sont sur le qui vive... Et puis, nous avons d'autres choses à régler... Est ce que tous les préparatifs sont prêts?
_J'ai fait tout ce que vous m'avez demandé, maître.
_Alors, nous pouvons commencer!

Miyôzuki et ses deux complices se levèrent donc et quittèrent les lieux afin de mettre le mystérieux plan de leur maître en place.

_Alors comme ça, c'était un Jinchikuuri, le mec blond? Demanda Tarozu. Le Kyûbi en plus... Pas étonnant qu'il soit aussi fort!
_Ouais, les autres aussi. Si j'avais pas congelé mes organes vitaux pour les protéger, le Raiton d'Uchiwa Sasuke m'aurait fini! Expliqua Yerin.
_Mais toi, Tarozu, comment as-tu fait pour échapper à la technique du Kyuubi? Demanda Miyôzuki.
_En fait, je me suis substitué à la dernière seconde et je me suis caché en laissant un faux corps... J'aurais pu l'attaquer à nouveau mais, vu comment il m'a amoché, ça aurait été du suicide.
_Tu as bien fait. C'est déjà bien assez d'avoir perdu Luna. Répondit le ninja de Kiri.
_Elle était la plus faible de nous quatre. Commenta Yerin. Il sourit. Tarozu aussi.

Les ninjas de la Neige s'arrêtèrent tous les deux, laissant Miyôzuki avancer seul. Celui-ci s'arrêta soudainement, sans se retourner.

_Yerin...
_Quoi?
_Je sais exactement à quoi tu penses. S'il te plaît, ne fais pas échouer la mission uniquement par vengeance! Faisons d'abord ce que nous avons à faire et je te promets qu'après tu pourras faire ce que tu veux de ce garçon.
_...
_Ça vaut aussi pour toi, Tarozu...


*****

Shikamaru fouilla dans sa poche et en sortit un paquet de cigarettes, en tira une avec sa bouche et l'alluma...

La journée avait été longue: l'anniversaire de Chôji, aider son père à récolter les bois de cerfs et les réduire en poudre à des fins pharmaceutiques... Mais bof... Elle avait été bien remplie, cette journée, et il avait très hâte de rentrer chez lui prendre un bon bain et, éventuellement, aller se coucher...! Le soleil disparaissait déjà derrière le Mont Hokage, laissant derrière lui, des traînées pourpres et un ciel bleu marine, où de rares étoiles scintillaient faiblement.

Alors qu'il tournait à une intersection, un gamin arriva en courant. Dans sa course, il trébucha sur une dalle et fit un roulé-boulé plutôt comique avant d'aller s'écraser contre une poubelle, deux ou trois mètres plus loin. Shikamaru se précipita à son aide:

_Hé, petit, ça va aller!?
_Euh, oui... Oui, monsieur...!
_...

Leurs regards se croisèrent. Le petit garçon écarquilla les yeux lorsqu'il vit qui c'était et Shikamaru sembla aussi surpris que lui!

_Shikamaru-san!
_Akemi¹! (Puis reprenant ses esprits) Mais... Quest ce que tu fais dehors à cette heure? Demanda le Nara d'un air sévère.
_Euh...

Le jeune garçon ne sut que répondre. Honteux, il baissa la tête, mis ses mains dans ses poches et joua du pied.

_Je... Je jouais avec Izaru et j'ai... oublié l'heure....
_...

Le Manipulateur des Ombres le regarda de plus près; la première chose qui lui sautait au visage était ses grands yeux rouges vifs, semblables à ceux de sa mère. Par contre, cet enfant était la copie conforme de son père, si bien que Shikamaru se demandait parfois si c'était à cela que ressemblait son sensei à son âge...

_Allez viens, je te raccompagnes...
_C'est vrai!? S'exclama le petit garçon

*****


_Mais non! C'est par là! Montra le petit garçon, juché sur le dos du Nara.
_Tais-toi un peu, tu veux? C'est le chemin le plus court! Et puis, arrête de gigoter comme ça! Tu devrais déjà me remercier de te ramener chez toi.

Akemi tourna alors la tête et fit une grimace.

_Je voulais que tu fasses le chemin le plus long pour rester plus longtemps avec toi.
_Hng...
_Qu'est ce qu'il y a?
_Ce qu'il y a c'est que j'ai la flemme de parler. Répondit-il sèchemment.
_T'es pas cool, aujourd'hui, Shikamaru-san...
_Écoute... Râla-t-il. Je suis fatigué, je n'ai plus 10 ans...
_J'ai 9 ans...

Mais qu'est ce qu'il est galère!

_Hé, tu sais quoi? Aujourd'hui, j'ai joué aux ninjas avec Izaru et les jumeaux. Et c'est moi qui ai gagné! Euh, en fait Izaru et moi, on a gagné. C'est parce que j'ai lancé ma Super Méga Vague de Shurikens no Jutsu (puis en chuchotant) mais faut pas lui dire, à Izaru-chan, sinon il serait fâché, tu comprends?
_Ouais... Fit Shikamaru avec un léger sourire.
_D'ailleurs, je suis tout sale... Maman va me gronder...
_Ha ha... Toutes les mamans sont comme ça, La mienne me grondait quand je mangeais des bonbons avant le souper.
_Maman fait ça, elle aussi. Elle dit que les bonbons c'est pas bon pour la santé. Pourtant les bonbons, c'est cool, non? Et puis, ça ne m'empêche jamais de manger après.
_Quand on est jeunes, Akemi, on ne comprend pas toujours pourquoi nos parents nous disent ces choses là. On pense que c'est pour nous embêter mais, quand on devient grand, on finit par comprendre.
_Mais, je suis grand! J'ai 9 ans!
_Bien sûr...

Un grand silence mais plutôt paisible s'installa entre les deux. La nuit était définitivement tombée et les étoiles étaient maintenant clairs et nets dans le ciel. Les criquets avaient commencé leurs chants et tout le monde devait être rentré chez soi pour dormir. Et en parlant de dormir...

La tête ballotant contre son épaule, Akemi avait finit par s'endormir, épuisé après avoir autant cavalé dans les bois avec Izaru et les jumeaux Hatake. Il avait sombré au bout de quelques quinze minutes... Dès qu'il cessait de parler, c'était comme ça. Un vrai bavard. Pas comme ses parents. Eux, ils étaient plutôt du genre tranquilles...

Shikamaru se souvenait des paroles d'Asuma, au sujet du Roi... Le Roi, celui qu'il fallait protéger à tout prix, même au péril de sa vie...

Ce Roi était la pièce maîtresse du jeu, celle qui faisait la différence entre la ruine ou la victoire, la chute ou l'espoir...

Et voici que l'un d'eux d'entre eux, un de ces rois, se tenait mollemment sur son dos et respirait d'un profond sommeil. Le Roi d'Asuma-sensei, l'enfant qu'il aurait tant voulu voir grandir... C'est 'ailleurs à la mémoire de celui-ci que Shikamaru voulait absolumment devenir le mentor de ce gamin, afin de faire pour lui ce que son maître avait fait pour lui autrefois...

C'est alors que sur la même route, une femme aux longues boucles noires et en robe blanche vint en sa direction...

_Kurenai-sensei...?
_Eh bien, Shikamaru, je ne m'attendais pas à ce que tu me ramènes Akemi... dans un tel état? Se demanda-t-elle en arquant un sourcil, les poings sur les hanches.
_Euh... En fait, il est tombé en courant. Il avait peur d'être en retard... Expliqua-t-il tandis qu'il donna un léger coup d'épaule à Akemi, qui grogna en se frottant les yeux.
_(Petit sourire) Comme d'habitude... Je pensais qu'il était encore chez Shizune, c'est pour ça que je suis sortie. Merci beaucoup.

À contre-coeur Akemi descendit du dos de Shikamaru. Kurenai le prit par la main et alors qu'ils s'apprêtaient à partir, après s'être dit au revoir, le Nara interpella le petit-fils du troisième:

_Hé, Akemi!

Il se retourna.

_Hum?
_Dis... Quan j'aurais un peu plus e temps, je vourais bien t'apprendre un jeu.
_Un jeu?
_Oui, un jeu. Ça s'appelle le Shôgi. Ton père et moi, on y jouait souvent ensemble... Tu vas aimer.
_...
_Tu ne réponds pas, Akemi-chan? Lui fit remarquer sa mère.
_Euh...!? D'accord! Alors, à plus Shikamaru-san...!

Puis ils partirent... Le Chuunin les regarda s'éloigner puis tourner... Quelques secondes plus tard, il se prit une cigarette, l'alluma et laissa s'échapper une volute de fumée.

Ouais, à plus...



[1] Akemi est un prénom japonais, qui signifie « Joli crépuscule ». Je l'ai appelé ainsi non seulement à cause de ses yeux mais en référence à sa mère, Kurenai Yûhi, dont le prénom et le nom signifient respectivement « Rouge vif » et « Soleil couchant ».



Une fois qu'il eut terminé sa lecture, le Kazekage reposa le rapport et fronça les sourcils d'un air très inquiétant...

_Je n'aimes pas ça, Kankurô.
_Moi, non plus, Gaara...

Chapitre suivant : Les emmerdes à l'horizon...

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