Fiction: Pardonner sans oublier

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Kikoo tout le monde ^_^ je suis de retour avec un nouveau chapitre ! Bon, quoi de neuf ? Ah oui, Naruto version française est finalement sortit sur Télétoon.
C'est horriblement affeux.
Tout ce que j'ai à dire sur ce carnage.
Levons donc tous nos mains en hurlant, vive le VOSTFR ! *XDXDXD* Passons donc au chapitre, je vous éviterai ainsi ma fureur face au doublagé manqué.

***

- Ils ne sont que quatre, les inconscients !
- La ferme, Kiba !
- D’accord, j’analyse, j’analyse…

L’Inuzuka sauta souplement au sol où il resta accroupi, un kunai à la hauteur des yeux.
- Il y en a un à midi… un à six heures, nota Hinata, Byakugan activé, les deux derniers à trois et neuf heures.
Elle vint se poster dos à Kiba qui, pour sa part, jetait un coup d’œil circonspect à un Akamaru laissant échapper un gémissement parcouru de grognements.
- Le verdict ? s’enquit Naruto.
- Akamaru est incertain, répondit Kiba. Nos adversaires doivent être relativement puissants.

Personne ne commenta son air exalté.

- L’effet de surprise est raté, nota Chôji. Ils ne s’attendaient pas à être découverts. Que faisons nous dans ce cas, Shikamaru ?
- Avant de faire quoi que ce soit, Naruto passera le parchemin à Hinata…
- Quoi ? C’est quoi cette arnaque ?
- … et ira prendre sa place dos à Kiba. Hinata se chargera de l’homme à trois heure tandis que Chôji et moi nous nous occuperons du dernier.
- Ils bougent ! halta Kiba. On y va !

Il sentit Hinata décoller de son dos et céder sa place à Naruto. Les hommes bougèrent une nouvelle fois et Kiba ricana. Il avait le sien dans sa ligne de mire.
Il ne lui échapperait pas.

- Allez-y ! cria Shikamaru.

Kiba nota le mouvement de recul de son adversaire lorsqu’il se précipita vers lui. Il…s’enfuyait ???

- TSUUGA ! hurla Kiba.

Il atteignit sa cible et cessa sa terrible rotation. Méchamment amoché, l’homme se releva et titubant, pas assez rapidement pour un ninja, et Kiba l’empoigna par le collet en ramenant son poing en arrière. À la vue de l’expression meurtrière de l’Inuzuka, le pauvre homme tourna de l’œil et s’évanouit, laissant son assaillant perplexe.
Kiba resta immobile un long moment, tenant l’homme mou comme du chiffon, le poing levé. Ce n’est que lorsqu’il intercepta le regard entendu d’Akamaru qu’il le laissa tomber au sol.
- Fait chier, réussit-il à murmurer. Je le déteste !

Il se redressa néanmoins et agrippa l’homme par le dos de son kimono afin de le traîner derrière lui alors qu’Akamaru trottinait à ses côtés. Le vêtement de mauvaise qualité céda et la tête de l’homme heurta violemment le sol.
- Enfoiré, marmona-t-il. Même pas capable de se laisser traîner calmement.
Soupirant, il s’accroupit pour le charger sur son épaule, mais s’immobilisa.
- Mais…qu’est-ce que c’est que ça ?!

***

- Enfin, Kiba-kun ! Que lui as-tu fait ?
- R…rien, je l’ai juste échappé par terre et… Eurk, c’est vraiment dégeulasse.

L’Inuzuka plaqua le dos de sa main contre son nez, un air complètement dégoûté sur le visage. Visiblement dans le même état, ses camarades observaient le cadavre de l’homme avec appréhension.
- Tu l’as échappé et il a…euh…explosé ? demanda Naruto.
- Non ! Il n’a pas explosé ! Il a juste… fondu.
- Mon avis est que le cadavre de cet homme a seulement pourri en très peu de temps, lança Chôji, arrachant une grimace à tous ses coéquipiers.

Kiba grogna. Pourri en deux secondes ?
- Explosé, fondu ou pourri, on s’en fout, trancha Shikamaru. Il faut savoir pourquoi.
- On ne peut pas s’en foutre aussi et s’en aller à Suna en le laissant ici avec ses amis ?

Plein d’espoir, Naruto désigna le tronc de l’arbre où étaient ligotés les compagnons du mort.
- Naruto-chan !
- D’accord, d’accord, j’ai compris. On pourrait toujours leur demander si leur ami, par le plus grand des hasards, n’avait pas des capacités spéciales…
- Voilà enfin une idée constructive…

***

« Plus tard… ». « Plus tard » qu’elle avait dit.
Sasuke donna un furieux coup de pied à un caillou innocent et enfonça les mains dans ses poches d’un air rageur. Plus tard…
Plus tard, quoi ?
Plus tard, on s’expliquera ?
Il détestait s’expliquer.
Plus tard, on parlera ?
Il détestait aussi parler… surtout lorsqu’il n’avait rien à dire. Il fallait donc trouver une explication valable à lui fournir si elle lui demandait la raison de son étreinte de la nuit dernière.
Ouais, une explication valable ! Parce que lui sortir un simple « j’en avais envie » (ce qui était totalement vrai) équivaudrait à courir dans le rues de Konoha, une serviette de bain autour de la taille en hurlant « Je t’aime, Sakura !!! ».¹
La seule pensée qu’une telle chose puisse arriver fit hérisser les cheveux sur la nuque de Sasuke. D’accord, il allait agir comme l’adulte calme et posé (!) qu’il était (!!) : il allait l’attirer à l’écart et lui sortir une excuse bidon.
Il retourna au petit campement qu’ils s’étaient monté et la trouva en train de manger avec les autres telle une personne normale.
- Sakura, tu peux venir un instant, il faut que je te parle.

Voilà, c’était dit. Sakura acquiesça en rosissant tandis que Neji et Tenten haussaient un sourcil.
- Vous allez où ? demanda Lee.
- ‘te regarde pas.
Lee haussa les épaules et Sasuke poursuivit son chemin…
- Sakura-san ! Sasuke !
L’Uchiwa s’arrêta et ferma les yeux.
- Quoi ?
- Revenez vite, nous partons dans dix minutes !
- D’accord ! On a compris ! Tu viens, Sakura ?!

Sans lui laisser le temps de répondre, il la prit par le poignet et ils n’eurent le temps que d’entendre une exclamation de douleur suivie d’un « laisse les tranquilles, Lee ! » lancé par Tenten avant de disparaître à l’abri des yeux et des oreilles indiscrètes. Sasuke inspira un grand coup puis se prépara à sortir l’excuse la plus prévisible et la plus stupide qui soit : J’avais froid et je me suis dit que… » qui, il le savait ne ne prendrait pas du tout, car, il le savait bien aussi, Sakura l’avait vu la regarder. Mais bon, c’était ça ou « j’avais pensé que t’étais un ennemi, alors je voulais t’étrangler » et trois fois mieux que « J’ai rêvé que tu étais Naruto et que tu étais appuyée sur moi, alors j’ai voulu te pousser, mais mes bras sont restés scotchés sur tes épaules ». Tout sauf celle-là, car, premièrement, il n’avait jamais rêvé à Naruto (dieu merci !) et deuxièmement, seulement penser qu’il aurait pu prendre Sakura pour Naruto ou l’inverse était extrêmement désagréable. Bon, alors sortir la première excuse…

- Dis, Sakura-chan, j’ai vraiment un visage d’ange ?

Suivit ce quelque chose d’encore plus gagnant…

- Euh… Je… C’est seulement que la nuit dernière, j’avais froid, j’ai rêvé à Naruto et à des ennemis et mes bras sont restés scotchés sur tes épaules…!

Sakura devint d’un rouge à rendre jalouses les pivoines et les yeux de Sasuke s’agrandirent. Stupide cerveau qui ne passait pas le bon message ! Foutue bouche qui rajoute des suffixes inappropriés ! Maudites mains qui s’étaient mises à trembler !
- Tu te moques de moi, Uchiwa Sasuke ?

La question l’interrompit dans sa diatribe enragée contre les parties de son corps. Il releva subitement la tête.
- Non ! Enfin, oui, mais non… je… arrrgh…!
Dépassé par sa propre stupidité, Sasuke enfouit son visage dans une de ses mains et considéra Sakura à travers les espaces formés par ses doigts écartés.
- Écoute, Sakura, dit-il d’une voix tremblante. Je ne suis pas du tout un habitué des sentiments… des déclarations, de tout cela… je dois t’avouer que je ne sais pas trop ce que je ressens moi-même, mais…

Sasuke prit une grande inspiration pour se donner du courage, enfonça les deux mains dans ses poches et regarda ailleurs.
- Je suis même pas venu ici pour te dire ça, tu sais. Mais… mais juste penser à ce que je suis en train de t’avouer, seulement penser que tu me regardes en ce moment, je… J’en ai la voix qui tremble, en fait je tremble tout entier ! Je crois que…

Le shinobi secoua rageusement la tête puis se tourna vers Sakura qu’il regarda dans les yeux.
- Je te vois et j’ai la bouche sèche ! cria-t-il presque. Tu me parles et j’ai l’impression qu’il faut à tout prix que j’ajoute quelque chose pour continuer d’entendre ta voix ! Que je te serre dans mes bras, je sens que mon cœur va exploser ! Et en ce moment, je me mets en quatre pour toi, pour t’avouer des choses que je n’avais même pas osé m’avouer à moi-même ! Tout ça, ça veut bien dire quelque chose, non ?!

Sasuke s’arrêta dans son élan, le souffle court, considérant Sakura d’un œil méfiant, tentant de prédire sa réaction. Si elle se jetait à son cou, il ne répondrait plus de ses actes et tant pis pour la mission. Si elle le plantait là et s’en allait… eh bien, il verrait. Deux réactions extrêmes ayant tout de même les même chances de se réaliser. Au lieu de cela, Sakura s’approcha calmement de lui, lui prit la main et posa l’autre sur son épaule. Elle se leva sur la pointe des pieds et colla presque sa joue contre la sienne pour lui murmurer à l’oreille :
- Depuis le temps que j’attendais ça, Sasuke-kun, j’espère bien que ça veut dire quelque chose.
Elle posa le menton sur l’épaule de Sasuke et passa lentement le bras derrière son cou avant de le serrer contre elle, tout doucement. Elle frissonna lorsqu’il entoura sa taille se son bras libre, ne lâchant pas sa main, et inclina la tête pour amener son visage près du sien.
- Tu sais, hier, je n’avais pas froid, je n’ai rêvé à rien, j’en avais seulement… vraiment envie.
Il réfléchissait à l’utilité profonde de sa phrase et sur les avantages qu’il aurait eu à se taire et à profiter à fond du moment lorsque le rire cristallin de Sakura lui chatouilla le creux du cou. Gardant toujours un bras autour de sa nuque, elle éloigna légèrement le visage pour le considérer un instant, la tête penchée, les yeux plissés dans une expression comique.
- Je ne sais pas ce qui te fait sortir des phrases telles que celle-là, mais ça me plaît, ça me plaît beaucoup.

Sasuke, ébahi, vit une lueur inhabituelle passer dans les yeux de Sakura qui avança le menton pour poser ses lèvres sur les siennes.
Un frisson parcourut son échine et son cœur fit un bond dans sa poitrine. Il se rendit à peine compte que son bras enserrait plus fortement la taille de Sakura, savourant le baiser qui sembla durer le temps minime de deux petites secondes.
En fait, ce fut sa durée réelle.

- SAKURA-SAN !!!! SASUKE !!!

La voix provenait de loin, mais Sakura sursauta violemment, le repoussant à deux mains. Sasuke sentit son sang bouillir et serra les poings.

- Teme… ! gronda-t-il avec hargne.
- SAKURA-SAN !!!!! SASU…
- Quoi encore, merde ?! hurla Sasuke à la limite de la crise de rage.

Lee apparut brusquement, traversant les fourrés.
- Sakura-san ! halta-t-il. Sasuke ! Je vous ai trouvés !
Il avisa l’air de « Sasuke ! » et leva les mains devant lui en signe d’apaisement.
- On se calme ! lança-t-il. Si tu veux absolument trucider quelqu’un, ce sera Neji ! On a trouvé quelque chose et il veut que nous soyons tous au campement tout de suite !
Sasuke décrispa les poings, son regard démontrant maintenant de l’intérêt.
- Ah oui ? dit-il lentement. Qu’est-ce que c’est ?

***

- Vous voyez !? Ça n’a servi à rien ! On aurait dû suivre mon conseil dès le début !
- Naruto ! répondit agressivement Shikamaru. Ce n’était pas en leur fichant le cadavre démantibulé de leur ami sous le nez que tu pouvais les faire parler !
Naruto haussa les épaules d’un air morose.
- On aurait pas été plus avancés, ils étaient déjà incapables de parler lorsqu’on les a attaqués. C’est vraiment…
- … chiant, acheva Shikamaru. Je sais.
- Une seule chose est encourageante, nota Kiba. Nous arrivons au désert.

En effet, après une heure ou deux de marche, la végétation devint de moins en moins dense, le sol plus rocailleux, et ils aboutirent finalement à la limite du désert de Suna. Chevauchant Akamaru, Kiba semblait être le seul à ne pas souffrir de la chaleur.
Il arrivèrent bientôt aux portes du village et ce fut Hinata qui présenta le rouleau aux gardes qui les laissèrent passer. Ironiquement, l’aventure que Kiba recherchait depuis le début de la mission se produit une fois à destination.
Traînant derrière ses coéquipiers et Akamaru, les mains dans les poches, il marchait le nez levé, admirant l’architecture de Suna. Pas très prudent de marcher ainsi, déconnecté de ce qui se passait autour. Ni de s’arrêter au croisement de deux rues.
- ATTENTIONYONYONYONYONYONYON !!!!!

Kiba s’écorcha la main contre un mur de pierre en effectuant un saut de côté pour esquiver de justesse un groupe de gamins courrant de le sens opposés à son arrivée. Il soupirait encore de soulagement lorsqu’il se retourna pour apercevoir une furie blonde maniant un éventail foncer vers lui, poursuivant évidemment les petits malins.
Il fléchit souplement une jambe pour éviter l’arme de destruction massive de Temari qui pivota rageusement lorsqu’elle constata qu’elle avait raté l’enfant… qui n’en était pas vraiment un.
- Arrête, Temari ! Arrête-toi !!!
- Inuzuka Kiba ?
- Lui-même !

Les deux bras étendus devant lui dans le but de mettre le plus de distance possible entre lui et Temari, Kiba jeta un regard circonspect à l’éventail toujours levé.
- Je sais que la dernière fois qu’on s’est croisés, j’avais dix-sept ans, mais je crois qu’en ce moment c’est un peu abusé de me confondre avec ces mioches alors… baisse cet éventail, s’il te plaît !

À l’ouïe du mot « mioche », Temari se souvient du pourquoi de sa course dans les rues de Suna et serra les poings, prête à en découdre avec ces stupides gamins lui pourrissant sa journée.
- Respire, Temari ! Tu les poursuivra plus tard ! T’as autre chose à faire aujourd’hui !
- Quoi, par exemple ?
- Eh bien, j’suis pas venu seul à Suna…
- Mais parle, imbécile ! Qui ?!
Kiba afficha un sourire triomphant.
- Shika-kuun !
- Quoi ?!
- Ben, Shikamaru…
- Répète un peu pour voir !
Le sourire de Kiba s’effaça.
- Euh… t’es pas contente…?
- Je vais le… TUER !

Kiba regretta aussitôt d’avoir divulgué cette information capitale. Toujours aussi violente, Temari le saisit par le collet.
- Où il est, hein ? Où ?!
- Euh… suis-moi…

La tornade, non, l’ouragan qu’était devenue Temari suivit un Kiba appréhendant la réaction de son camarade à travers les rues de Suna. Et soudain…
- NARA SHIKAMARU !

Shikamaru se retourna comme au ralenti, les yeux agrandis par l’apparition terrifiante s’offrant à lui. Kiba crut discerner le mot « galère » se former sur ses lèvres avant que Temari ne lui saute dessus et le plaque au sol.
- Qu’est-ce que tu fais ici ?! cracha-t-elle, à cheval sur son torse.
- … mission…
- « Galère, j’vais t’écrire Temari, t’en fais pas ! » que t’avais dit ! T’as vraiment de la chance que je ne sois pas arrivé à Konoha pour te battre !
- Temari… c’est pas ça… C’est juste qu’écrire, c’est…
- Si tu me dis qu’écrire, c’est chiant, je te bats, je t’achève !
- Ce qui est chiant, c’est que tu es assise sur moi à me crier dessus et que la moitié de Suna observe en ce moment à quel point les ninjas sont crédibles dans leurs histoires de cœur.

Toujours bien installée, Temari croisa les bras, un air mauvais sur le visage.
- Ça, je m’en fous !
Écrasé sur le sol, Shikamaru la considéra un moment avant de tenter un sourire.
- D’accord, on pourrait considérer mon arrivée d’aujourd’hui comme une surprise ? Comme ça, on serait plus content, tous les deux et… moi disons que je suis assez content de te voir : à Konoha il n’y a personne qui me menace de cette façon assis sur moi, aussi… lâche cet air, Temari ! T’es contente de me voir ou pas ?
- Ah, la ferme !
- Mais quoi ?

Temari gronda en posant une main près de la tête de Shikamaru qui sourit de plus belle en prenant garde à la regarder dans les yeux pour la faire enrager d’avantage. Elle était chiante, mais il l’aimait bien. Surtout lorsqu’elle était penchée sur lui comme ça. Surtout quand elle murmurait à deux centimètres de sa bouche qu’elle s’était finalement ennuyée d’au moins une chose chez lui. Surtout lorsqu’elle l’embrassait de cette manière.
Les yeux d’Hinata s’agrandirent et Naruto se chargea de disperser les passants.
- Allez vous-en ! cria-t-il en agitant les mains. Il n’y a absolument rien a voir !
- Eh merde… lâcha Kiba on a manqué quelque chose ou quoi ? Moi… Je comptais les mettre ensemble au cours de notre séjour…

***

Les sourcils froncés, Sasuke remua la paille éparpillée devant lui.
- Et tu dis qu’elle ne contient pas de Chakra ?
- Exactement, aucune trace de Chakra, mais… autre chose. Tu l’as sûrement senti aussi bien que moi.

Sasuke poussa un soupir retentissant.
- Tout devient de plus en plus compliqué au fur et à mesure que l’on avance. Je prélève un échantillon de cette paille et nous repartons.
Il se releva et les considéra d’un œil sombre.
- On prend nos positions.

***

- Et puis, c’est réglé entre toi et Sakura-san ?
Sasuke fronça les sourcils et se retourna à demi pour apercevoir Lee, le regardant d’un air avide.
- Euh… quoi ?
Sasuke atterrit sur une branche et se propulsa vers l’avant.
- Eh bien, vous deviez avoir un léger différent pour devoir aller vous parler en privé, non ?
Un sourire fugace étira les lèvres minces de Sasuke.
- Un léger différent ? Oui, peut-être…
- Alors, ça s’est pas bien passé ? Tout est réglé ?
- Hn…
- Précisions, s’il te plaît ?
- Disons qu’on a pas eu le temps de finir ce qu’on avait à se dire.
- Je peux avoir des détails ?
- Non.
- S’il te plaît !
- Non.
- Tu sais quoi, Sasuke-kun ?

Sasuke soupira.
- Quoi ?
- Je crois que c’est la conversation la plus étoffée qu’on a eu en dix ans.

Cette simple constatation lui fit hausser les sourcils. C’est vrai, il n’avait jamais été un grand bavard.
- Ah ouais, tu crois ?
- Tu es comme Neji-kun ! Impossible d’avoir une conversation prolongée avec toi ! Enfin, ce n’est sûrement pas de ta faute, il se peut que certains naissent comme ça. Tu sais, je crois que les filles aiment mieux ça comme ça. J’espère que tu as remarqué que la moitié de village te court après !
- Non, vraiment, ironisa Sasuke, je n’avais absolument rien remarqué. Tu m’apprends quelque chose.

Il ne savait si le bavardage de Lee l’agaçait ou le détendait.
- Quoi que les filles de Konoha en pensent, dit-il du ton le plus neutre possible, il n’y a plus d’espoir. Je suis pris.

Et on accélère le rythme en l’attente d’une réaction…
- Quoi…? QUOI ???!!!
… ne pas répondre et esquisser un sourire en repensant à la troublante sensation des lèvres de Sakura sur les siennes…
- Sasuke-kun !!! Qu’est-ce que t’as dit ?! Hein ??!!
… ricaner doucement en se retournant à demi sans rien ajouter. Il était cruel, et puis ?
Bon, d’accord, une autre chose à rajouter dans la liste longue et très variée de ses défauts. Il était arrogant, égocentrique, apathique, égoïste, antisocial, trop secret et maintenant cruel. Qu’est-ce que Sakura pouvait bien lui trouver ? Il n’était pas gentil ni attentionné et ne s’était jamais regardé suffisamment longtemps dans le miroir pour se créer une opinion de son physique.²
Les femmes restaient un mystère…
Soupirant, il joua machinalement avec les brins de paille dans sa poche. Comme à chaque fois, un picotement des doigts l’assaillit. Pas de Chakra, mais quoi alors ? Il accéléra la cadence sans s’en rendre compte, pressé d’arriver à destination pour résoudre l’enquête. Dans deux jours… et peut-être demain soir s’il accélérait encore…
Non, il était stupide, il ne pouvait pas imposer ça à son équipe, déjà leur vitesse était inhumaine.
Il savait pertinemment que Lee adorait se pousser à fond et que l’excellent ninja qu’était Neji pouvait sauter souplement de branches en branches à une vitesse bien supérieure à celle-ci. Pour ce qui est de Sakura et Tenten… elles étaient les seules membres de l’équipe à ne pas être soit névrosées, désintéressées ou complètement folles, alors il fallait bien garder un peu d’humanisme.
Sasuke bifurqua brusquement vers la droite ce qui lui permit d’entrapercevoir tous les visages de son équipe. Lee, toujours aussi perdu après sa révélation, Tenten, les traits tirés après la mauvaise nuit qu’elle avait passée, Sakura, fixant un point dans son dos et Neji, toujours aussi concentré, le visage n’exprimant absolument aucune émotion.

***

-… et là, il m’a dit qu’il était déjà pris !
- Oui, d’accord, c’est un grand garçon, il a le droit d’aimer une fille sans que tu t’en mêles, non ?
- Mais…Tenten !
- Ça te pose un problème qu’il soit heureux pour un fois ?
- Mais… mais imagine que ce soit Sakura-san !
- Si c’est Sakura, tant mieux ! Elle attend ça depuis dix ans !
- …
- Et cela fera des enfants très doués aux cheveux bicolores.
- Tenten, arrête !

Tenten se tut et observa l’air de souffrance sur le visage de Lee. Elle soupira et se radoucit.
- Tu l’aimes toujours, n’est-ce pas ?
- Elle même n’a pas cessé d’aimer Sasuke, de l’attendre et ce après une trahison et six ans d’absence. Comment veux-tu que moi, je cesse de l’aimer, elle ?

***
Sasuke maussade : Et moi qui croyais qu’on s’enlignaient enfin pour un chapitre qui finissait bien.
Neji philosophe : Faut croire qu’elle nous réserve ça pour plus tard.
Rasta-sama : Eeeeeh, Neji ! J’ai fait un fanart de toi, dernièrement !
Neji : Et ? Il est beau ? J’espère…
Rasta-sama regardant Neji comme s’il était malade mental : Neji ! Dessus il y a toi pas de chandail ! C’est évident qu'il y a du beau
Neji : Ah…euh…et de Sasuke t’en a fait un ?
Rasta-sama : Oui ! Mais, lui, il est bien habillé *-_-* à un zouli Mangekyo Sharingan, un air sadique et la main pleine de sang ! ^_^
Sasuke ébahi : C’est que t’as l’air contente quand tu dis ça…
Rasta-sama : C’est que t’es kawaii en méchant, Sasuke ! Mais pas en deuxième niveau du sceau maudit ! C’est genre tellement horrible que j’en ai failli devenir aveugle !
Sasuke : Tu sais, Rasta-chan… c’est pas fait pour être joli.
Rasta-sama : Bon, bon, passons… Pour le chapitre suivant !

*rrroulement de tambourrrr*

Rasta-sama : Est-ce que Temari va se décider à relâcher Shika dans la nature ? Kiba va-t-il oui ou non se trouver une copine à Suna ? Rêvera-t-il de morts explosés pour le restant de ses jours ? Et finalement, Sasuke va-t-il se souvenir qu’il a embrassé Sakura ou laissera qu’il a embrassé Sakura ou va-t-il tout oublier, laissant à la pauvre kunoichi le soin de recommencer du tout début ou, pire, se mettre en couple avec ce cher Lee ?!

*Se fait immoler par les fan de Lee*

***

[1] Je ne sais pas si vous voyez la scène, mais moi je la vois parfaitement *_*
[2] Le physique de rêve, Sasuke !!!! Le physiiiiiiique !!!! D'accord, sûrement autre chose aussi...

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