Fiction: Destin Scellé

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6 ans plus tard – Pont de Konoha - 11h30 AM

Sasuke Uchiwa, quatorze ans dans toute sa splendeur, était adossé bras croisés sur son torse, contre un pont nouvellement rénové, un air mi-blasé, mi-ennuyé au visage. Vêtu d'un pantacourt blanc où se trouvait une pochette à shurikens sur sa cuisse droite, et d'un haut bleu à col roulé large, l'adolescent s'employait à jeter des regards noirs à la jeune fille se trouvant devant lui. Cette dernière, vêtue d'un ensemble rose où était apposé le blason familial, ne cessait de dévorer du regard son coéquipier et ce depuis deux bonnes heures. Un soupire énamouré passa sur ses lèvres, tandis qu'elle venait doucement coiffer sa chevelure rose bonbon.
À ces côtés, un adolescent de treize ans, cheveux coiffés en brosse, retenu par son bandeau de Ninja sur son front, dont s'échappait deux longues mèches couleur anis et ce de chaque coté de son visage. Les deux longues mèches étaient quelque peu tressées et rattachées par une grosse perle de couleur fauve faisant ainsi ressortir ses yeux de même couleur. Il portait une longue tenue à col haut qui aurait pu passer pour un vêtement féminin, mais l'on voyait bien que la coupe du vêtement en était toute autre. Une ceinture de tissu de couleur anis enserrait sa taille fine. La tunique était fendue de chaque côté de ses hanches pour lui laisser libre mouvement. Sous la tunique, il portait un autre tissu, semblable à de la soie, mais bizarrement très élastique qui ressemblait à vue d’œil à un collant féminin. Autour de sa cuisse gauche se trouvait sa pochette à kunais, et autour de sa taille diverses autres pochettes, contenant divers matériaux. Sur ses bras étaient tatoués, et ce jusqu'au coude, de drôles de symboles, qui semblaient être en fait des sceaux. Juste au-dessus de ses coudes, il portait des sortes de mitaines, cachant en fait des poids passablement lourd. L'adolescent, qui finalement aurait pu être "Elle" était assis contre le bois du pont, et se disait franchement qu'il aurait bien mieux fait de rester couché le matin-même. Le bruit d'un nouveau soupir se fit alors entendre, mais cette fois non pas énamouré mais plutôt agacé.

- Merde, grogna alors le vert, Kakashi-sensei pourrait au moins bouger son cul !

« Clac ! »

- Aie ! Sakura ! Merde ! Pourquoi tu me frappes ?! Gronda-t-il par la suite, les sourcils froncés.

«Clac»

- Parle bien ! Non mais dis donc ! T'as été élevé chez les porcs ou quoi ?
- Je vois pas le rapport ! T'as pas à me frapper comme ça ! Espèce de folle, va !

« SBAFF ! »

- BORD...

« Clac ! »

Un énième long soupir se fit alors entendre, tandis que Sasuke se levait et allait attraper le poignet de Sakura, le regard sombre. Il appuya fortement sur son membre, la faisant alors grimacer de douleur.

- Il suffit Sakura ! Laisse Néo tranquille ! T'es vraiment chiante, bordel !

Interloquée, la rose recula alors, les yeux écarquillés de stupeur. Elle souffla un vague "désolée" et retourna s'adosser contre le pont, la tête basse. Pour elle, elle venait de mettre en colère son prince charmant, celui qui l'épouserait dans quelques années, s'imaginait-elle, celui qui lui souhaiterait un bon retour après ses longues journées de travail épuisantes, celui qui lui cuisinerait de délicieux petits plats, celui qui lui murmurerait des mots doux aux oreilles, qui lui enverrait des bouquets de fleur pour lui prouver qu'il l'aime comme un fou et ce à n'importe quel moment de la journée, et enfin, le père de leurs deux enfants qu'ils nommeraient « Sasura » et « Sakuke », parfait mélange, disait-elle, de leurs deux noms, qu'ils auraient alors choisis comme signe de leur amour, si flamboyant et si beau qu'il en ferait alors mourir de jalousie les personnes du continent Ninja. Dans son monde intérieur, encore si naïf et si... rose, la jeune fille venait de se construire tout un avenir en quelques secondes, et déjà de nouveaux soupirs tout à fait niais franchissaient ses lèvres entrouvertes, tandis qu'elle battait des cils, d'un air plus qu'émerveillé par ce qu'elle imaginait.
Pendant toute sa "programmation" d'avenir, l'adolescent aux yeux fauve grognait d'injustice, marmonnant alors comme quoi c'était "De la discrimination à l'emploi !" du fait qu'il se faisait frapper pour des jurons, et même pas l'Uchiwa. Ce dernier, bien évidemment, lui avait alors envoyé un regard moqueur et rétorqué que la discrimination à l'emploi n'avait strictement rien à faire dans la conversation, et Néo avait alors, dans un geste de maturité suprême, tiré la langue à son aîné, lui disant donc "d'aller se faire foutre à Kiri par un troupeau de babouins sauvages dansant le madison en string léopard". Bref, toute une joyeuse discussion qui finalement ne menait à rien.
Un « Pouf » sonore finit par se faire entendre, laissant alors apparaître deux hommes. Le premier portait un masque de couleur bleue qui lui cachait le bas du visage, tandis que son bandeau assigné à son village recouvrait son œil droit laissant alors son jumeau de couleur acier libre. Ses cheveux argentés étaient plus ou moins coiffés en brosse et ce vers la droite. Il portait aussi la tenue officielle des junins du village du feu, et un livre aux allures peu catholique en main dont le titre voulait tout dire, soit donc : "Icha Icha Paradise" ¹ . À côté de lui, un vieil homme se tenait courbé vers l'avant, portant un lourd sac sur son dos. Ses vêtements étaient quelque peu abîmés, et montraient surtout qu'il était charpentier. Une fine cordelette blanche barrait son front, alors que ses cheveux grisonnants étaient coiffés style pétard. Une monture grise à l'allure fine était posée sur son nez quelque peu rougi, certainement de part l'alcool qu'il avait déjà ingurgité vu l'odeur, et un "ensemble" bouc / barbe tout aussi grisonnant que ses cheveux terminait son portrait de vieil homme.

- KAKASHI-SENSEI ! Hurla alors Néo en le pointa du doigt une veine palpitant sur sa tempe, VOUS ÊTES EN RETARD !

L'argenté haussa les épaules, lâchant juste une excuse pas du tout crédible aux yeux des adolescents : "Une petite chatte toute blanche a eu des petits, mais vu qu'il étaient tous noirs, j'ai pensé qu'il valait mieux qu'ils ne portent pas malheur à leur mère ! Alors donc, je suis parti à la recherche de trèfles à quatre feuilles, de pattes de lapins et d'un fer à cheval, vous voyez ? Histoire d'annuler l'effet de la malédiction pesant sur les petits, enfin bon bref, j'ai cherché pendant une bonne heure dans tous les espaces verts de Konoha ! Mais je me suis rendu compte qu'il avaient tondu les pelouses ! Quel dommage ! Alors je suis allé dans un magasin pour avoir des trèfles mais vu que ça coûtait assez cher, j'ai dû rendre quelques services à droite et à gauche, afin d'obtenir ces derniers, puis il a fallu capturer deux lapins pour leur prendre leurs pattes, et enfin déférer un cheval ! Enfin, donc, voilà pourquoi je suis en retard !" fit-il , avant de joyeusement lancer qu'il était temps pour eux cinq de se mettre en route. Il prirent donc la route, d'un pas lent du point de vue ninja et tout à fait normal pour un civil, les deux garçons devant, Sakura près du charpentier, et Kakashi juste derrière eux.

- Et monsieur Tazuna, vous venez du pays des Vagues, c'est ça ? demanda finalement la rose.
- Et alors ? rétorqua le vieil homme le regard plissé

Elle tourna la tête vers son maître, les sourcils quelque peu froncés, avant d'ajouter :

- Kakashi-sensei, y a-t-il des Ninjas dans ce pays ?
- Non, il n'y a pas de Ninja au pays des Vagues, répondit à la place Néo qui venait se mettre au même niveau qu'eux, bien vite suivi de l'Uchiwa qui devait avouer être curieux de par la conversations. Mais même si les cultures et les coutumes des autres pays sont différentes, continua-t-il, les villages cachés et les Ninjas existent.

Sur ces mots, il sortit un large parchemin, qui à la surprise de tous se révéla être une carte du monde. Il débuta alors une courte explication, tout en montrant certains points de la carte :

- Pour les différents pays qui existent sur cette terre, l'existence des villages Ninja équivaut à la puissance militaire du Pays. Autrement dit, c'est ce qui permet de garder de bonnes relations avec les pays voisins. Mais ces villages ne sont pas sous le contrôle de leurs Pays, ils sont supposés être sur le même pied d'égalité. Sur une petite île comme le pays des Vagues, poursuivit-il en la montrant sur la carte, où il est difficile d'être influencé par d'autres pays, les villages ninja ne sont d'aucune utilité.

Un sifflement d'admiration se fit entendre de la part du charpentier et de la jeune fille - bien que son sifflement se rapprochait plus du "Kyyyyyya !" que du vrai sifflement -, tandis que l'adolescent rougissait doucement de gêne, lançant un regard peu assuré vers son sensei, qui avec un sourire fier - bien que caché derrière son masque - lui fit signe de poursuivre sur sa lancée, sachant parfaitement que niveau politique et autre, le jeune Ninja était calé. Ce dernier reprit une longue inspiration, avant de poursuivre, un peu plus sûr de lui :

- Parmi les pays qui ont un village Ninja, vu que les cinq pays du Feu - il l'indiqua sur la carte par la légende le représentant en rouge, avant d'y inscrire en son centre "Konoha" -, de l'Eau - il fit de même par celle en bleu bien plus petite que le pays du feu où il inscrivit "Kiri" -, de la Foudre - de même pour la foudre où il inscrivit "Kumo" et qui était représentée par la légende jaune -, du Vent - là encore il inscrivit un autre nom, "Suna", et qui était représenté par la légende verte - et de la Terre - où pour finir, il inscrivit "Iwa" tandis que le marron était la couleur représentant la pays de la Terre - occupent la majeure partie du territoire et que leurs pouvoirs sont immenses, on les appelle "Les Cinq Grandes Puissances Ninja".

Sous le regard interrogateur de ses coéquipiers, il eut un fin sourire, et montra un à un, au fur et à mesure qu'il les citait, les noms précédemment inscrits afin de pouvoir être le plus clair possible, il ajouta par la même occasion les symboles desdits villages, comme la feuille stylisée qui ornait les bandeaux des Ninjas de Konoha.

- Le village caché de Konoha du pays des Feuilles - la feuille Stylisée fut dessinée -, Kiri, le village caché du pays du Brouillard - il dessina une nappe de brume stylisée -, Kumo, le village caché des nuages - il dessina des nuages stylisé -, Suna, le village caché du pays du sable - il dessina un sablier stylisé -, Iwa, le village caché du pays des Roches - il dessina pour finir deux roches partiellement superposées . Seuls les "leadeurs" de chaque village peuvent porter le titre de "Kage" : Hokage, Mizukage, Raikage, Kazekage, Tsuchikage, aussi connus donc sous le noms des "Cinq Kage", et sont les Ninjas qui règnent sur des dizaines de milliers de ninjas qui existent de par le monde.

Rangeant sa carte, signe qu'il venait de finir son petit exposé, Néo fixa Sasuke qui semblait bien trop dans ses pensées pour réagir.

- Wouaaaaaaah ! Hokage-sama doit être vraiment fort alors ! s'exclama-t-elle joyeusement et très admirative bien que intérieurement elle se demandait si ce "vieux était aussi fort que ça", pensant aussi que tout cela sentait l'arnaque.
- Peu importe que vous prenez la force du Hokage au sérieux ou non, lança finalement le Ninja Copieur après avoir suivi le fil de pensées de la rose qui rosit de gêne, nous n'aurons pas à nous battre, alors ne vous inquiétez pas.
- Alors il n'y a pas à s'en faire sur le fait de rencontrer des Ninjas étrangers pendant la mission qui voudront notre peau ?
- Tout à fait Sakura, peut-être juste des brigands ou des pilleurs, voilà tout, rien d'ingérable donc.
- Evidemment, marmonna alors Tazuna, une pointe de sarcasme et d'inquiétude dans la voix.

Sasuke plissa les yeux, et toisa fixement le charpentier. Il avait un mauvais pressentiment, comme un vague air de déjà vu, mais il ne savait d'où. Il soupira longuement, tendu comme un arc, il continua sa marche, perdu dans ses pensées, tandis que Kakashi dardait sur lui, un regard inquisiteur...
C'est ainsi que se passa une partie du voyage, Néo et Sasuke parlaient de techniques de combat, même si c'était plus Néo qui faisait la conversation, et ce par quoi répondait Sasuke par des monosyllabes, et / ou des hochements de tête. Bien que par la suite l'adolescent, s'étant lassé de parler au mur, avait entamé une chanson "Joyeuse" qui finalement était rentrée dans la tête de tout ce petit monde, et qui comme refrain, revenait souvent : "Et qu'est-ce qu'on est serrés au fond de cette boit-euh ! Chantent-euh les sardin-euh, chantent-euh les sardin-euh !" Et qui avait fini par tout les agacer au point que même Kakashi implora le jeune Néo pour "qu'il se la ferme une putain de bonne fois pour toutes", dixit l'hérisson. Bref, en fin de compte tout le monde avait fini par se taire, de peur de provoquer les foudres du Ninja copieur, bien qu'ils l'ignoraient tous... Ce dernier, se révéla être un excellent Junin puisqu'il fut aisément capable de protéger ses élèves lorsqu'ils furent attaqués par les frères-démons - bien qu'au début le trio l'ait cru mort déchiqueté - il élimina les deux hommes, malheureusement sans pouvoir obtenir la moindre information, puisque ces derniers s'étaient auto-injectés du poison mortel pour ne rien dire des plans de leur supérieur. L'Hatake fit semblant de rien, mais il avait bien vu que la cible était le vieux Tazuna, et ils continuèrent la mission, jusqu'à ce qu'il soit sûr de pouvoir l'interroger loin des oreilles ennemies.
C'est donc dans une barque menée par un très certainement collègue du charpentier ou il ne savait quoi qu'il interrogea sérieusement Tazuna. Ce dernier expliqua alors le règne de Gatô sur le pays des vagues, et son oppression sur les villageois et leurs fortunes. Beaucoup de morts étaient à déplorer à cause de rébellions et le pont que le charpentier construisait était la seule et unique chance des villageois de se sortir une bonne fois pour toutes des "lois" de Gatô. Décidé, l'équipe sept décida néanmoins de continuer la mission, bien que celle-ci soit passée du rang C au rang B... Du moins ils l'espéraient tous... En fin de journée, le jounin du groupe dernier se figea soudainement alarmant alors ses compagnons de route, il les somma de rester en alerte. Quelques minutes plus tard, le hérisson hurla à tout le monde de se mettre à terre, tandis qu'une épée particulièrement grosse et lourde fondait sur eux...


*~*~DS~*~*


6 ans après les récents événement, soit le même jours que le passage ci-dessus - Quelques heures plus tôt le passage ci-dessus – Quelque part dans le Royaume des morts.

Un petit groupe composés de cinq personnes marchaient dans le silence le plus total, parfois juste entrecoupé de grognements. Ce groupe donc, prenait en son seins, quatre personnes du sexe masculin, et une personne de sexe féminin. Quatre d'entre eux étaient juste adolescent, bien que l'un avaient des trait très enfantin, tendis que le dernier, le plus vieux, semblait avoir déjà vécu une bonne trentaine d'année.. Enfin, à vu d'oeil. Ce dernier était grand. Vraiment très grand. Il était habillé un peu comme un vieux moine, et son apparence peu commune, aurait refiler la chaire de poule, à quiconque aurait croisé son regard. Un regard fauve. En six ans, n'importe qui aurait pus dire que l'être avait changé. C'était assez irréaliste de croire qu'une telle chose pouvait arriver mais si...

- Allez Papy ! On s'bouge le popotin ! Allez ! Un ! Deux ! Trois ! Quatre ! Go !
- Ferme-la, sale gamin ! aboya alors l'être à un enfant qui paraissait avoir dix ans. Tu me dois le respect ! Je suis le...
- Oui, oui, on sait, t'es le Dieu de La Mort ! répondirent en écho quatre voix entre l'exaspération et l'amusement.

Un "Uhmpf !" se fit vaguement entendre, tandis que les quatre jeune gens riaient sans retenue. Bref donc, le Dieu de La Mort avait vieilli, au grand dam de ce dernier. Alors que six ans plus tôt il abordait de splendides - dixit le dieu - cornes rouges, elles avaient viré au noir sombre. C'était l'une des raisons pour lesquelles il se plaignait souvent. Il trouvait qu'il n'était plus aussi beau qu'avant... Si un jour il l'avait été, avait alors rétorqué un enfant avec un air malicieux claqué au visage, ce par quoi avait répondu le dieu de la mort qu'il s'en foutait, et qu'au moins Lui ne ressemblait pas à une fille. L'enfant lui avait tiré la langue et était parti bouder toute une journée dans son coin.
Les rires s'étaient tus, bien que la jeune fille laissait encore passer entre ses lèvres un gloussement moqueur. Elle reçut un vague regard noir tout aussi vexé, et bien vite elle repartit dans un fou rire, suivie par les trois autres garçons. Grommelant contre "Ces fichus gosses incapables de respecter leurs aînés !", le Shinigami s'en alla rapidement vers leur point de futur départ, laissant alors les adolescents seuls derrière. Les mines se firent de plus en plus tristes au fur et à mesure que les rires cessaient. Six ans... Six ans qu'ils se connaissaient tous les quatre, six ans qu'ils partageaient tout, des entraînements aux petits déjeuners, de l'appartement jusqu'aux couchettes ! Bref, de si magnifiques années, qui avaient rendu le sourire aux trois hôtes.

- Faites pas cette tête les gars ! souffla la jeune fille aux long cheveux blancs, On s'revera hein !
- C'est toi qui l'dit, la marmotte.
- Comment tu m'as appelée, Baka-Usagi ?!
- Qui tu traites de lapin, mocheté ?!

Les deux plus jeunes du groupe se fixèrent et soupirèrent de concert. Kiti et Yujin étaient vraiment les dernières personnes au monde qu'il fallait enfermer dans une même pièce au risque de tomber dans une phase post-apocalyptique.

- Bon les amoureux, mariez-vous et fichez-nous la paix avec vos débilités à deux ryos !
- On t'a rien demandé, Hitori ! lancèrent lesdits amoureux.
- J'vois même pas pourquoi on en fait tout un camembert, marmonna le garçon qui avait l'apparence d'un enfant de dix ans.
- Il dit ça, le p'tit Kurai, mais dans trente seconde il sera en train de pleurer dans les jupes de Yujin, tu verras, lança l'ex-sunnien pour la fille du Shinigami.

Cette dernière pouffa, imaginant soudainement son ami en jupe, et partit rapidement dans un fou rire.

- Ohohoh ! Stop, je ne mets et ne mettrai jamais de jupe ! s'interposa le plus vieux.
- Ils disent tous ça au début...

Un silence suivit la réplique de l'hôte aux neuf queues. Tous méditaient sur les futurs adieux avec la jeune fille. Bien qu'il ne voulait l'admettre, Kurai ne voulait pas s'en séparer. Elle faisait partie de sa famille, maintenant, de leur famille. Il souffla doucement et détourna les yeux avant de commencer à s'éloigner sous le regard triste de l'albinos. Le plus jeune des Oni, bien qu'anciennement asocial, vint poser sa main sur l'épaule de la jeune fille et lui sourit tristement.

- T'inquiète, il joue les durs, mais au fond, il veut pas te laisser ici.
- Je sais mais... Raaaaah ! Quel crétin ! Il pourrait dire au revoir cette espèce de mini-pouce, là !

Même à la distante à laquelle se trouvait l'adolescent, il entendit parfaitement la réplique de son aîné, et se retourna vivement agacé, en la pointant du doigt, sans toutefois constater que tous abordaient un sourire goguenard signe qu'il était tombé dans un piège évident.

- T-Toi ! Espèce de marmotte monochrome ! JE SUIS PAS PETIT !
- Tu sais ce qu'elle te dit la marmotte monochrome, espèce de nain de jardin ?!
- Mais j'vais t'en foutre, moi, du nain de jardin ! Feignasse !
- Lilliputien !
- Tu peux parler Mme "je me drogue au lait pour grandir plus vite" !
- Fallait boire ton lait sale mioche !
- Tu sais où tu peux te le mettre ton lait à la con ?

Ainsi, pendant une bonne dizaine de minutes, les insultes pleuvaient des deux camps sous le regard consterné des deux autres Oni, qui finalement avaient levé des paris des scores. Finalement, ce fut à Yujin de tendre 50 Ryos à son cadet, avec une grimace de désespéré tandis qu'il fixait son autre "frère" ennuyé.

- Onze à Sept. Tu te fais toujours avoir. Kurai n'a pas la répartie de Kiti
- Hn.

Le sourire victorieux qu'afficha par la suite Hitori Oni resta gravé sur son visage jusqu'à la fin de la journée. Le maître des lieux qui avait alors jugé qu'ils avaient suffisamment traîné mit fin aux au revoirs, qui finalement avaient tournés en bataille d'insulte le plus souvent remportée par Kiti ou Hitori, qui finalement avait autant de répartie que la jeune fille sous ses airs de sociopathe. Après avoir laissé leur presque-sœur sur le perron du grand hall, ils se dirigèrent tous les quatre vers ce qui semblait être un embarcadère géant. C'était assez indescriptible mais on aurait pu en faire un Remake de l'arche de Noé. C'était une sorte de gigantesque bateau / avion bleu comme la nuit, dont certain événements du monde étaient représentés grossièrement sur la carrosserie, un peu comme une fresque géante dont les mille et une couleurs ravivaient les visages tristes et déprimés des âmes errantes qui montaient dans l'engin. Les trois adolescents clignèrent des yeux, surpris. Ils n'avaient jamais eu la quelconque connaissance d'engin capable de voler dans le ciel. C'était tout bonnement irréaliste. Surtout que le tas de fer, et tout autre matériaux dont il était composé, devait peser plus d'une tonne !

- Cette situation est cocasse, marmonna Kurai en dardant un regard suspicieux sur l'appareil.

Son aîné arqua un sourcil moqueur.

- Sais-tu au moins ce que signifie cocasse ?

Le brun haussa les épaules, pas plus concerné que cela, du moins le pensait-il, avant de tourner son regard animal vers le dieu de la mort.

- Dis le vieux, on va pas monter dedans hein ?

Une veine palpita sur la tempe du dieu, tandis qu'il soupirait de lassitude, tout en pensant aux futures vacances qu'il s'offrirait dès que les trois monstres seraient partis.

"Tiens, j'irais bien voir ce vieux Susanoo et cette chère Amaterasu ! Depuis le temps qu'on s'est pas vus !" se dit-il avec un large sourire, avant de brusquement revenir à la réalité, lorsqu'il remarqua que le benjamin avait disparu. Il eut un brusque très mauvais pressentiment. Non vraiment, il fallait que ces trois-là déguerpissent le plus vite possible de son chez lui. Il se faisait réellement des cheveux blancs, et sans mauvais jeu de mots. Cinq minutes plus tard, l'androgyne était de retour, un sourire parfaitement innocent aux lèvres, il attira ses frères vers l'appareil.

- En avant, bande de larves ! C'est parti pour le grand saut !

Oh, ils ne savaient pas à quel point l'adolescent était dans le vrai...




[1]Le paradis Du Batifolage, donc.



Voilà, un chapitre deux fois plus long qu'en temps normal, et encore il est pas finit.. Mais j'avais envie d'arrêter là, pour vous mettre sur la faim :D
Néo vous plait t-il?
... Bonjours? Bref, donc, vos avis?
Oh, petite annonce, pour ceux que ça intéresse, je viens de créer un blog, ou j'annoterais l'avancé de mes fics ici présente, je posterais peut être même des bonus, ou HS sur demande qui sait :D
juishixfanfic .skyrock

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