Fiction: Qu'est-ce que la liberté ?

Ino Yamanaka souffre. Personne ne la comprend, personne ne cherche à la comprendre. Toujours elle doit s'occuper de la boutique de fleurs Yamanaka car sa mère commence à se sentir dépassée, toujours elle doit pousser Shikamaru à faire des efforts pour battre sa fénéantise, toujours elle doit faire attention à ce qu'elle dit à Chôji, le presser pour remplir ses devoir avant son estomac, toujours il n'y en a que pour Sakura, sa rivale et meilleure amie.
Classé: -12D | Général / Drame / Romance | Mots: 4314 | Comments: 10 | Favs: 5
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KamiNeko (Féminin), le 31/07/2011
Voilà ma première fiction ! J'espère qu'elle vous plaira, et que vous me laisserez des commentaires constructifs qui me permettrons de m'améliorer si jamais des défauts se glissent dans mes textes, ce qui arrivera sûrement, puisque je débute. Le tout est de m'en avertir, que je puisse me corriger !
Après mon petit monologue assez inutile, place à la fiction !




Chapitre 3: Fin de l'illusion



Je suis là, je marche, je parle, je vis. Je suis là, mon corps est là, mais mon esprit dérive encore et toujours loin de toute cette agitation. Je souffre, je pleure, je suffoque, je crie de douleur, je hurle de tristesse, mais je me tais. C'est un appel à l'aide muet qui crie de l'intérieur, mais personne ne semble l'entendre, personne ne voit ce qui est seulement implicite, on juge tellement sur l'apparence ! Mais l'apparence ne fait rien, ne donne rien, c'est juste l'image que l'on veut donner inconsciemment ou non, mais l'apparence n'agit pas toujours dans ce que l'on est au fond, juste un sentiment de bien ou de mal-être. Je suis là, je bois, je mange, je vis. Je suis en vie, mon corps est en vie, mais mon âme se meurt de l'absence de châleur humaine. Je suis là mais je suis transparente aux yeux des autres. Je suis là, en vie, mon corps l'est mais mon esprit est parti et mon âme se consume. Je me meurs de l'intérieur.

Ino n'en peut plus. Elle a été contente hier soir quand ses parents et elle ont partagé un repas dans une ambiance familiale. Mais tout a repris son court. Tout est trop vite revenu. Comme quoi, quand on s'approche trop des étoiles, on s'y brûle les ailes. Elle marche vers l'Hôpital de la faculté, repensant à sa mère qui s'est éclipsée dans le jardin pendant que son père, profitant du week-end, est descendu à la boutique pour l'ouvrir comme tous les samedis. La routine reprend...

Ino renifle un coup, essuie une larme qui menace de la trahir et pousse la porte qui se dresse face à elle. Depuis quand sa vie lui échappe-t-elle ? Elle ne sait pas, elle ne sait plus, elle ne sait rien. Sa fiche de patient et celle d'élève dans la main, elle se dirige vers la standardiste de l'accueil, d'un pas résigné, prête à subir le sort qui s'acharne sur elle. Mais si elle avait su, elle aurait préféré ne jamais venir. Quand le destin vous tient et vous jette encore plus profond dans votre trou, seule, abandonnée, vous n'avez plus qu'à rendre les armes et à vous laisser couler. Ce serait tellement plus facile que de résister !

Malgré tout, Ino relève la tête et la standardiste lui prend les deux feuilles des mains, cherchant dans un gros classeur le nom d'un patient dont la jeune fille pourrait s'occuper. Elle note un nom dans la case indiquée et le numéro de sa chambre, rendant cette feuille et laissant un stylo à la demoiselle pour noter ses déductions. Sur l'autre feuille, où le nom d'Ino figure, elle écrit un second nom, celui du médecin encadrant la jeune stagiaire. La femme indique à la Yamanaka de la suivre et dans un dédale de couloirs blancs sans aucune nuance où une personne inconnue du milieu médical se perdrait facilement à sa première visite, l'adolescente comprend bien vite qui est le supérieur qui va la noter, le pire de tous en ce qui concerne la délicatesse envers les stagiaires du lycée.

Elle déglutit mais se tait, encore et toujours, affrontant une fois de plus les mauvais coups que lui jouent sa dure existence à l'apparence parfaite. Encore une apparence... Elle entre dans le bureau du très sévère médecin mondialement connu pour son efficacité en opération, le chirurgien Takama Hichigure1 qui ne prend pas la peine de lever les yeux vers la pauvre Yamanaka qui commence à trembler comme une feuille en tentant de s'éclaircir la voix. Bien entendu, la femme de l'accueil a déjà détalé, n'étant pas assez folle pour déranger en plein travail le fameux chirurgien tout aussi célèbre pour ses colères monstrueuses. Voyant que son supérieur ne lui accorde aucune attention et blessée dans son intégrité déjà bien abîmée, elle ose enfin prendre la parole, en adressant une subtile vengeance envers la standardiste qui l'a abandonnée à son sort.

" Je vous prie de m'excuser, Docteur Hichigure, mais mademoiselle Kagata1, la standardiste, m'a adressé le patient de la chambre 243 sous votre surveillance. "

" Bien, et qu'attendez-vous de moi, mademoiselle Yamanaka ? Vous savez que je ne suis pas patient et que si vous ne trouvez pas un autre médecin surveillant, je risque fortement de m'énerver. Vous savez pourtant comment je fonctionne, non ? "

Mal de supporter les critiques et inattentions de ses " amis " , Ino ne peut en plus accepter la haine injuste que lui voue le chirurgien et éclate sans même avoir le temps de s'en rendre compte.

" Alors dans ce cas, monsieur le chirurgien, je ne peux que dire que vous me faites penser à un médecin reconnu ayant pris la grosse tête du fait de son succès, et que vous ne cherchez qu'à vous dérober d'un devoir de citoyen qui vous gêne dans votre carrière ! Dans ce cas, il vaut mieux pour moi que je m'en aille avant d'être contaminée par votre arrogance et que je me mette à avoir des chevilles aussi grosses que les vôtres en oubliant la douleur que peuvent endurer les patients qui comptent sur vous et qui compteront peut-être un jour sur moi ! Au revoir, docteur Hichigure. "

Et sans une parole en plus, en commençant à se rendre compte de ce qu'elle vient de dire à un supérieur hiérarchique tout-à-fait en position de lui ruiner ses seules chances de devenir un jour médecin, elle se retourne vers la porte du bureau qui était restée ouverte, face aux regards des médecins ébahis, honteux que ce soit une pauvre adolescente qui ait finalement eu le courage (ou la témérité ?) de répondre à Takama Hichigure.

" Bravo, tu as enfin réussi mon test. "

Sous la surprise, Ino se retourne d'un seul coup faisant face à l'incroyable médecin en s'exclamant :

" Pardon ?! "

" Tu as très bien entendu, jeune fille. " dit-il en la fixant, remontant ses lunettes sur son nez. " Tu m'as prouvé que tu étais capable de t'affirmer, malgré tes difficultés dans les contrôles oraux de ton lycée, ce que je trouve être une qualité essentielle pour faire ce métier. Malgré les fois précédentes où tu as lamentablement échoué, tu as finalement réussi haut la main mon test. "

De plus en plus perdue, Ino reste immobile, se demandant quand est-ce que la caméra cachée va se montrer pour lui annoncer que c'était un canular, mais jamais au grand jamais le célèbre chirurgien ne s'abaisserait à passer à la télévision ainsi. Depuis quand je ne comprends plus rien à ce qu'il se passe dans ma vie ? Elle est passée où la routine qui s'est ébréchée hier ?

" Tu es la première à me montrer enfin le courage que tu possèdes, et j'accepte de t'apprendre tout ce dont tu auras besoin de connaître pour faire ce métier, remplissant ainsi mon devoir de citoyen. "

Ino se met à rire intérieurement. Moi courageuse, il se fout de qui, là ? Mais elle ne peut ignorer la généreuse proposition du chirurgien. Un moyen de se faire un nom dans ce milieu, ainsi qu'une chance de rattraper enfin sa meilleure rivale. Et surtout, apprendre le métier par une star de ce monde, un homme qui connaît vraiment bien son métier. Enfin prouver sa détermination au monde et montrer que sa passion pour la médecine sauvera des millions de personnes un jour.

Ino sourit pour la première fois au coléreux docteur, d'un sourire sincère qui lui prouve qu'il n'a pas eu tord de prendre sous son aile ce petit oisillon dont les ailes sont encore trop fragiles pour supporter l'éclat des étoiles seules. La motivation de la demoiselle ne fait aucun doute aux yeux de la star qui répond à son sourire, confiant quant à l'avenir de la jeune fille.

" Et si on allait voir ce patient ? Je te préviens, je serai intransigeant. "

" Oui docteur Hichigure ! "

C'est comme s'il me tendait la main pour m'aider à remonter à la surface ! songea la Yamanaka. Peut-être que lui aussi souffre de la solitude infligée par sa position de chef du service de chirurgie ou en a-t-il souffert... Côte-à-côte, ils avancent en direction de la chambre 243, un léger sourire en coin toujours visible sur leur visage, malgré l'aura de professionnalisme qui émane du médecin surveillant, mettant pour une fois en confiance la demoiselle qui l'accompagne sous les yeux médusés des médecins ayant assisté à l'intégralité de l'échange.

" Monsieur Asakura, voici la stagiaire qui va vous... Bon sang, mais où est-il parti ?! "

Sous leurs yeux se tient un spectacle ahurissant : la chambre du patient est vide, son lit est défait et des sangles pendent sur les côtés. La fenêtre grande ouverte et le sol est recouvert de bandages ensanglantés, seule nuance de couleur dans cette chambre qui semble comme stérile à l'origine. Des bruits de pas précipités se font entendre dans le couloir tandis qu'une infirmière et un médecin entrent en courant dans la salle qui respire l'absence d'occupation.

" Qui était-ce ? " demande le docteur Hichigure, qui ne connaît le nom de ce patient que par la fiche d'Ino.

" Un criminel de l'Akatsuki arrêté à demi-mort. Il semblerait qu'il ait réussi à s'échapper malgré les sangles et la blessure laissée par la balle qui a bien failli lui coûter la vie. "

" C'est incompréhensible ! Comment aurait-il pu... Et s'il s'était fait aider ? "

" Ce que je ne comprends SURTOUT PAS " commence à s'énerver le célèbre chirurgien, " C'est comment la standardiste a pu donner comme patient un CRIMINEL à une stagiaire qui aurait pu y laisser la VIE, puisqu'il a su S’ÉCHAPPER ! "

" Mais docteur, il est impossible qu'il soit parti seul ! Je vous dis qu'il a été aidé, ce n'est pas possible autrement ! "

" Et moi je vous dis, jeune infirmière, que je suis SÛR de ce que j'avance, puisque quand l'Akatsuki perd un membre, soit elle le remplace soit elle fait profil bas jusqu'à ce qu'elle puisse le récupérer. Or, le chercher tout de suite après son hospitalisation n'est pas ce qu'on appelle faire profil bas ! "

L'infirmière, troublée par la colère qui monte au sein du chirurgien, n'ose plus le regarder en face ni le contredire. Mais Ino, comprenant désormais comment réfléchit son maître, se charge de le faire :

" Monsieur Hichigure, si cette chambre était occupée par un criminel, cela devait être écrit dans l'index de l'accueil ! Or la standardiste a dû forcément le voir ! C'était sûrement un coup monté et mademoiselle Kagata était une complice de cet Asakura ! "

" Hum, ça se tient. Mais à ce moment-là pourquoi te l'assigner comme patient ? "

" Je pense qu'elle comptait sur le fait que l'on resterait assez longtemps à discuter ou à se disputer pour s'échapper avec lui, histoire que quand l'on arrive dans la chambre on remarque sa disparition. "

" Oui mais à ce moment-là elle savait que l'on allait tout de suite la suspecter ! Ce n'est pas logique ! " répond le médecin entré avec l'infirmière.

Ino secoue la tête, pour une fois qu'elle arrive à expliquer clairement une situation, il faut qu'on ne la comprenne pas ! Elle commence à désespérer de parvenir à changer un jour, ou à faire changer ceux qui l'entourent, pour se sentir enfin à l'aise dans ce monde. Mais son nouveau maître, comprenant où elle veut en venir, vient la tirer de là.

" Tu veux dire que... Elle voulait nous montrer qu'ils ont tous deux disparus sous notre nez, sans que l'on ne voit rien venir ? "

" Exactement ! Au pire, si on arrivait quand ils étaient encore là, je pense qu'ils comptaient sur le fait que je ne pourrais pas me défendre, et que le médecin qui me surveillerait chercherait à me défendre, leur permettant une ouverture pour s'enfuir ! "

Les trois personnes présentes dans la chambre avec elle la dévisagent et elle se sent rougir sans trop savoir pourquoi. L'infirmière, remise de la colère de son supérieur, ose enfin prendre la parole et dire la chose la plus stupide qui lui vienne en tête :

" Tu es sûre de ne pas plutôt vouloir devenir flic ? "

Takama Hichigure et mademoiselle Kagata [1] : Ce sont des noms complètement inventés, alors s'il s'avérait qu'ils existaient vraiment, j'en rirais bien...



Bon voilà ce chapitre, qui fait prendre un autre tournant complètement inattendu à l'histoire. Beauoup de changement dans ce chapitre malgré le début qui reprend la routine. J'espère que je n'ai pas trop choqué les gens avec l'apparition du coléreux mais célèbre chirurgien et avec l'appartion de Sasori, ou plutôt sa non-apparition... Je sais que ça tourne plus au policier mais je ne perds pas le nord quant à l'histoire réelle que je compte faire.
Comment avez-vous réagi à la lecture ? Qu'en avez-vus pensé ?




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