Fiction: Qu'est-ce que la liberté ?

Ino Yamanaka souffre. Personne ne la comprend, personne ne cherche à la comprendre. Toujours elle doit s'occuper de la boutique de fleurs Yamanaka car sa mère commence à se sentir dépassée, toujours elle doit pousser Shikamaru à faire des efforts pour battre sa fénéantise, toujours elle doit faire attention à ce qu'elle dit à Chôji, le presser pour remplir ses devoir avant son estomac, toujours il n'y en a que pour Sakura, sa rivale et meilleure amie.
Classé: -12D | Général / Drame / Romance | Mots: 4314 | Comments: 10 | Favs: 5
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KamiNeko (Féminin), le 22/07/2011
Voilà ma première fiction ! J'espère qu'elle vous plaira, et que vous me laisserez des commentaires constructifs qui me permettrons de m'améliorer si jamais des défauts se glissent dans mes textes, ce qui arrivera sûrement, puisque je débute. Le tout est de m'en avertir, que je puisse me corriger !
Après mon petit monologue assez inutile, place à lafiction !




Chapitre 2: Une lumière dans la faille



Secouée de tremblements, Ino Yamanaka court de la boutique de fleurs qu'elle vient de fermer jusqu'à sa chambre. Pas encore !? se dit-elle. Je ne vais pas encore craquer ! Elle n'en peut plus, de toujours finir ses heures de travail à la boutique ainsi. Elle s'échappe derrière le rideau de fer qui descend électroniquement pour retrouver sa vie emplie de solitude. Elle ne peut s'en empêcher, à chaque fois elle éclate en sanglots.

Sa mère ne tient quasiment plus la boutique, ne s'occupant désormais presque que du jardin de celle-ci, quand sa fille est là, car c'est bien plus reposant de tenir ce petit jardin silencieux plutôt qu'une boutique où bon nombre de clients demandent des conseils. La moitié des bouquets de fleurs tout prêts sont faits par Yamanaka Konoka tandis que sa fille s'occupe de l'autre moitié. Elle ne pense même pas à lui donner un pourcentage de la recette gagnée par la boutique, même un faible pourcentage, alors que c'est sa fille qui travaille presque plus qu'elle-même...

Ino pousse sa porte à la volée et la claque après son passage. C'est toujours pareil... Elle va se jeter sur son lit et serre son cousin dans ses bras. Elle plonge sa tête dedans et pleure de tout son cœur, à en perdre haleine. Elle tente de se calmer pour reprendre la maîtrise de son corps avant le retour de sa mère, qui revient du jardin toujours vingt minutes après l'horaire de fermeture de la boutique. Elle a mal, elle n'en peut plus, toujours travailler à la boutique après le lycée, elle est fatiguée, elle s'épuise aussi bien physiquement que moralement.

Ino déteste la routine de sa vie qui l'enferme dans sa solitude, jour après jour un peu plus. Elle a tant envie d'arrêter de pousser ses deux meilleurs amis à bosser, elle aimerait arrêter de se montrer forte à leurs yeux, pour qu'ils se rendent enfin compte de la tristesse qui l'habite. Elle en a marre, parce que Shikamaru est très intelligent, une fois qu'il oublie sa fainéantise, parce que Chôji est très gentil et fort, une fois qu'il sait qu'il doit protéger quelque chose qui lui tient à cœur, et qu'elle elle ne réussit à rien, il lui faut travailler des heures et des heures pour avoir une note minable, et qu'elle est faible, tellement faible !

Elle en a marre, parce que c'est toujours Sakura par-ci, Sakura par-là, et Ino jamais ?! Ne pense-t-on jamais à elle, à ce qu'elle peut ressentir ? Ma chérie, tu veux bien t'occuper de la boutique ce soir aussi ? Après tout, c'est tous les soirs de la semaine ainsi. Parfois, elle y a droit le week-end aussi. Eh regardez les mecs, c'est Ino la fille facile ! Mon frère m'a dit qu'il l'avait déjà eu dans son lit l'an dernier ! Ne peut-on pas la voir comme une fille normale, avec un cœur et des sentiments, ne peut-on pas chercher qui se cache derrière ce physique, qui est disons-le, avantageux ? Parfois elle regretterait presque d'être belle. Ah Sakura, qu'est-ce que tu t'es fait ? Comment ça rien ? Ino aussi s'est coupée ? Plus que toi ? Mais voyons, si elle est aussi forte dans la pratique de la médecine, ça va aller pour elle ! Pourquoi même ses amis s'y mettent ? Pourquoi plus personne ne fait attention à elle ? Enfin si il y a bien une personne, mais quelle personne ! Sakura, la belle et intelligente Sakura pense à tout le monde ! Ino aurait presque préféré qu'elle l'oublie. Pourquoi est-elle si gentille ? Pourquoi quand Sakura aussi se trompe, personne ne lui en tient rigueur ? On fait tout le temps remarquer à elle...

Ino s'essuie les yeux et va se passer un coup d'eau sur le visage histoire de se rafraîchir. Elle relève la tête vers le visage que lui renvoie son miroir et désespère. Si sa mère la voyait, elle saurait directement qu'elle avait pleuré. Ses yeux rougis la fixent sévèrement, et bon nombre de critiques fusent dans son esprit, des critiques qu'elle n'adresse qu'à elle-même. Ino déteste la routine de sa vie, parce qu'elle se déteste elle-même. Elle n'arrive même pas à détester Sakura, ni ses " amis " qui ne pensent quasiment pas à elle.

Elle retourne à pas lents dans sa chambre, attrape son sac de cours au passage et s'assied sur son lit. Elle sort ses affaires de cours et se lance difficilement dans ses devoirs. Une dissertation sur la maladie d'alzheimer l'attendait ainsi qu'une fiche de patient à examiner à l'Hôpital de la Faculté de Médecine. Un hôpital où les patients ou bien leurs proches savent qu'ils sont pour ainsi dire des cobayes servant à former la relève, pour sauver les générations futures. Mais il y a toujours un médecin compétent pour évaluer l'élève, avec une fiche élève, mais surtout pour l'empêcher de donner un mauvais traitement à un patient.

Ino sait qu'elle va passer son week-end avec ses devoirs, comme toujours. Tout est toujours pareil... Les dissertations demandent des explications de la maladie, mais c'est tellement plus simple à l'écrit qu'à l'oral ! On peut se corriger, faire des recherches, quand c'est un devoir maison, alors que quand c'est en contrôle c'est déjà plus difficile, mais quand c'est à l'oral qui plus est ! S'expliquer devient un vrai casse-tête, il faut parler d'une voix calme et assurée, pour montrer que l'on ne paniquerait pas face à un proche d'un patient aux portes de la mort, ou autre situation délicate. Il faut user des bons termes, savoir expliquer ceux qui sont trop techniques toujours pour les proches... Un vrai nœud à problèmes pour Ino.

Elle se dit qu'elle devra passer à l'H.F.M pour examiner ce patient et voir si elle trouve le bon remède ou traitement, du moins, si déjà elle arrive à savoir ce qu'il a... Aujourd'hui ? Un vendredi soir ? Pas question. Demain ? Le samedi soir il y a beaucoup d'accidents à cause de l'abus d'alcool. Pas question d'y aller dimanche pour ces raisons. Demain convient donc, l'après-midi en tout cas. Assez fière d'avoir réglé le problème des devoirs pour la soirée, elle esquisse un semblant de sourire, le premier sincère depuis plusieurs heures et attrape un gros classeur dont l'étiquette indique Les muscles du corps humain. Ino l'ouvre et tourne les feuilles de classeur, jusqu'à trouver ce qu'elle cherche. Le chapitre sur les déchirures musculaires. Le nouveau chapitre sur ce cours, qu'elle doit travailler au risque de se sentir désemparée le lundi si Shizune-sensei leur mettait un contrôle surprise.

Après un quart d'heure à réviser le chapitre, elle n'en peut plus, les phrases commencent à se mélanger dans sa tête et elle préfère arrêter là pour ce soir. Elle rejoint sa mère dans la cuisine, après avoir rangé ses affaires de cours. Une bonne odeur s'échappe de la porte entrebâillée et Ino la pousse, pour revoir un instant sa mère, joyeuse et heureuse comme dans le temps, à préparer un bon petit plat en tablier. Qu'est-ce que cela lui a manqué ! Elle sourit. Une lumière brille dans la faille de sa vie. Elle veut revivre ces moments de bonheur avec sa mère. Elle enfile elle aussi un tablier et prend une spatule, se tournant vers sa mère et lui disant :

" Maman, je dois faire quoi ? "

Sa mère se retourne vers sa fille, surprise mais heureuse. Elle se sent bien. Depuis le temps qu'elle voit sa petite Ino si triste ! Elle sait que c'est en partie sa faute, mais elle préfère l'obliger à travailler plutôt que lui faire part de ses problèmes de santé. Elle secoue la tête et sourit à nouveau. Elle lui désigne le bol de cannelle liquide et répond :

" J'aimerais que tu nous fasses des yatsuhashis1 ma chérie. Je m'occupe des tempuras2. "

Ino commence donc la préparation des yatsuhashis à la vapeur, cherchant le sucre et la pâte de haricot rouge. Sa mère lui fait glisser sur le plan de travail un second bol contenant ce dont elle a besoin. Ino prend le bocal de sucre en poudre sur un autre meuble et attaque la réalisation du dessert sous les yeux attendris de sa mère. Celle-ci va d'ailleurs chercher une radio qu'elle pose sur la table et qu'elle met en route, et en entendant un chanteur local qui n'a plus sa réputation à faire, mère et fille se mettent à chanter ensemble, tout en cuisinant. C'est dans cette ambiance festive qu'Inoichi Yamanaka rentre et trouve sa femme et sa fille. Il dépose ses dossiers sur la table du salon et rejoint les femmes de sa vie en chantant lui aussi, d'une voix plus fausse qu'elles, ce qui les fait bien rire tous les trois. Ce soir, ils forment une vraie famille épanouie.


Yatsuhashi [1] :
Le yatsuhashi est un gâteau japonais. C'est la spécialité de Kyôto. Il existe deux types de yatsuhashi, le yatsuhashi cuit et le yatsuhashi à la vapeur. Le yatsuhashi cuit est fait avec de la pâte de riz, de la poudre de cannelle et du sucre. On utilise de la cannelle liquide au lieu de la poudre pour le yatsuhashi à la vapeur. Il contient souvent de la pâte de haricot rouge (anko) à l'intérieur. Mais aujourd'hui certains d'entre eux contiennent du chocolat, de la confiture voire de la crème.

Tempura [2] :
Le tempura est un beignet de légumes, tranches de poisson, huîtres, crevettes ou viande de porc mangé dans une sauce à base de radis daikon râpé, jus de citron (ou vinaigre de riz) et shôyu (sauce soja).






Bon voilà un chapitre qui finit plus joyeusement que l'introduction, mais qui ne fait que montrer un aperçu de la vie d'Ino, qui reprendra sa vie comme elle l'a toujours vécue. J'espère ne pas faire décrocher ceux qui ont lu l'introduction par ce changement momentané d'ambiance, mais comme je l'ai indiqué dans le titre, ce n'est qu'une lumière dans la faille. Cette faille qui s'agrandit de plus en plus...



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