Fiction: Le Prix de la Liberté

/!\YAOI/!\ Tu m'aime. Et moi ? Oui bien sur. Alors pourquoi ? Pourquoi dois-je te faire souffrir pour me sentir vivant ?... SasuNaruSasu, monde réel.
Classé: -12I | Drame / Romance / Spirituel | Mots: 4399 | Comments: 7 | Favs: 3
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Sachiki (Féminin), le 07/05/2011
Je tiens à remercier les quelques personnes ayant commenté et donné leur avis sur le premier chapitre de cette fiction. Pour répondre aux questions, je posterais tout les deux jours et oui, cette fiction en est déjà à environ 12 chapitres. Je peux donc vous assurer une parution ponctuelle. On se retrouve en bas ;).



Chapitre 2: Mon frère...



Il n’ajoute rien mais au moins, c’est clair…Je déteste vraiment ce type.

Je continue de marcher à ses côtés pendant un bon moment mais il se stoppe soudainement. Je m’arrête alors aussi et le regarde, interloqué.

- Tu comptes me suivre encore longtemps gamin ?!
- Eh oh !! On a le même âge je te signale, ne m’appelle pas comme ça ! Et puis de quel droit tu t’autorises à parler aux gens aussi méchamment ??!! Pour qui tu te prends espèce d’enf…

Je me sens soulevé du sol et plaqué violemment contre le mur. Ma tête se heurte et, un peu sonné, je l’entends me parler très calmement.

« Fais attention à ce que tu pourrais dire, tu m’as déjà insulté une fois, la prochaine fois, tu ne pourras même plus articuler pour pouvoir le faire. »

Il a dit ça sur un ton d’avertissement, comme s’il pensait réellement à mon bien… Mais la situation dans laquelle je suis me rappelle très vite de ce qu’il en est vraiment.
Je lève mon visage vers le sien et le regarde avec mépris. De son côté, il ne semble pas vouloir me lâcher des yeux. Son regard, froid et inexpressif me glace le sang… Commence alors une bataille silencieuse entre ses yeux glacials et les miens, brûlants de haine. Mais très vite je me rends compte de notre position plus que subjective… Son corps est complétement collé au miens, et son visage, dangereusement proche. Mais le pire c’est sa jambe gauche, placée entre mes jambes et appuyée au mauvais endroit… Réalisant ceci, mon visage entre en éruption, et je me surprends à lutter pour ne pas combler le peu d’espace qui sépare nos deux bouches. Comment je peux être attiré par un mec comme lui ?! C’est totalement irrationnel. Il semble s’amuser de mon changement de couleur car un très léger sourire semble se dessiner sur ses lèvres. Il s’approche encore et, me relâchant d’une main, la fait glisser le long de mon corps, frôlant mon torse, puis mes hanches et s’arrête pour passer sous mon T-shirt. Le contact de ses mains froides et douces contre ma peau me fait frissonner, et une sensation étrange et inconnue naît dans mon bas ventre, ce n’est pas vraiment désagréable mais complétement nouveau, ce qui m’effraies…
Je le repousse, ce qu’il fait n’a pas de sens, il y a deux secondes, on se battait presque ! Il lâche prise. Je ne comprends absolument rien de ce qui vient de se passer et je regarde un peu autour de moi, histoire de voir si quelqu’un nous as surpris. Malheureusement, quelques passants étaient présents au beau milieu de la scène et nous regarde de différentes manières, la plupart sont outrés, d’autres plus étonnés et quelques spécimens étranges ont plutôt l’air d’apprécier la scène (clin d’œil aux lecteurs ;p)…
Mort de honte je m’élance dans une course effrénée pour sortir de cette situation extrêmement gênante le plus vite possible. Lorsque j’arrive devant mon immeuble, je monte les escaliers à toute vitesse, fouille nerveusement dans mes poches pour trouver mes clés et, après avoir loupé la serrure trois ou quatre fois, pénètre dans l’appartement en refermant la porte à double tour derrière moi. Je m’appuie, dos contre la porte et me laisse glisser lentement jusqu’au sol. Qu’est-ce que c’était ? Une moquerie ? Une blague de mauvais goût ? Quoi d’autre… ? J’essuie la pellicule humide s’étant formée sur mon front du revers de la main, et je me relève, me dirigeant vers ma petite cuisine aménagée. Je ne sais pas quelle heure il est mais j’ai faim. J’ouvre le réfrigérateur, attrape une boite de ramens instantanés et les fais chauffer au micro-onde. Tout en regardant la petite boite tournoyer dans l’appareil, je m’assieds et commence à réfléchir à mes problèmes mathématiques. Si je ne peux pas être aidé, il n’y a aucune chance que je parvienne à les faire… Un soupir m’échappe, je reprends le plat précédemment enfourné, l’ouvre avec empressement et l’entame avec gloutonnerie. Une fois terminé, je l’abandonne sur la table déjà parsemée du même genre de cadavres et pars m’écraser lourdement sur mon lit. L’heure est projetée sur le plafond grâce à mon réveil, seul objet itech de mon environnement proche - il faut dire que dans mon cas, investir dans un bon réveille-matin était quelque chose de plus que nécessaire -, il est 15h. Que vais-je bien pouvoir faire pendant le reste de la journée… ? La fenêtre au-dessus de mon lit est fermée, comme toujours. Je me rassieds et l’ouvre. Chose que je ne fais jamais. Un léger nuage de poussière s’en dégage lorsque j’accomplie brusquement mon geste et je m’appuie alors contre le bord de la fenêtre pour ne pas avoir à le respirer. Je reste comme ça un bon moment, d’ici je peux voir le grand square dans lequel je suis allé tantôt. Les bourgeons des sakura ont disparus laissant place à de belles fleurs roses qui ne vont, elles même, pas tarder à s’évanouir. J’admire le paysage un petit moment, le soleil de l’après-midi est encore doux à cette saison, c’est agréable. Je relève un petit peu la tête et aperçois, de l’autre côté de ces arbres, le manoir des Uchiwa. Sasuke Uchiwa… Une fois de plus son nom me fait frissonner, mais pas pour la même raison que plus tôt… Cette fois, je repense à l’incident de tout à l’heure, je me sens piquer un far. C’était pathétique… je n’ai même pas été capable de le repousser ou bien de réagir d’une quelconque manière. Je suis un homme quand même ! Et j’ai pour habitude d’être plutôt bagarreur en plus… Pourquoi est-ce que je perds tous mes moyens devant ce gars ?!
Soudain, je vois une fenêtre du manoir s’ouvrir en aval de la mienne et il ne m’est pas difficile de reconnaitre l’objet de toutes mes perturbations. Sasuke se penche doucement vers l’ouverture et je peux voir nettement sa chevelure noire danser au gré du vent. Il est… vraiment beau. Malgré tous, ses yeux ont l’air troublés. C’est étrange car il ne laisse jamais percevoir la moindre trace d’humanisme d’habitude, alors pouvoir lire des sentiments dans ses yeux, c’est presque déconcertant. De l’endroit où je suis, il lui est impossible de me voir, alors j’ai tout le loisir de l’observer à ma guise. Sa peau d’ivoire luise sous le soleil et j’ai un peu de mal à en être sûr mais… il me semble apercevoir une petite trainée humide au-dessous de ses yeux, signe de récents sanglots…

~O__________________________________________________


Je passe le pas de la porte sans avoir la moindre idée de la raison pour laquelle je suis rentré. Je n’ai absolument pas envie de supporter l’atmosphère pesante régnant sur les lieux.

- Je suis rentré… dis-je d’une voix éteinte.
- Oh ! Sasuke, bienvenue ! Tu as passé une bonne journée ? Tu rentres tôt dis-moi, as-tu fini ton exposé avec ton ami ?? Tu pourrais me répondre à ta mère au moins… Tu sais que je t’aime plus que tout ?! Tu es mon oxygène, je suis si fière de toi, si jeune et si intelligent, comparé à toi ton frère fait piètre figure…

Et voilà… elle finit toujours par le dévaloriser. Ce frère qui n’a pas su répondre à toutes leurs attentes, ce frère qui a préféré rester libre plutôt que de s’enfermer dans un monde hermétique où seuls les plus puissants survivent et où les plus faibles succombent. Il a préféré désobéir plutôt que d’accepter les ordres du patriarche. Aujourd’hui nos parents le considèrent comme un moins que rien, lui qu’ils ont si longtemps placé sur un piédestal.
Je monte dans ma chambre sans rien ajouter en sentant dans mon dos un regard interrogateur. Je franchis le seuil de la pièce et y pénètre sans faire attention à l’odeur de javel persistante, ma mère est probablement passée, pour la énième fois de la semaine, faire le ménage soit-disant parce que le « petit prince de la famille » doit avoir la plus belle chambre de la maison. Je dépose ma veste sur mon siège de bureau et m’étale sur le lit.
Mon frère a toujours été un modèle pour moi, je l’ai toujours admiré. Lorsque j’étais jeune, il était toujours au premier plan, c’était le meilleur dans tous les domaines il était adulé de tout le monde, moi en premier. Je voulais être comme lui, qu’il me considère comme son égal. Je ne voulais plus être une charge pour lui, « le petit frère stupide et inutile ». Lui, était toujours gentil avec moi, même lorsque je ne comprenais pas quelque chose, il prenait le temps de me l’expliquer. Il me souriait tout le temps et il jouait avec moi. J’étais heureux comme ça, je n’avais pas besoin de plus.

Mais l’année dernière, alors qu’il travaillait dans l’entreprise familiale depuis presque deux ans, il a tout lâché. Nous étions à table, et il s’est levé pour nous annoncer qu’il quittait tout pour devenir écrivain. Notre boite a en fait l’exclusivité des forces de l’ordre de la région, alors bien sûr, nous étions tous choqués mais moi, à part ce soudain changement, je ne voyais pas où était le mal. Maintenant non plus. Mais nos parents ne l’ont pas pris sur le même ton, ma mère a tout essayé pour le dissuader de cette « folie » mais il n’a rien voulu entendre. Mon père s’est levé et s’est dirigé vers la cuisine. Pendant ce laps de temps très court, nous pouvions entendre une discussion téléphonique mais pas ce qu’il s’y disait. Puis il est revenu dans la salle et, froidement, a ordonné à Itachi de le suivre à l’extérieur. Mon père est revenu très tard dans la nuit, j’étais déjà couché mais je ne dormais pas, le sommeil m’est refusé depuis ce soir-là. J’ai tendu l’oreille et les pas d’une seule personne résonnaient dans le hall. J’ai alors compris qu’Itachi ne reviendrait pas… Les jours ont passé et je n’avais pas de nouvelles mon frère. Mon père semblait fermé à toutes conversations et ma mère avait l’air profondément déçue, je n’osais poser aucune question.
Un jour, à la sortie du collège, Itachi était là et m’attendait, j’étais en dernière année et je ne pouvais pas fondre comme un gamin alors je dus me retenir de me jeter dans ses bras. Nous sommes allés chez lui, il louait un petit studio depuis un mois, ça changeait de chez nous c’est sûr, mais mon frère a toujours eu beaucoup de goûts alors il avait su l’aménager confortablement. Nous avons longuement parlé de tout et de rien, puis il m’a raconté ce qu’il s’était passé ce fameux soir où il n’était pas rentré. Père l’avait amené dans une petite ruelle sombre du centre-ville et avait désespérément essayé une dernière fois de le résonner, mais comme il persistait sur sa voie, il dut laisser place aux hommes de Madara. En effet, même si notre père possède une grande partie de la société, c’est lui, Madara, le chef des Uchiwa qui en a le total contrôle. Apparemment, Madara soupçonnait mon frère de vouloir aller travailler dans un autre organisme, ce qui bien entendu n’était pas recevable d’un point de vue économique. Il ne pouvait pas se permettre de perdre un talent comme celui d’Itachi et de le céder à une autre boite, les pertes auraient été trop grandes. Les hommes lui expliquèrent qu’ils étaient là pour le dissuader d’aller voir ailleurs et que pour cela ils reviendraient jusqu’à ce qu’Itachi reprenne un chemin qui convenait mieux à leur Boss. Le leur. Ils se mirent à le frapper, au visage, au ventre, Itachi essayait tant bien que mal de ne pas perdre la face, de rester fier. Mais la fierté ne peut pas concurrencer la puissance de coup de dix hommes, mon frère s’effondra et se fit battre encore et encore. Tous ses membres le faisaient souffrir il ne pouvait plus bouger et encore moins se lever.
Itachi me racontait ça d’un air froid, presque paisible. J’avais un an de moins seulement qu’aujourd’hui, mais il me semble avoir pris 10 ans dans la figure en un instant. Puis, son expression se transforma et il ajouta :

« Puis lorsqu’ils en ont eu marre de cogner, j’ai subi la pire des humiliations… »

Je compris rapidement où Itachi voulait en venir. Ce n’était pas la première fois que j’entendais ce genre d’histoire alarmante, mais penser que ça arriverait un jour à mon propre frère…
Je n’avais pas envie de pleurer, je ressentais juste un profond dégout. Je ne savais pas vers qui je devais diriger ma haine et je n’en fis donc rien. Je la laissais à l’intérieur de moi, elle me faisait mal mais qu’importe. Je regardais Itachi et me demandais comment il avait pu continuer à vivre. Il n’avait pas l’air ni triste, ni haineux, ni désespéré. Bien sûr les Uchiwa possèdent ce don héréditaire, celui qui leur permet de cacher leurs émotions, mais une fois de plus, je le trouvais incroyablement fort. Nous étions assis sur le lit, et sans vraiment m’en rendre compte, je m’approchais et l’enlaçais. Ce n’était pas un geste habituel chez nous, l’affection était très présente mais elle ne se manifestait pas physiquement. J’appuyais ma joue contre son dos et je sentis un frisson parcourir sa colonne vertébrale. Il devait être un peu surprit mais rapidement, il posa ses mains sur les miennes. Nous restâmes tel quel un long moment.

- Et… est-ce que ça a recommencé ?... lui demandais-je, hésitant.
- La liberté se paye Sasuke, si c’est le prix à payer pour suivre mes idéaux, je me sacrifierai volontiers.
- …

Il avait dit ça avec une telle conviction que je ne trouvais rien à redire. Il se leva et alla fouiller dans une petite bibliothèque. Et lorsqu’il revint s’assoir, il me tendit un livre. Sur la première de couverture était écrite en lettres manuscrites « La terre qui rêvait du ciel », et sur la quatrième, je pouvais y lire le nom de l’auteur, « Uchiwa Itachi ».

« J’ai fait éditer mon premier roman, j’aimerais que tu le lises. »

Il sourit. Soudain son téléphone sonna. Lorsqu’il décrocha et que la voix retentit dans le combiné, son visage s’assombri immédiatement, son air réjoui s’évanoui aussitôt pour céder la place à un air grave. Une fois de plus je n’entendais pas ce que la voix disait, mais je compris au moins qu’elle n’apportait pas de bonnes nouvelles. Je me figeais et attendis. Lorsqu’Itachi raccrocha, il dit sans me regarder :

« Je sors, ne me suis pas, je reviens dans une heure. »

Et il partit.

Fin du Flash-Back1

[1] Il n'y avait pas vraiment de "début de flash-back" car Sasuke par dans des explications naturellement mais je tiens quand même à en marquer la fin.



Nous sommes donc à la fin du deuxième chapitre. Dans deux jours le troisième paraitra. Je tiens à préciser que ceci est une histoire que j'ai tenté de rendre le plus vrai possible. Elle sera donc parfois peut-être dure, cruelle, mais c'est l'histoire d'une relation compliquée avec tout ce que cela implique et tout le temps que ça prend. J’espère donc que vous, lecteurs, êtes prêts a patienter un minimum d'une... quinzaine de chapitres... ^^'
Bref ! See you ! ;)




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