Fiction: Un paradis ensanglanté (terminée)

Une île inhabitée depuis des siècles comme destination de vacances. Un choix étrange, et lourd de conséquence... Disparition, paranoïa, tension, horreur, fantôme, meurtres... Malgré les liens d'amitié qui les unissent depuis l'enfance, rien n'est plus fort que l'instinct de survie... Place au massacre ! Ne vous faites pas d'illusion...Sur une île personne ne viendra vous sauver....
Classé: -12D | Action/Aventure / Horreur / Mystère | Mots: 42586 | Comments: 75 | Favs: 48
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naruto_best (Masculin), le 10/03/2012
Il arrive que la nuit étendu dans notre lit, la Mort nous guette dans son manteau tout de noir, savourant notre insouciance. Lorsque son ombre et son regard se porte sur nous, c'est là que commence tout cauchemar. Quand on parvient enfin à s'en défaire et que nos yeux se rouvrent, elle est déjà partie...attendant patiemment la prochaine nuit pour pouvoir revenir.
Je lis beaucoup de poésie en ce moment (Baudelaire et Rilke), s'il devient trop compliqué de me comprendre faites le moi savoir =S !




Chapitre 18: Dans l'ombre de la Mort réside le cauchemar



Complément du commentaire :

A force de lire de la poésie, j'imagine que mon style d'écriture a passablement évolué. Je ne m'en rend pas vraiment compte. C'est pourquoi, si vous ressentez des difficultés en lisant mes derniers chapitres (que la poésie est abstraite hors-mi pour celui qui l'écrit !) ,exception fait du précédent, faites le moi savoir ^^ S'il le faut je réécrirai ce chapitre.
J'essayerai de mettre le plus de note possible (vocabulaire ou autre) pour que l'histoire devienne limpide, en espérant que cela soit suffisant.
Enjoy !
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Il y a des jours heureux et d’autres moins bons. Des jours où l’ennui finit par nous posséder et dont le seul remède, signe inexorable de notre impuissance, se résume à de basses imprécations contre le responsable de notre spleen. On lui jette l’anathème1, on le maudit, et puis on espère, on attend sans vergogne l’arrivée fracassante de cet évènement qui saura rompre notre lourde et monotone vie. Prenons garde tout de même à ce dont nous aspirons. Certains changements nous plongent dans un cauchemar. Il y a ainsi des rêves faits…pour rester songes. Et c'est pourquoi il n’est pas étonnant de trouver en quelques endroits de la planète des gens qui prient…pour retrouver, eux, une vie banale et monotone.

[1]On le condamne

Itachi ressentait des secousses, il était en mouvement, curieuse sensation pour quelqu’un dont les pieds ne touchaient pas le sol. Planté tel un pieu dans l’abdomen, une boule un peu aplatie le transportait. Ligoté et sans vigueur, le jeune n’avait plus la force de lutter ni même d’essayer de comprendre. Comme en apesanteur dans l’espace, il contemplait le soleil, l’angoisse grandissante alimentée par ce calme intersidéral qui ne pouvait le prévenir d’une quelconque menace venant de derrière. Le vide inhibait ses mouvements, l’attraction comme unique maitresse de sa trajectoire, il s’imaginait déjà toucher et pénétrer cette étoile pour en exalter des sensations voluptueuses. Mourir certes, mais si cette fatalité pouvait devenir agréable à supporter, pourquoi s’en priver ? Mais soudain, il la vit s’étendre jusqu’aux plus sombres horizons. La blancheur de l’astre, évanescente, laissait place à un rouge sulfureux. Puis successivement, l’étoile devint Supernova2 et trou noir3. Le souffle de l’explosion lui arracha ses membres, alimentant sa douleur à son apogée…voguant irrémédiablement dans l’agonie. Un sang pourpre s’écoulait abondamment de ses mutilations et dressait un splendide portrait d’un sombre infini perlé par la vie. Un moment de suprême beauté, ô combien éphémère, dans l’immensité de la noirceur du ciel.

[2] Explosion d'une étoile
[3] L'onde de choque inverse de la Supernova produit l'effondrement de l'étoile sur elle-même, devenant si massive que même la lumière ne peut s'en échapper.

Le trou noir, effrayant par son indétectable présence et dont les forces de marées démantèlent tout objet condamné à y tomber, se riait et narguait ce tronc inanimé. Itachi se voyait ainsi : englouti dans les ténébreuses profondeurs de son âme, cendres consumées par l’espoir…avatar4 de ses désirs inavoués. La douleur le réveilla et ses yeux, enfin ouverts, aperçurent à trois mètres en amont Konan.

[4]métamorphose

La démarche langoureuse de la jeune en parfaite harmonie avec le déhanché de sa taille rythmait, tel un pendule, le tempo de la marche. Deux fines mains terminaient ces majestueux bras appuyés sur ses hanches qui remontaient ainsi sa ferme poitrine dressée vers l’avant. C’était le cœur léger et atrocement serein qu’elle conduisait Itachi vers la mort. À mesure que le temps passait, Itachi sentait revenir peu à peu sa raison, et la situation se faisait de plus en plus limpide. Ses poignets et ses chevilles étaient fermement attachés par des liens qui lui bloquaient la circulation du sang. Sa situation était semblable à du vulgaire bétail, un bout de viande qu’on emmenait à l’abattoir.
Il s’essaya dès lors à l’exercice suivant pour préparer le retour de sa raison : deviner qui était son porteur. La personne avait les épaules larges et devait mesurer un mètre septante-cinq au vu de la différence de hauteur qui séparait Konan de lui. Temari était d’ores et déjà éliminée, n’ayant pas la force nécessaire pour le soulever. Il restait donc Suigetsu et Shikamaru, mais ce dernier étant dans une position ironiquement semblable à la sienne, il était impossible qu’il puisse être ici à le considérer comme un vulgaire sac. Il apparut dès lors à Itachi, sans même avoir vu le visage du porteur, qu’il devait s’agir du jeune homme aux cheveux blanc ; accessoirement, de son ami.

Dépité, il soupira. Un cri silencieux qui n’échappa pas à Konan.
- Tu es réveillé ? J’ai bien cru que Suigetsu t’avais tué sur le moment. Tu n’imagines pas à quel point je suis soulagée.

La bouche du jeune resta clause et son regard fixa celui de Konan.

- Quel regard noir ! J’en ai des frissons ! Est-ce de la haine ou de la peur ?

Ils passèrent à l’ombrage d’un maigre feuillage. En cet endroit de la forêt, l’obscur et le clair s’alternaient de façon presque illogique, rompant avec la nature classique. Alors que les feuilles paraissait s’éclairer, comme pour annoncer une couche plus fine et proche de la lumière, le sombre gagnait les jeunes et inversement ; marquant ainsi la rupture à l’ordre harmonieux du monde que s’était forgé Itachi.

- Ni l’un ni l’autre. C’est davantage le dégout qui me gagne si tu veux tout savoir. Je ne suis plus un gamin qui a peur du noir.

Konan fit claquer sa langue quatre fois de suite. Le son qui en émana semblait prêt à humilier le jeune.

- Tu as vu trop de films Itachi, quel cliché ! C’est attitude en serait presque risible5.
[5] amusant, grotesque

Suigetsu s’arrêta alors que Konan rapprocha brusquement son visage d’Itachi.

- L’enfant veut devenir grand. Curieux revers pour quelqu’un qui a failli mourir d’une crise cardiaque nan… ?

Humilié, il resta silencieux, ce qui procura un doux plaisir à Konan qui, triomphante le buste bombé, émit un léger sourire en coin avant de reprendre la route.
Le temps était d’une durée sans fin et Itachi marchant, ou plutôt transporté vers l’inconnu, voyait émerger en lui une foule de question dont il voulait se rassasier.
- Que comptez-vous faire désormais ?
Rien ne transparu, la question avait glissé sur son corps aux courbes parfaites, tel l’Albatros sur la houle de l’océan.
- Où sont Temari et Shikamaru ?
Toujours ce même mur infranchissable qui restait sans réponse. La jeune délimitait ainsi plus nettement son pouvoir factice : Qui avait les reines en mains et qui étaient au bout. Elle décidait de qui devait vivre, même de ce qui devait être su ou non.
La rage monta en Itachi et son être s’embrasa soudainement face à ce silence récurrent.

- POURQUOI KONAN ?!

Le cri d’Itachi surprit Suigetsu qui le laissa tomber sur le sol. Le jeune s’écrasa la tête la première contre le sol terreux ; puis se tortillant, il parvint à se retourner, observant pour la première fois depuis le début de la séquestration le visage de son ancien ami. Il devint pâle et son visage se pétrifia dans une expression d’horreur. La figure du jeune homme était défigurée, le nez de profil avait emporté la lèvre supérieure, de telle sorte que le jeune exposait une expression continuelle de mépris.
- Que t’es-t'il arrivé Suigetsu ? Est-ce moi qui t’ai fait ça ?!
Se souvenant relativement peu du moment qui avait suivi son coup à la tête, il espérait ne s’être pas lamentablement évanoui sans résistance. Espoir futile...

Konan se rapprocha, elle était maintenant au-dessus de la tête d’Itachi qui releva les yeux pour la regarder. L’impuissance du jeune était évidente.

- Tu poses trop de questions, ça nous casse les tympans. Tu auras les réponses en temps voulu, laisse ton imagination te bercer en attendant.

Elle s’accroupit et son ombre, projetée sur le visage du jeune couché, domina la lumière durant un cours instant. Puis, elle chuchota à son oreille.

- Crois-tu que Suigetsu nous a bêtement suivi furtivement pour t’assommer au bout d’une longue heure ? S’il a mis tant de temps à nous rejoindre, disons que…c’est qu’il était probablement occupé ailleurs.

Un sourire au caractère horriblement ambigu acheva Itachi. Comment un visage si doux pouvait-il afficher une expression si tendre et sadique à la fois ? À l’instar d’une œuvre d’art, dont la peinture est en inadéquation avec la toile qui la porte. Suigetsu reprit son bagage, qui se tut jusqu’à arriver à destination.
Le reste du trajet, le jeune ligoté le passa à répondre aux questions qu’il avait lui-même fait germer. Shikamaru était-il mort ? Le regard morne et résigné il s’en était convaincu. Cette cicatrice de Suigetsu étant probablement la dernière trace de lutte qu’il puisse exister de l’altercation entre les deux. Mais, comment Shikamaru avait-il pu se défendre si il était ligoté ? Peut-être que Temari lui était venue en aide. C’était plausible surtout si les deux furent seuls à un moment ou un autre. Il eut soudain une brusque montée d’estime envers eux, qui s’étaient battus ; et pour Shikamaru qui avait tout découvert et qui avait tenté de le mettre en garde…en vain.
Si toutes ses questions ne trouvèrent d’hypothèses qui sussent lui résister, il y en avait une qui resta infranchissable. Pourquoi ? Il y avait une raison. Il y en avait toujours une. La démence ? Ou bien le rite initiatique d’une secte ? Le pire restait cette Konan qu’il ne connaissait pas. Son amour, combien de temps avait-il passé à l’observer dans l’ombre, à découvrir ses moindres tics, passions, rêves et envies pour finalement tout voir renverser en ce jour. Il en était certain ! Il ne la reconnaissait pas, quelque chose était étrange…

Durant toute la période où le jeune fut perdu dans ses pensées il avait senti les changements topographiques et avait estimé se trouver sur une colline. Calculs qui s'étaient avérés exacts, mais une colline singulière, elle donnait au loin sur une bâtisse. Une bâtisse éclairée où le rez-de-chaussée semblait animée par une ombre qui se mouvait.
- Mais c’est impossible…Tu as dit que…
- J’ai menti…répliqua sèchement Konan. C’était le meilleur moyen de te faire taire, mais…crois-moi, je vais faire mon possible pour que le discours devienne réalité.

L'épouvante que suscitait le spectacle atrocement commun fit perdre les mots au jeune. Temari buvait un thé dans le salon, assise sur le canapé, à son aise comme d’habitude, et semblait presque regarder dans leur direction. Soudain, un monstre se mut en contre-bas, se dirigeant inéluctablement vers la paisible maison ; Suigetsu, le pas rapide et le visage défiguré, s’avançait. Itachi ne l’avait même pas vu partir que ce dernier était déjà en contrebas la hache à la main. Brusquement et sans transition, la nuit emplit le ciel, couvrant l’île de son voile. Les étoiles parsemées, qui tentaient vainement d’éclairer la scène, indiquaient le chemin à suivre pour la Mort. La chose atteignait maintenant les portes de l’entrée. Lorsque sa main toucha la poignée, le moment sembla sans fin et Itachi, se redressant, s’arracha les poumons pour avertir Temari, mais outre la distance, tout était silencieux, tout semblait commencer à se désagréger ; d’abord la lumière, maintenant le son.

En entendant la porte s’ouvrir, Temari se tourna, et le monstre entra pour finalement se soustraire au regard d’Itachi. La jeune ne semblait pas paniquée, et exprimait ses bonjours les plus distingués. Jamais ne l’avait-on vu aussi courtoise. Pourquoi ne s’enfuyait-elle pas ?! Cours Temari ! Dégage ! Les pensées d’Itachi restaient muettes de façon incompréhensible. Le monstre se dressait maintenant de toute sa stature en face d’elle alors que celle-ci continuait à s’adresser à lui. La hache se leva une première fois, et le cri de Temari résonna en phase avec celui d’un observateur ligoté sur une colline au loin. Son bras, balançant, ne semblait plus que pendre par un fil et elle finit par s’écrouler. Il lui asséna d'autres coups, encore et encore. La vitre perlée de rouge s’opacifia à mesure que le sang coagulait, tellement la scène semblait durer dans l’éternité. Puis, Suigetsu se redressa et se dirigea à présent vers l’escalier. Itachi à genoux comprit que tout était fini, depuis cet endroit il pouvait observer la chambre de Shikamaru, plongée dans le noir… il distinguait malgré tout sa silhouette. Naguère6, il était là-bas, seul avec lui. Il était resté sourd et aveugle à ses suspicions.
[6] récemment

- Shikamaru…pourquoi ne t’ai-je pas écouté … ?

Le cœur gros de regret, ses yeux scintillants perlaient sous la voute étoilée.
Tout n’est plus qu’une question de temps, il le savait à présent… dès que le halo lumineux du couloir emplirait la chambre… tout serait terminé. Les secondes devinrent minutes, les minutes se languirent et Itachi ne clignait plus des yeux, comme si ce geste anodin pouvait rompre la parfaite et rassurante inertie de la scène. Puis, simultanément, une larme coula alors qu’un trait de lumière jaillit de cette chambre. Ce dernier grossit, encore et toujours ; finissant par engloutir ses derniers espoirs, dévoilant l’horrible visage de Suigetsu ensanglanté. Aucun des deux protagonistes ne bougeait. Le temps lui-même s’arrêta pour observer le dénouement tragique, idiot qu’il est de constater qu’il ne peut jamais s’arrêter pour contempler une scène sans en altérer le déroulement, il redémarre. Les deux bras s’élevèrent d'un brusque bond et scindèrent la lumineuse chambre en deux rayons.

- ARREEEEETE !!!

Les voilà, s'abattant et disloquant le tout en deux. Toutes les vitres de la maison se tachèrent soudainement de sang et les lampes s’éteignirent, comme un rideau mettrait fin à une représentation.
Le sourire de Konan se fit jouissif, Itachi sentit son cœur exploser. Il avait peur et forçant sur ses liens, il parvint à défaire celui des mains. Telle une larve, le jeune rampait, tout tremblotant, essayant vainement de défaire le nœud à ses chevilles, mais la silhouette de Konan se rapprochant n’arrangeait rien.

- Maintenant…il est temps, Itachi.

Le couteau à la main, son visage invoquait le sang, encore et toujours plus. Jamais elle ne serait rassasiée. Les gestes du jeune désespéré se faisaient plus chaotiques, il tira sur les liens, conséquence directe : la corde lui arracha quelques couches de peau au hasard. Il se dépêcha de courir, malgré la douleur, tenant bon. Suigetsu surgit alors de la falaise à onze heures, comme si le monstre venait de l’escalader. La hache, exhalant7 encore le sang, entailla Itachi au bras.
[7] répandant une odeur

Le blessé tint bon sans regarder son bras pour pouvoir continuer à courir, mais malheureusement le jeune faisait du surplace. Konan lui faisait face, le bras droit avancé, la lame affutée à son prolongement. Derrière, le masque de Suigetsu commençait à fondre, ne laissant à nu qu’un crâne blanchâtre. Ô l’immuable Mort qui nous rattrape fatalement, nous jetant sans compassion dans les eaux du Léthé8 pour nous y laisser sombrer. Itachi courait, mais sentit que l’écart ne se creusait pas. Au contraire…il s’amenuisait. Vaincu, il se tourna vers elle.

- Son sourire. Même entaché de sang, aucun défaut ne le tâche. Quitte à mourir…autant qu’elle soit agréable…

Le jeune exténué, sentant l’étau se resserrer, n'essaya pas d'esquiver sa douce et horrible angélique qui lui faisait face. Il ressentit le couteau lui perforer le cœur de part en part. Ses dernières forces consistèrent à fermer ses bras...pour enlacer une dernière fois son amer et magnifique démon…
Il se tourna pour observer la grande faucheuse d’âme dont le cruel sourire vous glace le sang, la lame s’abattit sur son crâne.

[8] Le Léthé est un des 5 fleuves de l'enfer avec le Styx, l'Achéron, le Phlégéthon et le Cocyte. Il se caractérise comme le fleuve de l'Oubli.

- Aaaaaaah !
Un cri retentit dans l’épaisse forêt et se propagea de tronc en tronc. Le jeune couché, mais appuyé sur ses avant-bras était transpirant, les pulsations à leur paroxisme, le souffle haletant. Il faisait encore jour, le ciel bleu azur le confortait tout du moins dans cette idée.
Comme il est bon parfois de se réveiller…Itachi regarda ses bras, il n’avait pas d’entailles. Pas de blessures à la tête également.
- Qu’est-ce que c’est que ce bordel…

Le jeune se frotta la tête encore sous le choc du cauchemar qu'il venait de vivre.
Quand le rêve avait-il débuté et si le cauchemar ne faisait que commencer ?




J'espère vous avoir satisfait davantage sur la quantité pour une fois.
Je sais que le thème de l'astronomie est récurrent, mais ô Astronomie quand tu nous tiens...

Sinon j'attends vos avis. Mon style a-t-il changé ? Si oui en mieux ou en mal ^^'''




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