Fiction: Un paradis ensanglanté (terminée)

Une île inhabitée depuis des siècles comme destination de vacances. Un choix étrange, et lourd de conséquence... Disparition, paranoïa, tension, horreur, fantôme, meurtres... Malgré les liens d'amitié qui les unissent depuis l'enfance, rien n'est plus fort que l'instinct de survie... Place au massacre ! Ne vous faites pas d'illusion...Sur une île personne ne viendra vous sauver....
Classé: -12D | Action/Aventure / Horreur / Mystère | Mots: 42586 | Comments: 75 | Favs: 48
Version imprimable
Aller au
naruto_best (Masculin), le 24/09/2011
Après une longue absence, nos héros sont de retour !

Rappel : (Précédemment) : Sasuke a abattu Killer Bee sous les yeux des autres habitants, Omoi n'a pas tardé à se venger, il en payera le prix...




Chapitre 15: Une prison de chair



Les lampes de la cuisine illuminaient faiblement la pièce. À l’extérieur, la tempête battait son plein. Les vitres s’agitaient, cognaient, tremblaient sous l’impact de la pluie, alimentée par un puissant vent de front. Une vitre était percutée en moyenne par trente gouttes seconde, multiplié par les quinzaines de vitres du rez-de-chaussée, on atteignait le nombre abracabrantesque de six cent collisions seconde; formant un son régulier et sans interruption de bourdonnement. La lumières des flammes vacillaient sous un courant d’air glacial inconnu. La tête appuyée sur la table, les yeux fermés, Suigetsu écoutait cette symphonie bien malgré lui qui l’empêchait de se reposer. Soudain, la porte principale se ferma dans un violent claquement qui fit sursauter le garçon. Sa surprise étant d’autant plus grande…qu’il n’avait pas entendu la porte s’ouvrir.

Itachi était au près d’Omoi, adossé à la porte, les bras croisés, il n’osait pas approcher le blessé. La pluie battait également contre les fenêtres de l’étage, il émit des légers toussotements comme pour prendre le dessus sur ce vacarme assourdissant. Ses sourcils se froncèrent lorsqu’il n’atteignit pas son but. Brusquement les paupières d’Omoi semblèrent s’ouvrir. Itachi s’approcha d’un geste furtif, mais aucun autre signe de vie ne suivi celui-ci.

Il avait de la compassion pour Omoi, son frère était mort et il avait risqué sa vie pour désarmer Sasuke. Il marmonna :
« L’île est en train de les rendre fous ! Tous…et moi le premier. »
La porte de la chambre s’ouvrit et Itachi aperçu Shikamaru.
« Suigetsu m’a dit que tu étais là. Comment va-t-il ? »
« Ça pourrait-être pire…mais mieux également. »
Shikamaru remarqua l’air songeur d’Itachi.
« Tu as de la compassion pour lui ? »
« Il nous a sauvé quand même ! » lui répondit-il énervé.
Shikamaru se mit à rire.
« Bien sûr ! Mais sûrement pas pour de nobles raisons. Seule la vengeance l’a guidé, crois-moi si il avait fallu nous sauver pour une raison autre que la revanche envers Sasuke…nous serions probablement tous morts. ». Sa phrase prit soudainement une intonation plus grave.
Ces paroles choquèrent Itachi qui se leva brusquement, le bras près à frapper, mais soudain il se rappela du bûcher.

~ ~ ~

« Omoi écoute bien. On n’a pas assez d’eau pour tout éteindre. On a qu’une seule tentative, donc on n’a pas intérêt à rater notre coup. On va jeter les deux bassines pour isoler Terumi des flammes momentanément. Toi, tu vas devoir la tirer aussi vite que possible, avant que les flammes ne vous englobent.
- Euh… Je peux dire quelque chose ?
- Nan on n’a pas le temps ! reprit Temari.
- Je refuse ! Pourquoi je devrais risquer ma peau pour ramener sa… Faut-il risquer une vie pour ramener une morte ?

Suigetsu posa la bassine, empoigna Omoi au col et le souleva. Le regard illuminé par la flamme, il le regarda dédaigneux et lui jeta :

- Regarde-la ! »

~ ~ ~


Il pesta des injures que Shikamaru ne comprit pas. L’aîné du groupe s’approcha alors d’Omoi. Il souleva ses paupières.
« Itachi…viens voir… »
Itachi s’approcha et se pencha pour observer.
« Le blanc de ses yeux est jaune ? Qu’est-ce que ça veut dire ? »
Le regard de Shikamaru se ferma.
« Cela signifie que son foie a été touché et ne filtre plus son sang. Il va mourir sans soin d’urgence… »
Itachi se frusqua, c’était impossible ! Il l’avait sauvé, cela ne pouvait pas être vrai. Shikamaru prit ensuite le bras d’Omoi avant de le soulever et de le laisser tomber. Il lacha la paupière d’Omoi quand il sentit soudain une larme. Il se recula d’un air si terrifié qu’Itachi crut un instant qu’il venait d’apercevoir Dieu. Shikamaru prononça, le regard toujours sur Omoi, ces paroles… :
« Itachi son problème est plus grave… Sa moelle a dû être touchée par un éclat de balle… »
« Et alors ? Parle merde ! »
« Il est paralysé …de façon totale et irrémédiable. »

Itachi partit, il était résigné. Comment avait-il pu croire qu’il le sauverait alors que depuis le début le sort semblait s’acharner sur eux. Il descendit les escaliers, marche par marche, et entendit Suigetsu et Temari discuter. Il se tourna vers eux avant de s’adresser à son ami.
« Où est Konan ? »
Les sourcils de Suigetsu s’écartèrent.
« Elle n’est pas avec toi ? »
« Idiot ! Bien sûr que non et tu le sais pertinemment. Tu l’as vu monter à l’étage ? »
« Non…mais à vrai dire…je ne regardais pas et la pluie masque complètement mon ouïe ; tout m’est inaudible ou presque. Je n’ai entendu rentrer Temari et Shikamaru que parce qu’il a claqué la porte. »
Itachi s’arrêta, réfléchit, ferma les yeux avant de se pincer.
« Non…je ne rêve pas ! »

Il pivota sur son talon et ouvrit la porte principale. Plus rien ne transparaissait de l’obscurité, la vision ne s’étendait plus au-delà de cinq mètres.
Itachi hurla le nom de Konan, mais le fracas de la pluie disperçait ses cris aussitôt. Il courut, l’eau qui s’abattait sur ses épaules était prodigieusement lourde.
« Konaaaan ! »
Il regarda de part et d’autre, mais ne distinguant rien, il s’enfonça dans la noirceur de leur monde. Le jeune courait au hasard , ne cessant de l’appeler à en recracher ses poumons. Un éclair trancha le ciel et il sentit une sensation glaciale autour de son bras. C’était-elle ! Aucunes paroles ne furent échangées. Elle se contenta de le regarder les cheveux tombant devant son regard morne, alors que lui se demandait si cette fille était bien Konan, évidemment qui d’autre ?

« Konan tu vas bien ? Pourquoi n’es-tu pas rentrée ? J’ai eu si peur… »
Elle se tourna vers le corps de Sasuke.
« Je l’ai mis à côté de sa tendre, je suis sûr que c’est ce que Terumi aurait voulu. »
Il l’a prit dans ses bras, et tout deux restèrent là sous la pluie, le regard tourné vers le tragique destin d’un couple d’amoureux. Une lumière se balançait sur la plaine à la manière d’un 1feu follet, à mi-distance entre la maison et eux. C’était Temari équipée d’une lanterne qui avait suivi Itachi. C’était étrange, car cela n’était pas dans ses habitudes de se soucier d’autrui, pourtant elle vint aider Itachi. Elle fût agréablement surprise de le voir en compagnie de Konan.
« Allez rentrons ! La tempête ne va pas aller en s’arrangeant. »

[1]Le feu follet est une manifestation lumineuse ayant l'apparence d'une petite flamme. Se produit souvent dans les cimetières dû aux gaz de décompositions organiques.

Konan tira le pull d’Itachi et lui dit :
« Nan je veux rester…encore un peu… »
Il se tourna vers Temari et répondit par la négative d’un signe de tête. Elle resta avec eux et tira Killer Bee pour le mettre dans le même périmètre, non loin de Sasuke. Une trainée de sang s’échappait de son crâne et reliait le lieu où celui-ci mourut à celui où Temari le plaça. La marre de sang engloba les deux autres corps.

Tout était noir, la chambre était noire, la nuit était noire, le monde était noir. Omoi était conscient bien que paralysé. Shikamaru avait pris la peine de lui parler, d’être là avec lui, avant de partir en fermant la porte délicatement. Le blessé était comme dans un corps qu’on aurait coulé dans un ciment transparent. Prisonnier de son propre organisme, plus aucun de ses muscles ne lui répondait. La porte s’ouvrit lentement avant de s’arrêter. Une de ses paupières était très légèrement entrouverte. La porte se referma. Sa respiration s’accéléra, il respirait fort, mais le bruit de la pluie masquait ce qui était un appel de détresse. La panique submergea ses yeux, avant que ceux-ci ne laissent échapper une larme. Le plancher grinça et la perle salée s’écrasa sur une latte. Deux mains lui attrapèrent le cou, le privant d’une des dernières choses sur lequel ce dernier avait un contrôle. La gouttelette se faufila en suivant le chemin des rainures du bois, elle resta en suspension pendant un cours laps de temps au plafond de l’étage inférieur ; avant de finalement s’écraser sur la flamme d’une bougie pour en éteindre la lueur. Un long gémissement évanescent s’échappa avant de définitivement disparaître.

« Temari ne reste pas sous la pluie… tu vas attraper froid. »
Sa main était posée sur l’épaule de Temari, il était venu la chercher pour la ramener à l’intérieur. Tous les quatre partirent en direction de la bâtisse qui, dû aux lampions en son sein, apparaissait dans le noir comme un groupe de lucioles virevoltant dans le prolongement obscur des cieux. On ouvrit la porte, Suigetsu n’était plus à sa place, Itachi supposa qu’il était allé s’allonger dans sa chambre.
« Shikamaru tu veux bien aller voir ou est passé Suigetsu ? » dit ingénieusement Itachi pour se soustraire à cette tâche. Temari s’assit à côté de Konan, puis s’apercevant que la pauvre était grelottante, décroisa ses bras, sa position favorite de nonchalance, avant de partir lui préparer quelque chose pour la réchauffer. Cette dernière monta à l’étage pour se sécher. Trois placards de couleurs ocre étaient présents pour seule décoration dans la cuisine. La lumière des flammes valsait au rythme des mouvements de l’adolescente.

Elle ouvrit l’armoire de gauche et saisit une tasse brune sur le deuxième plateau inférieur. Les ombres bougèrent brusquement et un bol de porcelaine, devant la tasse, glissa avant de se fracasser sur le plancher.
« Qu’est-ce que s’était ? » dit Temari.
Itachi se tourna brusquement vers les escaliers : « On aurait dit un cri de Konan… ».
Le jeune enjamba les marches Konan était adossé en face de la chambre d’Omoi. Les deux mains devant son doux visage innocent. Itachi s’interposa en trombe entre Konan et la chambre sans savoir ce qui l’attendait. Shikamaru était là…tenant entre ses mains le cou bleuté de la dépouille du décédée d'Omoi.




Vraiment désolé d'une aussi longue absence ! Mais promis vous serrez avant la fin de l'année le dénouement de l'histoire.



Chapitres: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 [ 15 ] 16 17 18 19 20 21 Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: