Fiction: Un paradis ensanglanté (terminée)

Une île inhabitée depuis des siècles comme destination de vacances. Un choix étrange, et lourd de conséquence... Disparition, paranoïa, tension, horreur, fantôme, meurtres... Malgré les liens d'amitié qui les unissent depuis l'enfance, rien n'est plus fort que l'instinct de survie... Place au massacre ! Ne vous faites pas d'illusion...Sur une île personne ne viendra vous sauver....
Classé: -12D | Action/Aventure / Horreur / Mystère | Mots: 42586 | Comments: 75 | Favs: 48
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naruto_best (Masculin), le 06/08/2011
Voilà le plus long de mes chapitres jusque là, pour respecter la demande du dernier commentaire.

Bonne lecture...à tous...*voix diabolique*




Chapitre 14: Oeil pour oeil, dent pour dent...



Dans la chute qui mène dans l'au-delà, il n'y a pas pire que de mourir sous les yeux de sa famille. Killer Bee tomba sans qu'Omoi ne puisse le retenir. Son corps en rencontrant le sol exécuta un son lourd et violent. Ce fut son dernier...

Itachi regardait Omoi, il ne s'en était sûrement pas rendu compte, mais celui-ci était taché d'éclaboussures. En effet, la balle avait atteint la tête de Bee, lui laissant une marque en forme de bille, pas plus grande qu'un iris, sur le front et était ressortie en arrachant littéralement une parti de l'arrière du crâne, répartissant par la même occasion le contenu en aval de Bee.

Alors que les gouttes de sang sur le visage d'Omoi ruisselaient et se congloméraient aux embouchure de ses larmes. La lumière dans les yeux de Bee lui semblait déjà abandonner son corps, c'est alors qu'il regarda Sasuke. Sans avoir même le temps de faire son deuil, il courut en direction du bourreau de son frère. Celui-ci était déjà en train de recharger, seul contre six il aurait du mal à s'en sortir. Contrairement à tout ce que la réaction d'Omoi pouvait laisser présager, le frère ne sauta pas sur Sasuke, mais le contourna pour partir en direction de la maison. Le carabinier venait de terminer de recharger son fusil et visait maintenant le courreur dans le dos s'éloignant de lui.

Soudain, Suigetsu profita de l'erreur de Sasuke qui leur tournait maintenant le dos et commença, alors, une lutte entre les deux amis. Le coup de Suigetsu désarma Sasuke et l'arme virevolta en retombant à 2 mètres. Aussitôt les deux jeunes sautèrent dessus, mais aucun n'arrivait à prendre pleinement possession de l'arme tout en se dégageant de l'adversaire. Itachi restait là... Paralysé... Son corps voulait bouger, mais ses jambes se tétanisaient. Sa plus grande peur était, de par son intervention, d'engendrer la mort de Suigetsu. Un poids trop lourd pour sa conscience et dont il ne pourrait jamais se pardonner. Son raisonnement était donc plutôt étrange, bien que logique. Il y avait moins de risque à ne pas bouger qu'à agir... Moins de risque pour sa conscience évidemment, alors que les chances de survie de Suigetsu s'en voyaient amoindries...

Le combat arrivait à son terme, un violent coup de pied au visage de Suigetsu lui brisa le nez. Les deux jeunes étaient en sang, enfin libre de son adversaire Sasuke rampa sur le sol, chacun de ses mouvements tendait vers l'arme que sa main ne tarda pas à attraper.
Une goutte tomba sur la joue d'Itachi, il leva les yeux au ciel, noir, alimenté par quelques sursauts de lumière dus à la foudre au loin. Son regard se porta à nouveau sur Sasuke, le contact entre l'arme et le jeune lui hérissa les poils. Le jeune couché fit alors une roulade pour se mettre sur le dos et braqua alors son fusil sur le jeune au nez cassé. Suigetsu exécuta une lourde respiration, comme dépité d'avoir échoué. Sasuke le visait, mais contre toute attente, une voix se fit entendre derrière lui. Omoi était revenu !
Dans le noir de la plaine sa silhouette noir exerça un fabuleux pouvoir de crainte. Dans sa main un objet qu'Itachi ne parvenait pas encore à identifier, mais que Sasuke plus proche pouvait d'ores et déjà percevoir. Celui-ci fronça les sourcils interloqué par le comportement d'Omoi.

L'endeuillé avançait à des pas terriblement lents, la Mort elle-même accompagnée de sa faux n'aurait pas paru plus menaçante.

Soudain Itachi la reconnu !

~ ~ ~

Il ne savait pas que ses poumons avaient partiellement brûlé, carbonisés par l’air bouillant qu'elle avait respiré et elle en mourait à petit feu. Ses lèvres bougèrent, mais aucun son ne sortit.
Temari revint, elle n’avait que du désinfectant, des bandages, des garrots, de la morphine, des pansements et enfin une fusée de détresse.

~ ~ ~

Même si sa fonction différait d'un vrai fusil, son apparence imposait également le respect. Omoi était allé chercher la fusée de détresse...


La petite averse grossissait et était de plus en plus véloce. Le visage d'Omoi restait noir, haineux face à Sasuke. Les jaillissements antérieurs de traces de sang sur son visage disparaissaient sous l'effet de la pluie. Sasuke se leva sans même regarder Suigetsu, alors que celui-ci reculait de la zone de danger s'en même s'en rendre compte à petits pas. Shikamaru qui n'avait plus fait parler de lui, se distinguait par son calme, il tentait d'abriter Temari. Finalement, Konan était assise à genoux le regard fermé en direction du sol, comme si... Comme si rien...

- Tu comptes appeler des renforts ?

Omoi de répondit pas, agaçant particulièrement Sasuke.

- Avec ce temps personne ne la verra, et même sans ce temps je parie qu'elle n'aurait eu pas d'avantage d'utilité. Il n'y a personne aux environs tu n'as pas encore compris ?! Cria Sasuke qui commençait à perdre son sang-froid.

- Qui peut le savoir ?...mais ce n'est pas ce que je veux de toute façon... dit Omoi à mi-voix, masqué par le bruit assourdissant de la pluie sur le feuillage des arbres.

Le nuage chargé électriquement, et responsable de la foudre, était maintenant au-dessus de l'île. Son grondement se faisait entendre déjà depuis quelques heures... et finalement il était là, grandiose, menaçant et indomptable.

Un demi-centimètre d'eau recouvrait maintenant la plaine, autour du corps de Bee une marre de sang s'était formée alimentée par son trou à l'arrière du crâne et qui baignait. L'obscurité sur la plaine était saisissante, Le punctum remotum1 ne cessait de reculer minute par minute de telle façon que la forêt derrière la maison avait disparu et la bâtisse ne tarderait pas à faire de même.

[1] En réalité, un punctum remotum ne peut pas "reculer" à cause de l'obscurité, le but était seulement d'imager l'intensité du noir qui rendait graduellement la vision plus opaque.

Les deux jeunes se faisaient face, rien ne semblait pouvoir les atteindre. Un coup de tonnerre frappa et dans l'éblouissante lumière qui baigna la plaine les deux adversaires levèrent le bras. Le bruit de l'éclair se superposa au coup de feu, donnant l'impression que rien ne s'était passé. La boule du fusil de détresse parti dans un éclat rouge, à près de 90km/h pour une température de 200°, son parcours produisait un fin filet de vapeur lorsque des gouttes d'eau touchait le projectiles, les deux balles se croisèrent.
Un deuxième éclair surgit en déchirant le ciel, les deux jeunes tombèrent comme percutés par l'onde de choc et aussitôt, on entendit Sasuke crier.

Temari se dégaga de Shikamaru et courut vers Sasuke qui hurlait sa douleur sur le sol. Itachi la suivait de peu.
Avec la pluie, Itachi glissa sur le sol et se fit devancer de quelques secondes par sa jeune amie. Sasuke était là sur le sol, la main sur le torse. La balle brûlante l'avait touché à la poitrine s'incrustant dans sa peau d'une profondeur impossible à déterminer, la pluie l'avait ensuite refroidit et son vêtement fondu s'était durcit emprisonnant douloureusement la balle dans son torse. Il hurlait, Temari enleva sa veste et la déchira avant de la faire mordre à Sasuke. Itachi pouvait sentir qu'elle souhaitait le sauver, nonobstant ses derniers actes qui lui vaudraient une place de choix dans les cercles de l'enfer, tout comme elle avait refusé de voir mourir Terumi. Itachi se tourna vers Omoi qui ne bougeait plus et était également à terre; Shikamaru arrivait, il décida donc de laisser Temari avec Sasuke.

- N'enlève surtout pas la balle !

Il se leva et se précipita vers le corps sans vie.
Omoi était allongé dans une position étrangement similaire à son frère. Les yeux fermés exempt d'une quelconque trace de vie. La balle l'avait touché à proximité du foie, mais n'avait pas brûlé son t-shirt masquant la blessure, c'est pourquoi Itachi le déchira le long du sternum. Il prit son pouls, vingt pulsations par minute... faible ! En réalité il n'en savait rien, mais ses souvenirs sur les pulsations cardiaques du cours de sport le convint.
Brusquement, il entendit Shikamaru crier :

- Nan ne... ça Temari !

La distance et la pluie rendait nulle ou partielle la compréhension de la conversation qui se déroulait plus loin.

Omoi avait été touché, mais la balle n'avait pas endommagé ses vêtements et Itachi dû les lui déchirer pour contempler les dégâts qu'elle lui avait produit.
Au même moment, Shikamaru passa à proximité sans regarder l'état d'Omoi en courant en direction de la villa.

La balle était rentrée, par chance, elle n'était pas ressortie, limitant ainsi les dégâts externes. Malheureusement... son espérance de vie , sans soins d'urgences, s'était vu réduite par la même occasion par cinq...
Shikamaru revint avec des bandages, il en jeta un précipitamment à Itachi, pressentant qu'Omoi aussi avait été blessé.
Itachi l'attrapa de justesse et fit un bandage au blessé tant bien que mal. Il le tira ensuite pour l'abriter sous la bâtisse, mais le sol glissant ne facilitait pas la tâche. Le jeune cria à Suigetsu de venir l'aider, mais la pluie isolait toujours par son vacarme les jeunes. Les communications étaient impossibles. Il se releva, pesta, avant de reprendre sa veine tentative de sauvetage...

Du côté de Shikamaru les choses n'allaient guère mieux. Temari avait enlevé la balle, laissant par la même occasion à Sasuke un trou béant de 4 centimètres de diamètre dans la poitrine, par lequel s'écoulait l'intégralité de son sang. Pour ne rien arranger, le blessé était toujours vivant et conscient ! Et ses cris, amoindris par la veste de Temari qu'il mordait, n'en restaient pas moins atroces.
Shikamaru lui fit également un bandage, bien meilleur que celui que procura Itachi à Omoi, mais le Colisée ne fût pas bâtit par un marteau d'argile... Dans un hôpital, entouré de médecins expérimentés, le jeune n'aurait eu guère d'avantage de chance de s'en remettre.
Le bandage, humide à cause de l'orage, eut même l'effet inverse... favorisant l'écoulement du sang par la plaie. La peau du blessé se palissait de secondes en secondes. Les cris de Sasuke s'arrêtèrent...

Itachi n'était plus qu'à dix mètres de la maison, ses amis derrière lui s'étaient fait engloutir par l'oppressante obscurité et il avait la désagréable impression d'être dans un film de guerre. Tirant un soldat ami tombé au combat, sans aucune chance de le sauver, déjà condamné par le destin lui-même, il y mit toutes ses forces. Son cerveau ne tarderait plus à lui aussi délirer.
Soudain, le bruit de la pluie lui apparu comme un rire, ce même rire qu'il avait entendu avant de découvrir Saï, l'île se moquait de lui, d'eux.
Il ferma les yeux pensant ainsi freiner ce qu'il analysait être un égard de sa raison, mais ce fut pire. Le rire raisonna dans sa tête et celle-ci heurta soudain du bois. La maison d'un brun sombre lui faisait face...

Il ouvrit les portes avec un bras tira Omoi et referma la porte pour ne plus entendre le vacarme de l'orage.
Le silence se faisait pour seul maître, il prit le blessé monta les escaliers, ferma les yeux pour ne plus voir ce couloir qui était devenu avec le temps source de toutes ses peurs, source de ses cauchemars. Itachi ouvrit la porte de la chambre, la deuxième sur le mur de droit, et le posa sur son lit ; prit ensuite une dernière fois ses pulsations, le bandage était toujours en place et les battements légèrement en hausse.
La porte principale du bas s'ouvrit et se referma. Un frisson remonta dans le dos d'Itachi, les bras tremblants il sortit et ferma la porte de la chambre d'Omoi.

- Y'a quelqu'un ?

Sa voix raisonna le long du couloir, frappa le mur du fond et lui revint sans aucune autre réponse. La marche de l'escalier grinça, prit de panique il ouvrit la porte d'en face et rentra. C'était la chambre de Shikamaru, très sobre et en totale opposition avec ce que le nom de famille pouvait évoquer. L'escalier continuait de grincer, l'oreille appuyée contre la porte, une goutte de sueur s'échappa et tomba sur le sol. Itachi respirait par la bouche, bloquant son diaphragme pour limiter au maximum le bruit. Le grincement avançait, il recula et frappa par inadvertance le lit de Shikamaru. Le silence asphyxia la maison. Itachi observa le seuil. La poignée tourna lentement et le verrou se déverrouilla dans un vif claquement. La porte s'ouvrit à un quart, mais Itachi ne voyait personne de l'autre côté, il donna un violent coup de pied pour la refermer avant de se précipiter pour mettre en travers de la porte le lit. Peu importe le bruit, dans un brouaha sans fin la chambre de Shikamaru fut réquisitionnée pour servir de barricade. Lorsqu'il ne trouva plus rien Itachi se calma et entendit un son qu'il ne définit pas. Il s'approcha de la porte qui l'aspirait indéniablement.

- Me*de ! P**ain Itachi si il était pas déjà pété je pense que tu me l'aurais toi aussi cassé...
- Suigetsu ? Merde répond quand on appelle espèce de c** !

Il fallut dix minutes à Itachi pour dégager la porte. Lorsqu'il ouvrit Suigetsu était adossé contre la porte de la chambre d'Omoi les cheveux mouillés, le visage en sang. Son regard médisait Itachi.

- Désolé... mais aussi pourquoi tu réponds pas t'es chiant des fois...
- J'ai un nez cassé si tu n'as pas remarqué et tous les muscles du visage sont reliés... parler est un calvaire !
- Je vois...
- Shikamaru m'a envoyé te prévenir.
- De quoi ?
- Sasuke est mort...




Un nuage d'humour dans un café d'horreur.



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