Fiction: Les véritables attirances du jeune Inuzuka.

Partagé entre ses sentiments pour Naruto et son amie d'enfance qui a mystérieusement disparu quand ils étaient encore à l'académie, Kiba la retrouvera dans un autre univers dans lequel il bascule à chaque fois qu'il s'endort dans la peau d'un Vampire. L'amour entre le blond et le châtain qu'ils entretenaient soigneusement jusqu'à ce jour fatidique commencera alors à devenir un fragile pont entre ces deux-derniers. Et il se pourrait bien que l'un des deux garçons ne puisse le supporter ...
Classé: -16D | Humour / Romance / Supernaturel | Mots: 67413 | Comments: 75 | Favs: 24
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~Sunamaru~ (Masculin), le 20/05/2011
Chapitre assez sombre et qui, j'espère, vous fera frissonner.



Chapitre 17: Un nouveau combat pour la libération.



Aux fins fonds d'un très vieux bois abandonné, au milieu d'arbres morts et aux branches grinçantes, de la fumée s'échappait continuellement de la petite cheminée d'une chaumière. Une vieille femme recluse y vivait, loin de toute civilisation. Une jeune femme élégante vêtue d'une bure s'approchait prudemment. Les bois étaient loin de tout, isolés, tranquilles. Mais parfois il y avait des disparitions mystérieuses ...

*


C'était une personne bien, une épouse loyale, dévouée et soumise à son mari. Elle éclairait les journées sombres des pauvres villageois. Elle répondait toujours présente quand une personne était dans le besoin, la dame. Grâce à son talent en médecine douce, elle avait voulu devenir bénévole dans un hôpital. Elle donnait sans attendre de récompense. Quand un patient mourant plantait son regard lancinant dans les yeux de la soignante, la suppliant piteusement de lui sauver la vie et parfois même dans un dernier râle, elle sentait son cœur se consumer. Elle aimait ressentir ce soulagement, cette joie, ce souffle de vie que lui procurait le renouveau de son martyr. Ce qu'elle ne savait pas encore, c'était que dans quelques années son mari allait succomber à la maladie dans l'antre des bois.

Les années passaient, la dame s'affaissait à cause du poids de l'âge, son dos se courbait lentement et lui faisait mal. Le poids de la vieillesse la gagnait chaque mois, elle le sentait, elle souffrait, elle maigrissait, et devenait méconnaissable. De plus, la mort de son mari n'arrangeait pas les choses. Sa peau se marquait de lentigo1 ça et là. Bientôt, elle ne pourrait plus se déplacer sans sa canne. Elle était seule, la vieille dame. Les petits enfants d'avant ne venaient plus lui rendre visite, le monde l'avait oubliée et la laissait crever, la vieille ne sortait plus de chez elle. Alors une nuit, elle quitta sa maison pour fuir dans les bois, là où sont mari avait été emporté.

Sur le chemin sans retour de son époux, la vengeance et un mystérieux apprentissage lui traversèrent l'esprit. Toutes ces choses qu'elle avait faites pour les autres, tout l'amour qu'elle avait donné aux habitants de son petit hameau ; personne ne venait prendre des nouvelles, personne ne pleurait la mort de son mari, elle qui avait tant souffert aux côtés de familles pauvres, personne ne lui apportait un bol de soupe le soir avant d'aller se coucher comme elle le faisait si souvent pour les autres. C'était à ce moment là qu'elle sut que la vie ne vous rendrait jamais ce pour quoi vous viviez. C'était chacun pour soi dans ce monde d'hypocrites. Elle le savait et, elle voulait se venger des humains.

*


Personne ne s'approchait trop près de la chaumière dans les bois. On racontait dans les villages que l'atmosphère y était dégradante. Glaciale. Un beau jour, alors qu'une courageuse sorcière décida de partir à l'aventure en quête des ingrédients nécessaires pour la touche finale d'une puissante potion, elle se retrouva devant la chaumière. Si elle avait su ce que lui coûterait cette excursion, elle ne se serait jamais risquée de l'affronter. Elle fut la dernière personne à l'avoir vue de ses propres yeux. Elle pourrait témoigner de sa laideur et de son haleine fétide qu'une fois le sort levé. C'était son apprentie qui allait devoir finir ce pour quoi elle était venue, mais pour cela, il fallait qu'elle acquière davantage de pouvoirs pour pouvoir lutter contre les puissants sortilèges de la sorcière, celle qui avait transformé son maître en animal de gouttière. Elle ne savait pas encore que l'aide d'un vampire, celui qu'elle cherchait depuis des nuits et des nuits, lui serait d'une grande aide pour remporter la victoire, et qu'il n'était pas loin du tout.



Kakashi, le chef du groupe, s'était vu confier une mission. Il emmenait son groupe à l'assaut, repousser les loups-garous qui avaient été mouchardés par quelques espions. Ils allaient leur régler leur compte. Malheureusement, à six, ils n'étaient pas assez nombreux pour contenir autant d'ennemis. Mais la mission était de les repousser, et ils comptaient bien la mener jusqu'au bout pour la liberté de leurs terres.

Une silhouette sombre se dressait sur les remparts du manoir, les bras croisés dans le dos. Ses yeux perçants observaient le champ de bataille. Il distinguait dans les ténèbres des corps s'écrouler. Des cris d'agonie résonnaient au loin.

Des cris sauvages s’élevaient dans un champ, quelques kilomètres en face du manoir des vampires. Les ennemis étaient déjà trop près de leur lieu de résidence. Plusieurs vampires avaient été envoyés aux quatre coins du territoire pour en repousser d’autres.

L’équipe d’Élite des Vampires était en première ligne. Ils avaient beaucoup de mal à les contenir. Ils étaient trop nombreux.

- Tenten ! Derrière toi ! criait Saï en lorgnant le paysage autour de lui.
- Ah ! Tais-toi, Saï ! Je l’ai senti, tu sais ?

Le loup-garou qui se ruait sur la jeune fille avait bondi haut dans les airs, pattes et crocs en avant. La jeune fille s’esquiva très vite pour éviter la gueule meurtrière de son ennemi. Le loup dérapa sur la surface du champ sur plusieurs mètres. La terre fraîchement labourée se retournait et le loup se jetait à nouveau sur sa cible en patinant sur-place une courte seconde, de la bave dégoulinant de ses babines.

Plus loin, Neji était droit comme un piquet au milieu d'un cercle de cadavres troués de balles fluorescentes, arme blanche à la main. Il était à court de munitions et l'épée qu'il tenait dans sa main droite gouttait lentement de perles écarlates. Soudain le Hyûga fut renversé. Son arme longue fut expulsée et tournoyait loin derrière lui. Un loup faisait claquer ses crocs déchirants dans le vide, repoussé à la gorge par le vampire qui se débattait pour atteindre son poignard coincé entre l'os de sa cheville et sa bottine. La lame pénétra le pelage crasseux de l'ennemi qui couina avant de rouler sur le côté et reprendre sa forme humaine, secoué de spasmes. Quelques secondes plus tard, le temps de reprendre une respiration normale et le cœur battant, il se relava et tira son épée plantée dans le sol. Il la rengaina et jeta le reste de ses forces dans la bataille.

Aux alentours du flanc ouest du terrain sanglant, Naruto aperçut, dès l'instant où il tira la dernière balle de son chargeur dans la viande d'un loup-garou, une vive lumière colorée de pourpre s'élever juste derrière un sous-bois.

- Qu'est-ce que c'était ? demanda-t-il en chargeant son arme de poing.
- Sûrement, poussa entre deux mouvements un homme aux mèches rouges, des sortilèges. Raah ! Saletés de loups ! Il sauta sur le dos de son adversaire.
- Des sortilèges ? Qui parmi nous fait de la magie ? Il tâtait ses poches, c'était son dernier chargeur. Bientôt il fallait se battre à l'arme blanche. Dernier chargeur ... Je suis beau, tiens... J'ai pas l'habitude de l'arme blanche ici. Je dois économiser au maximum, la bataille est loin d'être gagnée, je sens que d'autres ennemis arrivent. Chaque balle devra atteindre sa cible si je veux en tuer un maximum ... Il regardait longuement Kakashi faire du rodéo. Arrivait l'instant où il réussit à coincer son cou entre ses bras musclés, la bête gueulait à tue-tête puis ses vertèbres cédèrent dans un bruit sourd. Elle se tut à jamais et retomba lourdement dans la terre en reprenant sa forme humaine.

Le blond se sentait mal à l'aise. Où était Kiba ?

- Personne, lui répondit le bras droit d'Orochimaru en se relevant, je crois reconnaître l'aura de deux sorcières là-bas.
- Des sorcières ? Que feraient des sorcières par ici ? Il tourna sa tête dans la direction de la lumière. Elle avait disparu.
- Je n'en ai aucune idée. Mais tu devrais aller voir, je couvre tes arrières. Ne perds pas de temps.

Naruto lui obéit. Il courut dans les sous-bois, ne se doutant pas une seconde qu'il venait d'être pris en filature par un ennemi qu'il connaissait très bien ... Un ennemi qui le traquait depuis longtemps.

Ce vampire était la proie qu'on lui avait assignée et il n'aimait pas ça.

*


Il ouvrit à la volée la porte du manoir, pénétra en trombe dans le bâtiment sombre et glauque, livide et étouffé par la chaleur. Son cœur battait avec véhémence à l'intérieur de sa poitrine à tel point qu'il aurait pu surgir hors de lui. Il verrouilla les grandes portes à triple tours sans oublier un seul des verrous et de glisser une poutre sur toute la largeur de la porte. Haletant, il déglutit et prit appui sur le mur à côté, plié en deux.

Tu n'es pas très discret … dit une voix caverneuse sortant de nulle part. « Le maître » !

Il sentit une goutte de sueur froide glisser le long de son dos. Il le cherchait des yeux jusqu'au moment où il vit des jambes et le haut d'un corps apparaître hors de l'ombre. Le visage de l'homme restait dans l'obscurité. Personne n'avait jamais vu sont visage … Sinon la dernière fois.

- Maître … Je suis ici, à genoux devant vous et votre grande magnificence. Quels sont vos ordres ?

Cette réplique, il la connaissait par cœur et commençait à en avoir ras-le-bol. Après tant d'éloges, il prit la parole d'un ton proche du chuchotement :

- Sasuke, mon fils prodige … Tu me déçois beaucoup. Je comptais sur toi.
- Veuillez accepter mes plus plates excuses … Dit-il d'une voix étranglée, effrayé.
- Je les accepte … Il sortit de l'ombre et se dirigea d'un pas lent vers l'adolescent agenouillé qui ne levait pas les yeux. Tu as beau être mon fils le plus prometteur, sache que je n'accepterai plus aucune excuse de ta part. Tu iras les faire dans l'autre monde. Tu devais me ramener ce vampire ; et toi, tu reviens avec quoi ? Sans rien. Bredouille. Sasuke fit encore plus profil bas, bouillant de colère. La prochaine fois, tâche de ne pas revenir à la maison sans le colis expérimental. Suis-je assez clair ?
- Très clair … Dit-il le cœur serré.

Les loups-garous recherchaient depuis longtemps à capturer un vampire pour s'en servir de cobaye. Ce cobaye leur donnerait la possibilité de croiser leurs deux races et d'en faire une véritable arme de guerre. C'était l'identique dessein pour les vampires. Néanmoins ils étaient beaucoup moins obnubilés par cette expérience douteuse même si cela leur donnerait à coup sûr un avantage tactique dans le tournant de ce bain de sang qui s'étalait depuis de trop nombreuses années. Imaginons une créature mi-vampire mi-loup-garou. Si l'on mélangeait le sang de ces légendaires créatures des ténèbres, cela donnerait très certainement un cocktail explosif et une arme surpuissante après un bon lavage de cerveau.

La bataille faisait rage depuis plusieurs nuits et chaque fois que Sasuke s'endormait, il était contraint comme tous les autres à se frayer un chemin pour accomplir sa mission. Il devait capturer un novice. Naruto ou Kiba feraient très bien l'affaire. Ils étaient les derniers venus et beaucoup moins expérimentés que les autres. La capture serait donc plus facile. Malgré les menaces et l'influence de son maître, Sasuke ne désirait pas du tout les emmener devant lui.

Après tout, ils avaient été ses amis dans le passé. Ici, son cœur « glacé » ressassait tous ses sentiments d'avant, tous ceux que Madara avait effacés dans le monde de tous les jours. Tout changeait, et il était mystérieusement poussé à les protéger au risque d'y perdre sa tête.

*


Une vive lumière écarlate éclaira son visage transpirant. Le bleu se reflétait à l'intérieur de ses perles vertes. Le combat avait débuté dès la première lueur pourpre. La tension était palpable. Les baguettes magiques pointées en direction de l'adversaire crachaient des traits de couleurs différentes ; le bleu pour une jeune fille de taille moyenne, le rouge pour une harpie sénile aux longs cheveux gris. Le trait rouge commençait à prendre l'avantage sur l'autre. L'apprentie sorcière faiblissait. Il devenait de plus en plus difficile de tenir face à la force de la sorcellerie de la vieille. Des éclats semblables à ceux d'une disqueuse crépitaient au point de rencontre des deux salves de magie. À bout de forces, la jeune fille rompit l'altercation en bondissant sur la droite. Le trait rouge finit sa course dans l'arbre à côté de l'Inuzuka dans un fracas assourdissant. Il fut troué. Kiba se boucha les oreilles avec la mine d'un constipé.

La vieille ricanait. La faiblesse de la jeune fille l'amusait. Quoi de plus jouissif que de savoir sa proie prise au piège, en train de se débattre pour échapper à un destin immuable ? La vieille était beaucoup plus forte, elles le savaient toutes les deux.

- Est-ce là tout ce dont est capable l'apprentie de la légendaire Tsunade ? cracha la veuve. Tu es aussi pitoyable que ta maîtresse.

La vieille marchait lentement sur plusieurs mètres autour de la novice, l'allure dominante, le bras pendant, la tête de la baguette baissée vers le sol en guise d'insulte. À quoi bon faire l'effort de se mettre en garde devant une si piètre adversaire et, qui plus est, une apprentie sans le moindre atout possible à son stade de formation ?

- Ne vous méprenez pas : vous verrez que je suis pleine de ressources.

Osuka se remit en garde, une jambe en avant, bras tendu. Elle incanta la puissance du feu en tournoyant sa baguette, reproduisant toutes sortes de formes extravagantes dans le vide. Un cercle de feu se dessinait autour de ses pieds. Un grand signe apparut puis un brasier ardent enflamma le sol jusqu'à la harpie. La vieille tournait sa baguette aussi calmement qu'elle touillerait le plus simplement du monde un ingrédient liquide pour le mélanger à quelque chose et le feu s'éteignit.

Sa bouche édentée souriait sournoisement. Elle se sentait supérieure.

- Ton style est beaucoup trop lent, dit-elle calmement en continuant de tourner autour d'elle comme un prédateur, tes sorts sont bien trop longs à aboutir. Ce n'est pas avec tes sortilèges de novice que tu auras une once de chance pour espérer me toucher. Tu n'es pas encore assez prête pour oser m'affronter.

Osuka restait quiète, son échec lui aura servi de leçon. Elle devait tenter un sort beaucoup plus direct. Malheureusement, elle n'en avait pas des masses dans son répertoire de magie. L'avantage n'était pas à son compte. Elle réfléchissait intensivement mais dès lors la première réflexion, elle vit la sorcière en face d'elle s'arrêter et la pointer de sa baguette démoniaque. Elle sursauta et ouvrit grands les yeux quand elle sentit l'aura du Démon planer juste derrière son dos. De la fumée noire extrêmement obscure s'élevait lentement vers le feuillage des arbres pour y représenter une tête de mort. Mais cela, c'était l'impression que lui donnait son adversaire. À elle seule.

Kiba ne sentait rien. Il restait depuis de nombreuses minutes à observer le combat en cachette. Il ne savait pas encore qu'il allait devoir réagir très vite car le sortilège qu'allait incanter la Démone allait être meurtrier.

Les cheveux gris de la sorcière flottaient autour d'elle. Son visage était devenu tourmentant, et diabolique.

[1] Taches de vieillesse.




Voilà pour le chapitre 17.

Merci à tous mes lecteurs ! =D Sans vous je n'aurais pas de raison de poster des chapitres sur Won.
Un avis ? Avez-vous senti les ténèbres vous envahir ? x)




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