Face à soi-même


Fanfiction Naruto écrite par butterflies21 (Recueil de butterflies21)
Publiée le 13/12/2011 sur The Way Of Naruto






Chapitre 1: Commencement



Il était 2:30 sur mon cadran, ça faisait au moins cinq fois que je regardais l’heure en moins de 15 minutes. Le temps passait tellement lentement. Je savais que je ne me rendormirais pas cette nuit, pas la peine d'essayer de fermer les yeux ; de plus, quand ça arrivait, une silhouette se dressait devant moi, dans le brouillard. Alors je me levai et allai au salon, puis m’assis dans le futon. Que faire pendant les 4 heures d'insomnie restante avant d'aller travailler ? Je sortis dans les rues de la ville pour aller me changer les idées. C'est alors que je tombai sur les avis de recherche. Normalement, je ne faisais pas attention à ce genre d'annonce, mais comme je n'avais rien à faire...
La première personne recherchée avait le teint de la peau foncé, mesurait 1,80 m et pesait 75 kg, et était âgée de 27 ans. Il était recherché pour le meurtre d'un ninja ayant épousé son ex-conjointe. J'arrachai la fiche de sur le babillard et regardai la photo. Je pus alors distinguer certain de ses traits faciaux : cheveux bruns, coupés courts, yeux marron, ainsi qu'un balafre sous l’œil gauche. Son regard était perçant, j'avais l'impression qu'il me fixait, moi. Je m'empressai de le mettre dans ma poche, sans faire attention de ne pas le chiffonner. Je retournai vers ma chambre, quelques logements plus loin. Je donnai un coup de pied à une boîte qui se trouvait sur le sol, pour ne pas être encombré si je me devais de courir (comme je sentais encore ce regard dans mon dos). Sans cesse, je regardais derrière moi, m'assurant qu'il n'y avait personne. Plus tard, je retrouvai mon lit et mon appartement, mais quelque chose me tracassait. Quelques instants plus tard, cette chose me parut clair : si j'avais pris la feuille, et l'avait chiffonnée jusqu'au fond de ma poche, pourquoi était-elle accrochée sur le rebord de mon miroir ?

Le lendemain, je me rendis au travail. Une fois rendu à l'Hôpital Psychiatrique de Konoha1, je me laissai guider par les longs couloirs blanchâtres, jusqu'à mon bureau. Depuis la Seconde Grande Guerre, plusieurs ninjas avait laissé place au délire, certains étaient même dangereux. En partie, j'étais ici pour veiller sur l'ordre des choses... Je ne me verrais pas essayer de raisonner un malade. Les portes bleues signifiaient que les byounin2 étaient quasi-inoffensifs. Ils avaient le droit de se promener librement dans l'hôpital. Au contraire, les byounin ayant une porte rouge étaient notés comme dangereux (je parle ici de meurtre ou de ce qui s'en approche).
J'étais perdue dans mes pensées quand j'entendis Tsunade parler avec Shizune. Je m'approchai alors de son bureau, collant mon oreille à la porte pour entendre le plus possible. Je savais que je n'aurais pas dû, mais à quoi bon se le reprocher, j'étais curieuse de nature !

« Nous avons un nouveau byounin, s'exclama Shizune, débordante d’enthousiasme.

- Alors ? Rétorqua Tsunade sèchement.

- Vous n'avez plus la même joie qu'il y a quelques années...

- Ça fait déjà bien longtemps que je fais ce travail, sans trouver quoique ce soit de nouveau. Je me suis un peu lassée de cette profession routinière.

- Et vous comptez faire quoi de l'hôpital et de tous les byounin? Demanda Shizune, un peu confuse.»

À ce moment, j'accrochai la porte, ce qui la fit s'entrouvrir. Gênée d'avoir été vue, je me remis en marche. C'est alors qu'elle m’interpella.

« Je lègue tout à Anko !

- Mais vous êtes folles !? Je ne sais rien de la médecine !»

Je venais de crier, laissant un lourd silence planer dans la pièce. Shizune me regardait bêtement. Elle se demandait encore pourquoi c'était moi qui avait été nommée. Moi aussi d'ailleurs, elle était pourtant la mieux placée pour l'avoir. N'ayant plus rien à dire, puis sentant sur mes épaules le nouveau fardeau qui venait de m'être donné, je virai les talons et quittai le bureau de mon ancienne patronne.
Je marchai dans les couloirs de ce qui était dorénavant ma propriété. Je n'avais pas accepté, mais avec le comportement que j'avais eu, rien n'avait démontré que je refusais, surtout avec le caractère qu'avait Tsunade. Elle devait avoir compris que je n'étais pas faite pour ce job, mais ce qui lui importait le plus, c'était moi ou elle ? En me posant toutes ces questions, je regardais les portes colorées rouge et bleu. Je remarquai assez vite que les portes rouges étaient toutes dans le couloir 6. Je m'amusai donc à explorer ce couloir des byounin dits "dangereux". Je ferais un tour plus tard pour revoir le nouveau qui était arrivé... Quand au juste ? Je me surpris à penser à ça. Je ne voulais pas ce job, pourtant, j'y jouais déjà mon rôle assez bien. Peut-être que je m'y plairais en tant que chef de l'HPK. Je retournai à mon point de départ, sans m'en rendre vraiment compte. La cloche sonna, ce qui indiquait qu'il était temps de manger. Autant pour les byounin que pour les employés. Évidement, on ne mangeait pas avec eux, pas avec ces malades ! Je n'avais pas eu le temps de me préparer quoique se soit, puisque je n'avais pas passé une bonne nuit. Je m'apprêtai à rentrer dans la salle réservée aux employé lorsqu'un jeune homme, assez bien bâti, me tapota l'épaule. Je me retournai pour lui faire face, et il eut un rictus. Il se tourna pour que je ne vois que son dos.

« C'est bon, je voulais juste vérifier si j'avais bien vu hier soir, lança-t-il d'une voix grave et pénétrante, avant de retourner vers la salle à manger publique, je n'avais pas tord !»

Sa voix me pétrifiait. Chaque mot entrait en moi et en retirait le peu de confiance qui restait. J'étais pourtant une femme forte, qui n'était pas facile à déstabiliser... Quoique depuis hier, j'avais changé ma vision du monde. Tout depuis hier, bien que je ne sois pas superstitieuse, me paraissait surnaturel. À commencer par cette photo, qui s'était transposée de ma poche à mon miroir. De plus, lorsque je me suis levée ce matin, elle n'était plus là. En allant travailler je passai devant le babillard d'affichage. La fiche n'était pas là, cependant, je savais que j'y avais été la veille : la boîte que j'avais tassée avec mon pied était déformée. Je ne pensais pas que j'avais frappé si fort ! Le byounin s'éloigna en m'envoyant la main. Je lui tournai le dos et entrai dans la salle réservée. Je racontai ce qui venait juste de m'arriver à mes collègues. Plusieurs rirent de moi, puisque c'était la première fois que je leur parlais en étant dans cette état. À la fin, un jeune employé vint me parler.

« Faites attention, parfois, certains byounin en veulent à notre vie, commença-t-il, et comme vous devez le savoir, même si ce n'est pas une majorité, ils sont parfois dangereux !

- Je ne crois pas à l'adjectif "dangereux". Ils sont tous dérangés, certes, mais ne sont pas "dangereux", expliquai-je lentement, parce que vous voyez docteur...

- Je suis psychiatre ! Dit-il d'un ton ferme, qui, contre toute attente, sonnait doux à mes oreilles.

- Bon, bon. Alors voyez-vous Monsieur le Psychiatre, les byounin qui sont placés ici le sont parce qu'ils sont jugés comme étant assez inoffensifs par le jugement de l'Hokage.

- Vous ne devez pas oublier qu'à chaque byounin entrant dans cet établissement, 15% du montant cautionné est envoyé au propriétaire...

- Et ? Dis-je en m'attendant à une suite.

- Bien, on ne doit pas oublier que le propriétaire de le HPK est l'Hokage. Que ça plaise ou non aux gens, Tsunade envoie tous les gens délirant ici. Ainsi, elle peut faire le 100% du profit !

- Évidement, puisque le 85% restant est renvoyé à la ville !»

Il me sourit l'air satisfait de moi. Moi aussi je l'étais. Je ne sais pour quelle raison, mais je lui souris aussi. Il quitta la salle d'employés, me laissant seule avec cette large pièce remplie de tables et de fauteuils. Je pris un sandwich dans le réfrigérateur. Je ne sais pas à qui il appartenait, mais, en tout cas, il était bon. Je poussai la porte et allai jusqu'à mon nouveau bureau. J'étais maintenant fière d'avoir ce poste. Non pas pour l'argent, car ça je n'en avais rien à faire. Je me voyais déjà assise sur cette chaise confortable derrière le bureau, en train de diriger les opérations ! Tout ça c'était très excitant. En plus, ce nouveau ninja médecin était très gentil. C'était probablement la première personne sur qui je pouvait compter au cas où quelque chose tournerait mal.
En sortant de mon prochain bureau, je revis cet homme aux cheveux bruns. Je remarquai l'odeur qu'il laissait choir petit à petit derrière lui. J’aperçus le psychiatre et lui posai quelques questions.

« Vous êtes ninja et psychiatre ? Je n'ai jamais entendu parler de cette spécialisation...

- Vous voyez, dit-il d'un ton posé, la médecine est une spécialisation à plusieurs embranchements. Seulement, lorsqu'on en choisit une, parmi toutes ces branches, et bien on est immédiatement considéré comme Ninja médecin. Ce qui est le cas, en général, mais il y a souvent quelque chose derrière ce grade ! Tenta-t-il de m'expliquer en utilisant ses mains pour faire toutes sortes de gestes ridicules.

- C'est bon, merci. On se revoit demain alors !

- Probablement. À moins que ma "boss" modifie mes horaires, je devrais être présent ! Lança-t-il, un peu moqueur.

- Je ne penserais pas, répondis-je en riant, pas maintenant... »

Il me regardait, un peu déstabilisé par mon affirmation. Il me salua et continua sa route. C'est alors que je me rappelai que je devais demander la chambre du nouveau patient, mais lorsque je me retournai, il n'était plus là. Ça serait pour une prochaine fois, surement. Demain, je serais la nouvelle "boss", encore une nuit d'attente. De plus, c'est moi qui fermais ce soir. C'est sûr qu'une fois propriétaire, je ne me mettrais plus d'heures aussi exigeantes ; ni à mes employés d'ailleurs. Je vérifiai que tous les byounin étaient dans leur chambre et que ces dernières étaient verrouillées. Je sortis de l'HPK et en barrai les portes. Je voyais la lueur du soleil apparaissant au loin. La journée venait juste de finir, et une autre commençait déjà.


[1]Aussi connu sous le nom d'HPK, l'Hôpital Psychiatrique de Konoha fut battit quelques années après la Seconde Grande Guerre.
[2]Signifie patient en soin de santé.


Merci pour la lecture de ce premier chapitre. J'espère que vous serez autant de lecteur pour les prochains!