J’ai eu l’idée de cette fiction grâce à la série américaine Sons of Anarchy que je recommande vivement pour ceux qui aiment le rock, les belles motos et les fusillades entre gangs. Aucun personnage de Kurt Sutter, le créateur de Sons of Anarchy, ne sera reprit. Il s’agit donc d’un cross-over, entre le monde de Charming (la ville dans Sons of Anarchy) et le monde de Naruto. Les personnages seront légèrement OOC et plus pour certains.
UA - OOC. Déconseillé aux -16 (Langage vulgaire, scène osée)
Même dans le chaos le plus total, il y a une part d’humanité. Cette citation ne se prêterait pas à Ten Tails, le quartier qui abritait le QG des Kumoss’ Child. Noyé dans la drogue, submergé par le crime organisé et les vols en tout genre. Même les A.N.B.U n’y mettaient plus les pieds, trop de bavures avaient été commises car dans ce néant vivaient encore des civils qui n’avaient pas d’autre choix. La vie était misérable là-bas, au grand plaisir de The « A », LE boss suprême des Kumoss’. Ce mec était considéré comme un Dieu pour ses pairs, une personne à craindre pour les civils, un fin stratège pour ses ennemis. Il avait très vite compris que la clef du pouvoir se tenait grâce à la drogue. Il versait sa came dans tout le quartier et uniquement la sienne, éliminant toute concurrence. Peu à peu, tout le monde revenait vers lui pour avoir sa dose et c’était comme ça qu’il a pu resserrer son emprise, faisant de lui et son clan, le plus grand gang de tout le Japon.
Pourtant, Ten Tails fut la fierté des Hyuuga et des Namikaze. Ce quartier libéré grâce aux actions des deux grandes familles il y avait quelques années. Minato avait même dormi à un hôtel du centre-ville pour prouver que le quartier était de nouveau sûr. Il trouva la mort le lendemain matin, descendant les escaliers pour rejoindre le métro. Hiashi, suite au décès de son collègue et éternel rival, classa l’opération « Épuration » sans suite puis classé, et le quartier retomba dans sa décadence. Une occasion que les Kumoss’ avaient saisi à deux mains pour reprendre leur territoire.
Naruto et Hinata avaient pénétré dans l’enceinte sacrée et la vue ressemblaient plus à une ville de Centre-Afrique un jour de marché qu’une capitale Japonaise. Les immeubles tombaient en ruine, les rares commerces qui fonctionnaient vendaient n’importe quoi à des prix inimaginables. A croire que l’on vivait dans un autre pays. Hinata regarda autour d’elle avec un pincement au cœur. Comment son père avait-il pu abandonner ces gens ? Elle se sentait coupable, coupable de n’avoir rien pu faire, coupable de bosser chez les ANBU, coupable d’être la fille héritière de celui qui ne donnerait même pas un Ryos pour ce quartier. Elle posa sa tête contre le dos du blond, cherchant du réconfort. Elle était rongée par les remords. De son côté, Naruto continuait de slalomer entre les piétons, la route ayant, bien évidemment, disparu, faute d’entretien… Il tourna dans une ruelle étroite où gisait des montagnes de poubelles. Il gara la Harley dans un garage vide recouvert de tag. Le blond savait très bien que la situation allait lui échapper. Venir en plein territoire ennemi, fonçant tête baissée… Mais Jiraya comptait énormément pour lui, et rien ne pourra le faire renoncer.
Car Naruto était du genre têtu, protecteur voir possessif, surtout avec sa famille. Il avait failli mourir pour Ino lors d’une embuscade, il allait faire de même pour celui qui l’avait élevé. Et revenir au même endroit que celui où son père fut descendu le rendait encore plus déterminé.
- J’espère que tu as une bonne assurance, parce que ça va casquer question frais d’hôpitaux…
- Tout est de notre faute… Nous, les Hyuuga… Fit-elle en fixant son blason d’ANBU.
- Oh ! Qu’est-ce que tu me fais là ! Demanda le blond en secouant sa partenaire. C’est pas le moment de se repentir…
Elle continua de fixer son enseigne qui brillait sous la lumière faiblarde des quelques néons qui fonctionnaient encore. Naruto saisit la main de la belle et la referma, couvrant le blason. Surprise, elle lança ses beaux yeux blancs dans ceux du blond.
- Hiashi a beau être un bel enfoiré, tu n’es pas comme lui ! Confia-t-il. Tu n’as jamais été comme lui et tu sais pourquoi ? Parce que tu le hais ! Maintenant enlève la sécurité de ton flingue et connecte le silencieux. Tu risques d’en avoir besoin…
La brune s’exécuta. Il avait raison. Après tout, pourquoi se torturer ainsi ? Depuis toujours, Hinata désapprouvait la politique de son père. Une page allait se tourner et les premiers mots de cette nouvelle feuille seraient de sa plume :
Hyuuga Hinata, Directrice Générale de l’ANBU
Ils arrivèrent dans la grande rue principale rebaptisée The « A »’venue pour combler l’égo surdimensionné du chef des Kumoss’. Naruto scruta les toits des buildings pour s’assurer qu’aucun sniper n’était embusqué, tandis qu’Hinata essaya de repérer un avant-poste Kumoss pour pouvoir commencer les interrogatoires. Enfin, c’était une façon de dire la chose, car la brune savait qu’ici, même un haut gradé de l’ANBU n’aurait aucun pouvoir. Ici, c’était la loi de la jungle, à celui qui avait le plus de dextérité. Soudain, elle aperçut un groupe de recrues Kumoss’ qui sortaient d’un bar-tabac.
- RAS sur les toits…
- Un groupe de sept, à deux heures de l’autre côté de la rue…
- Parfait. Alors on fait comme on a dit, répliqua le blond en remettant ses lunettes de soleils.
- Je ne suis vraiment pas d’accord avec ce plan tout droit sorti de ton esprit tordu…
- Ah, commence pas à faire chier ! Au moins, je suis sûr que ça marchera. Tiens, enfile ces lentilles, sinon tes yeux te trahiront…
La brune soupira. Elle commença à dégrafer quelques boutons de son chemisier, laissant apparaître son soutien-gorge noir mais surtout ses seins si ronds et fermes, arme fatale de l’Hyuuga. Elle s’ébouriffa les cheveux de façon à être un peu plus sauvage. Puis, elle s’avança vers le groupe de Kumoss’. Une marche digne d’un mannequin, les fesses dansant au rythme de ses pas. Elle n’attendit pas longtemps avant d’être accostée par la troupe de mâles en chaleur qui sifflaient et prononçaient des phrases on ne peut plus explicites.
- Hey, ma mignonne. On est perdue ?
- Je cherche le « Hachibi’s Night Club », mon patron m’y attend ! Répondit-elle d’une voix aguicheuse.
- On t’accompagne, beauté ! Prends cette ruelle, c’est un raccourci ! Fit un Kumoss’ suivi de petits rires étouffés.
Tous étaient en train de mater le beau fessier rebondit de la brune. Quelques « salope » et « pute » furent lancés dans les airs et la tension montait de plus en plus. Certains commençaient même à s’astiquer pour être prêt. Une femme aussi bien foutue ne courrait pas les rues, ici, à Ten Tails. Un des Kumoss’ se risqua à une petite fessée. Hinata se retourna en lui lançant un regard noir. Ce dernier s’esclaffa comme un gosse avant de sortir son Beretta de son pantalon.
- Allez, mets-toi à genoux ! Salope ! Ordonna le plus vieux du groupe.
- Vous savez, on peut faire ça au club !
- Ta gueule et mets-toi à genou !
- Relax, bébé ! Je veux juste savoir quelque chose avant ! Fit-elle en lui saisissant sensuellement les couilles. J’ai un peu menti, je ne vais pas au Hachibi’s Night Club, mon patron m’a demander de me dépêcher d’aller aux QG de votre gang car The « A » voudrait passer du bon temps avec moi ! Mais c’est bête… j’ai complètement oublié l’adresse.
La brune continua de caresser le pantalon du Kumoss’ qui haletait de plus en plus. Le membre érectile fit son apparition en dessous du tissu. Elle se rapprocha des lèvres du Kumoss’ et lui chuchota…
- Tu me dis où c’est et je vous laisse me faire ce que vous voulez… et gratuitement bien entendu !
- Dans la ville basse de Ten Tails… Quatorze Black Ruby Avenue… et maintenant suce-moi ça ! Pétasse !
- Merci !
Hinata s’agenouilla devant le Kumoss’ qui rangea son flingue. Discrètement, elle sortit un poignard de sa manche et le planta en plein dans le sexe bouillant de son agresseur. Ce dernier cria de douleur avant de s’effondrer sur le sol, se tenant les parties qui « pissaient » le sang. Les autres Kumoss’ n’eurent pas le temps de sortir leurs armes. En effet, une balle dans la nuque eut raison d’eux bien avant qu’ils ne tentent n’importe quoi. Hinata reboutonna son chemisier avant de cracher sur le pauvre castré qui criait comme un goret.
- Fais-le taire, Hinata… Fit Naruto en changeant le chargeur de son silencieux.
- Ça, c’est pour avoir essayé de m’enfoncer ta petite bite dans la bouche !
Elle colla le canon de son arme de service sur le haut du crâne du Kumoss’ qui, dans un dernier élan de fierté, jura qu’elle pourrira en enfer. La balle partit. C’en était fini pour lui et sa misérable vie de gros bras. Naruto récupéra le peu d’argent que le groupe de Kumoss’ possédait pendant qu’Hinata lui faisait une scène.
- C’est vraiment la dernière fois que je fais ça !
- Allons ! Tu t’es plutôt bien débrouillé, et on a eu les infos, fit le blond en comptant les billets
- Et tu t’es bien rincé l’œil au passage.
- Qui ne le ferait pas ? Il y a même les vieillards assis sur le banc qui t’ont regardé, la bave coulant entre le peu de dents qui leur reste, répondit Naruto en désignant les personnes en question.
La brune laissa échapper un « connard » avant de se recoiffer. Ils avaient l’adresse, le plus dur restait à faire. S’infiltrer pour libérer Ji’. Ça n’allait pas être une partie de plaisir. Après avoir caché les corps sans vie, les deux amis prirent la direction de la ville basse, où se trouvait Downtown. De l’autre côté de la ruelle, un homme tapi dans l’ombre prit son téléphone tout en regardant les responsables de cette boucherie improvisée s’en aller dans l’autre direction.
- Yo, c’est moi… Tout se passe comme prévu, la petite pute d’Hyuuga et ce batard de Namikaze sont à Ten Tails, à Uptown. Ils se dirigent vers vous. Soyez vigilants !
Ishiraku Ramen – Konoha
Ino regarda Kiba, à moitié à poil, qui sortait de la salle de bain. Elle détourna son regard, gênée, avant de paniquer. Kiba essaya de la calmer mais la blonde piqua une colère noire. Naruto allait la tuer, lui qui l’avait fait promettre de ne jamais coucher avec un des membres des Sons. Elle tourna en rond en se tenant la tête, jurant que c’était juste un mauvais cauchemar. Il lui fallait sa dose pour se calmer. Elle ouvrit le tiroir du fond puis sortit une petite boite en plastique pas encore utilisée. Kiba s’interposa avant qu’elle n’ait pu sortir la seringue.
- Ino ! Calme toi, je vais t’expliquer ! Mais il faut que tu me promettes de ne jamais en parler à Naru’ ! Fit le brun en la plaquant contre le lit.
- Dégage, toi ! Hurla-t-elle tout en se débattant.
- Ino, tu t’es jetée sur moi hier soir ! Ce n’est pas moi qui t’ai forcée ! Tenta Kiba pour sa défense.
- Et tu m’as laissé faire ?! J’étais en manque ! Connard ! Je ne me souviens de rien ! Tu as abusé de moi !
- Je sais ça. Vraiment désolé, mais tu avais l’air si…
- Si désespérée ?!
- Non… si heureuse une fois endormie ! Confia-t-il. Ça faisait si longtemps que je ne t’avais pas vu apaisée comme ça…
- Dégage de chez moi ! Hurla-t-elle de nouveau.
Le brun abandonna. Il lâcha son emprise et prit ses cliques et ses claques... Ino l’observa depuis sa fenêtre, son portable à la main. Elle composa le numéro de son frère et colla le cellulaire à son oreille. Elle ne voulait plus lui mentir, pas après tout ce qu’il avait fait pour elle. Être franche, et peut-être qu’il lui pardonnera. La sonnerie retentissait et à chaque seconde qui passait, son cœur battait de plus en plus. Comment allait-elle lui dire sans trop faire de dégâts ? Elle n’eut pas le temps d’y réfléchir qu’une voix parla…
« Yo’ ! C’est Naru’, j’suis pas là pour l’instant alors laissez un message… J’vous rappellerai si vous valez le coup… »
Le bip sonore retentit mais Ino resta bloquée. Aucun son ne sortait de sa voix, en fin de compte, elle n’avait pas le courage de lui dire. Finalement, elle raccrocha puis resta longtemps debout sans rien faire, fixant la rue principale de Konoha. Elle vit Kakashi rentrer du commissariat, ce qui la sortit de sa rêverie. Elle regarda l’heure avant de courir vers la salle de bain. Elle allait être en retard et Kakashi n’aimait pas vraiment ça, surtout que son poste de Barman n’était pas un poste attitré mais plutôt une fleur qu’avait fait le chef des Sons à Naruto…
Kiba, quant à lui, rentra dans le club des Sons. Il gara sa moto à côté des autres avant de rentrer dans le salon. Lee lui jeta un regard noir tout en sirotant sa Guiness. Le brun détourna les yeux et se dirigea vers les vestiaires.
- Où est ton blouson, Inuzuka ? Fit Neji qui l’observait dans un coin, assis sur un fauteuil.
- Dans mon casier ! Répondit-il simplement sans détourner le regard.
- Hey ! Fils de pute ! Regarde-moi quand je te parle ! On peut savoir où tu étais hier soir ?
- Naru’ m’as demandé de veiller sur sa sœur, je l’ai raccompagnée chez elle…
- Et ça t’as pris toute la nuit ? Demanda l’Exilé en se levant subitement, marchant vers Kiba.
- Tu as un problème Neji ?
- On a failli se faire baiser hier soir parce que tes fesses n’étaient pas avec nous ! La prochaine fois, laisse ton portable allumé.
- Toutes mes excuses, j’ai oublié mon chargeur dans mon vestiaire, le nargua l’Inuzuka, un sourire au coin.
- Espèce de…
- Allons, messieurs ! Rangez vos couilles dans vos jeans et regroupez-vous dans la salle de réunion, j’ai une nouvelle importante, fit Kakashi qui venait d’arriver.
Tous s’exécutèrent. Lee alla chercher le reste des membres qui travaillaient dans les garages. Kiba passa récupérer son blouson à son vestiaire sous les regards incessants de Neji, enfin Kakashi s’installa en premier, posant son portable bien en évidence sur la table en bois. Le petit émetteur s’activa sous l’indifférence générale. Le mouchard était opérationnel.
De l’autre côté de la ville, Itachi, casque sur les oreilles, était prêt à noter les moindres dires des Sons. Ils allaient forcément laisser échapper un indice. Le moment fatidique arriva ou son d’un coup de marteau…
- Bien, la séance peut commencer. Tout d’abord, Sasuke vient de m’appeler, ils seront à Konoha dans une petite heure avec le matos.
- Dans une heure ? Ils sont passés par Rai ? Demanda Lee très étonné de cette prouesse.
- Certainement, répondit Shikamaru, le nez dans ses plans.
- Bref, tout ce qui compte, c’est qu’on aie la marchandise avant la fin de la matinée.
- Voilà une bonne chose de faite ! Conclut Kiba en croisant les bras.
- En parlant de ça ! Tu peux nous expliquer ce que tu foutais hier soir ? Demanda Kakashi.
- Je raccompagnais Ino, Naru’ me l’avait demandé ! Je lui ai juré de le faire, fit Kiba.
Kakashi plissa des yeux, mais si c’était une demande de Naruto, Kiba avait bien fait de rester avec elle toute la nuit pour la surveiller. Il accepta l’excuse de l’Inuzuka, au grand dam de Neji qui râlait dans sa barbe.
- Deuxième nouvelle bien emmerdante. Suite à l’incident de l’entrepôt d’hier soir, Itachi nous soupçonne. Nous sommes ses suspects numéro un donc je demande à tout le monde de garder son calme.
- Super. Ça va être encore une belle petite semaine à taffer comme des anges aux garages… Rajouta Chôji.
- C’est ce que j’allais dire. D’ailleurs il faut remplir les caisses avant l’échange, donc réparez moi le maximum de caisses. Je veux l’argent des clients avant midi ! Ordonna Kakashi
- Et on fait quoi du stock qu’on a récupéré ?
- Sortez-le ! Rangez moi tout ça dans la cave, c’est toujours ça de pris ! Séance terminée.
Kakashi scella la réunion d’un autre coup de marteau. Tous se levèrent. Chôji, Lee et Shikamaru partirent en direction des garages pour travailler, tandis que Kiba et Neji descendirent les escaliers vers un garage souterrain où était stationné le van. Neji ouvrit les portes, Kiba ramena des palettes de transport. Le déchargement pouvait commencer !
Itachi, arracha la feuille de son bloc note avant de se diriger vers la pièce centrale du commissariat. Il monta sur un bureau pour se mettre en évidence. Tout le monde le regarda.
- Messieurs et Mesdames, direction le club K.Y.U.U.B.I. C’est jour de fête et c’est moi qui paie les bières !
Le commissariat s’activa telle une fourmilière. On arma les fusils d’assaut, des stocks de chargeur, des gilets pare-balles… Bref, on n’y allait pas de main morte. Tout l’effectif fut mobilisé pour cette opération qui, selon Itachi Uchiwa, signerait la fin des Sons of Konoha. Il avait attendu ce jour depuis si longtemps. Puis il récupérerait son frère pour le remettre dans le droit chemin. Il entra dans sa BMW fétiche et plaça son gyrophare sur le toit. Les habitants de Konoha assistèrent à une démonstration de force de la police. Une dizaine de voiture, deux camions, et plus d’une vingtaine de motos, tous se dirigeant vers K.Y.U.U.B.I dans un vacarme ahurissant.
De son côté, Ino courait dans la rue principale pour rejoindre le club. Enfin elle essayait de se dépêcher, les talons n’étant pas très propices à courir un cent mètres… Soudain, elle entendit les sirènes au loin. Elle savait que c’était pour les Sons. Elle attrapa son cellulaire et appela le premier numéro qui lui tombait sous la main : celui de Neji Hyuuga. Elle pria le ciel pour qu’il décroche, ce coup-ci, le ciel l’entendit.
- Allo ?
- Neji, Dieu merci tu es là !! il faut que vous vous barriez ! Toute la police de Konoha arrive !!
- Quoi ?! Ino ? Où tu es ? Demanda-t-il, visiblement inquiet.
- Dans la rue principale ! Dépêchez-vous de partir !! Ils seront là d’une minute à l’autre !!
Elle raccrocha sans attendre sa réponse. Elle retourna vers son appartement par de petites ruelles, histoire de ne pas se faire attraper par les flics. Elle pensa fort à son frère, lui demandant de revenir au plus vite. La situation dégénérait et son sourire si radieux manquait, ici, à Konoha. Une larme coula le long de sa joue, arrachant le mascara de ses beaux yeux bleus.
Dans le club, Neji avait prévenu tout le monde. Kiba était déjà en train de remettre les caisses d’AK dans le van pour partir par la sortie de derrière. Kakashi, qui fumait son cigare dans son bureau, frappa sur son bureau. Manque de bol, ou chance de cocu, son téléphone tomba du meuble en plein sur le carrelage. L’émetteur explosa en miette sous la surprise du chef des Sons. Il était mis sur écoute, alors tout ça était de sa faute ? Il maudissait Itachi et ses techniques d’une rare bassesse. Dans les garages, on entendait déjà le bordel sonore que faisaient les flics. Ils arrivaient de partout en bloquant toutes les issues. Piégés comme des rats. Lee leva les mains en l’air, lui qui se trouvait près de l’entrée du club, jetant à terre sa caisse à outils.
Itachi rentra dans le club, l’air victorieux. Les policiers avaient réuni les membres des Sons dans la grande pièce centrale, ces derniers couchés par terre, les mains derrière la tête. On les fouilla méticuleusement. On fit lever le chef des Sons devant Itachi.
- Re-bonjour cher ami !
- Saleté de…
- Tu veux que je rajoute « Outrage à agent » dans ta peine ? Coupa Itachi en se servant une bière dans le bar.
- Qu’est ce que vous voulez ? demanda Chôji avant de se prendre un violent coup de pied par un des policiers.
- Où sont vos armes ?
- Nous n’avons pas d’arme ici ! Répondit Kakashi.
- Ah ouais ?! Vous deux, descendez ces escaliers et rapportez-moi mon trésor !
Kakashi grinça des dents en entendant les pas des deux personnes qui s’engouffraient dans la cave. Itachi sirota sa bière dans un silence de cathédrale. Les Sons retenaient leur respiration, s’ils trouvaient les caisses, c’en était fini pour eux. Quelques minutes passèrent avant que les deux flics refassent leur apparition, bredouille. Itachi effaça son sourire de vainqueur avant de demander la raison de leur retour.
- Chef ! Il y a juste des cageots de bière et de quoi manger en bas ! Aucune arme !
Kakashi était étonné. Neji, lui, afficha un sourire mesquin ce qui énerva Itachi au plus au point. Il tira les cheveux de l’Exilé vers l’arrière avant de demander.
- Qu’est-ce qui te fait rire ? Enfoiré !
- Rien, j’ai juste oublié de payer mes factures ! Lâcha-t-il en se marrant.
Itachi relâcha son emprise et plaqua sa tête contre le carrelage. Il sortit son flingue de son étui et releva la sécurité avant de pointer le canon sur la nuque de l’Hyuuga. Il menaça le Sons de lui dire où était passée la marchandise. Sa petite crise fut stoppée par une voix bien reconnaissable.
- Hey ! Mon petit ! On garde son sang-froid lors d’une intervention…
- Ibiki-san ?
- C’est quoi ce bordel ? J’pars au toilette deux minutes et le commissariat est vide comme un onze février1 ?
- Ibiki-sama ! Nous avons eu des informations importantes sur un possible trafic d’arme de la part des Sons ! Répondit un des flics sur place.
- Un « possible » trafic ? C’est pour ça que vous avez dépensé cinquante Ryos d’essence pour un « possible » trafic ? C’est quoi tes preuves, Itachi ?
- Un enregistrement sonore ! C’est amplement suffisant, j’les embarque tous de toute façon ! Fit Itachi en franchissant la porte. Quelques heures en cellule, ça va leur remettre les idées en place !
Un à un, les Sons entrèrent dans les fourgons, menottés. Ibiki regarda Kakashi et lui lança un regard compatissant, bien qu’il ne puisse rien faire. Kakashi hocha la tête avant qu’on ne ferme les portes. Le convoi démarra sous les yeux du chef de la police. Ça allait encore être une belle journée…
[1] : le onze Février est l’anniversaire de la fondation du Japon