Un paradis ensanglanté


Fanfiction Naruto écrite par naruto_best (Recueil de naruto_best)
Publiée le 09/03/2011 sur The Way Of Naruto



Le chapitre débute par une ellipse (fragment futur de l'histoire), ne vous inquiétez pas si vous ne comprenez pas la situation initiale ;)

Informations importantes : les identités des personnages tirées de Naruto ne sont pas lié à leur caractère psychologique, loin de là ! Et tous les personnages ont entre 16 et 18 ans, imaginer les ainsi ! par exemple, si Tsunade apparaissait elle aurait 17 en gros ;)

Voilà bonne lecture !



Chapitre 1: Préambule



- Cours ! Plutôt mourir que faiblir ! Je n'ai pas le droit de flancher alors que Suigetsu est peut-être en danger...

Itachi se répétait sans cesse la même sonate, sans relâche, mot par mot, il n'avait jamais autant couru et manquait cruellement de souffle. Sa respiration haletante émettait une légère vapeur au contact de l'air humide, des fines gouttelettes qui ruisselaient inlassablement vers le sol. Le jeune homme n'avait pas l'habitude de courir, pourtant sa ruée semblait plus appliquée que celle de bon nombre de coureurs. Une agilité innée, inexplicable, ses mouvements étaient voluptueux et minimes à la fois, de cette façon ils ne consommaient nullement plus d'énergie que nécessaire. Pour preuve, la fumée formée par ses expirations n'était guère perturbée par le courant formé par le corps rapide du jeune homme tellement ses gestes étaient précis. Il fendait l'air, sautait, enjambait les bûches qui se dressaient devant lui et ne cessait de se répéter la même phrase.

Tous les évènements vacillaient, se bousculaient, il essayait de réfléchir, mais en vain. Ses dernières ressources étaient réservées à préserver sa course ininterrompue, et par la même occasion, il préservait ses derniers espoirs de revoir son ami.

- Comment tout ceci est-il arrivé ?! Où se trouve la rationalité dans toute cette histoire ?!

Il trébucha, pressé par une branche dissimulée dans la pénombre de la forêt.
Il posa ses mains sur le sol, essaya de se relever en vain. La sueur prenait un goût peu à peu salé.

- Je suis seul... Ils ont tous disparus... Pourquoi Suigetsu… pourquoi Konan ferait-elle exception à la règle... ? Je serai le prochain...

Il reprit son souffle.

- ...mais il est hors de question que je coure à en crever ! Si je dois mourir ça sera en affrontant cette chose ! Maintenant putain de jambes, vous allez bouger !

Il sortit son couteau et s'entailla la main légèrement, afin de ne pas tomber dans les pommes, il était déjà faible, pas question de perdre du sang inutilement, mais suffisamment pour oublier la douleur présente dans ses jambes. Il se releva et repartit d'une allure toute autant gracieuse que celle qui précéda la chute.
Un éclair traversa ses pensées lui serrant le coeur, il n'avait pas encore vu le "Kiritoï" 1 devant leur maison, peut-être qu'ils étaient toujours en vie !

[1] Objet ou marque qui symbolise la probable mort d'un membre du groupe.

Le torrent qui s'abattait sur la forêt rendait le sol plus gluant que les marécages d'Amazonie en pleine saison de pluies. L'ascension du dernier homme du groupe était particulièrement éprouvante. Les dernières lueurs du jour tombaient sur l'île, le voile noir se faisait sentir. La forêt se dotait des ombres les plus étranges, inhabituelles qu'Itachi avait pu voir depuis le début du voyage, l'air étouffant laissait discrètement, mais incontestablement, place à une bise plus douce, pourtant guère plus agréable puisqu'elle refroidissait l'air directement dans la gorge, apportant une horrible sensation de papier verre dans la trachée. Mais il ne faisait pas attention au changement de climat qui s'effectuait dans la forêt. Une seule chose lui importait...

- Nan... Tout sauf ça... Pas une nuit de plus dans cette foutue île... Surtout seul... Suigetsu putain... ne soit p... pas comme tous les...

Des larmes coulaient sur ses joues, le dernier rayon de soleil disparut derrière la colline en lui jetant l'éclat le plus sombre qu'il avait pu observer jusqu'ici.


(Fin de l'ellipse)


- Dis Shikamaru ? T'as vérifié si tout était prêt pour notre arrivée ?
- Bien-sûr, arrête de me parler quand je tiens le gouvernail.

Le petit voilier tanguait sur la mer calme, à l'horizon une île paradisiaque gorgée de vert leur faisait face, tel un mirage. Le ciel était bleu azur, un léger nuage blanc poursuivait le bateau, ayant l'air de vouloir remporter un sprint qui amusait particulièrement Suigetsu.
Le soleil était haut dans le ciel et s'abattait sur les dix jeunes.

-Le Midi ici ça tape fort on dirait !

- Surtout avec une peau comme la tienne Saï, dit d'une voix enjouée Konan terminant avec un petit rire dont elle détenait le secret.

En effet, tout le monde savait que Saï ne supportait pas le soleil, aussi bien physiquement que psychologiquement. « Plus blanc que toi, y'a que la neige ! » lui avait-on déjà fait remarquer pour le charrier.
Les longs cheveux de braise de Konan, illuminés par le soleil qui la baignait, tombaient en dessous du milieu de son mince dos. Sa poitrine soutenue par son maillot de bain était ronde et ferme, et Itachi la regardait du coin de l’œil, rougissant de profiter qu'elle se tourne vers "Blanche-neige"2, pour bénéficier d'une vue qui mettait particulièrement en valeur les formes de sa poitrine
Sa faculté déconcertante pour toujours tourner chaque discussion en dérision troublait encore plus les émotions qu’il était possible de ressentir à son encontre.
Elle entendit soudain crier.

[2] Référence à Saï, en raison de sa peau très pâle.

- NAAAAAANI ?! L'île est inhabitée ? Mais tu te fous de nous Shikamaru ?
- Tu vas voir, c'est ce qui la rend si charmante, pas de stress de la civilisation, juste le calme d’une pleine nature.

L'air avait changé, on sentait déjà à mille lieux le parfum exquis de verdure qui bordait l'îlot.
Les dix jeunes étaient certes, surpris, mais pas déconcertés par la nouvelle soudaine qui les frappa.

- Après tout, que peut-il arriver sur une île déserte ? pensa Suigetsu.

L'archipel avait déjà doublé de taille depuis qu’Itachi s'était tourné vers lui la dernière fois. Ils allaient bientôt aborder le fruit d'un voyage que tous avaient attendu sans répit.