La vie de Sabaku No Gaara


Fanfiction Naruto écrite par Sanephar (Recueil de Sanephar)
Publiée le 12/04/2009 sur The Way Of Naruto



Je remercie tous les commentateurs et lecteurs. Bienvenue aux p'tits nouveaux Miya Li, theere, BabyCherry et Youlia-san.

C'est toujours un plaisir que mon histoire continue a attirer des lecteurs, mais également que les anciens de toujours m'accompagnent encore !

Place au chapitre 23 maintenant !

Bonne lecture !!



Chapitre 23: Adaptation difficile



A neuf heures pile, une personne frappa au bureau du Kazekage. Gaara se doutait bien qu’il s’agissait de l’ambassadrice de Konoha et lui dit d’entrer.

Tsuki s’inclina devant lui, plus par politesse, sa fonction l’exigeait et Gaara ne lui en tînt pas rigueur.
Elle paraissait essoufflée et l’image de celle qu’elle était dans l’examen des chûnins lui revint en tête. Cette partie là de sa personnalité n’avait pas changé et il s’en amusa plus qu’autre chose.

Il l’invita à s’asseoir, ce qu’elle fit, et commença à lui expliquer son travail. Rien de bien compliqué, la jeune fille fut surprise de voir qu’elle avait beaucoup de temps libre. Il lui dit que c’était normal car les relations étaient prospères, le travail était donc moins important.

Elle s’occuperait de tout ce qui concerne la liaison Suna/Konoha. Mais son travail pourrait prendre de l’ampleur si les deux villages venaient à organiser une quelconque organisation : festival, tournoi amicale, examen des chûnins… ou si les relations venaient à se dégrader. A cette idée, la kunoichi de Konoha espérait que cela n’arriverait pas et il en espérait de même.

Il lui expliqua également que si elle le désirait, en plus de son rôle d’ambassadrice, elle pouvait exercer son talent de médecin-ninja. Ce qu’elle accepta volontiers, sans doute trop heureuse de pouvoir continuer sa médecine. Cela ne pouvait qu’arranger Gaara car Suna connaissait un déficit de médecin-ninja flagrant.

Tsuki serait d’une aide parfaite, tant au point de vue relationnel que technique. Sa bonne humeur pouvait aider le personnel soignant débordé de travail et ses connaissances venant d’un autre village pourraient certainement enrichir les leurs.

Il lui annonça que Suna débordait en demande de logement, car depuis quelques temps après la fin de la guerre entre leur deux villages et le calme étant revenu au niveau politique comme au niveau économique, avait fait croit la fécondité. Elle n’en fut pas peinée et lui dit qu’elle attendrait le temps qu’il faudra.
L’entretien touchant à sa fin, il lui dit qu’elle pourrait commencer dès qu’elle le voudrait.

"- Où dois-je travailler ?
- Ici.
- Ici !?"

Il montra du doigt, derrière lui, le bureau et la chaise. Tsuki se sentit rougir. Elle pensait qu’il était à son assistant ou quelque chose dans le même genre.

"- Ca ne va pas te gêner ?
- Non.
- Bon dans ce cas !
- Tu trouveras sur ton bureau des lettres venant de Konoha. Tu les liras et me fera un compte rendu oral. Quand tu auras fini, je demanderai à un ninja de te montrer les services dont tu pourrais avoir besoin dans le cadre de ta fonction.
- Je travaillerais ici tout le temps ?
- Non. C’est temporaire en attendant que tu aies tes propres locaux.
- Il n’y avait plus de place dans les autres bureaux ?
- Nous serons souvent amener à travailler ensemble, donc je pense que ce sera plus facile pour toi de travailler ici que dans un autre local. D’autres questions ?
- Non j’ai fini.
- Quand tu auras fini ta visite avec le shinobi, tu pourras disposer de ta journée.
- J’irai travailler à l’hôpital.
- Il faudra que tu attendes un peu. Je dois avertir le médecin-chef de l’hôpital et faire quelques papiers.
- Tu me préviendras quand je pourrais ?
- Oui."

Elle se leva et alla à son bureau. Elle mit deux bonnes heures à lire les lettres et à faire un compte rendu oral à son supérieur, grâce aux notes qu’elle avait écrit préalablement. Elle n’était pas très à l’aise durant cet oral. Le visage neutre de Gaara avait quelque chose d’embarrassant.

Le Kazekage signa un papier puis lui ordonna d’aller à la volière pour envoyer le document signé à Konoha. Il lui indiqua le chemin à suivre et elle s’y rendit.

Elle rencontra un jeune shinobi qui fut surprit de voir une kunoichi de Konoha ici, en plus avec un papier signé de la main du Kazekage. Elle lui expliqua son rôle dans ce village et le ninja lui expliqua à son tour, avec le sourire, qu’il gérait la volière.
Il lui expliqua rapidement le fonctionnement de cette dernière, qui ressemblait à peu près à celle de Konoha, et lui proposa même d’apporter directement le courrier de Konoha.

Elle refusa, ne voulant pas le déranger et le remercia de sa gentillesse. Elle lui ajouta qu’elle viendrait tous les matins chercher le courrier à neuf heures. Elle quitta les lieux en lui donnant la lettre et retourna au bureau de Gaara. En entrant, elle découvrit un autre ninja plus âgé que le gérant de la volière avec le Kazekage. Ce dernier lui dit que ce serait ce ninja qui lui ferait le tour des services. Ils se saluèrent respectueusement et se présentèrent.

Tsuki eut l’étrange impression qu’elle n’aimerait pas ce shinobi. Son impression se confirma lors de sa visite. Il lui parlait et la regardait froidement. Les réponses à ses questions furent plus que glaciales.
La présentation des différents services fut brève comme si c’était une corvée qu’il voulait finir au plus vite. Loin d’être hypocrite et voulant comprendre cette attitude, elle lui demanda pourquoi il était si distant.
Pour toute réponse, il lui rit au nez et s’en alla, clouant sur place, une pauvre ambassadrice désarmée par une telle réaction. Ce rire n’était ni moqueur, ni joyeux. Il était sadique ce qui causa un frisson chez la jeune fille, qui espérait ne plus croiser un type pareil. Elle sortit vite du bâtiment.

Disposant de tout son après-midi, Tsuki décida de rentrer à l’appartement de Temari pour se restaurer.
Elle se trouva bête devant la porte fermée.

"- Je n’avais pas pensé à ça… Je n’ai plus qu’à me trouver un restaurant.
- Je t’invite si tu veux."

Elle se retourna pour voir son interlocuteur.
"- Kankurô-san ?
- Heureusement que je rentrai en même temps que toi. Tu as fini ta journée ? A moins que tu ne sois qu’en pause déjeuner ?
- C’est la première hypothèse. Mon travail n’est pas bien chargé.
- C’est cool ça. Entre, je vais nous préparer quelque chose."

Elle ne se fit pas prier et le suivit. Elle enleva ses chaussures à l’entrée puis resta avec Kankurô dans la cuisine.

"- Tu peux me passer deux plats dans le réfrigérateur ?
- Oui."

Elle s’y rendit et grimaça quand elle ouvrit l’objet en question. Kankurô le remarqua et lui demanda qu’est-ce qu’elle avait.

"- Vous mangez beaucoup de plat à préparer.
- Déjà arrête de me vouvoyez. C’est une manie chez toi d’après ce que j’ai pu voir et puis pour te répondre, c’est plus simple que de faire la cuisine.
- Ce n’est pas ce qu’il y a de mieux pour la santé.
- Ah bon ?
- Ce n’est pas extrêmement nocif mais ce n’est pas sain de manger que ça.


- Ca va alors. J’en prends que quand je suis pressé. En revanche ce conseil serait bien utile pour Gaara. Il ne mange que de ça.
- Vraiment ?
- Oui. Il n’est pas vraiment doué en cuisine. C’est à peine s’il sait faire du riz mangeable alors pour ne pas se casser la tête, il mange ça. Tu peux sortir de la viande de poulet ?
- Oui.
- On va se faire de la bonne cuisine ! Je fais le riz et toi les Tsukune1, ça te vas ?
- Très bien !"

Le riz ne demandant pas trop d’effort, Kankurô se chargea de mettre la table et d’aider son invité en se disant que ça ne se faisait pas vraiment de lui faire faire la cuisine. Une fois ceci fait, ils s’attablèrent et dès la première bouchée de la boulette de poulet, Kankurô la complimenta. Il trouvait ça délicieux. Ils discutèrent tout au long du repas. Tsuki lui racontant sa journée. Il s’intéressa plus à un point en particulier.

"- Tu as déjà du succès auprès des hommes…
- Pardon ? Pourquoi tu dis ça ?
- Tu t’es fais draguer par le gérant de la volière.
- Il a simplement été gentil avec moi !
- Il ne l’est pas autant avec moi alors.
- C’était peut-être parce que je suis l’ambassadrice de Konoha.
- On en reparlera mais je suis pratiquement sûr que c’est ça. Je suis un homme après tout. Tu verras, je parie que dans les prochains jours il te fera des compliments peut-être même du rentre-dedans !

- Je n’espère pas. Ca me gênerait de le repousser.
- Pas intéressée ?
- On va dire ça.
- Tu as peut-être des vues sur quelqu’un d’autre ?
- Qu’est-ce qui te fais dire ça ??
- Rien. C’était juste une question.
- Ah non, répondit-elle."

Elle détourna la tête en espérant certainement cacher les petites rougeurs apparues sur ses joues. Kankurô sourit en les voyant, plutôt fier de lui avoir provoqué cette réaction et lui demanda si elle voulait de l’eau. Elle accepta et le remercia.

"- Tu as prévu quelque chose cet aprèm’ ?
- Oui. Je dois acheter deux ou trois trucs. Tu veux venir ? proposa-t-elle.
- Non merci. Les emplettes, très peu pour moi.
- Je vois, rétorqua-t-elle en souriant.
- Si Temari n’est toujours pas rentrée, n’hésite pas à venir l’attendre chez moi. C’est toujours mieux que le pallier.
- Tu es sur que cela ne te dérange pas ?
- Non et puis si c’est le cas, je te ferais une démonstration de marionnettes ?
- Bonne idée !!"

Elle lui proposa de l’aider à faire la vaisselle mais il trouvait que c’était trop pour une invitée et refusa. Devant son insistance, il la menaça de lui priver de démonstration ce qui eut pour effet de l’arrêter net.
Elle partit en lui souhaitant une bonne après-midi. Il sourit en pensant qu’elle était parfois enfantine. Ce n’était pas bien gênant car il trouvait qu’il y avait juste la bonne dose pour s’en amuser.

***


Tsuki regarda ses sacs. Elle avait acheté ce qui lui était nécessaire pour se vêtir. Elle achèterait d’autres trucs comme des draps ou des serviettes quand elle aurait un appartement à elle. La brune réfléchit à ce qu’elle avait besoin d’autre. Il lui fallait du savon, dentifrice et encore des petits trucs de ce genre pour ne pas utiliser ceux de Temari.
Elle entra dans une boutique et acheta ce dont il lui était nécessaire puis se décida à prendre le chemin du retour une fois ses achats finis. Elle flâna un peu dans la rue marchande pour découvrir un peu plus son nouvel environnement.
En chemin, elle croisa son hébergeant devant une boutique.

« - Ah, je te cherchais partout ! s’exclama Temari en l’apercevant également.
- Désolée.
- C’est plutôt à moi de l’être. Je ne pensais pas que tu sortirais aussi tôt. Une chance que je devais parler à Gaara et qu’il me l’a dit.
- Je ne t’ai pas trop fait chercher Temari-san ?
- Non ça va.
- Tu avais besoin d’aller au serrurier ?
- Oui pour faire une double de la clé de l’appart’ afin qu’on est plus de problème.
- Fallait pas !
- Oh ce n’est pas gênant. Tu es une amie après tout.
- Merci beaucoup.
- Alors tu as fais achats à ce que je vois.
- Oui. »

Elle lui dit ce qu’elle avait acheté et Temari la réprimanda d’avoir acheté des produits de toilettes en pensant que cela la gênait d’utiliser les siens. Tsuki lui parla ensuite de sa première journée en tant qu’ambassadrice et contrairement à son frère, la blonde s’intéressa plus au ninja qui lui avait présenté les divers services.

« - Si c’est bien le gars auquel je pense alors j’ai déjà eu des altercations avec lui.
- Ah bon ?
- C’est quand j’ai eu ma première mission en tant qu’ambassadrice de Suna.
- Pourquoi ?
- Il faut que tu saches que l’alliance entre nos deux villages a été acceptée par un bon nombre de personne.
- Mais pas par tout le monde…
- Ils se font appelé « Feuille morte ». Ils sont sauvagement opposés à notre alliance.
- Comment Gaara-san a-t-il réagit face à cette organisation ?

- Pas très bien, tu t’en doutes. Mais les membres ne sont pas connus. Il ne peut rien faire à part lancer les ANBUS en enquête. Malheureusement ça n’a rien donné.
- Et le gars dont on parlait ?
- Il était sous surveillance mais apparemment c’est un cas isolé. Il n’a aucun contact avec « Feuille morte ».
- Je vois. Ils sont nombreux ?
- On ne sait pas.
- Ont-ils fait des actions contre l’alliance ?
- Ils interceptent parfois le courrier, des menaces, enfin tout ce qui peut nuire à l’alliance.
- Des menaces ?
- Oui j’en ai plusieurs. Mais ça m’a fait plus rire qu’autre chose. Pas Gaara puisqu’il m’a placé sous surveillance.
- Tu ne l’es plus ?
- Je lui ai demandé d’arrêter. Ça faisait plusieurs mois et ils n’avaient rien tenté. Puis je suis capable de leur donner une bonne correction.
- Gaara-san a-t-il été menacé ?

- Tu rigoles ! Ils sont trop peureux pour aller jusque là !
- Quelle organisation !
- Des guignols. Ce sont des rigolos pour moi. Mais si leurs menaces sont nombreuses, parles-en à Gaara.
- Oui. Tu as fais quoi de ta journée ?
- Entrainement.
- Tu travailles dur !
- Faut bien. Les missions aident à progresser mais ce n’est pas une raison pour négliger l’entrainement.
- Je suis d’accord avec toi !"

Elles entrèrent dans l’appartement et Tsuki déposa ses sacs dans un coin de la pièce et annonça à Temari :

"- Je vais voir Kankurô.
- Pourquoi ?
- Il va me faire une démonstration de marionnettes.
- Prépare-toi à être déçue.
- Oh je pense que ça sera intéressant !"

Cette phrase fit rire Temari.

***


"- C’est génial comme technique ! Je ne connaissais pas ! s’exclama Tsuki admirative devant Karasu.
- C’est une technique ancienne mais on est assez peu nombreux à l’utiliser.
- C’est impressionnant en combat ?
- Tu n’auras qu’à juger par toi-même.
- Comment ça ?
- Un combat amical ça te dit ?
- Pourquoi pas… ça serait un bon entrainement.
- On verra quand je rentrerais de mission.
- Oh flûte il est tard !
- Le temps passe vite quand on n’y prend pas garde.
- Je dois aider Temari à préparer la cuisine.
- Elle ne t’en blâmera pas je pense.
- J’y vais. Bonne nuit Kankurô-san."

***


Le lendemain, Tsuki sortit gênée de la volière. Le gérant venait de la complimenter sur ses vêtements. Elle maudit Kankurô de lui avoir parlé de ce shinobi qui la séduisait. Maintenant, elle était mal à l’aise devant lui.

Tsuki partit pour le bureau du Kazekage où son travail l’attendait. Elle lui expliqua son retard et il trouva que c’était une bonne initiative. Sa journée ne fut pas vraiment différente d’hier. Sauf qu’après son bilan oral du contenu des lettres, elle assista Gaara. La brune passa une bonne partie de la journée en sa compagnie. Elle avait commencé par trier une pile de document et les classa par catégorie du genre : ordre de mission, lettres, document interne, rapport de mission…

Elle remarqua que Gaara lui jetait des coups d’œil régulier. Elle ne savait pas si c’était pour vérifier l’avancée de son travail ou pour l’observer. L’ambassadrice trouvait cela à la fois amusant et gênant. Il l’invita à prendre congé dans l’après-midi quand le ventre de la jeune fille grogna.

Au niveau organique, son estomac n’en était que plus ravie, bien qu’elle aurait quand même voulut finir son travail. Mais Gaara lui dit que ce n’était pas la peine, qu’elle l’avait déjà bien aidé. Le connaissant, elle préféra ne pas insister.

Elle rentra donc déjeuner en compagnie de Temari qui rentrait tout juste de son entrainement quotidien. Elles décidèrent de profiter de l’après-midi pour s’entrainer ensemble.

***


Un peu plus d’un mois s’était écoulé depuis son arrivée à Suna. Des choses avaient changé. A présent, Elle disposait d’un local pour travailler, assistait Gaara un peu l’après-midi, et passait le reste de sa journée à l’hôpital de Suna.

Elle n’avait toujours pas de logement, mais selon Gaara, ça ne tarderait pas. De plus ni Temari ni elle ne semblait gênée de cette cohabitation et la compagnie de chacune était agréable.

Elle sortait de l’hôpital, énervée. Elle venait d’avoir une altercation avec le chef de l’établissement sur ses méthodes de soins ou plutôt d’hygiène. Elle avait été ulcérée de voir qu’aucun personnel soignant ne se lavait les mains quand ils changeaient de patient. Elle ne préférait même pas savoir de ce qui en était du matériel. Elle en avait parlé au dirigeant de l’hôpital et celui-ci l’avait littéralement envoyé promener en disant que ce n’était pas un médecin de bas étage qui allait lui enseigner la médecine.

Dès sa rencontre avec lui, elle avait senti qu’il ne l’aimait pas. Peut-être la considérait-il comme une concurrente. Quoiqu’il en soit, elle était dégoûtée au point de ne plus avoir envie de travailler de nouveau ici. Elle, qui s’était réjouie de conserver son savoir médical, était bien déçue. Le pire c’est qu’elle avait raison et que cela l’enrageait.

Elle se rendit au terrain d’entrainement, que lui avait préalablement indiqué Kankurô pour le fameux combat amical qu’ils avaient fixé un mois plus tôt. Il avait enchainé les missions ce mois-ci, la demande étant importante, et n’avait pu trouver un moment pour leur duel. Elle était bien contente de ce petit combat et espérait bien oublier ses tracas.

***


Kankurô et Tsuki haletaient. Le jeune homme était allongé à même le sable, reprenant son souffle. Tsuki faisait de même, assise à côté de lui.

"- T’esquivee bien, la complimenta-t-il.
- T’es pas mal non plus. Je n’ai même pas pu t’approcher, répliqua-t-elle."

Il fallait préciser qu’elle n’avait pu utiliser ses points forts : à savoir les éléments. L’eau étant rare et si elle utilisait les deux autres on pourrait se poser des questions à son sujet. Un jûnin manipulant rarement trois éléments avec autant de maitrise. Elle avait, bien entendu, utilisé des technique de fuuton sans les contrôler à sa guise, mais son adversaire savait bien contrer les technique de vent. Apparemment les entraiment avec sa sœur portaient ses fruits.

"- Sinon ta journée ? T’as revue le gars de la volière ? demanda-t-il.
- Oui.
- Et alors ?
- Il m’a proposé de prendre un verre avec lui.
- Que c’est bon d’avoir raison. Ta réponse ?
- J’ai refusé.
- Ah oui c’est vrai que tu as quelqu’un d’autre en tête."

En voyant son sourire, elle regrettait vraiment de lui parlé de ce gérant. Il prenait un malin plaisir à la taquiner.

"- J’entends dire que tu aides Gaara.
- Quand je peux oui. J’ai tellement de temps libre !
- Cool et l’hôpital ?
- Catastrophique !
- Tant que ça ? Raconte."

Elle ne se fit pas prier et conta les événements qu’ont eu lieu quelques heures plus tôt, en laissant librement ses émotions s’exprimer. Kankurô, allongé, sa main tenant sa tête, l’écoutait et hochait la tête de temps en temps au fur et à mesure de son récit.

"- Tu devrais en parler à Gaara, répondit-il à la fin de son problème, en guise d’opinion.
- Pourquoi ? Ce n’est pas de son ressort !
- Bah tient ! Si ce manque d’hygiène met en danger les gens alors c’est un problème de santé publique. Ça le concerne. Ça m’étonne que tu ne saches pas ça. Avoue que tu ne veux pas en parler à Gaara.
- Oui…
- Et pourquoi ?
- Ça m’ennuie de causer des problèmes.
- Ça serait pire si tu ne dis rien à Gaara. En plus, il le prendrait mal. Tu ne voudrais pas qu’il pense que tu es une incompétente !

- Je rentre me doucher et je vais lui en parler, annonça Tsuki, vaincue par les arguments de son ami.
- Je rentre avec toi. Tu me tiendras au courant des évènements.
- Bien entendu !"

***


Tsuki frappa au bureau de Gaara et entra en souriant timidement quand elle en reçue cette la permission. Il la dévisagea certainement pour qu’elle lui dise l’objet de sa visite.

"- J’ai un souci à l’hôpital.
- Lequel ?"

Elle conta pour la seconde fois de la journée sa mésentente avec le médecin-chef de l’établissement hospitalier de Suna, en insistant bien sur les conséquences de l’erreur professionnelle du personnel soignant qu’elle avait remarquée, et de l’importance de s’en occuper au plus vite.
Bien adossé à son fauteuil, les bras croisés sur son torse, il écoutait attentivement les explications de la jeune fille. Une fois ses dernières faites, il dit son opinion :

- Bien. Tu me feras un rapport écrit que tu me donneras. J’écrirais une lettre auquel j’ajouterais ton rapport et l’enverrais à Tsunade-sama. Je te fais confiance mais je dois avoir l’avis d’un médecin extérieur et qualifié. Comme elle est l’un des plus grands médecins connus, son opinion tranchera le désaccord et je prendrai des mesures si nécessaires.
- D’accord.
- Apporte-moi ton rapport le plus tôt possible. J’aimerai régler ce problème au plus vite.
- J’ai compris.

Elle sortit du bureau en s’inclinant. Le soir même, elle rédigea son rapport qui fut à envoyer le lendemain.

***


Tsuki entra dans les bâtiments administratifs en fin d’après-midi. Gaara l’avait convoquée deux semaines après l’altercation avec le médecin-chef, elle se doutait bien que le Kazekage allait lui annoncer sa décision.

"- Tu te doutes de la raison pour laquelle je t’ai demandé, commença Gaara à peine avait-elle fermé la porte.
- Tu as eu la réponse d’Hokage-sama ?
- Oui. Elle tranche en ta faveur.
- Ah vraiment ?
- Tsunade-sama m’a assuré la même chose que toi dans ton rapport. Un tel manque d’hygiène provoquait une morbidité et une mortalité accrue.
- Je vois.
- J’en conclus que la formation de nos médecins est défectueuse puisque c’est tous nos soignants qui sont en cause. Je te charge donc de renouveler les connaissances de nos formateurs et de donner quelques cours aux soignants actuels.

- Moi ?!
- Oui.
- Quand dois-je commencer ?
- Le plus vite sera le mieux mais je te laisse le temps de préparer tes enseignements.
- D’accord.
- Concernant le dirigeant de l’hôpital, je vais le convoquer et certainement lui donner un avertissement pour manque de respect envers l’ambassadrice et pour avoir délibérément mis en danger les habitants de Suna en refusant d’écouter les conseils d’un de ses collègues."

Il n’avait pas tort de le sanctionner. Tsuki espérait juste ne pas subir des représailles.

"- Je n’ai plus rien à te dire. Tu peux disposer.
- Oui. Au revoir Gaara-san."

Gaara replongea son nez dans ses documents tandis que Tsuki sortit de la pièce.

***


Le lendemain quand Tsuki entra dans son bureau, elle marcha sur un papier. Intriguée, elle le ramassa et le lit. Son visage blêmit. C’était une menace signée par cette organisation dont Temari lui avait parlé. Elle le rangea dans la poche de son pantalon et se dit qu’elle en parlera à son amie de Suna, une fois son travail terminé.

Elle eut du mal à se concentrer sur ses tâches. Elle n’arriva pas à sortir ce message de sa tête. Elle trouvait cela étrange que ça lui arrive juste après que Gaara ait rendu son verdict à propos de cette histoire d’hygiène. Elle eut bien raison de s’attendre à des représailles si c’était bien cela. Mais bon allez savoir si c’était bien lié.
Évidement elle termina ses tâches un peu plus tard, mais cela n’étonnait pas Gaara à qui elle venait faire son compte rendu des lettres, pas plus que ses légers bégaiements. Elle s’excusa auprès de Gaara de ne pas l’aider comme à son habitude, mais elle voulait voir Temari pour lui parler. Il la congédia en lui disant que ce n’était pas grave et qu’ils se verraient demain.

Sans s’en rendre compte, elle marcha vite dans les rues de Suna, et rentra chez son hôte. Elle trouva Temari chez elle. Cette dernière avait décidée de ne rien faire de la journée pour effectuer avec réussite, sa mission de rang A, prévue pour le lendemain.

Elle haussa un sourcil quand Tsuki arriva quelque peu essoufflée par son effort.

"- Tu as vu un revenant pour rentrer comme ça ?"

La brune se laissa tomber sur le sofa où Temari était assise.

"- Tu lis le quotidien ? demanda Tsuki une fois sa respiration redevenue normale.
- Ça m’arrive. Tu rentres plus tôt que les autres fois. Tu n’as pas aidé Gaara ?
- Non pas vraiment… en faite j’ai eu du mal à me concentrer sur mon travail…
- Pourquoi ? la coupa Temari."

Elle tendit le bout de papier.

"- « Tu n’es pas la bienvenue. Retourne d’où tu viens. » C’est leur signature… lit la blonde.
- Je dois m’inquiéter.
- Non. Ils ne te toucheront pas. Gaara prend la menace bien au sérieux.
- Me prendre pour cible les fera démasquer ?
- Les ANBUS sont à l’affût. « Feuille morte » a peur de se faire prendre. Ils ont diminués le nombre de leur sabotage."

L’ambassadrice soupira de soulagement et Temari lui sourit.

"- Je me suis inquiétée pour rien !
- C’est normal mais tu n’as plus à t’en faire. "

Tsuki en parla également à Kankurô, le soir même. Il laissa échapper un chapelet d’insultes à l’égard des menaceurs. Tsuki ne fut pas étonnée de son comportement, il était comme ça après tout.
Quand elle lui avait fait part de sa petite inquiétude malgré les dires de Temari, il sourit en lui disant qu’elle n’avait pas à s’en faire. Elle le trouva anormalement calme. Elle pensait qu’il lui aurait dit d’en parler immédiatement à Gaara à la fois pour sa protection et en même temps pour contredire sa sœur, mais rien.

Même Temari lui avait conseillé d’en parler à son plus jeune frère si jamais les menaces se faisaient nombreuses. Peut-être qu’il sait quelque chose qu’elle ne sait pas et qui le rassure…

"- Tu devrais y aller, il se fait tard.
- Quoi ? Ah euh oui, tu as raison, répondit-elle, interrompue soudainement dans ses pensées."

En quittant Kankurô, elle décida de ne pas se poser davantage de question afin d’avoir l’esprit claire.

***


Un jeune homme, aux cheveux châtains et aux yeux sombre, marchait dans les couloirs de l’hôpital de Suna Il croisa l’ambassadrice de Konoha qui lui sourit timidement. Il se souvint de cette gamine à qui il avait montré les différents services administratifs. Il la toisa pour lui prouver toute la haine et la répugnance qu’il éprouvait pour elle.

Elle pâlit, il sourit. Un sourire qui n’avait en rien d’agréable. Le genre de sourire que vous ne voudriez jamais recevoir. Comment le Kazekage acceptait-il une telle vermine dans son village ? Suna n’avait pas besoin d’une alliance pour être forte. Il préférait largement les méthodes du Yondaime Kazekage.

Au moins, lui avait traité l’ambassadeur avec sa famille comme il se devait en les assassinant, il y a une dizaine années de cela. Il en était de même pour la guerre à Konoha il y a eue il y a deux ans et demi. Mais Gaara avait été incapable de mener à bien sa mission et c’était en grande partie à cause de lui qu’ils avaient perdu.

Il entra dans le bureau du dirigeant de l’établissement hospitalier de Suna où un homme d’une quarantaine d’années était installé devant son bureau.

"- Je t’attendais Koshirô."

Le jeune homme referma la porte derrière lui et s’installa dans un des sièges présents devant le chef de l’hôpital.

"- Salut Nii-san. Qu’est-ce que la gamine de Konoha fait ici ?
- Elle donne des cours au personnel soignant.
- C’est à cause du problème d’hygiène que vous avez eu ?
- Oui. Notre cher Kazekage a préféré écouter les conseils de cette garce.
- Quel pourriture. Tu n’y participes pas ? demanda Koshirô avec un petit sourire moqueur.
- Évidemment que non ! Il est hors de question que cette fille arrogante et incapable m’explique comment faire mon métier.
- Elle a trop de pouvoir.
- Étant donné que le Kazekage est asocial, je ne pensais pas qu’elle aurait autant de pouvoir comme tu dis.

- On fait quoi ? On ne va pas la laisser comme ça.
- Figure-toi que « Feuille Morte » s’est réuni et a débattu sur ce point.
- Leur décision ?
- Donner une petite leçon que l’ambassadrice de Konoha n’est pas prête d’oublier. Et c’est toi qui t’en chargeras.
- Je croyais que « Feuille Morte » ne voulait pas que j’agisse car « je risquais de nous démasquer avec mon attitude extrémiste ».
- Tu en faisais trop avec la sœur du Kazekage."

Koshirô émit un grognement réprobateur mais demanda ce qu’il devait faire. Son frère s’assit devant lui et lui rendit son sourire ironique.


***


Le souvenir de la cachette dans le désert envahit son esprit. C’est ce qui l’avait poussée à sortir de Suna. Ce souvenir, elle l’avait en tête depuis un moment mais elle n’avait jamais prit le temps de chercher cet endroit. Malgré ses souvenirs, elle ne se souvenait pas précisément du chemin à suivre pour trouver les souterrains. Elle s’avança, se fiant à ses souvenirs flous et son intuition.

Dans sa quête de passé et de paix, elle ne s’attendait pas à trouver Kankurô qui marchait, en chancelant à quelques mètres d’elle. Quand elle vit son vêtement taché de sang, elle se précipita vers lui en criant son nom. Il la regarda de ses yeux mi-clos et elle s’agenouilla à la hauteur de sa plaie pour l’examiner, son instinct de médecin faisant surface.

Une douleur atroce à la nuque la prit, elle tomba à terre avec la vision floue d’un sourire sur les lèvres d’un homme qui lui était familier.

« Ce n’était pas Kankurô-… pensa-t-elle »

Ses yeux se fermèrent et elle sombra dans l’inconscience.


***


Gaara était à l’affût. Voilà quatre heures que l’alarme avait été donnée. Une tempête de sable approchait, ce n’était plus qu’une question de quelques minutes avant qu’elle n’arrive. Avec un jûnin, il répertoriait les entrées et sorties de ces derniers jours. Il s’apprêtait à le renvoyer chez lui avant que la tempête n’arrive quand un autre jûnin fit son apparition.

"- Tout est terminé. Les personnes étrangères au village sont rassemblées à l’hôtel. Les habitants de Suna ont tous finit de s’approvisionner et sont chez eux.
- Bien. Il est temps pour vous de partir aussi avant que la tempête ne soit trop importante.
- Oui Kazekage-sama !"

Les deux shinobis partirent après s’être incliné devant leur supérieur. Gaara allait sortir du bâtiment administratif quand Temari et Kankurô entrèrent.

"- Que faites-vous là ? La tempête est là ! dit Gaara mécontent de les voir.
- On sait… commença Kankurô.
- Tsuki a disparue !
- Disparue ?
- Elle n’est pas rentrée. J’ai été voir Kankurô si elle était chez lui mais…
- Elle n’est plus dans le village. J’ai cherché partout, annonça le marionnettiste.
- Peut-être est-elle rentrée pendant que vous cherchiez.
- Non. Je suis resté à l’appartement, dit la blonde.
- Et chez moi ? demanda Gaara.
- On vient d’aller voir, répondit Kankurô.
- Que fait-on ? interrogea Temari.
- Je vais la chercher.
- A l’extérieur de Suna ? C’est comme chercher une aiguille dans une meule de foin ! s’exclama l’aînée de la famille."

Mais Gaara ne répondit pas et sortit.

"- Je vais l’aider.
- Tu es fou ! Si tu y vas, tu vas mourir ! s’écria Temari en lui barrant la route.
- Gaara ne pourra pas la retrouver tout seul !!
- Un de mes frères risque sa vie. Il hors de question que le deuxième en fasse de même ! Tu comprends ?
- Gaara est le maitre du désert. Même dans une tempête de sable il ne craint rien !
- Ca ne m’empêche pas de m’inquiéter !"

Kankurô se figea. S’inquiéter ? C’était bien la première fois qu’elle disait une telle chose. Cet aveu l’attendrit. Il ne pensait pas que sa sœur, sous ses airs forts et dominateurs, pouvait se faire du souci. Un côté de sa personnalité qu’elle cachait bien. Il s’avança vers elle de manière à être à côté d’elle et posa une main sur son épaule.

"- Allons les attendre à l’hôpital de Suna. Gaara y emmènera sûrement Tsuki.
- J’espère qu’il la retrouvera…"

Ils mirent des lunettes spéciales et un mouchoir sur leurs voies respiratoires. Ils sortirent du bâtiment administratif, traversant la tempête qui se développait de minute en minute.

***


Gaara courrait dans les rues désertes de Suna. Le sable semblait s’écarter sur son chemin. On aurait dit que le jeune homme était protégé par un bouclier invisible. Aucune trace de sable et de vent à un mètre de diamètre autour du Kazekage qui était au centre.

Arrivé à l’extérieur de son village, il s’arrêta et grimaça. Comme il s’y attendait, la visibilité était plus que médiocre, et bientôt elle serait nulle. Retrouver Tsuki serait difficile, il se devait de la retrouver car sinon elle sera ensablée et mourrait enterrer vivante dans le sable.

Il fit quelques signes incantatoires pour faire appel à trois clones dont il avait mit une dose suffisante de chakra pour les protéger de la tempête meurtrière.

«- Je vais à l’est, toi à l’ouest, toi au nord et pour finir toi au sud. Si vous trouvez Tsuki, disparaissez. Je saurais où vous êtes, ordonna-t-il à ses copies."

En un éclair, ils disparurent de son champ de vision. Il porta ses pas à l’est en espérant de tout cœur la retrouver en vie. Une demi-heure plus tard, la tempête était totalement installée et déchainait toute sa puissante. Il avait pour seule compagnie ce vent hurlant sa colère. Il n’aimait pas se l’avouer mais Gaara était effrayé.

Il avait peur pour Tsuki. Les chances de la retrouver étaient minces. Il s’était déjà inquiété pour tous ses proches notamment à sa fratrie et une fois pour Matsuri mais jamais à un tel point. S’il n’avait pas une volonté de fer et l’adrénaline pour lui donner cette énergie, il en tremblerait. Soudain, il se figea.

Son clone qui avait pris la direction du Nord avait disparu. Il avait retrouvé Tsuki. Sans plus attendre, Gaara rebroussa chemin, et partit la chercher avec toute la vitesse dont il était capable. A cet instant, il pensa à Lee et sa vitesse exceptionnelle, il l’enviait, et aurait tout donné pour l’avoir, juste à ce moment là.

Il la trouva allongée, recouverte partiellement par le sable. Entrée dans le cercle de Gaara, elle ne craignait plus rien. Il la prit doucement de manière à la faire asseoir. Elle ouvrit lentement ses yeux et tourna doucement la tête vers lui.

"- Qu’est-ce qui t’as pris de rester dans la tempête ?"

Il n’avait pu s’empêcher d’exprimer sa colère. Comment pouvait-elle se montrer aussi inconsciente ? C’est vrai qu’elle ne connaissait rien aux lois du désert. Mais elle connaissait les signes annonciateurs d’une tempête, il lui en avait parlé pourtant. Il savait qu’elle avait bonne mémoire et qu’elle n’aurait jamais oubliée ce détail. Pourquoi est-elle restée dans le désert ?
Elle se mit à tousser et cracher du sable mêlé avec son sang. Elle ne s’était pas protégée les voies respiratoires. Pourquoi ? Elle était ninja-médecin. Elle devait savoir les conséquences que cela impliquait.

"- Je vais te ramener.
- Brûle… je… chaud…"

Il haussa un sourcil. Comment ça elle avait chaud ? Il posa sa main sur son front et il était trop chaud à son goût.

« Elle a de la fièvre. Comment est-ce possible ? Elle connait mieux que personne les dangers du soleil. Elle ne serait jamais exposé aussi longtemps » Pensa-t-il.

Gaara l’aida à se lever. Il lui prit un bras pour le mettre par-dessus son cou et passa son bras sur sa taille. Ainsi elle ne supportera pas tout son poids.

"- Tiens bon Tsuki !"

Elle se tourna vers lui et lui sourit faiblement. Il la tenait fermement pour lui éviter le moins d’effort possible. Il la trouvait courageuse. Elle faisait le maximum pour rester consciente. C’est au beau milieu du village qu’elle atteint sa limite, elle s’évanouie, trop faible pour lutter d’avantage.

Gaara passa un bras autour de ses épaules et autre sous ses genoux pour la porter, et continua son chemin à l’hôpital où son frère et sa sœur les attendaient de pied ferme. Ils accoururent vers lui quand il entra dans l’établissement hospitalier et prirent un air inquiet en voyant Tsuki inconsciente mais soulagés de la voir respirer.

Gaara tourna son regard vers la dernière personne qu’il s’attendait à trouver ici. Comprenant sa question silencieuse, Kankurô lui expliqua :

"- D’après ce que j’ai pu comprendre, son frère serait hospitalisé et elle est venue le voir. Elle se retrouve coincée à l’hôpital à cause de la tempête."

Il s’avança vers la personne assise sur un banc et lui demanda :

"- Chiyo-baa-sama, pouvez-vous la soigner ?
- Je ne m’occupe plus de ce village."

Il le savait. Elle et son frère étaient de vieux conseillers qui avaient pris leur retraite hors du village. Ils ne faisaient plus pour rien pour lui. Il savait qu’elle lui répondrait ça. Mais elle restait le meilleur médecin de Suna et sans doute la personne la plus digne de confiance dans tout l’hôpital.

"- Soignez-là s’il vous plait."

Elle leva la tête vers lui. Son ton, presque implorant l’avait interpellé. Elle l’observa un moment puis regarda la jeune fille qu’il portait dans ses bras. Elle la reconnue. Cette fille dont le précédent Kazekage voulait tuer. Apparemment il n’avait pas réussi.
Elle se leva et s’avança dans une salle de soin qu’elle regarda, sûrement pour vérifier si elle était vide, puis entra. Elle ne savait pas ce qui l’avait poussée à faire ça. Etait-ce pour expier ses fautes d’avoir autrefois participé à la création d’un monstre, ou encore pour l’attentat de cette enfant ? Ou alors peut-être la détermination dont faisait preuve Gaara à sauver cette jeune fille.

Il la déposa sur une table de soin. Il lui expliqua ensuite ses observations sur la santé de Tsuki à la demande de Chiyo. L’ancienne ninja-médecin ausculta la demoiselle et lui administra un produit intraveineux. Gaara se contenta d’observer.

"- Elle a une insolation.
- …
- Elle en a tous les symptômes.
- Tsuki est médecin-ninja ! Elle doit connaitre les dangers du soleil. Elle ne serait pas restée sans se protéger la tête !! S’exclama une voix."

Chiyo jeta un œil vers l’entrée de la salle et Gaara se retourna pour voir son frère et sa sœur s’avançaient vers eux.

"- A moins qu’on ne l’est obligé."

Le jeune Kazekage regarda la kunoichi âgée, intrigué. Elle souleva doucement la blessée et palpa de ses doigts ridés le crâne de la brune, puis sa nuque qu’elle montra à Gaara. On pouvait voir un hématome. Soudain, l’ambassadrice toussa puis cracha une gerbe de sang.

"- Sa gorge semble irritée. Elle ne s’est sans doute pas protégé les voies respiratoires.
- …
- Gaara, tu peux lui enlever le sable ?
- Non. Il est trop humidifié avec la salive.
- C’est très embêtant.
- Vous ne pouvez pas lui enlever ? demanda Temari une once d’inquiétude dans la voix.
- On la forcera à vomir en espérant que le sable ne provoquera pas des complications. Mais ce n’est pas le plus inquiétant. Vous devriez vous souciez de sa vie.

- Vous pensez qu’on a essayé de l’assassiner ? Questionna Temari.
- Oui. Il serait plus prudent de la mettre sous protection des ANBUS.
- Elle l’était déjà, dit Kankurô à la fois inquiet qu’on ait pu berner les forces spéciales aussi facilement et en colère de la voir dans cet état.
- Si l’ANBUS ne peut pas la protéger, je ne vois pas qui pourrait le faire.
- Je vais la protéger."

Chiyo détourna son regard vers Gaara et le dévisagea à l’écoute de ses paroles inhabituelles, laissant Temari abasourdie à côté d’un Kankurô au sourire victorieux, heureux d’entendre ces mots de la bouche de son cadet. Son petit frère avait fait tant de progrès et il en était fier.
Peu importe le ressentiment de chacun, tous ne l’avaient jamais vu aussi obstiné à protéger une personne.

"- Elle a beaucoup de chance alors, rétorqua Chiyo."

Il regarda de nouveau Tsuki allongée sur la table de soin. Il l’avait perdu deux fois dans sa courte vie. La première durant son enfance et la deuxième quand elle avait perdu la mémoire. Il n’était pas question de la perdre une troisième fois. Il protégera celle qui l’avait toujours accepté malgré le monstre qu’il avait été envers elle.
Il protégera sa précieuse Tsuki.

1boulette de poulet.



- Tout d'abord merci à vos nombreux commentaires qui me font toujours autant plaisir et qui m'encourage à écrire. Par ailleurs, certains d'entre vous on mit le doigt sur des évènements futurs qui pourraient bien se produire !

- « Feuille Morte » est le nom que m’a suggéré mon bêta-lecteur, Polowsky. Il m’a rendu un grand service car je ne savais pas quel nom donné à l’organisation qui est contre l’alliance Suna/Konoha. Merci donc pour sa trouvaille mais aussi pour sa bêta-lecture.

- Encore une fois, c’est l’un des deux protagonistes principaux qui mange. Et il est plus facile que Tsuki soit la cible étant donné qu’elle est plus « touchable » que Gaara. Néanmoins on pourra également dire que Gaara a été atteint même si la blessure n’est pas visible.

- Je dis au prochain chapitre !