Fais ton choix.


Fanfiction Naruto écrite par Liosalfar (Recueil de Liosalfar)
Publiée le 04/12/2006 sur The Way Of Naruto



Et bien, visiblement, j'adore écrire les histoires un peu tristounettes...
Une petite fic sur le choix que les shinobis ont a faire lorsqu'ils sont en mission... J'espère que ça vous plaira !
Enjoy !



Chapitre 1: Mise en place



Dans le bureau de l’Hokage, les six Anbus présents retinrent un frisson : ce que le vieil homme venait de leur annoncer… Dépassait tout ce qu’ils avaient pu imaginer.
“Je suis navré…”, soupira le Sandaime en retirant sa pipe de ses lèvres. “De n’avoir pas pu trouver d’autres solutions. Mais c’est la seule stratégie encore possible. Le temps joue contre nous.”, martela-t-il au rythme de la coque de bois qu’il tapotait contre le bureau pour en chasser le tabac encore chaud. “C’est le seul coup encore possible.
-Nous sommes à vos ordres, Sandaime-sama.”, répondirent-ils d’une même voix.
Le vieil homme sourit doucement : l’autre équipe avait répondu de la même manière.
“Vous partirez dans trois jours.”, annonça-t-il. “Prenez les dispositions que vous jugerez nécessaire.”
Les Anbus hochèrent la tête, avant de s’évanouir dans l’ombre alors qu’il les libérait d’un
“Vous pouvez disposer.”

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“S’lut, m’man !”
La jeune femme poussa la porte de son logis en dissimulant prestement son masque d’insecte carnivore dans son fourre-tout : son fils n’avait pas à être au courant.
“Bonsoir, mon grand…”, sourit-elle en embrassant l’adolescent de 14 ans sur le front. “Premièrement, on ne dit pas « S’lut m’man », on articule, répète…
-Saaaaluuut, maaaamaaaaan !”, ironisa le fautif en s’exécutant.
-Deuxièmement, on ne se fout pas de la gueule de sa mère, et on ne lui parle pas comme ça. On dit « Bonsoir, ma chère mère. »”, sourit-elle en ôtant la veste de Juunin qu’elle portait par dessus son uniforme bleu, le jetant nonchalamment sur le canapé, et s’approchant de la kitchenette.
-Bonsoir, ma petite maman chérie que j’aime !”, rit-il en prenant deux assiettes et mettant le couvert.
-Ça marche aussi…”, sourit doucement l’Anbu en commençant à cuisiner.

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“Aaaaaah, c’était trop bon.”, soupira l’adolescent en s’affalant au fond de sa chaise et repoussant le couvert.
-Tomoo…1”, grogna la mère.
-Merci, maman !”, bougonna le nommé en débarrassant sa table et s’attelant à la vaisselle. “Au fait…
-Hm ?
-D’ici quelques jours, je vais partir en mission…”, sourit-il. “Je ne voulais pas que tu t’inquiètes…
-Pas de problèmes.”, sourit sa mère en se mettant à l’essuyage. “Je pars aussi. Tu dois faire quoi ?
-Miki-senseï nous a ordonné de ne rien dire…”, dit-il d’un air mystérieux.
-Je suis ta mère, quand même !”, s’exclama-t-elle, faussement fâchée. “Tu peux tout me dire…
-Tu serais l’Hokage que je ne te le dirais pas !”, rit-il.
-Je serais l’Hokage, je serais au courant bien avant toi !”, sourit-elle en attrapant la seconde assiette et l’essuyant doucement.
-Un point.”, grommela l’adolescent, vexé.
Ce que sa mère pouvait être futée… Bah, elle n’était pas Juunin spéciale pour rien…

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“Yoshino ?”
La jeune femme haussa un sourcil en entendant l'appel, puis s'écarta de son évier.
“Oui ?
-C'est Hikari2. Je peux ?
-Bien sûr, entre, entre !”, sourit la femme de Shikaku en entendant le nom de sa voisine et amie, attrapant un torchon pour s'essuyer les mains. “Qu'est-ce que je peux pour toi ?
-Et bien...”, sourit la nommée en pénétrant dans la cuisine, “Si tu pouvais me rendre un petit service..
-Tu repars en mission, c'est ça ?”, devina Yoshino en sortant une théière et mettant de l'eau à chauffer.
-Et bien... Oui.”, avoua Hikari en soupirant, s'asseyant. “Pour un bout de temps...
-Ne t'inquiète pas, je surveillerais Tomoo de loin.”, la rassura Yoshino alors que les flammes du poêle prenaient la bouilloire d'assaut.
-Merci, Yoshino... Je savais que je pouvais compter sur toi.”, sourit la mère en s'étirant. “Il part en mission demain, comme moi, mais je ne sais pas pour combien de temps, il ne peut pas me dire.
-C'est entendu.”, nota son interlocutrice en s'asseyant et versant le thé. “Cependant...
-Hm ?
-Je ne veux pas paraître rabat-joie, Hikari, mais, même s'il approche de ses 14 ans, Tomoo...”, soupira-t-elle.
-Je sais que je devrais abandonner l'Anbu...”, soupira la mère en réchauffant ses doigts à la tasse brûlante. “Redevenir Juunin...
-Il a encore besoin de toi...”, termina l'hôtesse.
-Comme d'habitude, tu as raison, Yoshino...”, sourit Hikari.
Comme d'habitude.

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La mère termina son sac, et soupira en se relevant : demain, bien avant l'aurore, son escadron partirait. Tomoo, lui aussi en pleins préparatifs, passait d’une pièce à l’autre. Elle l’arrêta, et le força à s’asseoir.
“Bon, jeune homme, il est l’heure de mettre les chose au point.
-Oui, chef.
-J’en aurais sans doute pour un bon bout de temps, aussi, si tu rentres avant moi…
-Je ne m’épuise pas à l’entraînement,”, récita scienteusement l’adolescent, l’index levé en position d’écolier ayant bien appris ses leçons, “Je fais attention à l’heure et ne me couche pas trop tard, je n’abuse pas de télévision, je ne mange pas après 9 heures, équilibré avec cinq fruits par jour, je n’oublie pas de faire mes exercices physiques chaque soir et je passe le bonjour de ta part à Madame Nara !”
Le visage maternel en resta rond de surprise, puis sourit tendrement.
“Voyou, va…”, ricana-t-elle en farfouillant dans les cheveux de tout ce qui lui restait du seul être qu’elle ait jamais aimé. “Je t’adore.
-Moi aussi, maman…”, sourit Tomoo en l’embrassant sur la joue. “Bonsoir…”

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“Hokage-sama...”, s'annonça une jeune femme.
-Entre, Miki3.”, autorisa le Sandaime.
La Juunin spéciale pénétra dans le bureau de l'Hokage, et s'arrêta devant la table.
“C'est à propos de demain.”, commença-t-elle. “Je pressens les problèmes.”
Elle jeta les fiches des sélectionnés pour la mission sur la table, et attendit la réaction de l'Hokage. Cependant, ce ne fut pas l'étonnement, voir la colère qu'elle attendait et espérait secrètement, mais un soupir de culpabilité qui franchit les lèvres du vieil homme.
“Je sais, Miki, je sais.
-Mais on...
-Nous n'avons pas le choix.”, l'interrompit le Sandaime. “Crois-tu que j'y prenne du plaisir ? Bien au contraire. Si j'avais une autre personne à envoyer, je le ferais sur le champ. Mais je ne l'ai pas...
-Et le temps joue contre nous.”, termina la Juunin en soupirant.
-Hélas oui.”, soupira l'Hokage en remplissant sa pipe. “Arrange-toi pour que cela se passe au mieux...”
Miki retint une déglutination, et parvint à répondre “A... A vos ordres, Hokage-sama...”
Elle n'osait se l'avouer, mais la boule qui colonisait le fond de sa gorge était un lourd sanglot.

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L’Anbu posa son masque d’insecte, et, en un instant, devint la froide guerrière qu’on lui demandait d’être. Kamakiri4, la mante religieuse. Sa maternité disparaissait, au profit de ses compétences de combat, et son expérience militaire. D’un geste souple, elle ferma la porte, ne verrouillant pas : Tomoo allait bientôt se lever, il fermerait lui-même. Un chuintement, un souffle de vent…
Et elle ne fut plus là.

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Aux portes de la ville, les six Anbus alignés attendaient patiemment. Devant eux, leur tournant le dos, six adolescents. De 12 à 16 ans.
Certains Chuunins depuis trois ans, voir quatre, d’autres tout juste promus.
Une jeune femme, Genshirin Miki, s’avança entre eux, les mains jointes derrière le dos. La lumière jaunâtre et sale du lampadaire voisin éclaira ses traits doux, mais ce fut une voix sonore et dure, presque tranchante qui s’éleva.
“Shinobis de Konoha. Aujourd’hui, vous partez pour ce qui sera, pour la plupart d’entre vous, votre dernière mission. Êtes vous prêts ?”
D’une même voix, les douze nommés répondirent.
“Haï !
-Chuunins. Pour trois d’entre vous, vous sortez de l’examen. Vous avez été mis au courant de l’intitulé de cette mission. Êtes vous prêts à mourir pour votre village ?
“Haï !”, répondirent les adolescents, regardant fixement devant eux.
-Anbus.”, reprit Miki. “On vous a aussi prévenu de ce qui va s’offrir à vous. Êtes vous prêts à l’affronter ?
-Haï !”, répondirent les soldats.
La Juunin spéciale sourit, avant de reprendre plus doucement.
“Alors que mes vœux de réussite vous accompagne. Il est temps désormais de vous désigner vos binômes. Toi.”, dit-elle en désignant un gamin du bout du menton. “Va avec Kemushi. Il sera votre capitaine à tous.”
L’Anbu s’écarta, et l’adolescent vint le rejoindre.
“Vous partez de suite. Toi, accompagne Kamakiri.”
La nommée se trouva flanquée d'une jeune fille de treize ans, le teint pâle, semblable à celui d'une morte. Kamakiri sentit la peur qui suintait par toutes les pores de la peau de son accompagnatrice, les frissons d'horreur qui faisaient dresser ses poils sur ses bras, la lueur de terreur au fond de ses yeux.
Son cœur de femme et de mère lui dictait le consolement, mais son rôle de soldate lui ordonnait le contraire.
“Si tu as peur, ne viens pas.”, lança-t-elle rudement.
-Je n'ai pas peur.”, répondit sèchement l'adolescente.
-Allez-y.”, les interrompit la Juunin.
En une seconde, elles avaient abandonné les portes du village, le groupe sur la place d'entrée, leur maison...
Ils partaient en mission.

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Les binômes se suivaient d'un quart d'heure environ, et communiquaient par radio. Le but ultime était d'atteindre rapidement le village caché d'Ame, qui avait dérobé le rouleau des techniques interdites il y avait une semaine à peine.
“Kenami à Kemushi-taichô, je demande une halte.
-Accordée.”, entendirent tous les combattants dans leurs oreillettes. “Stoppez dix minutes.”
Les ordres étaient brefs et clairs, aucune perte de temps n'était tolérée.
Ils couraient tous depuis trois heures du matin, et déjà, le soleil était haut dans le ciel. Ils n'avaient pas pris de temps pour déjeuner, se contentant d'avaler un ou deux biscuits de riz en pleine course.
Kamakiri s'étira rapidement, et observa son accompagnatrice : elle était plus résistante qu'elle n'en avait l'air.
“Attrape.”, lui dit-elle en lui jetant une soldier pill. “On va en avoir besoin.”
La Chuunin remercia d'un signe de tête, et soupira de soulagement en croquant la pilule et sentant ses effets se manifester dans son corps : elle n'était pas habituée à ce genre de traitements.
“On est repartis.”, grésilla la voix du capitaine.
Et tous l'imitèrent.

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“Tiens, si ce n'est pas Asuma !”, sourit franchement Shikaku en reconnaissant l'instructeur de son fils. “Tu viens nous rendre visite ?
-Salut, Shikaku...”, sourit le nommé en répondant à la vigoureuse poignée de main de son hôte. “Oh, une simple petite partie de shougi avec Shikamaru, je ne reste pas...”, précisa-t-il en sentant l'invitation à déjeuner arriver à toute vitesse.
-Shikamaru !”, cria Yoshino dans le couloir. “Asuma-san est ici, il t'attend !
-Ouais, ouais, j'arrive...”, bougonna l'adolescent en s'étirant, bâillant à s'en décrocher la mâchoire.
-Et bien, et bien...”, sourit ironiquement Asuma.
-Bonjour, Asuma-senseï.”, bougonna le nommé. “On y va ?
-On y va.”, sourit le Juunin alors que son adversaire s'asseyait devant la table de jeu. Cette partie promettait d'être passionnante...

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[1] Tomoo est un prénom qui signifie littéralement "l'ami et naître" Je n'ai pas trouvé de meilleure traduction, désolée ^^
[2]Hikari signifie lumière.
[3]Miki signifie bel arbre
[4] Kamakiri, c'est la mante religieuse. Je trouvais que c'était un insecte qui lui allait bien ^^


Voilà, j'avais un peu envie de faire un parralèle avec une partie de shôgi, et, étant donné que je ne suis pas trop sûre des règles de ce jeu, je pars du principe que ce sont les mêmes que celles des échecs...

Ca vous a plu ? Pas plu ? Bon, bah faites le moi savoir, le bureau des réclamations est juste en bas !