Fiction: Ni Dieu, ni maître

Il était l'eau, il était insaisissable... Pourtant il s'était fait avoir par cet enfoiré arrogant... Comment s'échapper d'une prison qui n'a pas de murs ? SuiSasu
Classé: -16D | Horreur | Mots: 10899 | Comments: 21 | Favs: 19
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Fougy-kun (Féminin), le 09/12/2009
Salut les gens ! Bah non ce n’est pas un SasuNaru ( ou NaruSasu, peu importe ! ), pour une fois (ils deviennent trop banaux ces deux-là). Juste eu l'envie d'écrire un SasuSuigetsu, comme ça.



Chapitre 2: Sourire d'ange



""Il s'appelait Doku Hira, devait avoir quatre ou cinq ans de plus que lui et lui rendait au moins deux bonnes têtes. Pourtant, Suigetsu n'était nullement effrayé; au contraire, il lui sourit et Doku lui sourit en retour.

Il faut dire que le garçon n'avait pas vraiment le choix : ses joues étaient déchirées jusqu'aux oreilles dans une hideuse caricature sanglante de sourire.

Suigetsu s'approcha du corps immobile de Doku qui le suivit du regard, une lueur de terreur dans ses yeux verts brouillés de larmes de souffrance. Il n'avait encore rien vu de quoi il était capable. Il pouvait maintenir ses victimes douloureusement - délicieusement - conscientes pendant des heures avant que celles-ci ne puissent se laisser aller à une mort délivratrice ; mais pas avant qu'il l'ait décidé. Et là, il allait prendre tout son temps. La lune était belle, la forêt silencieuse et personne ne viendrait les déranger.

Il s'agenouilla auprès du corps agités de tremblements de Doku qui esquissa un mouvement de recul et tenta de se protégé en levant son bras gauche devant son visage. Geste tout à fait ridicule et inutile quand on savait que ses deux genoux avaient été brisés et qu'il n'était pas armé ; Suigetsu lui avait pris toute ses armes. D'ailleurs, ce dernier pointait à présent un de ses propres kunaïs vers l'œil gauche de Doku ; le même kunaï à l'origine de ce si large sourire…

C'était une nouvelle torture que Suigetsu avait apprise par Kizame, son senseï. Le concept du " sourire de l'ange " l'avait tout de suite séduit et ce soir, il avait enfin pu l'expérimenter : quand il avait été sûr que L'autre garçon ne pourrait plus se défendre, Il lui avait tiré la tête en arrière par ses cheveux bruns et avait pratiqué deux fines incisions à la commissure de ses lèvres, pas trop profondes, juste assez pour faire perler une goute de sang. Ensuite, l'obligeant à lui faire face pour de ne pas perdre une seule miette du spectacle, Suigetsu lui avait sectionné trois doigts de la main droite d'un habile coup de kunaï.

Et c'est là que la poésie du nom prenait tout son sens. Sous l'effet de la douleur, Doku avait poussé un cri de souffrance qui avait élargit les deux entailles aux coins de ses lèvres, lui déchirant le visage en deux. L'acte était tellement beau que ça en devenait de l'art.

Suigetsu était un artiste, un véritable maître de la douleur. Il caressa du bout de ses doigts le bandeau de ninja de Kiri de Doku, son autre main maintenant toujours la lame du kunaï à la hauteur de l'œil.

Doku le regardait toujours, apeuré, essayant d'ignorer la pointe argentée à quelques centimètres de son œil qu'il pouvait frôler de ses cils à chaque battement de paupière. Il allait mourir, il le savait, mais il ne voulait pas souffrir. Il avait été un bon ninja, il ne méritait pas ça !

Suigetsu pencha légèrement la tête de côté, comme pour parler à un petit garçon.

- Je connais 300 manières de faire hurler un homme, et aucune n'est agréable.

Doku eut à peine le temps d'écarquiller les yeux de terreur que la pointe du kunaï lui creva l'œil. Les humeurs blanchâtres coulèrent sur sa joue et se mêlèrent au sang vermeil, formant une masse épaisse et rosâtre.

Il hurla de douleur. Suigetsu sourit : il avait bien fait de ne pas lui couper les cordes vocales...""

- Pourquoi tu me racontes ce genre de choses ? Grimaça Sasuke.

Les lèvres de Suigetsu s'étirèrent en un sourire cruel.

- Pour meubler le silence. Tu n'es pas très bavard, alors c'est moi qui m'y colle.

Sasuke fronça les sourcils et secoua la tête d'un air exaspéré.

Ils avaient été de nouveau sollicités par Orochimaru pour s’affronter et se trouvaient à présent sur le même terrain sur lequel ils avaient combattu lors de leur première rencontre, mais ni Orochimaru ni Kabuto n'étaient encore arrivés. L'attente commençait à se faire longue. Trop longue pour Suigetsu qui avait tenté d'entamer une conversation, mais s'était vite retrouvé bloqué face aux réponses monosyllabiques de Sasuke. Il avait donc commencé à lui raconter quelques souvenir pour passer le temps et, aussi, pour que Sasuke ne le sous-estime pas. Pour lui rappeler à qui il avait à faire.

- Ça te dégoutte ? Demanda Suigetsu à Sasuke.

- Non. C'est la manière dont tu le raconte qui me dégoutte.

- Ah, fit Suigetsu, vaguement déçu.

- C’est pervers.

- C'est de l'art, rectifia Suigetsu en reprenant le terme qu'il avait employé durant son récit et levant un doigt plein de sagesse, l'art subtil de la torture.

- La torture n'est pas une forme d'art.

- Quand elle est poussée à un tel niveau, elle le devient.

- Mm…

- Je te montrerai un jour.

Sasuke ne répondit rien mais Suigetsu l’entendit distinctement pousser un soupir, ce qui eut pour effet de lui mettre les nerfs en pelote. Ça faisait à présent une dizaine de jours qu’ils s’étaient rencontrés, dix jours qu’ils se croisaient dans les couloirs sans rien échanger de plus que de vagues regards méfiants en guise de salutation… Dix putains de jours que Suigetsu vivait toujours dans l’angoisse de se voir enfermer ! Et cet Uchiwa arrogant qui ne faisait rien et continuait à le prendre de haut. A croire que leur altercation dans la cellule de Suigetsu n'avait jamais eu lieu.

Suigetsu joua distraitement avec le manche de son épée pour se distraire, mais cela le rendit encore plus nerveux. Que faisait ce maudit serpent ? Vu son état, il avait dû perdre une main en route…

Il risqua un coup d’œil en direction de Sasuke, assis sur une pierre à quelques mètres de lui. Ce-dernier avait le regard tourné vers le ciel, offrant son visage aux rayons du soleil qui le faisaient apparaître encore plus pâle qu’il ne l’était déjà. Il aurait presque pu avoir l’air apaisé s’il n’affichait pas cet éternel air blasé… Suigetsu se fit la réflexion qu’il ressemblait à une statue : sans aucun défaut apparent, lisse et désespérément vide… Il ne voyait vraiment pas ce que Karin qui, il devait le reconnaitre malgré leur haine réciproque, était une fille intelligente pouvait bien lui trouver. Bien sûr, il était beau mais complètement inintéressant sur les autres aspects. Froid, hautain, antipathique… S’il avait été une fille, se dit Suigetsu, il l’aurait juste culbutée pour son physique. Encore que coucher avec lui devait être aussi excitant qu’une prise de sang.

En fait non, conclut Suigetsu, rien que son expression le ferait débander.

Mon Dieu qu'il s'ennuyait... Tellement qu'il venait presque de s'imaginer coucher avec Sasuke ! Cette constatation lui arracha une grimace. Ce n'était même pas parce que c'était un garçon comme lui, c'était juste, et bien, juste parce que c'était lui! Trop froid pour être humain et trop parfait physiquement pour être... quoi au juste ? Baisable ? Sexué ?

Suigetsu n'arrivait pas à mettre le doigt sur ce qui le dérangeait à ce point chez l'Uchiwa et ça l'agaçait. Il jeta un autre regard dans la direction de Sasuke. Il était maintenant assis, les coudes sur ses genoux et sa tête appuyées entre ses mains, il surprit son regard et fronça légèrement ses sourcils, comme s'il devinait ses pensées. Ce fut Suigetsu qui détourna les yeux en premier, vaguement mal à l'aise suite à cette impression dérangeante.

La réponse à sa question lui apparut comme une évidence.

Il était trop parfait. Trop parfait pour être sali par des fluides amoureux, trop parfait pour s'abandonner au plaisir et se livrer totalement à un autre. Même pas une once de perversité dans son être. Juste la droiture et le devoir.

Cette explication dérangea encore plus Suigetsu que le fait de ne pas la trouver. Une telle personne ne pouvait pas exister, n'importe quel être humain normalement constitué avait une part de débauche en lui. L'idée même d'un tel être était dérangeante.

Une idée fit son chemin dans sa tête, une idée qui devint peu à peu une obsession : il voulait lui ôter cette pureté, le traîner dans la boue, marqué cette peau si pâle...

Il en était à ces pensées lorsqu'Orochimaru arriva enfin, escorté par Kabuto et par la dernière personne que Suigetsu aurait aimé voir, Karin. Elle lui adressa un sourire moqueur auquel il répondit par un regard noir, la mâchoire crispée de colère. Mais elle avait déjà reporté son attention sur Sasuke qui s’était mis debout et attendait comme lui qu’Orochimaru prenne la parole.

- Nous y revoilà, dit le Sannin d’une voix sifflante, j’attends beaucoup de ce combat, tâchez de le rendre intéressant...

Suigetsu ne se fit pas prier. Il mit toute l'énergie et la rage qu'il avait accumulées durant ces derniers jours dans chacun de ses coups. Sasuke sembla s'en rendre compte car il se montrait plus concentré que lors de leur premier combat et s'appliquait à lui rendre le change.

Leur duel dura longtemps. Aucun ne prenait vraiment le dessus sur l'autre mais Suigetsu sentait ses forces faiblir sous le soleil de l'après-midi et le manque d'apport d'eau à son organisme commençait à lui peser. Il serra les dents, le combat n'allait pas tarder à se finir et son issue était clairement en la faveur de Sasuke. D'ailleurs, ce dernier semblait aussi souffrir de la chaleur mais continuait d'attaquer avec la même fougue qu'au début. Malgré lui, Suigetsu se rendit compte qu'il admirait l'Uchiwa. Il l'avait mal jugé dès leur première rencontre et même s'il ne l'appréciait pas, il devait reconnaître en tant que ninja que Sasuke était un combattant exceptionnel. Cette constatation ne fit qu'accentuer la rage qu'il éprouvait contre son adversaire et contre lui-même. Si parfait...

D'un habile coup d'épée, Sasuke le désarma et pointa sa lame contre le cœur de Suigetsu. Comme une impression de déjà vu.

- Bien, j'en ai assez vu, dit Orochimaru de sa voix diminuée avant de se détourner d'eux.

Sasuke abaissa son katana. Suigetsu ramassa son épée. Leur bref instant de communication silencieuse n'était déjà plus qu'un vague souvenir dans l'esprit de Suigetsu, masqué pas l'amère rancune qu'il éprouvait à son égard, renforcé par sa nouvelle obsession.

Il entendit les pas de Sasuke s'éloigner dans son dos tendit qu'il rangeait sa grande épée dans son fourreau.

- Tu es toujours aussi impulsif quand tu te bats à ce que je vois.

Karin l'avait rejoint sur le terrain, les mains sur les hanches. Suigetsu détacha une bouteille d'eau de sa ceinture et s'appliqua la boire entièrement avant de répondre.

- Pourquoi tu ne vas pas voir ton chéri ? Lui demanda-t-il en désignant du menton la direction qu'avait pris Sasuke et ignorant sa remarque.

- Ce n'est pas mon chéri, répliqua Karin en détournant néanmoins la tête afin de cacher la gêne qui se lisait dans son regard.

- Ah, fit simplement Suigetsu en détachant une deuxième gourde de sa ceinture. Le soleil tapait vraiment fort.

- Je suis venue t'annoncer la décision d'Orochimaru quant à ton sort, dit Karin qui avait retrouvé son assurance, il te reste trois jours de liberté.

Le sang se glaça dans les veines de Suigetsu. Il abaissa sa gourde, le regard fixé sur l'horizon. Ses pires craintes venaient de se confirmer, en un instant son monde venait de s'écrouler.

- Tâche de bien en profiter, tic tac tic tac ! Dit Karin avant de s'en aller à la suite d'Orochimaru qui boitait quelques mètres plus loin, plus mal en point que jamais.

Aucune réplique ne vint à l'esprit de Suigetsu, il se contenta de rester immobile, sa gourde à la main.

Il ne cria pas, ne pleura, il ne se laissa même pas aller à la colère ou au désespoir. Sa première pensée cohérente fut qu'il devait s'échapper pendant qu'il en était encore temps, ça il était presque sûr d'en être capable, même s'il était clair qu'Orochimaru ne resterait pas sans rien faire, mais une autre pensée moins rationnelle vint s'apposer à la première, bien plus primaire et violente. Il aurait pu s'échapper bien avant, mais la proposition ou plutôt le marché qu'il avait conclu avec l'Uchiwa lui avait fait croire à une autre possibilité d'avenir. Et mais s'il avait des doutes, il avait sincèrement voulu croire à ses belles paroles et encore une fois, il s'était fait avoir par ce bellâtre. Suigetsu serra les poings, tout son être criait vengeance.

Ça faisait trop longtemps qu'il laissait les autres décider pour lui, il allait reprendre son destin en main.

Suigetsu avait peut-être la réputation d'être un ninja violent et impulsif, mais il savait se faire patient et subtile quand il s'agissait de vengeance. Aussi, ne prit-il pas de décisions emportées et se rendit dans la fraîcheur de sa cellule pour réfléchir à un plan d'action. Le temps lui était peut-être compté, mais comme il jouait sa vie dans cette manœuvre, il ne pouvait pas prendre le risque de négliger le moindre détail.

Le lune avait déjà commencé son ascension dans le ciel quand Suigetsu fut enfin satisfait de son plan.

Satisfait, il se laissa enfin aller dans les bras de Morphée, un sourire cruel aux lèvres. Sasuke ne restera plus si immaculé si longtemps...

Les heures s'égrainèrent lentement le lendemain tandis que Suigetsu attendait patiemment son heure. Il ne croisa qu'une fois Sasuke dans un couloir et ils s'ignorèrent mutuellement. Même si Suigetsu se senti observer jusqu'à ce qu'il tourne à l'angle du couloir. Il ne perdait rien pour attendre.

Il attendait la nuit, c'était toujours la nuit qu'il aimait agir. Le moindre son devenait assourdissant et il lui fallait redoubler de vigilance, la lumière de la lune découpait ses mouvements en fine lames argentée et sa lueur donnait au sang un éclat métallique spectrale.

Il poussa en silence à porte de la cellule de Sasuke et se glissa comme une ombre à l'intérieure.

Sasuke était allongé dos à, depuis sa position, Suigetsu pouvait voir son épaule se soulever doucement au rythme de sa respiration. Quand il s'approcha un peu plus, il vit son visage fermé, à moitié éclairé par un rayon de lune. Même endormi il avait l'air tourmenté. Enfin, il allait vite lui changer cette expression se dit-il en sortant un long kunaï de sa poche arrière.

Sasuke ouvrit les yeux à ce moment précis et saisit le poignet de Suigetsu, mais il était trop tard; la lame appuyait déjà contre sa jugulaire et son poignet était emprisonné par la main de Suigetsu à côté de sa tête sur l'oreiller.

- Lâche, siffla Sasuke entre ses dents.

- De la part d'un menteur, cette remarque ne m'atteint pas, répliqua Suigetsu en raffermissant sa prise, tu t'es bien foutu de moi, Uchiwa !

Sasuke grimaça, il était dans une très mauvaise position et pour le moment ses chances de s'y soustraire étaient plutôt minces; ses jambes étaient entravées par ses couvertures et il n'avait plus l'usage de ses mains. Au-dessus de lui, Suigetsu voyait très bien que Sasuke était en train de chercher un moyen de se libérer, moyen qui n'existait pas : il y avait pensé.

Sasuke s'en rendit compte bien assez vite et la contraction de ses muscles ne firent que réjouir encore plus Suigetsu, la prise de conscience de était la première étape avant la peur.

- Je ne me suis pas fichu de toi, tu dois me faire confiance si tu ne veux plus avoir Orochimaru sur le dos ! Maintenant lâche-moi.

Le ton était autoritaire et froid, comme à son habitude. Aucune trace de peur.

- Je ne vais pas attendre qu'on vienne me chercher pour m'enfermer pour réagir, dis-moi comment tu compte te débarrasser d'Orochimaru en trois putain de jours ?!

- Fais-moi confiance.

Le kunaï appuya un peu plus contre le cou de Sasuke et la première goutte de sang glissa jusqu'à son épaule. Obscène traînée sur ce corps pâle. Sasuke crispa sa mâchoire et regarda Suigetsu dans les yeux, il ne plaisantait pas.

- La confiance ça se gagne, Sasuke.

Il ne répondit pas tout de suite, laissant planer entre eux un lourd silence. Puis, sans que Suigetsu ne comprenne pourquoi, un sourire mystérieux, vaguement mystérieux et amer, se dessina sur les lèvres du brun.

- D'accord, dit, tu as raison, qu'est-ce que tu veux en échange ?

Suigetsu resta interdit un instant. Les choses ne devaient pas se passer comme ça, tout ce qu'il voulait c'était faire subir à Sasuke un sort à peu près aussi enviable que celui de Doku Hira. Une telle réaction, une telle passivité... C'était déstabilisant. Sasuke profita de son désarrois pour se libérer de la poigne de Suigetsu. Mais il n'esquissa pas le moindre signe de fuite. Il se redressa sur ses coudes et se tourna face à Suigetsu.

- Alors ? Insista-t-Sasuke devant le silence méfiant de ce dernier.

- Je ne sais même pas pourquoi tu voudrais m'aider à m'échapper, siffla hargneusement Suigetsu, désarmé par la situation, quelles sont tes motivations.

- Je veux me venger, répondit Sasuke d'une voix détachée après un temps d'hésitation, il y a quelqu'un que je dois tuer...

- Qui ? insista Suigetsu en rajustant sa prise sur son kunaï qu'il tenait toujours contre le cou de Sasuke.

Sasuke releva son regard plongé dans la pénombre vers celui de Suigetsu et parut marquer une certaine hésitation. Pendant quelques secondes, Suigetsu eu le sentiment qu'il n'allait pas lui répondre, voire l'attaquer. Mais finalement, Sasuke ouvrit la bouche.

- Mon frère aîné.

L'expression de Suigetsu se durcit, mais Sasuke ne sembla pas le remarquer.

- Alors, qu'est-ce que tu veux en échange de ta confiance ? Redemanda Sasuke en s'approchant un peu plus de Suigetsu qui esquissa un mouvement réflexe de recul, mais se reprit en se rappelant qu'il était un position d'avantage, c'était lui qui tenait l'arme.

Sasuke était vraiment très proche de lui à présent, son souffle effleurait les lèvres de Suigetsu et il pouvait presque sentir l'odeur de sa peau. Trop proche. Suigetsu avala sa salive et se força à ne pas ciller. Il avait l'avantage.

- Je t'ai vu m'observer tout à l'heure au terrain d'entraînement, dit Sasuke - à ces mots, Suigetsu se sentit mal à l'aise et vaguement coupable - je suis sûr que tu sais ce que tu veux.

Suigetsu était troublé et contrarié à la fois, son plan si mûrement préparé était tombé à l'eau et il était trop tard pour tenter de l'appliquer. De plus, la perspicacité de Sasuke l'avait déstabilisé. Son regard se posa sur le cou griffé de Sasuke et de la tâche sombre sur son oreiller.

Un sourire cruel illumina sa visage. Trop parfait, hein ?

- Je veux ta confiance totale dit-il en faisant briller le kunaï à la lumière du clair de lune, ferme les yeux, ordonna-t-il.

Après un dernier regard méfiant, Sasuke s'exécuta.

- Au fait, dit Suigetsu d'une voix menaçante en approchant la lame de la joue offerte de Sasuke, Doku Hira, le garçon que j'ai torturé avant de le tuer, il avait tuer mon grand frère.



Salut les gens ! Comment ça va ? ^^

Je tiens tout d'abord à préciser pour ma défense que si certains passages vous semblent étranges c'est parce que j'ai écrit une grande partie de ce chapitre après avoir regardé le film "Tokyo Décadence" (pour ceux qui ne connaissent pas, ça parle d'une prostituée japonaise spécialisée dans le SM...) et j'avoue que ce film m'a marquée. Surtout la phrase du début qui a donné le ton de tout le contenu du film (dont je n'avais au début aucune idée, grande naïve que je suis) : "Le SM est une question de confiance".

Mais il y aura pas de SM dans cette fic, hein !!

Bon j'arrête de vous saouler avec mes découvertes cinématographiques. Revenons à la fic, voulez-vous ?

J'aurai pu écrire encore un peu plus, mais j'ai trouver que c'était mieux de finir là. Ce chapitre n'est pas très long, je vous promets de me rattraper dans le prochain avec plus... d'action...

Et j'essaierai de pas voir de film étrange avant. ;)

Votre avis m'intéresse, une petite review ? :)




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