Fiction: Hokage le sixième (terminée)

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Tsunade soupira. Elle commençait à stresser. Si un seul truc allait de travers, et que la cérémonie était un fiasco, elle s’en prendrait plein la tronche…

Elle avait déjà été obligée d’organiser trois mariages. Trois mariages pendant trois samedis de suite. Elle avait galéré, et elle était crevée. Pourtant ce n’était pas son rôle, mais Naruto l’avait tellement suppliée de le faire à sa place qu’elle se voyait mal refuser.
Les trois mariages qu’elle avait organisés étaient ceux de Kurenai et Asuma, Itachi et Kitsune (celui-là avait été le pire à organiser, le Conseil ne voulait pas qu’ils se marient, mais Tsunade avait réussi à les convaincre, à l’aide de quelques arguments, disons euh… musclés…). Tsunade avait aussi dû aller jusqu’à Suna, pour marier Gaara et Haruka. Haruka tenait à ce que ça soit quelqu’un de Konoha qui la marie, mais à Suna. Elle était exigeante, mais bon, Gaara ne pouvait rien lui refuser.

Et aujourd’hui, c’était un jour très important pour Konoha : le mariage du Hokage avec l’héritière de la famille Hyûga. Même si héritière était un bien grand mot, car Hiashi Hyûga avait déshérité sa fille aînée au profit de sa soeur cadette. D’un côté, il voulait qu’Hinata devienne une personne importante en épousant l’Hokage, mais d’un autre côté, il ne voulait pas que sa douce Hinata épouse le démon Uzumaki. Et sa haine envers Naruto l’avait emporté sur son désir de célébrité.
Mais Hinata ne s’en formalisait pas, elle avait proposé à son père de la guider jusqu’à l’autel, et elle était certaine qu’il viendrait. Mais tout de même, elle n’alla pas jusqu’à l’inviter à la fête. Cette fête était réservée aux proches des futurs jeunes mariés, c’est-à-dire les mêmes personnes qui faisaient la fiesta tout les samedis depuis trois semaines. Autant dire que ces amis là n’étaient pas très frais, et il y avait une énorme probabilité qu’ils s’endorment pendant la cérémonie. D’ailleurs les mariés eux-mêmes risquaient de s’endormir…

La cérémonie avait lieu au premier étage du palais de l’Hokage, mais il y avait tellement de monde qu’on n’avait pas pu installé des places assises pour tout le monde. Ainsi, seuls les invités d’honneurs seraient assis.
Cétait dans la petite pièce juste à côté de cette salle que patientait Tsunade, en buvant quelques verres de saké (attention, du saké allégé en alcool, faudrait pas qu’elle soit pompette à la cérémonie…)
« Pourvu que le joueur d’orgue ait résolu son problème... Son orgue désaccordé faisait un bruit atroce ! Si il fait une seule fausse note je l’étripe ! Et Hinata n’a pas intérêt à sa prendre les pieds dans sa robe, comme l’autre fois… ».
Tsunade réfléchit ainsi un long moment puis se prépara à faire son entrée.


La bonne moitié du village qui s’était réunie dans la salle attendait depuis bientôt deux heures. Mais bon, ils avaient l’habitude, plus rien ne se passait à l’heure à Konoha depuis quelques temps…
Au premier rang, juste en dessous de l’autel, on pouvait apercevoir les invités d’honneur, bien installés, (bien installés signifiant ici assis sur un banc de l’académie peu confortable, mais c’est toujours mieux que d’être debout, compressés entre les voisins de derrière et de devant) :Sasuke, Sakura, Shikamaru, Temari, Ino, Kankûro, Chôji (et Yuna, sa petite amie), Tenten, Neji, Lee, Shino, Kiba, Gaara, Haruka, Kakashi, Anko, Gai, Jiraiya, Iruka, Shizune, Hanabi, Eluan, Mr et Mme Takeshi et Nana Kanata (Hinata les avaient rencontrés lors du mariage d’Haruka à Suna, et elle était devenue amie avec eux), et enfin Konaha-maru, que Naruto considérait comme son petit frère adoptif.

Alors que Kakashi (et d’autres d’ailleurs mais surtout lui) commençait sérieusement à fatiguer, bah oui fiesta+cuites=grosse fatigue, Tsunade apparut enfin sur l’autel, sous les sifflements et les applaudissements admiratifs de Jiraiya.

- Ferma-la, toi ! Tu veux finir en pâté pour chat ou quoi ?
Jiraiya se calma aussitôt. L’orgue commença à jouer puis s’interrompit sous le regard menaçant de Tsunade.
- Laisse-moi parler, imbécile ! Non mais j’y crois pas je suis entourée d’incapables…
Petits ricanements dans la foule. Nouveau regard menaçant de Tsunade, mais cette fois-ci vers l’assemblée. Plus de ricanements.

- Bien. Nous sommes tous réunis ici aujourd'hui pour célébrer l’union de deux personnes : c’est aujourd’hui le mariage de Uzumaki Naruto, notre bien-aimé Hokage, et de Hyûga Hinata. Tous ceux qui n’aiment pas ces deux personnes (regard vers le clan Hyûga), ou qui n’ont pas fini de cuver la fête de la semaine dernière (regard vers Kakashi) sont priés de quitter la salle.

Anko mit un coup de coude à Kakashi qui se réveilla en sursaut. Il se promit de rester éveillé. Non pas que ça le dérangeait de dormir, mais il craignait les réactions associées de Tsunade et d’Anko.
Tsunade regarda avec insistance vers le clan d’Hinata, mais aucun ne bougea.
Elle soupira, puis se tourna vers le joueur d’orgue qui se remit à jouer.

L’orgue reprit sa musique et le marié entra dans la salle, dans le grand silence.
Puis ce fut le tour d’Hinata, guidée jusqu’à l’autel par son père.

- Bon. Je ne vais pas vous faire tout le baratin habituel, ça me saoule, et puis en plus j’ai oublié mon discours.
(Ricanements, regard noir, silence à nouveau).Les témoins, s’il vous plait, apportez les alliances.

Sasuke et Kurenai se levèrent pour remettre les alliances à Naruto pour le premier et Hinata pour la deuxième.

- Bien. Uzumaki Naruto, voulez-vous prendre pour épouse Hyûga Hinata, ici présente ?
- Oui, je le veux !
- Hyûga Hinata, voulez-vous prendre pour époux Uzumaki Naruto, ici présent ?
- Ou…Oui, je l-le v-veux.
Naruto sourit. Hinata avait cessé de bégayer en se présence depuis quelques temps, mais l’émotion… Heureusement tout de même qu’elle n’avait pas confondu oui et non…
- Vous pouvez vous embrasser… Ah non ! Les alliances d’abord.
Naruto soupira. Au bout de quatre mariages, Tsunade était toujours incapable de se souvenir de l’ordre des choses.
Les deux fiancés se passèrent les alliances, puis Tsunade déclara :
- Je vous déclare maris et femmes. Vous pouvez vous embrasser maintenant !
Et c’est ce qu’ils firent, sous les applaudissements de la foule.

Au premier rang, Iruka réalisa à quel point il avait vieilli. Voilà qu’il ne pouvait plus contrôler l’eau de son corps maintenant. Il essuya ses larmes le plus discrètement possible. Son baka de Naruto était indéniablement devenu un homme… Iruka, en regardant Naruto, était aujourd’hui aussi fière, voire même plus, que n’importe quel père le jour du mariage de son fils, surtout si le fils en question est l’homme le plus important du village.

**********

Le lendemain, ou peut-être le surlendemain, Kakashi se réveilla avec une migraine atroce. Il resta un moment immobile dans son lit, les yeux fermés car il était trop dur pour lui de les ouvrir. Puis il se leva en se disant qu’il aurait très certainement le droit à un coup de poing, puis à une tisane, de la part d’Anko, et que peut-être cela l’aiderait à ouvrir les yeux.
Mais quand il arriva dans la cuisine, il ne trouva personne. Il fouilla son appartement et constata qu’il était vide.
« Bah merde alors ! Elle est où ? D’habitude elle me laisse un mot quand elle sort ! »
Puis il songea qu’il n’avait pas fouillé sa chambre, et qu’il en était sortit les yeux fermés. Il y retourna et constata avec stupeur que dans son lit dormait une jeune fille totalement inconnue.
« Mais qu’est-ce que j’ai encore fait ! »
Kakashi secoua la jeune fille qui finit par se réveiller, difficilement…
- Salut, chéri…
- Sors d’ici tout de suite !
Elle fit la moue.
- Bah quoi je te plait plus ?
- Dégage !
- Pff… Bon, d’accord…
Elle se leva et se dirigea vers la porte.
- Hé !
Elle eut un petit sourire pour elle-même. Elle savait qu’il la rappellerait.
- Oui ?
Il lui balança ses vêtements à la tronche.
- Rhabille-toi, peut-être, avant de sortir. A moins que tu ne sois nudiste.
Jamais cette jeune fille n’avait eu aussi honte de toute sa vie.


Une heure après, Kakashi avait fouillé toute la ville, enfin plutôt ses chiens avaient fouillé toute la ville, et il n’avait trouvé aucune trace d’Anko. Il se décida à interroger Kurenai, après tout c’était la meilleure amie d’Anko, elle saurait certainement quelque chose…

Il la trouva assise à la terrasse d’un café, buvant un thé avec ses anciens élèves.
- Salut tout le monde… Kurenai je pourrais te parler ?
La jeune femme sentit, ou plutôt savait qu’il se passait quelque chose de grave, ce qu’il fit qu’elle accepta.
Ils s’éloignèrent un peu de la civilisation, pour être sur qu’aucune oreille indiscrète ne capterait la discussion.

- C’est à propos d’Anko, je suppose.
- Oui, c’est ça. Elle…
- Je l’ai vue ce matin. Elle m’a tout expliqué.
- Ah… Oui, je suis nul, j’ai encore fait une connerie.
- Ca tu l’as dit !
- Et elle est où maintenant ?
- Je ne sais pas.
- Oh que si, tu sais.
Kurenai grimaça.
- D’accord, je sais. Mais je n’ai pas le droit de te le dire.
- Pourquoi ?
- Parce que j’ai promis.
- Pas grave. Je ne lui dirais pas que c’est toi qui me l’as dit.
- Elle le saura.
- Oui, mais je trouverai un moyen pour lui faire oublier.
Kurenai soupira.
- Tu ne m’as pas convainque, mais elle ne peut pas rester toute la journée là-bas…
- Mais où ?!
- Elle est au cimetière, sur la tombe de son grand frère.
- Ah.
- Oui.
- Bon.
- Je vais y aller.
- Oui. Et reviens avec elle.
- Je vais essayer.


Kakashi trouva bien Anko à l’endroit que Kurenai lui avait indiqué.
- Anko…
La jeune femme ne se tourna même pas vers lui.
- Je ne veux plus te voir, Hatake.
- Anko… Laisse-moi t’ex…
- Peut-être qu’un jour je daignerai te dire bonjour, quand tu auras enterré ta vie de dépravé. Mais je doute que ce jour arrive.
- Laisse-moi une deuxième chance, s’il-te-plait… J’étais saoule, je n’ai…
- Justement. C’est bien ça que je te reproche. Tu étais saoule. Encore une fois.
- Hum… Je te signale que la plupart du temps, quand je suis bourré, tu l’es aussi.
- Oui, mais moi, quand je suis bourrée, je rentre chez moi, je ne vais pas trainer dans des bars douteux.
- Mais je n’ai pas fait exprès !
- Justement. C’est bien ça que je te reproche. Tu ne fais JAMAIS exprès. Comme la fois où tu…
- Ne ressasse pas le passé, s’il te plait. Et puis, quand tu as bu, tu n’es pas très lucide non plus.
- Pourquoi tu ramènes tout à moi !
Anko daigna enfin se retourner et fit face à Kakashi.
- Oui, c’est vrai, peut-être que moi aussi je bois beaucoup et souvent, et que quand je bois je ne suis pas très lucide, mais au moins, moi je ne t’ai jamais trompé. Même sans m’en rendre compte.
Kakashi baissa les yeux. Elle avait raison. Il avait déjà commis cette erreur plusieurs fois, mais elle l’avait toujours pardonné. C’était la fois de trop.
- Pardon…
Il tourna les talons, et rentra s’enfermer chez lui. Anko le regarda partir, puis elle éclata en sanglots. Elle savait bien qu’il ne faisait pas exprès. Ca lui était déjà arriver à elle aussi, plusieurs fois. Sauf qu’elle ne l’avait jamais dit à Kakashi. Mais surtout, ce qui avait rendue Anko folle de rage, c’était de trouver sa propre cousine dans son lit ce matin. Ca, elle n’avait pas pu l’accepté. Anko resta encore un moment près de la tombe de son frère, puis elle rentra elle aussi chez elle. Dans son appartement où elle n’était pas allée depuis le 1er janvier.


Kakashi trouvait que quelque chose clochait. Anko ne s’était pas assez énervée. Ce n’était pas normal. Il fallait qu’il comprenne pourquoi. Il avait bien une idée, qu’il trouvait d’ailleurs un peu irréaliste, mais il est parfois bon de rêver. Pour être sûr de ce qu’il pensait, il mit en place un plan. Un plan plus ou moins ingénieux mais il devrait suffire si il avait vu juste.


Allongée sur son lit, Anko se lamentait. Elle regrettait d’avoir été si peu indulgente avec Kakashi. C’est pourquoi elle attendait maintenant, très patiemment, qu’il vienne. Elle était sûre qu’il viendrait. En fait, une partie d’elle espérait encore sa venue, mais l’autre savait qu’il ne viendrait pas. Mais le bruit de coups frappés à sa porte sortit Anko de son monologue intérieur. Peut-être que c’était lui, finalement. Elle sauta très rapidement à bas du lit et courut ouvrir. Déçue elle constata qu’il n’y avait personne, mais en baissant les yeux, elle aperçut un morceau de papier où il était écrit : « Rendez-vous au dernier endroit où nous nous sommes vus ».
Anko sourit et courut vers le cimetière. Si elle avait pu se téléporter, elle l’aurait fait.


Quand Kakashi vit Anko arrivée, toute rouge, mais marchant le plus lentement possible, il se retint d’éclater de rire.
Par contre, Anko rit moins quand elle vit que Kakashi était venu accompagné de ses chers bouquins cochons et de sa réserve d’alcool, tous entassés dans une brouette.
- Qu’est-ce que…
- Je t’arrête tout de suite. Tu avais dit que tu ne m’adresserais plus la parole jusqu’à ce que j’enterre ma vie de dépravé. Et bien, c’est ce que je vais faire.
Et sans un mot de plus, Kakashi creusa un trou où il enterra TOUS les tomes du Paradis du batifolage, ainsi que sa réserve d’alcool pour l’hiver prochain.
- Voilà. Tu es contente maintenant ?
Anko ne sut pas quoi répondre. Elle ne pensait pas qu’il la préfèrerait elle à ses bouquins et à son saké. Elle était vraiment bouche bée.
- Mais… Pourquoi ?...
Là, Kakashi éclata franchement de rire.
- A ton avis, idiote !
Anko ne réagit même pas à l’insulte, ce qui montrait bien son état de non-compréhension.
- Et si c’était Kurenai qui te l’avait demandé, tu l’aurais fait ?
- Je ne vois pas ce que vient faire Kurenai là-dedans, mais non, je ne l’aurais pas fait.
- Je ne comprends pas.
- Ouh lala… Je me demande si tu n’es pas la sœur cachée de Naruto.
- …
- Tu ne vois vraiment pas ?
- …
- Mais enfin ! C’est parce que je t’aime, imbécile.
Et comme il l’avait prévu, Anko lui tomba dans les bras en pleurant.
- M…Moi aus…aussi je t…t’aime…
Kakashi sourit intérieurement. Qu’il était perspicace ! Pour un peu, il s’enverrait des fleurs.
Au bout de quelques temps, Anko émergea un peu et se rendit compte qu’elle s’était ridiculisée devant Kakashi, qui ne l’avait jamais vue pleurer.
C’est pourquoi elle s’écarta brusquement des bras du jeune homme, qui ne s’en formalisa pas.
Elle se retourna, et soupira. Elle n’avait pas la conscience tranquille, et elle n’avait qu’une seule chose à faire pour se sentir mieux.
- Bon.
- Oui ?
- Tu as le droit de déterrer les livres. Mais seulement les livres. Pas les bouteilles.
- C’est vrai ?
- Dépêche toi avant que je ne change d’avis.
- Merciiii !
Il était vrai que Anko avait été prise d’un accès de bonté étonnant, mais ce qu’elle n’avouerait jamais, c’est qu’il lui arrivait de feuilleter ces bouquins. Mais seulement feuilleter, hein !
Après l’opération de déterrage, les deux amoureux rentrèrent, main dans la main, dans le petit appartement de Kakashi.
En chemin, celui-ci demanda :
- Dis, Anko…
- Oui ?
- Est-ce qu’un jour, dans une ou plusieurs années, tu accepterais de m’épouser.
Anko mis un coup de coude dans les côtes de Kakashi.
- Dans tes rêves, mon vieux !




Voilà voilà j'espère que ça vous a plu... Moi je trouve le mariage pas interessant du tout, mais il fallait bien qu'ils se marient... L'histoire de Kakshi et Anko devait être beaucoup plus courte au début, mais comme je n'avais pas d'inspiration pour le mariage, et bah j'ai plus parlé des deux autres... Et finalement je pense que j'ai bien fait...

Bon, je vais essayer de battre mon record d'écriture de chapitre qui est de une semaine pour écrire le chapitre 10 ( qui est le dernier ) avant que je parte en vacances... Pff... Ma fénéantise ne tuera un jour...

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