Fiction: Chocolat blanc (terminée)

Elle a seize ans. Elle veut une vie normale et faire ses propres choix mais son père refuse. Il l'oblige a prendre des cours particuliers pour qu'elle soit à la hauteur de sa famille. Elle a l'impression d'être en cage. Il a vingt-six ans. Il doit faire le prof pour une gamine en crise. Il est parti de chez lui pour se libérer. Il veut juste profiter de sa vie. Il l'insupporte, elle l'amuse, et pourtant...
Classé: -16I | Romance | Mots: 50935 | Comments: 192 | Favs: 161
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starmornielna (Féminin), le 15/03/2010
Coucou les gens !! ^^

Ca faisait longtemps n'est-ce pas ? Vous allez bien ?
Moi je suis totalement crevée. Ouais, je sais, je vais raconter ma vie et vous vous en foutez complet, mais pas grave ^^
j'ai mis du temps à l'écrire ce chapitre, et je le trouve pas fameux. Comme je suis en exam trop souvent, je commence à écrire, pis je m'arrête pendant une longue période et pis je reprends mais ce que j'avais écrit avant mais là je trouve ça nul. Moi folle ? Oui, c'est vrai XD
Brefle, j'ai remarqué que j'écris quand je suis soit sensée dormir, soit sensée réviser. Et ce weekend, au lieu de réviser, 'jai écrit ma fic, ça craind XDDDD

Brefle, je vais arrêter de dire n'importe quoi, vous souhaiter bonne lecture, ou pas (enfin j'espère que si T_T).





Chapitre 8: Aveu



«Les secrets, c’est comme un poids trop lourd sur le dos d’un enfant. Trop longtemps gardé, il bascule et s’effondre. Le poser, c’est comme un aveu, ça a un goût de légèreté teinté d’un immense soulagement. »



Accoudée à la fenêtre de sa chambre, la jeune Hinata regardait vaguement la scène se déroulant sous ses yeux, la tête posée négligemment sur sa main. Le vent lourd d’août ondulait doucement les branches des arbres et essoufflait plus que de coutume les pauvres jardiniers qui s’affairaient autour de brouettes remplies de diverses fleurs multicolores. L’un d’eux se tenait debout, pelle et arrosoir en main, la tête baissée, devant Jean-Eude rouge de colère qui brandissait furieusement un tas de papiers en vociférant des ordres aux autres domestiques qui évoluaient autour de lui. Le pauvre homme s’était trompé et avait planté des pétunias dans le parterre réservé aux capucines. Lorsque tout le monde se fut dispersé, Jean-Eude se tourna vers lui et le fusilla du regard. Hinata ne lui avait encore jamais parlé, mais elle savait qu’il était arrivé la semaine dernière et qu’il s’était vite fait une réputation de gaffeur. Le pauvre, c’était surtout parce que, pour une raison inconnue, Jean-Eude ne l’aimait pas et qu’il faisait courir des rumeurs sur lui. Détournant les yeux de la scène, elle repensa à tout ce qui s’était passé depuis plus d’une semaine. Plus l’été avançait, plus ça se compliquait. Pour l’instant, elle tenait le coup, mais ça devenait de plus en plus difficile.

Déjà, d’Itachi, il ne lui restait plus que le pâle fantôme d’une caresse brûlante dans le creux de ses reins. Le reste était flou, lointain, surréaliste, mort. Lorsqu’elle le croisait dans le manoir, c’est à peine s’il tournait la tête vers elle. Il l’avait rayée de sa vie, ça c’était une évidence. Et pourtant… Pourtant quoiqu’elle dise, quoiqu’elle pense, chaque fois qu’il passait à côté d’elle, ça devenait comme une obsession emprunte de culpabilité. Elle voudrait tellement arriver à lui parler, même juste lui dire « bonjour ». Mais les mots restaient coincés dans sa gorge. Elle n’y arrivait tout simplement pas. Comme elle n’avait pu aller le voir le soir du diner, la semaine dernière, alors qu’il lui avait donné rendez-vous dans sa chambre.

Il l’avait blessée, il avait joué avec elle, il n’avait eu que ce qu’il méritait. Elle avait été jusqu’à sa chambre, elle avait levé la main pour taper, mais elle était restée bloquée. Il lui avait fait bien trop mal, et se comporter comme il l’avait fait au repas, c’était clairement du foutage de gueule. Seulement, c’était elle qui maintenant payait les pots cassés. L’ignorance et le silence, c’était tout ce qu’elle avait obtenu.
S’ajoutait à cela les nouvelles mesures que son père lui avait imposées. En effet, celui-ci, l’avait conviée dans son bureau pour lui parler. Cette demande avait paru bien mystérieuse à la jeune brune, et pourtant elle aurait dû s’en douter. Naïve comme elle l’était, elle s’était rendue dans le bureau de son père au petit matin, un peu hésitante, comme pressentant la mauvaise nouvelle. Et effectivement, elle ne fut pas déçue. Son père, très calme, lui avait tendu quelques papiers avec un joli « tu m’expliques » glacial. Hinata avait lu et évidemment halluciné. Son air effaré puis furieux n’avait pas échappé à son père qui avait vu là une confirmation de tous ses doutes. Et puis, comme on dit, qui ne dit mot consent. Et malgré tout ce qu’il s’était répété avant que sa fille ne vienne, il n’avait pu s’empêcher de péter un plomb et de faire la leçon à sa fille dans les règles de l’art. Et bien sûr la sanction était tombée.

Quelque part, dans son malheur elle avait eu de la chance. Il ne se doutait pas du tout qu’elle avait couché avec Itachi et heureusement. La seule chose qui lui était venue à l’esprit à ce moment-là, c’était de savoir qui avait bien pu la dénoncer. Seuls Neji et Tenten étaient au courant. Et la délation n’était absolument pas leur genre, ça elle en était persuadée. Mais alors qui ?

Son père l’avait alors ramenée à la réalité en lui annonçant les nouvelles mesures qu’il lui imposait. Et là, ça craignait vraiment.

Itachi ne serait plus son professeur, son père avait engagé une nouvelle personne soi-disant plus efficace et très pédagogue. Le jeune Uchiwa, quant à lui, continuerait de vivre chez eux, mais il n’enseignerait plus. De toute façon, ses nouveaux projets n’étaient soi-disant pas compatibles avec son job.

Evidemment, tout contact avec lui lui était interdit.

Ensuite, elle avait eu le classique interdit de sortir, de voir ses amis, ou de prendre du plaisir à quoique ce soit en dehors du manoir.

Et enfin, elle devait assister à la réception que donnerait son père dans une semaine, sans possibilité d’annuler. Réception à laquelle Hiashi la présenterait officiellement comme la future héritière de l’entreprise. Suite à cela elle devrait se rendre tous les dimanches soirs dans le bureau de son père pour qu’il lui explique tout ce qu’elle devrait savoir pour gérer l’entreprise. Et pour finir, une fois par mois, elle devrait s’y rendre pour connaitre les employés, les bâtiments et faire des travaux pratiques.

Bien sûr ça ne l’enchantait pas du tout, mais elle n’avait pas pleuré, elle était restée digne durant toute l’énumération très -trop ?- détaillée de ses punitions, surtout parce que ne pas savoir qui l’avait dénoncée l’obnubilait plus que son calvaire futur et la rendait folle furieuse. Elle se sentait... impuissante et détestait ça.

En sortant du bureau de son père, elle était tombée sur Jean-Eude qui la regardait, hautain au possible, un grand sourire aux lèvres. Là, tout fut beaucoup plus clair. C’était lui qui avait fait ça, quelle ordure !! Il lui pourrissait la vie, et bien il allait sérieusement le regretter. Au moment de partir elle tourna la tête et vit avec dégoût son père poser la main sur l’épaule de Jean-Eude, mais elle était trop loin pour entendre ce qu’ils se disaient. Le sourire de ce dernier s’élargit encore plus si c’était possible alors qu’Hiashi l’invitait à entrer dans son bureau. Serrant les points de rage, elle maudissait ce foutu domestique de toutes ses forces. Elle allait se venger et bien comme il fallait, le pauvre aurait dû s’attaquer à quelqu’un d’autre qu’elle.

Et donc, depuis quelques jours, elle suivait discrètement Jean-Eude partout où il allait, dès qu’elle avait le temps. Evidemment, il ne se doutait de rien du tout malgré que la discrétion de la jeune Hinata laisse à désirer. Néanmoins, elle n’avait strictement rien de compromettant sur lui. Ce qui était sûr, c’était qu’il était absolument infect avec tout le monde. Il passait ses journées à crier sur les gens, à les humilier gratuitement et à les stresser pour rien. Et jamais il ne manquait de se pavaner, marchant dans la maison avec des allures de propriétaire.

La jeune-fille avait poussé plus loin sa mission d’espionnage en allant carrément s’immerger dans le monde des domestiques. Prétextant bouder son père, elle prenait tous ses repas dans la cuisine avec les domestiques, c’était de loin la meilleure façon d’obtenir des renseignements et être au courant des derniers ragots. C’est ainsi qu’elle avait rencontré la jeune Ayame et son père Teushi Ichiraku, les cuisiniers de la maison.
Teushi Ichiraku était très réputé chez les Hyûga, aussi bien pour sa cuisine excellente et raffinée que pour ses disputes mythiques avec sa fille. Aussi loin que remontaient ses souvenirs, elle avait toujours vu cet homme préparer les repas de tous, organiser les réceptions et augmenter la réputation de la famille. Nombreux étaient jaloux des Hyûga pour cela, car entre les mains de Teushi, un ingrédient tout à fait banal devenait d’or.

De nature timide, la jeune Hyûga se voyait mal aborder les domestiques pour leur demander des renseignements sur Jean-Eude directement, valait mieux la jouer fine. Ce fut ainsi qu’un matin, alors qu’elle prenait son petit déjeuner en silence, essayant de passer le plus inaperçue possible, qu’Ayame, épuisée, vint s’assoir en face d’Hinata. Habituellement, la jeune-fille était particulièrement jolie avec ses longs cheveux châtains qu’elle attachait toujours en une queue de cheval serrée, ses joues rosées et ses rondeurs d’adolescente. Mais là, son teint était pâle et de grands cernes marquaient son visage.

« Ca te dérange pas j’espère si je m’assoie là ? Demanda-t-elle, engageante.

-Non, non, au contraire, sourit Hinata, ça… ça me fait de la compagnie…

-Ah, oui, ça doit pas être facile pour toi en ce moment, s’exclama Ayame en s’asseyant, d’après ce que j’ai entendu dire, et j’en entends beaucoup tu peux me croire, ajouta-t-elle d’un air entendu, ton père est particulièrement strict avec toi.

-O…

-Oui, je sais ce que tu vas me demander, la coupa-t-elle, comment suis-je si bien informée ! Et bien dis-toi qu’ici, chez nous, rien n’est inconnu. Pas qu’on fouille dans la vie de toi et ta famille, non, seulement on ne peut faire autrement que de savoir le gros de l’histoire.

-Comm…

-Et bien, tu vois qui c’est Jean-Eude ?

-Oui, j…

-Et bien lui, il sait tout de tout. Je supporte pas ce type ! Dès qu’il descend aux cuisines, on peut être sûr qu’il va faire son show. Il arrive là, il ordonne qu’on lui apporte un café, et il fait genre qu’il parle à papa, mais il hurle pour que tout le monde entende bien ce qu’il a à dire. Et là, ajouta-t-elle en se penchant vers Hinata, il raconte tout, même les trucs les plus débiles. Comme une réflexion que ton père a faite sur quelqu’un, ou la couleur de vos chaussettes ! Bref, on ne peut pas faire autrement que de savoir.

-Vraiment ?

-Oui ! Je suis désolée hein, mais je te jure, on ne le supporte plus ce type, des fois j’ai même envie de le mettre dans le four ! Mais pauvre four…

-Tu ne le supportes pas ? Relança Hinata.

-Oui, il est arrogant, odieux, cupide, fourbe, égocentrique, narcissique et j’en passe ! »

Les yeux de la jeune Hyûga brillèrent de curiosité, décidément Ayame se trouvait être une vrai mine d’or, malgré qu’elle parle vraiment trop…

« Ah, je vois. Tu sais, je me demande ce qui pourrait bien compromettre ce satané type, dit-elle l’air de rien.

-Oh oh !! Mais tu sais ce que j’ai appris de Martine, une femme de ménage, qui elle-même l’a appris de Marcel-Hubert ?

-Le jardinier ?

-Oui !

-Non, je ne sais pas, qu’a-t-elle appris ?

-Et bien, commença Ayame excitée, Jean-Eude serait… amoureux !

-Non ! S’exclama Hinata les yeux écarquillés, totalement prise de court.

-Je te jure ! Et même que je sais qui et l’élue de son cœur !

-Qui ?

-Ginette Raimond. »

Hinata était choquée… Ginette Raimond, la remplaçante d’Itachi, aussi sèche que la peau de son visage tout ridé. A y réfléchir, c’était pas si étonnant que ça, ils se ressemblaient beaucoup. Ayame avait continué en décrivant les endroits où ils se rencontraient. Apparemment, c’était un amour à sens unique car Ginette le renvoyait balader sans arrêt. Et ce ne pouvait être de la ruse car, connaissant le personnage, la jeune cuisinière affirma qu’il n’aurait pu se retenir de venir se vanter auprès d’eux. Par la suite, Hinata était partie assister à ses cours de maths, avec la Ginette en question.

Cette femme était… horrible, et encore le mot était faible. Hinata ne la supportait pas. Physiquement, elle ressemblait à un vieux pruneau avec une perruque qui aurait séché et moisi sous un meuble pendant des mois entiers. Elle était très forte, les cheveux grisonnant attachés en chignon, des grands yeux gris torves et globuleux, un visage carré et proéminant, une petite bouche toute fine, une fine moustache la surplombant, un gros nez luisant des gros sourcils épais, un double menton qui tremblotait à chacun de ses mouvements et autant de rides qu’elle crachait de postillon à la minute. Le plus gênant pour Hinata était son haleine : fétide. La jeune Hyûga avait d’ailleurs remarqué que plus les gens avaient mauvaise haleine, plus ils avaient tendance à parler près du visage des autres. Enfin, elle devait donc supporter cette mégère pendant huit heures insupportables. Itachi lui manquait vraiment. Certes, il pouvait être particulièrement énervant quand il s’y mettait, mais au moins quand elle levait les yeux elle avait le droit à un sourire et non à un vieux froncement de sourcils qui ressemblaient plus à des buissons qu’à autre chose. Et plus les jours passaient et moins elle arrivait à se concentrer, c’était comme si elle faisait un blocage sur cette femme et ses cours… Mais Itachi était un salaud.



Se rendant compte que cela faisait au moins une demi heure qu’elle observait le jardin du balcon de sa chambre, la jeune Hyûga quitta la rambarde et entra à l’intérieur. Il était seize heures vingt, nous étions dimanche, elle n’avait pas cours et pouvait faire ce qu’elle voulait jusqu’à vingt et une heures, heure à laquelle son père jouait au prof dans son bureau. Rien que d’y penser lui donner une subite envie de se casser n’importe quoi, tant que ça l’empêchait d’y aller.

Elle s’étala sur son lit en poussant un soupir à fendre l’âme. Le suicide par pendaison était peut-être une solution à tous ses problèmes.

A l’étage en dessous, Jean-Eude avait fini de réprimander le nouveau jardinier comme il le fallait et s’apprêtait à aller faire ce qu’il attendait le plus depuis que la journée avait commencé : faire la cour à la femme qui lui avait volé son cœur. D’ailleurs, il avait remarqué que lorsqu’il ne la voyait pas pendant une longue période-environ deux heures- il était de plus en plus sur les nerfs. Mais bon, il se calmait facilement en s’en prenant à un quelconque employé faible et facilement impressionnable.

Il rajusta sa cravate, souffla dans sa main pour contrôler son haleine, prit un chewing gum au cas où et toussa un grand coup. Cette fois-ci c’était la bonne, il lui avait écrit un poème, elle ne pourrait résister à son charme. Ce matin, il s’était regardé nu dans le miroir de sa chambre et il s’était trouvé particulièrement beau avec beaucoup de charme et de sensualité. S’il avait été une femme, il aurait craqué de suite sans aucun doute. Malheureusement il n’était pas gay, donc il ne pouvait sortir avec lui-même… A cette pensée, il s’arrêta en plein milieu du couloir en secouant la tête, décidément, cette femme lui faisait perdre la tête. Il continua son chemin et s’approcha d’une porte quelque pas plus loin. Il souffla un grand coup, revérifiant qu’il était particulièrement plus que parfait tout en se parfumant un dernier coup, avant de taper trois grand coup.
La porte s’ouvrit après quelques secondes sur la créature de ses rêves. A sa vue, elle soupira en levant les yeux au ciel.

« Pas lui, murmura-t-elle pour elle-même, l’air désespéré. »

Jean-Eude, quant à lui, interprétait ces signes comme de la joie de le voir. Il sourit, se voulant charmeur, avant de sortir de sa poche un papier méticuleusement plié en quatre qu’il ouvrit avec de grands gestes.

« Ma mie, votre beauté est tellement envoutante que je vous ai écrit un poème en prose !

-Je ne veux pas vous vexer mais…

-Oh, bien sûr, je vais le lire de ce pas excusez-moi d’être si long, je ne peux m’empêcher d’admirer votre beauté étincelante lorsque je vous vois.

-Non mais…

-Pour vous ma mie, fit-t-il en se mettant à genoux :

Vous qui êtes aussi brillante que l’astre du jour en pleine canicule
Vous qui êtes si belle que toutes les femmes du monde doivent mourir de jalousie en entrapercevant un seul millimètre de votre peau si sensuelle
Vous qui faites vibrer mon être
Vous qui avez volé mon cœur si sale, si moche et qui depuis s’enlumine de plus en plus à votre contact
Si je pouvais, je passerais des journées entières à vous aligner des vers
Et parce que mon amour pour vous est si grand que j’ai du mal à le contenir dans ma poitrine
Je veux, ici et maintenant, vous faire une promesse
Promesse que je respecterais sur ma vie s’il le faut :
Ginette, ma si douce amour, je vous aime, et je vous jure de toujours vous chérir et de ne vivre que pour vous.
Alors, je vous en conjure, acceptez un diner avec moi ce soir.

-…

-Ca vous a plu ? Demanda-t-il en se relevant, tout fier.

-Vous avez fini ?

-Oui.

-Alors bonne fin d’après-midi Jean-Eude. »

Sur ce, elle claqua la porte laissant notre pauvre domestique… avec un sourire radieux et les yeux brillants. Cela pourrait paraître bizarre pour le commun des mortels, qui aurait sans doute trouvé les dernières paroles de cette chère Ginette peu aimables, et d’interpréter cela comme un bon gros râteau, Jean-Eude, lui, n’était absolument pas de cet avis. En effet, pour lui, c’est comme si elle lui avait dit « je t’aime ». Rendez-vous compte, elle l’avait appelé par son prénom, chose qu’elle n’avait encore jamais fait. C’était la plus belle chose qui lui était arrivé dans sa vie. Des étoiles plein les yeux, Jean-Eude s’éloigna en sifflotant gaiment, faisant de grands sourires à toutes les personnes qu’il croisait, au plus grand étonnement de celles-ci qui croyaient qu’il consommait des produits stupéfiants. Sur le trajet, il croisa le jeune Neji Hyûga qui avait l’air particulièrement furieux. Mais cela, il ne le vit point, trop concentré qu’il était par ce qui venait de se passer.

« Ah l’amour !! Pensait-il, je suis encore et toujours le plus heureux des hommes, je m’aime. »


Itachi Uchiwa s’ennuyait ferme en ce milieu d’après-midi d’août. Depuis qu’il n’avait plus à jouer au professeur pour une ado en crise, il avait beaucoup de temps libre… trop même. Il passait ses journées à tourner en rond comme un lion en cage, ressassant encore et encore tout ce qui s’était passé dans sa vie pour qu’il en arrive là. Certes, il avait été dépassé par les événements, mais il n’avait rien fait non plus pour arranger quoique ce soit. Il devait bien se rendre à l’évidence qu’il avait tout fait foirer. A vouloir se la jouer Bad boy nonchalant que rien n’atteint, il se retrouvait finalement comme un con dans sa chambre, tout seul, à se poser des questions stupides auxquelles il ne trouverait sans doute jamais la réponse. Il s’assit brutalement sur son lit, se prenant la tête dans ses mains. Qu’avait-il encore fait comme connerie !

Déjà, il n’appréciait guère de s’être fait surprendre par un petit domestique à la con qui s’était empressé de tout rapporter à son maitre en bon toutou qu’il était. Pff, quel nul ce type. M’enfin, Itachi se considérait comme assez adulte pour savoir ignorer Jean-Eude, même si sa vue lui donnait la furieuse envie de déclencher la fin du monde. Mais il savait que ce domestique pourri en était encore plus affecté d’être totalement ignoré. Car Itachi était loin d’être un imbécile, il avait très bien cerné le personnage. Il avait, certes, été négligeant, mais cela ne se reproduirait plus.

Bon, point positif, le père d’Hinata ne lui avait strictement rien dit, juste qu’il ne serait plus le professeur d’Hinata. Le jeune Uchiwa avait accepté sans rien dire, car en réalité ça l’arrangeait assez de s’éloigner de la jeune fille pour réfléchir un peu. Mais il avait été convaincu que malgré son comportement de salaud, soyons honnête, elle serait venue, comme il le lui avait demandé, dans sa chambre. Mais non, il l’avait attendu trois heures avant de s’inquiéter et d’aller la chercher. Lorsqu’il était arrivait devant sa chambre, il n’avait pas osé taper, et encore moins entrer. Derrière la porte, il l’entendait pleurer, et il n’avait pas besoin de lui poser la question pour savoir qu’il en était la cause.

Pris de remords, il n’arrêtait pas, depuis, de réfléchir, de tourner en rond, de se taper la tête contre les murs, mais rien n’y faisait. Il se devait de prendre une décision, et vite. Car son comportement des derniers jours n’était franchement pas l’idéal.

C’est dans cet esprit là que le trouva Neji, un peu dépassé par ce qui se passait au manoir. Il venait voir l’Uchiwa pour comprendre, en se jurant intérieurement de ne pas le frapper. Itachi, totalement perdu, avait pensé que parler à Neji serait une excellente idée. Malheureusement, l’Hyûga n’avait pas du tout apprécié certains détails. S’en était suivi une belle dispute entre les deux hommes qui avait failli en venir aux mains si le portable de Neji n’avait pas sonné. Itachi avait alors pris une décision qu’il avait hurlée à Neji alors qu’il partait de la chambre. Celui-ci s’était figé, n’avait rien dit du tout, puis il était parti en claquant la porte.

Le jeune Hyûga avait alors décidé de prévenir la pauvre Hinata. Quel enfoiré ce mec, au lieu d’assumer, il préférait la fuite. Et bien soit, mais il ne s’en tirerait pas aussi facilement. Furieux, il traversa les couloirs et croisa Jean-Eude aux anges, mais il n’y fit pas attention. Il entra en trombes dans la chambre de la jeune Hinata, la faisant sursauter.

« Neji ? S’étonna-t-elle, mais qu’est-ce que tu fais là.

- Tu sais quoi ? Fulmina-t-il, cet enfoiré d’Uchiwa se casse !

- Quoi !

- Oui, il a décidé, pour d’obscures raisons, de retourner chez lui.

-Mais… mais pourquoi ? S’affola-t-elle.

-J’en sais rien, souffla Neji en s’asseyant sur le lit de sa cousine.

-Mais… mais je ne veux pas…

-C’est bien pour ça que je te préviens, soupira-t-il en levant les yeux vers elle. Tu sais Hinata, à rester planter là tu ne sers vraiment pas à grand-chose du tout.

-Mais… Neji, je… »

Elle était restée figée depuis l’annonce du départ d’Itachi, les paroles de son cousin résonnant à ses oreilles. Partir, il allait partir… Non… Non ce n’était pas possible, il ne pouvait pas faire ça, pas maintenant ! Sans un mot ni un regard pour son cousin, elle s’élança vers la chambre du jeune professeur. Elle avait peur, peur qu’il s’en aille vraiment, peur de ne plus jamais le revoir, peur d’être à nouveau seule. Elle sentie, sur ses joues, ses larmes couler. Idiote qu’elle était, voilà tout ce qu’elle savait faire, pleurer comme une idiote. Elle stoppa sa course devant la porte de l’Uchiwa, le cœur battant à tout rompre, sa poitrine se soulevant rapidement. Il fallait qu’elle le retienne, à tout prix. Fini les gamineries, les pleurs de demoiselle en détresse et de compassion. Il fallait qu’elle soit ferme, calme et réfléchie. Elle respira un grand coup, essuya ses joues d’un revers de main et poussa la porte. Itachi rangeait des vêtements dans sa valise alors qu’elle pénétrait sans la pièce. Il se retourna à son arrivé, un air contrarié sur son visage.

« Qu’est-ce que tu fais ? Demanda la jeune Hyûga calmement.

-Je pars, répondit-il froidement. »

Hinata aurait dû s’en douter… Ca allait être beaucoup moins facile que prévu. Et puis, ses mots si froids lui vrillaient le cœur. Mais… C’était lui qui fuyait, pas elle pour une fois, c’était lui le con, lui qui passait sa vie à la faire souffrir. Lui et lui seul. Elle sentit monter en elle la colère, la frustration aussi. Alors qu’il bouclait sa valise, elle posa fermement sa main dessus, l’accusant du regard.

« Tu as peur, lâcha-t-elle.

-T’as dit quoi ?

-J’ai dit que tu avais peur. Et donc tu fuis.

-N’importe quoi, répondit-il avant de la repousser et sortir de la pièce valise en main, le regard fuyant. »

Sans se démonter, elle le suivit, énervée, tremblante.

« De toute façon je le savais, tu es et tu seras toujours un con doublé d’un lâche !

-Tais-toi au lieu de sortir des conneries plus grosses que toi, s’énerva-t-il en accélérant le pas. On ne doit plus se voir et tu le sais ! Réfléchis un peu ma pauvre. Tu es mineure, pas moi. Et regarde ce qu’on a fait ! Je suis désolé d’avoir des regrets et d’être mature !

Là, Hinata était carrément hors d’elle. Comment osait-il ! Comment pouvait-il seulement penser ça, lui qui, il y avait à peine quelques semaines lui soutenait carrément le contraire, lui qui disait que ça n’avait pas d’importance tant que ça leur plaisait!

L’Uchiwa marchait à pas rapide vers le hall, ignorant superbement la jeune-fille qui le suivait. Il s’arrêta devant la porte, poignée en main.

-Tu sais quoi Itachi Uchiwa, s’exclama-t-elle soudainement, à partir du moment où tu as mis un pied dans cette baraque, je savais que tu allais me pourrir la vie !

Il n’y fit absolument attention et ouvrit la porte. Avant qu’il ne franchisse le seuil, Elle hurla, totalement désespérée, avec ce qui lui restait de voix :

« Je te déteste, tu entends, je te hais de toutes mes forces ! Parce que maintenant, à cause de toi, je t’aime !

Il se stoppa, et se retourna, visiblement plus lassé qu’autre chose de l’attitude de la jeune-fille. Mais alors qu’il allait ouvrir la bouche, son visage se décomposa et il devint blanc comme un linge.

-Qu’est-ce que t’as, fit-elle surprise, on dirait que tu viens de voir mon père ! »




Bon, avez-vous envie de me noyez tellement c'était nul ? Etes-vous déçu ?

J'espère que non XD Mais bon, hésitez pas à critiquer, d'un j'aime ça, de deux je vois mes erreurs comme ça ^^

Le prochain chap' ? Euh... ce sera la suite directe de celui-ci, vous verrez ^^

Bizouxxxx et à bientôt <3




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