Fiction: Chocolat blanc (terminée)

Elle a seize ans. Elle veut une vie normale et faire ses propres choix mais son père refuse. Il l'oblige a prendre des cours particuliers pour qu'elle soit à la hauteur de sa famille. Elle a l'impression d'être en cage. Il a vingt-six ans. Il doit faire le prof pour une gamine en crise. Il est parti de chez lui pour se libérer. Il veut juste profiter de sa vie. Il l'insupporte, elle l'amuse, et pourtant...
Classé: -16I | Romance | Mots: 50935 | Comments: 192 | Favs: 161
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starmornielna (Féminin), le 14/10/2009
Coucou à tous^^

Et bien tout d'abord merci pour vos nombreux commentaires encourageants, et aussi pour me suivre moi et ma petite histoire XD

J'espère que vous aimerez ce chapitre, surtout la fin. C'est la première fois que je fais quelque chose comme ça, et j'espère que vous ne trouverez pas ça vulgaire ^^'

A la fin, la chanson c'est "Serre-moi" de Tryo, pour ceux qui ne connaissent pas.

Brefle, bonne lecture^^




Chapitre 5: Chocolat



« Le sexe, c’est comme le chocolat. Ça peut-être noir, corsé, brutal. Ça peut-être au lait, fondant, passionné. Ça peut-être blanc, tendre, sucré, rêveur. Le chocolat, c’est comme une drogue, une fois qu’on y goûte, on ne peut plus s’en passer. »

Hinata Hyûga avait eu une enfance plutôt solitaire mais calme et aimante. A l’école, elle n’avait pas vraiment d’amis. Sa nature timide et réservée l’empêchait d’aller au devant des autres. Et lorsqu’on l’abordait, ses rougissements et son bégaiement les faisaient le plus souvent fuir. Mais elle ne s’en plaignait pas, parce qu’à la maison l’attendait sa mère qui valait pour elle tout les trésors du monde.

Le jour de son entrée au collège, tout dérapa. Sa mère mourut à l’accouchement de sa petite sœur Hanabi. Au début, Hinata n’avait pas compris. Pourtant, elle avait entendu les appels, les pleurs des domestiques, ceux de son père. A l’enterrement, elle était restée droite, le regard vague, comme si la réalité n’arrivait plus à la toucher. Et souvent dans ses cas-là, il faut un petit évènement, un tout petit, celui qui choque, celui qui dissipe le brouillard et qui s’insinue dans l’esprit comme une vérité dure et brutale. Et pour Hinata ce fut Neji. Lui qui, depuis la mort de ses parents, était froid, distant voire même arrogant, avait courbé l’échine ce jour là. Il pleurait. Fait tout à fait normal pour tous à un enterrement, mais pas pour la petite fille qu’elle était. La vérité l’avait alors frappée comme un coup de poignard en plein cœur. Sa mère, si gentille dans cette famille de principes tordus et autoritaires, ne viendrait plus la voir avec ce sourire si particulier qui faisait d’elle une mère, elle ne connaîtrait plus la chaleur au parfum pêche de son étreinte, elle ne verrait plus son visage se froncer de colère, ni son regard de lune plein de fierté lorsqu’elle ramenait de bonnes notes. Plus rien. A ce moment-là, Hinata avait été emportée par une multitude de sentiments qui l’avaient fait tomber à terre : la colère, la tristesse, la peur, la souffrance, la culpabilité, le refus et la solitude. Elle n’avait pas pleuré, elle n’avait pas crié. Non. Elle était restée à terre, tremblante, dans ce vieux cimetière, devant la future tombe de sa mère. Et lorsque le prête avait fini son discours, et que la terre commençait peu à peu à recouvrir la tombe, elle avait vomi de douleur avant de s’évanouir.

Par la suite, son père avait pris son éducation en main car elle était l’héritière Hyûga. Tout avait changé. Il l’obligeait à briller dans tout les domaines, il la rabaissait inlassablement, lui interdisant d’être ce qu’elle était : il avait fait de sa vie un enfer. La jeune-fille s’était enfermée dans une sorte d’acceptation démunie de volonté. Elle était de plus en plus réservée, ne parlant à pratiquement personne et travaillant nuit et jour d’une part dans l’espoir utopique que son père soit fier d’elle, et d’autre part pour combler l’ennui. Une vie terne et ennuyeuse, une routine morne et froide.
Jusqu’au jour où Tenten était venue la voir. De fil en aiguille, elles étaient devenues amies. Tenten lui avait ouvert les yeux en lui donnant l’espoir qu’elle pourrait changer sa vie, se libérer du joug de son père. Depuis, Hinata voudrait trouver assez de courage pour oser affronter son père. Elle en avait marre d’elle-même et de sa famille. C’était dans cet état d’esprit qu’elle avait rencontré son nouveau professeur. La suite, vous la connaissez.

Hinata Hyûga, jeune-fille douce et fragile, voyait en ce moment-même son univers prendre une tournure à la fois effrayante et excitante. En quelques jours, elle s’était découvert une morgue à toute épreuve, une impression de liberté de plus en plus poussée, une raison de se lever le matin et une audace qui la faisait rougir. Et tout cela convergeait en un point : Itachi Uchiwa.

Elle était donc là, à méditer, dans sa salle à manger, un verre d’aspirine à la main, les paupières tombantes, le teint pâle et la langue pâteuse. Car la veille, Hinata avait pris sa première cuite. Elle se rappelait de presque tout, même si la plupart de ses souvenirs étaient flous, comme si elle les voyait derrière une vitre opaque. Elle se souvenait parfaitement être allée dans un bar branché de Konoha avec son professeur, d’avoir dansé honteusement avec lui et de l’avoir embrassé, puis d’être revenue à sa place sous les regards mauvais de Karin. La suite était beaucoup plus floue. Elle avait avalé de nombreux verres aux couleurs flashy, dont la composition lui était totalement inconnue. Au bout d’une dizaine, elle s’était sentie gaie et surtout sans aucunes inhibitions. Itachi et elle avaient ensuite dansé un rock endiablé, puis quelque chose de beaucoup plus langoureux et tout simplement plus sexuel. Ils s’étaient embrassés sans aucune honte, se touchant, se frottant… Après c’était beaucoup moins clair, elle se souvenait que l’étrange serveur, l’ami d’Itachi, avait fini son service et les avait ramenés au manoir. Elle s’était par la suite endormie dans la voiture et réveillée au petit matin dans sa chambre, encore habillée, avec un mal de crâne horrible et des nausées.

Une fois son médicament avalé, elle posa son verre et sortit de la pièce sans avoir touché à son déjeuner. D’un pas lourd et fatigué, elle se dirigea vers la bibliothèque sans grand enthousiasme. Apparemment, elle n’était pas la seule à être dans le coltard, vu qu’il n’était même pas arrivé. Elle ouvrit la fenêtre et s’assit au bord du bassin. Le temps était comme son cerveau, grisâtre et lourd.

Elle entendit la porte s’ouvrir puis se refermer et des pas se rapprocher d’elle, mais elle ne se retourna pas, même si elle savait que c’était lui. Elle avait honte de ce qu’elle avait fait et ne l’assumait pas entièrement. Pas qu’elle regrettait, non, c’était plus de la gêne qu’autre chose.

Car Hinata restait Hinata, malgré qu’elle ait apprécié, elle avait toujours cette impression d’avoir commis une faute.

Il s’assit à côté d’elle et lui caressa la joue. Elle tourna la tête vers lui en souriant. Lui non plus n’avait pas l’air très frais, même pas du tout. Il avait le teint pâle, presque jaune, ses cernes étaient plus prononcés qu’à l’accoutumé et il semblait fatigué. Malgré tout, Hinata le trouvait toujours autant séduisant. Comment ce mec arrivait-il à rester aussi attirant malgré la cuite qu’il s’était pris ? Elle ne devait pas être belle à voir comparé à lui. Vie injuste !

Soudain, Itachi lui attrapa le menton et colla ses lèvres aux siennes. Surprise, la jeune-fille ne tenta pas de le repousser. Il se détourna d’elle et regarda le paysage à son tour. Hinata, rougissante, ne savait plus où se mettre.

«Pour… pourquoi tu es en retard ?

- Je suis allé chercher ma moto que nous avions du laisser hier soir. Heureusement que Kis’ a pu nous ramener. Ça va, toi ?

- Pour…pourquoi tu m’as embrassé à l’instant ? Se lança-t-elle.

-Avoue que tu aimes ça, l’ignora-t-il.

-Ce n’était pas ma question, je… »

Itachi s’était levé et la fixait étrangement. Elle rougit subitement en baissant la tête. Décidément, les relations humaines, ce n’était vraiment pas son point fort.

« Arrête un peu de te prendre la tête pout rien, lui reprocha-t-il, profite de la vie, de ce qui t’entoure pour te sentir bien, vivante et heureuse. Je sais que tu aimes lorsque l’on s’embrasse, alors profite un peu et cesse ces questions aussi inutiles que stupides, c’est exaspérant !

-Ecoute, murmura-telle, comprends-moi, je suis un peu effrayée. J’ai…tu es plus vieux que moi…

-J’ai vingt-six ans, affirma-t-il.

-Ah… j’en ai seize. On a dix ans d’écart…

-Et alors ?

-Tu pourrais avoir des problèmes je te signale, s’énerva-t-elle devant tant d’insouciance, on devrait peut-être arrêter ce jeu stupide avant que ça n’aille trop loin.

-Réponds-moi franchement, tu veux arrêter ?

-Non.

-Et bien moi non plus, sourit-il, on est assez grand pour prendre nos responsabilités. Alors arrêtons de penser à ça. Tant que ton père ne sait rien, tout va bien.

-Si tu le dis, soupira-t-elle légèrement sceptique. »

Ce qu’ils ne savaient pas, c’était que quelqu’un les espionnait. En effet, Jean-Eude, cinquante ans de bons et loyaux services, était toujours aussi déterminé à découvrir ce que cachait la jeune héritière. Surtout depuis la défaite cuisante de la veille qu’il prenait comme un affront personnel. Il s’était réveillé aux aurores pour accomplir les tâches qui lui incombaient le plus rapidement possible afin d’avoir du temps libre pour exécuter son plan.
Caché derrière un arbre, notre cher Jean-Eude essayait tant bien que mal de capter des bribes de la conversation. L’arbre derrière lequel il était se situait de l’autre côté du bassin, donc il ne pouvait pas entendre grand-chose, pour son plus grand malheur. A la base, il avait eu un éclair de génie. Pourquoi ne pas observer la jeune héritière dans sa vie de tous les jours ? Comme cela, il pourrait mieux la connaître et découvrir ce qu’elle cachait. Il s’était donc dirigé vers le jardin pour l’observer étudier, sans oublier de se féliciter pour son intelligence, ainsi il avait eu la surprise de la voir en compagnie de son professeur à l’extérieur. A voir leur mine, le sujet devait être sérieux. Au bout d’un moment, il entendit nettement :

« Tant que ton père ne sait rien, tout va bien ».

Cette phrase fut comme un cadeau venu du ciel pour lui. Un sourire carnassier apparut sur son visage sec et ridé : il avait eu la confirmation qu’elle cachait bien quelque chose. Et mieux, son père ne devait pas le savoir. Pour lui, en plus de permettre à son ego de gonfler un peu plus encore si c’était possible, cela lui donnait une bonne raison de mener cette enquête : lorsqu’il aurait découvert le pourquoi du comment, il ferait son rapport à M. Hyûga. Il s’imaginait déjà se faire féliciter pour son intelligence et son courage, voir ses privilèges ainsi que son salaire augmenter, se pavaner devant les autres domestiques qui le respecteraient encore plus…

Malheureusement pour lui, ces minutes de jubilation intérieure et de lançage de roses mental lui firent louper le départ d’Hinata et de son professeur. Surtout qu’ils n’étaient plus dans la salle.

En effet, Itachi ne voulait pas faire cours, trop crevé pour tenter d’expliquer quoique ce soit. Et donc, pour le plus grand bonheur d’Hinata, il avait décidé de consacrer la matinée à lui apprendre le tennis. Il avait remarqué qu’il y avait un cours de tennis au fond du parc, donc pourquoi ne pas en profiter. Ils partirent donc chacun de leur côté pour se changer. La jeune Hyûga enfila rapidement un débardeur, un short et des baskets avant de partir vers le fond du parc. Itachi y était déjà, appuyé nonchalamment contre le grillage.

« Comment t’as fait pour te préparer si vite ? S’étonna-t-elle en s’attachant les cheveux.

-Qu’est-ce que tu veux, je suis doué !

-Tu es vraiment pitoyable, rit-elle.

-Tais-toi avant que je m’énerve et viens avec moi. »

Ils entrèrent alors dans le cours de tennis, en prenant les raquettes qu’Itachi avait pensé à amener. Bien sûr, comme dans n’importe quel endroit du manoir, celui-ci était magnifique. Tout avait l’air propre et neuf. Une digne photo d’un magazine. En plus, le jardinier avait fait pousser de la glycine tout autour des grilles. Les branches s’emmêlaient donc, cachant l’aspect peu esthétique du fer, et les fleurs bleues rendaient l’endroit vraiment charmant. Itachi obligea la jeune Hyuga à jouer contre lui pendant une heure. Lorsqu’elle s’était plainte ouvertement, il avait répondu avec son petit air supérieur qui lui donnait envie de le frapper : « comment veux-tu que je connaisse ton niveau si je ne te vois pas jouer ? »
Mais tout de même, une heure c’était beaucoup trop. Surtout que cet abruti ne se gênait pas pour la faire courir un peu partout sur le terrain. Il était sournois le con ! Conséquences, elle était en sueur, ses mollets la lançaient et ses cheveux lui collaient au visage. Lui par contre, était superbe comme à son habitude. Certes il dégoulinait de transpiration lui aussi, mais pour la jeune-Hyûga ce détail le rendait encore plus sexy. Des gouttelettes de sueur ruisselaient sur son visage avant de se perdre dans le col de son tee-shirt. Lorsqu’il courrait, elle pouvait observer les moindres mouvements de son corps… En gros, elle bavait littéralement. Ce qui fut la cause de ses nombreuses chutes, courses vers la mauvaise partie du terrain ainsi que l’envoie de la raquette en même temps que la balle.

Itachi voyait bien qu’elle n’était pas concentrée du tout, mais il ne se doutait absolument pas que c’était de sa faute. Pendant cette heure pathétique, il faillit mourir plusieurs fois, attaqué par une raquette démoniaque. Il décida d’arrêter les frais et de lui apprendre les bases, c’est-à-dire savoir servir correctement.

Il se plaça derrière elle en collant son corps contre le sien. Les pommettes d’Hinata se teintèrent d’une jolie couleur carmin. Il caressa son épaule jusqu’à sa main qu’il tint fermement. Il mit son autre main sur son ventre, appuyant légèrement de son buste pour qu’elle se penche un peu. Hinata commençait sérieusement à avoir chaud. En même temps, elle avait passé presque une heure à mater honteusement son prof, en s’imaginant des scénarios plus ou moins interdits aux moins de dix-huit ans. Maintenant il était collé à elle, ça pouvait se comprendre !

Itachi commença à lui murmurer des conseils à l’oreille, mais elle n’écoutait absolument rien. Par contre, elle était très attentive à la main de son professeur qui passa sous son tee-shirt pour caresser son ventre et son souffle chaud sur sa nuque. Elle du retenir un frisson lorsqu’il lui mordilla doucement l’oreille.

« Avoue que tu n’as rien écouté de ce que je t’ai dit, lui murmura-t-il sensuellement.

-Euh… j’avoue.

-Tu sais que tu es très jolie habillée comme ça. »

N’y tenant plus, la douce Hinata se retourna brutalement vers lui. Elle se mit sur la pointe des pieds et l’embrassa comme elle ne l’avait jamais encore fait. Tout d’abord surpris, Itachi ne tarda pas à se prendre au jeu. Il caressa ses hanches, puis ses reins, avant de remonter le long de la colonne vertébrale. Hinata n’avait plus de cerveau à ce moment-là, tout du moins il était en pause. Elle réfléchirait aux conséquences de ses actes plus tard.

Soudain, des éclats de voix leur parvinrent. Ils se séparèrent rapidement. La jeune Hyûga était particulièrement gênée. Elle remit ses vêtements en place avant d’essayer de prendre une attitude normale. Peine perdue. Ils se tournèrent tout deux en directions des voix. A sa plus grande surprise, la jeune-fille reconnue sa meilleure amie, Tenten, accompagnée de Neji. Que faisaient-ils là ? Heureusement qu’ils les avaient entendu parce que se faire surprendre par Tenten ça allait, mais Neji, elle n’osait même pas imaginer sa réaction.

« Tenten, Neji, mais que faites-vous là ?

-Tu n’es même pas contente de me voir ? Répondit Neji.

-Si… c’est juste que je t’attendais la semaine prochaine.

-C’était une surprise. Tu as aimé ? Demanda Tenten. »

La jeune-fille sourit et courut vers eux. Elle embrassa Tenten et serra Neji dans ses bras.

-Qui est-ce ? Demanda Neji.

-Ah ! Neji je te présente Itachi Uchiwa, mon professeur particulier. Itachi, voici Neji Hyûga mon cousin.

-Enchanté, fit Itachi avenant en lui serrant la main. Hinata, tu peux partir avec eux, on se reverra cette après-midi.

-D’accord, répondit-elle. Mais laisse-moi au moins t’aider à ramasser les balles. Je vous rejoins dans le salon, allez-y, rajouta-t-elle à l’attention de Neji et Tenten. »

Une fois toutes les balles ramassées, la jeune Hinata alla voir Itachi avant de partir.

« Excuse-moi, je ne savais pas qu’ils venaient.

-Pas de soucis princesse, je vais pouvoir dormir. »

Hinata rit doucement avant de s’approcher, hésitante, vers lui. Elle voulait juste lui faire un bisou sur la joue mais il n’était pas d’accord. Il l’attrapa et l’embrassa à pleine bouche. Au bout de quelques secondes d’intenses baisés, la jeune-fille se détacha à contrecœur.

« Il faut que j’y aille, lui dit-elle, sinon Neji va se douter de quelque chose et ça ne sera pas bon du tout pour nous. »

Elle partit sans attendre sa réponse. Elle arriva dans le salon toute essoufflée. Celui-ci, à la différence de la salle-à-manger, était beaucoup plus chaleureux et intime. Une grande cheminée en pierre grise trônait dans le fond de la pièce. Les murs étaient de couleur ocre et le sol en parquet brun. Deux gigantesques canapés en cuir noir ainsi que des fauteuils de la même couleur entouraient une table basse en verre qui devait être particulièrement coûteuse. De lourds tapis rouges bordeaux étaient disposés sur le sol, donnant une atmosphère de bien-être et de douceur.

La jeune-fille s’enfonça dans un des fauteuils, épuisée. Du thé leur furent servit par Jean-Eude, de mauvaise humeur. Malgré ses nombreuses recherches, il n’avait pas retrouvé la jeune héritière. Ce fut donc en la fusillant du regard qu’il lui servit la boisson. Hinata le remarqua mais préféra l’ignorer. Elle n’aimait pas trop ce domestique de toute façon. Il était bien trop fouineur et proche de son père à son goût. Par contre Neji, qui avait remarqué son manège, n’aimait pas du tout la façon dont celui-ci fixait sa cousine.

« Pouvez-vous nous laisser maintenant, dit-il d’un ton glacial ».

Jean-Eude fut choqué du ton de ce cousin qui ne faisait même pas parti de la branche principale de la famille. Comment osait-il lui parler ainsi ? Il se retourna vers lui en s’apprêtant à lui sortir une réplique bien venimeuse mais il fut stoppé par le regard du jeune-homme. Neji était vraiment en colère. Connaissant ses dons en art martiaux, notre cher domestique décida de prendre la fuite. Son enquête pouvait attendre demain, parce qu’avec ce cousin dans les parages, valait mieux arrêter pour sa santé physique. Préférant ne pas s’attarder sur ce type, Tenten décida de trouver un sujet de conversation au plus vite.

« Au fait Hinata, il se passe quoi avec ton prof ? Tu avais l’air particulièrement proche de lui tout à l’heure. »

Là, Hinata paniqua d’un coup. Que répondre pour qu’elle ne se doute de rien ? Son cerveau travailla à une allure vertigineuse pour lui trouver la réponse parfaite.

Oui Hinata aurait à tout prix voulut manger des pissenlits par la racine à ce moment-là.

Oui Hinata ne savait pas mentir.

Oui Hinata haïssait sa meilleur amie de trop bien la connaître et son cousin d’être trop perspicace.

Mais elle voulait absolument continuer à voir Itachi malgré leur différence d’âge, car en quelques jours il était devenu plus qu’un ami : c’était sa sortie de secours, sa touche de liberté. Et ça, pour rien au monde elle ne l’aurait échangé. Ce fut donc d’un ton neutre qui l’étonna elle-même, qu’elle répondit :

« Comment ça ce qui se passe ? Tout va très bien ne t’inquiète pas. Il est vrai qu’il était insupportable au début, mais ça va mieux depuis que l’on ne s’insulte plus. »

Tenten préféra laisser tomber pour le moment, Neji était revenu c’était le plus important. Le jeune Hyûga, lui, restait tout de même sceptique, il ne se passait rien avec ce mec et pourtant, quand Tenten lui avait posé la question, il l’avait vu paniquer l’espace de quelques secondes. Puis sa réponse l’étonnait vraiment. Elle n’avait pas bégayé ni rougi une seule fois, et en plus elle avait avoué qu’ils s’insultaient. Hinata qui insultait quelqu’un lui paraissait totalement inconcevable. Il alla ouvrir la bouche lorsqu’il fut coupé par la main de sa petite- amie sur sa nuque. Elle effectua une légère pression dont il comprit le sens de suite : en clair, ils en discuteraient plus tard, loin d’Hinata.

Il entreprit alors de raconter ses vacances avec son meilleur ami Lee, et ce n’était vraiment pas de tout repos. Entre les levers aux aurores, le jogging du matin de deux heures, les défis tous plus stupides et infaisables les uns après les autres, il avait été gâté. Il raconta, par exemple, à sa cousine comment il avait faillit devenir un criminel en l’espace d’une journée. Lee avait décidé de manger des épinards à chaque repas, car selon lui ça rendait plus fort. Mais trop en manger provoquait des troubles intestinaux. Ça, il ne le savait pas. Quelques jours plus tard, Ils étaient partis vers la plage en milieu de matinée. Tout allait bien jusqu’au moment où Lee avait eu particulièrement mal au ventre. Il y avait urgence ! Ils durent faire le tour de la ville pour trouver des WC. Finalement, ils avaient été prendre un café pour pouvoir se servir des toilettes. Mais ce qu’il n’avait pas prévu, c’était que Lee était parti en douce au comptoir boire de l’alcool, chose que son père lui avait toujours refusé et qu’il voulait tester. Malheureusement pour Neji, Lee ne supportait pas l’alcool. On pouvait même ajouter qu’il avait l’alcool mauvais. Il provoqua une bagarre avec des surfeurs et Neji dû s’interposer pour éviter le massacre. Tout le reste de la matinée avait été tout aussi épouvantable, avec un Lee bourré qui essayait de se battre avec tout le monde, même avec une mamie ! Ils durent donc rentrer et le jeune Hyûga avait passé l’après-midi à veiller Lee qui s’était endormi. Cette histoire fit bien rire Hinata et Tenten mais pas Neji.

Après un repas très convivial, Hinata laissa les deux amoureux entre eux pour se rendre à son cours de math. Elle était vraiment contente de revoir son cousin qui, malgré ses airs froids au premier abord, était d’une compagnie très agréable. Surtout qu’avec Lee comme ami, il avait toujours tout un tas d’histoires burlesques à raconter. Elle l’avait rencontré une fois et s’en souviendrait toute sa vie. Vêtu d’un slim et d’un tee-shirt moulant tous deux verts criard, les bas du pantalon rentrés dans de grosses chaussettes orange, une coupe au bol et de très gros sourcils, il était très… comique. M’enfin, malgré sa drôle d’apparence, c’était un ami loyal et une personne très gentille, et surtout le seul qui supportait Neji (à part Tenten bien sûr). Elle était même heureuse que son cousin ait un ami aussi extraverti pour le sortir de sa morosité.

Arrivée dans la salle, Itachi était déjà là, un tas de livres ouverts sur la table. Elle soupira et s’assit en face de lui.

« Je suis vraiment désolé, mais il faut qu’on bosse tout de même.

-Si tu le dis, soupira-t-elle.

-De toute façon tu n’as pas le choix. Aujourd’hui nous allons revoir les nombres complexes… »

Les deux heures qui suivirent furent les plus longues de toute sa vie. En plus de devoir se concentrer sur les maths, la jeune-fille devait subir son professeur. Soit il le faisait exprès, soit il était vraiment con. En fait, il s’amusait à lui parler de façon sensuelle, en la regardant de manière suggestive. En gros il la draguait, ni plus ni moins. Mais Hinata en avait plus qu’assez. Les maths, elle n’avait jamais rien compris et ce n’était pas par manque de travail. Ce n’était pas ce poulpe dégénéré qui changerait quoique ce soit.
Ainsi, après deux heures d’ennui mortel et d’exaspération totale, Hinata craqua.

« Ça fait deux heures et j’en peux plus.

-Mais on n’a pas fini !

-Tu n’as qu’à finir tout seul, moi j’ai autre chose à faire de beaucoup plus intéressant, fit-elle en se levant. »

Itachi soupira puis se leva à son tour. Il prit la jeune-fille par la taille et la colla à la table.

« On arrête les cours, j’ai une meilleur idée, susurra-t-il à son oreille. »

Hinata rougit brusquement. Qu’entendait-il par « j’ai une meilleure idée ». Elle commença à s’affoler lorsqu’une idée germa dans son esprit. Mais le jeune-homme ne lui laissa pas le temps de réfléchir plus. Il la souleva pour l’assoir sur la table. Il l’embrassa d’abord très doucement, puis de plus en plus intense. La jeune Hyûga, le cœur dansant dans sa poitrine, se laissa transporter par ses caresses. Ses doigts vagabondaient sur sa cuisse et sous son tee-shirt. La jeune-fille posa timidement les mains sur le torse du jeune professeur, tout en rougissant furieusement. Mais au moment où il allait lui retirer son débardeur, quelqu’un toqua à la porte. Ce fut comme un électrochoc pour la jeune-fille. Elle prit peur et se sauva, non sans s’être rhabillée. Lorsqu’elle ouvrit la porte, ce n’était qu’une domestique. Elle ne chercha pas à savoir ce que cette femme voulait et partit en courant dans sa chambre.

Assise dos à la porte, les bras entourant ses genoux, le cœur battant à tout rompre, elle pleura. Pas par tristesse, mais plutôt par colère. Elle ne comprenait plus ce qui lui arrivait. Elle se dégoutait. Un peu plus et elle couchait avec son professeur. Perdue entre sa raison et son désir, elle ne savait plus quoi faire. Elle resta là, prostrée, toute la fin de l’après-midi, n’osant pas aller dîner de peur de croiser le jeune Uchiwa.

Itachi, quant-à lui, était resté comme un con dans la bibliothèque. Se reprenant, il avait demandé à la domestique ce qu’elle voulait. Elle devait juste lui remettre une lettre qui était à son nom. Il soupira en l’ouvrant. C’était juste un mot de Kisame disant qu’ils devaient absolument se voir demain. Cet abruti ne connaissait pas le téléphone ou quoi ? Il jeta le mot et prit son portable. Il composa le numéro de son ami qu’il connaissait par cœur maintenant.

« Ouais Ita, ça va ?

-Pauvre con, au lieu de m’envoyer des lettres Kis’, s’énerva-t-il, tu m’appelles avec ton portable !

- Je trouvais ça plus classe, mais t’inquiète si tu préfères que je t’appelle ben je t’appellerais.

-T’es vraiment trop con, soupira-t-il.

-Moi aussi je t’aime. Bref, tu peux venir demain ?

-Oui pas de soucis.

-Et la gamine à qui tu donnes des cours, t’en fais quoi ?

-Je l’amènerais avec moi.

-Putain Ita, je sais qu’elle t’a tapé dans l’œil mais elle est mineure. Fais gaffe à ce que tu fais, sinon tu vas avoir des problèmes…

-Occupe-toi de ta vie, je fais ce que je veux ça ne te regarde pas, grogna-t-il, pas la peine de te faire du souci pour ça.

-Bon, si tu le dis. A demain alors, et n’oublie pas tout les papiers.

-Ok, à demain Kis'. »

Il soupira en regardant son portable. Kisame était vraiment trop con parfois. Néanmoins, il n’avait pas tord sur un point, il devait faire attention. Et ils avaient failli se faire surprendre deux fois aujourd’hui. Il fallait être plus prudent dorénavant. Le jeune-homme rangea ses affaires et partit s’allonger dans sa chambre pour récupérer un peu.

Vers minuit, la jeune Hinata se réveilla contre la porte, dans la même position que cet après-midi. Elle se leva en gémissant, les jambes ankylosées. Voyant qu’elle ne s’était pas douchée, elle attrapa son pyjama et sortit de sa chambre pour se rendre dans la salle de bain. Elle prit une longue douche chaude et apaisante, puis s’habilla d’un short en coton blanc et d’un léger débardeur. Elle attacha ses cheveux et sortit dans le couloir totalement opaque. On n’y voyait rien du tout.
La jeune-fille marchait dans le couloir sombre, la main sur le mur pour ne pas tomber, son esprit totalement obnubilé par ce qui s’était passé cette après-midi…

Sans qu’elle comprenne comment, elle se retrouva étalée au sol après s’être cognée contre quelque chose de dur.

« Hinata ?

-Itachi ? »

Il rit puis, à tâtons, trouva le bras de la jeune-fille et l’aida à se relever.
Ils restèrent ainsi quelques secondes dans le noir, il avait toujours sa main posée sur son bras. Hinata se sentit très gênée devant ce silence qui perdurait trop selon elle. Lorsqu’elle sentit le souffle du jeune professeur sur son visage, preuve de sa proximité, le rouge lui monta d’un coup aux joues.

« Je parie que tu rougis, murmura-t-il. »

La jeune-fille, mal à l’aise, essaya de s’enfuir, mais il la retint. Ressentant son affolement, il l’attira contre lui. Son cœur cognait très fort dans sa poitrine. Hinata se sentait bien dans ses bras, mais elle appréhendait trop ce qui pourrait se passer pour en profiter pleinement. Foutue conscience. Il mit sa tête dans son cou et lui caressa le dos pour la calmer. La jeune Hyûga, plus rouge que jamais, sentait son ventre papillonner et son cœur battait tellement fort qu’elle pensait qu’il allait éclater. Itachi, lui, ne réfléchit pas. Ni aux conséquences. Ni au lendemain. Sa main remonta de son bras jusqu’à son menton qu’il leva. Et sans rien penser d’autre qu’à ce feu qui le brulait depuis qu’il habitait dans cette maison, il l’embrassa.

Embrasse-moi dessus bord
Viens mon ange retracer le ciel

A peine les lèvres de l’Uchiwa se posèrent sur les sienne, qu’Hinata rendit les armes. Elle enroula ses bras autour de sa nuque et se laissa totalement aller.

J’irai crucifier ton corps
Pourrais-je dé punaiser tes ailes

Elle se colla de plus en plus à lui, comme si sa vie en dépendait, alors que leur baiser devint plus intense. Itachi lui caressait les cheveux, la taille, la nuque. Il en avait rêvé, il la voulait maintenant. Sans arrêter de l’embrasser, il la poussa doucement vers une porte qu’il ouvrit avec difficulté.

Embrasser, te mordre en même temps
Enfoncer mes ongles dans ton dos brûlant
Te supplier de me revenir
Et tout faire, Ô tout pour te voir partir

Hinata ne se contrôlait plus, elle agrippait le tee-shirt du jeune professeur, elle toucha la peau de son dos, elle enfonça ses ongles dans sa chair et, alors qu’il gémissait, elle l’embrassa encore plus fougueusement que précédemment. Ils rentrèrent dans la chambre, qu’il referma d’un cou de pied dans la porte. Celle-ci, éclairée par la lune, était relativement grande et confortable. Elle ressemblait à la sienne.

Viens ! Emmène-moi là-bas
Donne-moi la main que je ne la prenne pas

Il la fit basculer sur le lit, tandis qu’elle l’attirait à lui en l'enlaçant.

Ecorche mes ailes, envole-moi
Et laisse-toi tranquille à la fois

Il s’immobilisa un instant, interrompant leur baiser, et plongea son regard onyx dans celui, opalin, de la jeune-fille. Il ne voulait pas commettre un impair. Lorsqu’il vit dans ses yeux qu’elle voulait vraiment aller plus loin avec lui, il se laissa emporter par son désir pour elle. Ils roulèrent alors sur le lit. Leur baiser devint plus fiévreux, plus impatient, et leurs mains se firent plus vagabondent.

Mille fois entre lassons-nous
Et lassons nous même en dessous
Serre-moi encore, serre-moi
Jusqu’à étouffer de toi

Il explora sa taille fine, il caressa sa peau satinée, il huma ses cheveux sucrés, il mordit son cou de porcelaine, il la sentit s’arquer sous lui à chacune de ses caresses. Il resserra son étreinte avant de faire glisser les bretelles de son débardeur.

Il ya des salauds
Qui pillent le cœur des femmes
Et des femmes qui n’savent plus trop
D’où l’amour tire son charme
Papillon de fleur en fleur
D’amour en amour de cœur
Ceux qui n’ont qu’une étoile
Ou ceux qui brûlent leur voile

Il fit glisser les vêtements de la jeune-fille ainsi que les siens, et les jeta à terre. Elle était magnifique. Il avait eut des aventures mais là, il lui semblait que ça n’avait jamais été aussi réel, aussi vrai. Elle était authentique. Hinata se sentait transporter dans un univers extralarge, étirable à souhait. Elle pouvait sentir sur chaque parcelle de son corps la saveur de la liberté, du libre-arbitre, de la simplicité. Elle était vivante.

J’aime tes larmes quand tu aimes
La sueur, le sang rendons-nous amants

Ils se découvrirent, ils se touchèrent. Tremblants, ne voulant pas que ça s’arrête, souhaitant connaître et savourer le plus possible. Leur souffle se fit saccadé, rauque, brûlant.

Qui se passionnent et qui se saignent
J’aime quand mon écorché est vivant

Ils se brulèrent de baiser, de caresses, de saveurs, de désir. Il embrassa chaque parcelle de son corps, s’attardant parfois, la faisant languir, la faisant souffrir, la faisant gémir.

Je ne donne pas long feu
A nos tragédies à nos adieux
Reviens-moi, reviens-moi
Tu partiras mieux comme ça.

Ils se regardèrent dans les yeux, plus conscient que jamais l’un de l’autre, tandis qu’elle s’offrait à lui.

A force de se tordre
On en finirait par se mordre
A quoi bon se reconstruire
Quand on est adepte du pire

Se mêler, se démêler, se mélanger, se repousser, s’attirer, s’enfermer. Il emprisonna dans ses bras la frêle jeune-fille qu’il savourait voluptueusement, tandis qu’elle enroulait ses jambes autour de sa taille.

Malgré nous malgré nous
A quoi bon se sentir plus grand que nous
Deux grains de folie dans le vent
Deux âmes brûlantes




Unis dans le même monde, mais tellement différent, ils joignirent leur souffle pour toucher le point le plus haut quelques secondes qui paraissaient des heures, avant de redescendre de peur de se bruler les ailes.

Deux enfants

Enlacés, un sourire aux lèvres, ils s’endormirent dans la plénitude, l’un comme l’autre apaisés. L’espace d’un instant, ils avaient réussi à s’échapper.



Re^^

Petites questions pour ceux qui auront le courage de lire mon commentaire:

-Avez-vous aimé? (voui, question bateau je sais, mais essentielle tout de même.)
-Pk? XD
-Trouvez-vous mon chapitre vulgaire? Surtout la fin en fait^^

Voilou^^

Bizouxxxx à tous et merci de m'avoir lu <33

A bientôt =)




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