Fiction: Chocolat blanc (terminée)

Version imprimable




« L’inconnu, c’est comme une tarte à la rhubarbe. Au début ça a un aspect assez bizarre, ce n’est pas très appétissant. Puis on goûte, et là c’est…surprenant : acide ? Amère ? Salé ? Sucré ? Doux ? Au choix. Tout dépend de qui la goûte. »

En ce magnifique lundi matin de juillet, alors que les mignons petits oiseaux chantaient et virevoltaient allègrement dans le jardin, la jeune Hinata petit-déjeunait tranquillement encore et toujours dans son éternelle salle-à-manger à trois mille euros le millimètre carré.

Malgré sa tête à faire peur qu’une nuit de sommeil n’avait pas totalement guérie, elle était étrangement sereine. Et cela pour deux raisons : hier, alors qu’elle n’était pas du tout au mieux de sa forme, papa Hyûga l’avait convoquée dans son bureau. Au début, elle était beaucoup plus préoccupée par un certain professeur particulier avec qui elle avait eu son premier baiser que par les futurs reproches que son père allait encore une fois lui trouver. Mais elle s’était bien fourvoyée, car le grand et sévère Hiashi Hyûga s’inquiétait pour sa fille. Il avait passé outre son air désespéré et lui avait demandé maladroitement si elle se sentait mieux depuis la soirée de la veille. Totalement déstabilisée, la jeune-fille n’avait pu lui répondre qu’un faible oui entrecoupé de bégaiement. Et malgré sa réponse pathétique, Hinata était réellement touchée de voir que son père pouvait s’inquiéter pour elle. Elle avait aussi reçu ce matin un message de Neji disant qu’il rentrerait la semaine prochaine. Neji était le cousin d’Hinata. Orphelin depuis son plus jeune âge, sa mère était morte à l’accouchement et son père l’était aussi en voulant protéger son frère dans une tentative d’assassinat. M’enfin, il vivait donc avec la famille d’Hinata et, en plus d’être très protecteur envers elle, il était un confident et un véritable frère.

Ce fut donc de très bonne humeur que la jeune-fille entama sa matinée. Même Jean-Eude, qui n’avait pas oublié la façon dont elle lui avait parlé la veille, ne put l’empêcher sourire. Mais comme un moment de bonheur n’était jamais très long dans cette demeure, elle reçut un message sur son portable plus ou moins… scandaleux !

De : inconnu. A 8h20
« Ramène ton joli petit cul à la bibliothèque !
T’es à la bourre princesse.
Ita »

Ce message la rappela brutalement sur terre. Elle avait complètement oublié ce qui s’était passé dimanche soir. Rien qu’à ce souvenir, elle se sentit rougir. Comment avait-elle pu faire ça ? Avec son professeur de math dont elle ne connaissait rien. Elle devait passer pour une véritable folle en manque de sexe. Quelle honte ! Et lui, comment osait-il lui parler ainsi ? Il se prenait pour qui, ce n’était parce qu’elle l’avait embrassé qu’il pouvait être aussi familier avec elle… la jeune-fille se sentait perdue. Elle ne savait pas du tout comment réagir, elle n’avait jamais eu de contact avec les garçons, trop réservée et timide pour tenter quoique ce soit. Que faire ?

Jean-Eude, lui, était stupéfait. La jeune héritière était toute souriante et puis d’un coup, elle avait perdu son sourire et s’était figée. Là, elle avait les yeux écarquillés, une moue apeurée sur le visage. Que lui arrivait-il encore ? Il ne comprenait décidément plus rien aux femmes.

Hinata prit une décision qui ne lui plaisait mais alors pas du tout. Elle affronterait Itachi Uchiwa.

Oui Hinata aurait aimé être une autruche pour se cacher lorsqu’elle le voulait.

Oui Hinata aurait aimé remonter le temps.

Oui Hinata aurait aimé ne jamais avoir rencontré l’Uchiwa.

Car Hinata était Hinata, mettre les choses au clair ne l’avait jamais réussi, elle préférait généralement la fuite.

D’une démarche de plus en plus lente au fur et à mesure que la bibliothèque se rapprochait, Hinata essayait de se convaincre qu’il n’y avait pas d’autres solutions afin de se donner du courage. Arrivée devant la porte tant redoutée, Hinata hésita. Et s’il le prenait mal ? Ou pire, s’il se moquait d’elle ? Nerveuse, elle réajusta sa tenue, souffla un bon coup et entra dans la pièce.

Itachi était assit en train de s’impatienter sérieusement lorsque la porte s’ouvrit sur la jeune Hinata. Il su de suite que quelque chose n’allait pas. Pour la première fois depuis qu’il la connaissait, elle ressemblait trait pour trait à la description que son père avait fait d’elle. Elle s’approcha de lui et s’arrêta à quelques mètres en se balançant nerveusement d’une jambe à l’autre, le regard fuyant. Elle semblait légèrement paniquée, comme un enfant prit en faute. Il leva un sourcil, étonné. Que lui arrivait-il encore ?

« Euh…Il...il faut que je t…te parle, bégaya-t-elle mal à l’aise.

-Je t’écoute.

-Et bien…voilà…tu sais…euh…pour dimanche soir…il…

-Oui, s’impatiente-t-il.

-Euh…c’était une erreur, je ne veux plus avoir ce genre de rapport avec toi, lâcha-t-elle. »
Mais quel genre de rapport ? Il ne comprenait pas grand-chose, en plus l’embarras d’Hinata l’empêchait d’être clair. Il fronça les sourcils, serait-ce un reproche ? Pourtant il ne l’avait obligé à rien…

« Je ne comprends pas là. Pourrais-tu être un peu plus clair ?

-Tu es trop insouciant…tu ne fais les choses que si elles sont risquées… Je n’aime pas ça…nous n’aurions pas du nous embrasser… et je n’ai pas du tout aimé ton message de ce matin…tu…nous ne sommes pas intimes…nous ne connaissons rien l’un de l’autre. »

L’air devint glacial. Itachi était…vexé. Il n’était pas le seul responsable dans cette histoire, elle aussi l’avait embrassé. Et pour le message, même si elle n’avait pas d’humour, lui ne faisait que plaisanter, certes maladroitement, mais plaisanter tout de même. Elle n’avait pas à être aussi prise de tête pour des futilités.

-Très bien. Asseyez-vous Mlle Hyûga, vos discours pathétiques n’ont d’égal que votre intelligence si j’en crois votre père.

-Mais…

-Asseyez-vous que l’on puisse enfin commencer le cours, la coupa-t-il froidement. Sinon je vais devoir signaler à votre père votre manque de coopération. Il en sera ravi ! »

Déçue, Hinata baissa la tête et s’assit tristement en face de lui. Ce fut donc dans un silence aussi pesant qu’un éléphant sur une chaise en plastique que se passa cette matinée qui avait tellement bien commencée ! Comme quoi, l’effet papillon devrait vraiment être pris au sérieux.

Après le repas, qui fut aussi silencieux que les heures précédentes, ils entamèrent joyeusement l’après-midi. Itachi venait de lui donner une bonne vingtaine d’exercices de niveau bac à faire en une heure. La jeune-fille soupira puis s’y attela. Mais au bout de quelques minutes, elle n’en pouvait plus. Outre le fait que ces exercices soient loin de son niveau, ils étaient terriblement longs et complexes. Son regard erra alors sur son voisin d’en face qui était plongé dans l’écriture d’un quelconque document, surement passionnant d’après le visage concentré qu’il affichait. En fait, elle ne le connaissait vraiment pas. Pas qu’elle voulait savoir qui il était au fond de lui, la pauvre gamine qui brise la glace du taciturne après trois questions, elle n’y croyait pas. Elle préférait être réaliste, elle. Elle voulait savoir ce qu’il était en dehors de chez elle. Elle l’avait vu en tant qu’enseignant, en tant qu’abruti dégénéré, en tant qu’ « ami » avec beaucoup de guillemets, mais elle ne savait rien de lui. D’ailleurs lui non plus ne savait rien d’elle, à part peut-être ce que son père lui avait dit mais ça ne devait pas être très brillant. Son père était à peine capable de se souvenir de sa date d’anniversaire alors pas la peine d’imaginer le reste. M’enfin, même si elle était toujours blessée de sa réaction, elle n’avait pas était tendre non plus avec lui. Elle décida alors de faire un petit effort.

« J’ai une sœur, murmura-t-elle.

-Pardon, demanda-t-il en relevant la tête.

-Je disais que j’ai une sœur, répéta-t-elle en rougissant. »

Le jeune professeur la regarda avec étonnement, puis un petit sourire apparut sur son visage. Il comprit qu’elle essayait de s’excuser en entamant la conversation avec autre chose que des reproches.

-Comment se fait-il que je ne l’ai jamais vu ?

-Parce qu’elle est en colonie de vacances aux Etats-Unis, répondit-elle. Elle s’appelle Hanabi et elle a onze ans.

-J’ai un frère, annonça-t-il.

-C’est le jour des révélations, sourit-elle. T’es l’ainée ?

-Oui. Il s’appelle Sasuke, il a ton âge et il est stupide.

-Avoue que tu l’aimes bien, rigola-t-elle.

-Hn… »

Ils passèrent une grande partie de l’après-midi à se connaître. Hinata apprit ainsi que le père d’Itachi était lui aussi directeur d’une société et qu’il était associé à Hiashi Hyuga. D’où sa présence à la réception qui avait étonnée la jeune-fille. Le jeune Uchiwa lui expliqua aussi qu’il avait refusé de prendre la succession et qu’il était parti de chez lui afin d’ouvrir sa propre galerie d’art. Hinata fut impressionnée par la façon dont il s’en sortait. Elle le trouvait bien courageux d’oser affronter son père et surtout de poursuivre son projet malgré les obstacles qui l’entouraient. Elle-même n’oserait jamais s’opposer à son père. Elle eut soudain honte d’elle-même, elle se trouvait bien faible. Pourtant le jeune-homme ne faisait rien d’extraordinaire, mais il avait de la volonté ainsi que de la détermination. Ce qu’elle pensait ne pas avoir. Ils avaient tous raison en fait : elle était bel et bien une ratée. Elle baissa la tête, penaude. Itachi, qui se doutait de ce qu’elle pouvait bien ressentir, la fixa durement.

« Ce n’est pas en baissant la tête que tu réussiras à changer les choses.

-Je le sais bien…

- Va te changer, on sort.

-Et pourquoi ça ? S’étonna-t-elle.

-Tu ne vas tout de même pas sortir comme ça, se moqua-t-il, ce n’est pas trop valorisant je dirais.
-Tu es vraiment irrécupérable, soupira-t-elle ».

Hinata partit donc se changer comme le lui avait si gentiment demandé Itachi. Elle ouvrit son immense dressing et chercha ses vêtements. Au bout de quelques minutes, alors qu’un raz de marée semblait être passé dans la pièce, la jeune-fille rendit les armes. Elle prit son portable et appela Itachi pour qu’il vienne l’aider.

Il arriva alors, vêtu d’une chemise blanche entrouverte comme il en avait l’habitude et d’un jean noir, un air supérieur collé au visage au plus grand désespoir d’Hinata. Il jeta un coup d’œil au désastre et fouilla un peu voire beaucoup dans le chaos qui l’entourait. Enfin, alors qu’Hinata commençait sérieusement à s’impatienter, il brandit triomphalement des habits adéquats. Elle regarda, suspicieuse, ce qu’il lui avait trouvé : un jean délavé et taille basse ainsi qu’une tunique blanche en lin avec un joli décolleté. En fait, il n’avait pas si mauvais goût. Elle s’attendait à quelque chose de court, de moulant et de flashy, un truc vulgaire en gros, mais non. Elle lui sourit pour le remercier et partit dans la salle de bain s’habiller. Lorsqu’elle fut prête, ils se dirigèrent vers le garage. Sur le trajet, elle essaya de savoir où il l’emmenait, mais il ne voulut rien dire, prétextant qu’une surprise était plus excitante.

Dans le garage inutilement immense, il y avait quelques voitures toutes plus belle les unes que les autres, ainsi qu’une moto. Lorsqu’elle vit son professeur se diriger vers la moto, son ventre se serra et une boule la prit à la gorge.

« Je… je ne monte pas la dessus, annonça-t-elle d’une voix tremblante.

-Je rêve ! Tu as peur !

-Un peu…et alors ?

-Arrête de pleurnicher et fais-moi un peu confiance, s’exaspéra-t-il en lui tendant un casque.

-D’acc…d’accord… »

Elle s’attacha les cheveux en une queue basse et monta à l’arrière de la moto. Elle était terrifiée et ne savait pas trop où se tenir. Elle mit timidement les mains sur la taille du jeune Uchiwa.
« Si j’étais toi, je me tiendrais plus fort sinon, c’est sûr, tu vas tomber »
La jeune fille rougit et serra un peu plus son étreinte. Mais pas trop, elle était bien trop gênée pour ça. Il démarra la moto, sortit du domaine et fila à vive allure sur la route. La peur étant bien trop grande pour penser à autre chose, Hinata emprisonna sa taille en se collant à lui, pour le plus grand plaisir de ce pervers d’Itachi. Elle étouffa un cri lorsqu’il prit un virage trop brusquement. Ce mec était un véritable danger sur patte !

Alors qu’ils atteignaient la ville, elle commença à se détendre. Ce n’était pas si terrible finalement, voire même plaisant. Elle alla même jusqu’à penser qu’elle recommencerait bien.


Pendant ce temps, au manoir Hyûga…

Depuis le début de la journée, un combat intérieur minait notre cher Jean-Eude. Il balançait entre la curiosité et l’ignorance. Après une intense réflexion et un mal de tête conséquent, la curiosité l’emporta. Il avait décidé de découvrir pourquoi sa jeune maitresse était si étrange ces temps-ci. Elle passait d’une humeur à l’autre et cela l’inquiétait. Pas parce qu’elle pourrait déprimer et souffrir, non, ça il s’en foutait bien. C’était plutôt son ego qui en prenait un coup. Car, même si c’était dur à imaginer, Jean-Eude était une vraie concierge. Il était au courant de tout ce qui se passait dans la maison, de la simple visite aux relations intimes cachées. C’était le Zidane du ragot, il savait tout sur tout et il en était très fier. Malheureusement, il avait fait une erreur, une toute petite erreur. Hinata n’était pas intéressante pour lui. Alors, pour son plus grand malheur et sa plus grande honte, il ne savait rien. N’allez pas croire que beaucoup de chose se passe chez les Hyûga, ce serait faux et lui-même le dirait. Il était assez au courant pour savoir que le maître était irréprochable. Pas une seule conquête depuis la mort de sa femme, rien de rien. Ce qui n’était pas le cas des domestiques dont il connaissait aussi la vie. M’enfin, aussi surprenant que cela puisse paraître, Jean-Eude avait décidé de faire quelques entorses à ses règles de conduite et d’espionner.

« Je saurais ce qu’elle cache, murmura-t-il en se frottant les mains, les yeux brillants."

Il avait vu la jeune-fille sortir dans la maison, donc sa chambre était libre. Il sourit, se félicitant d’être aussi perspicace. Dans la pièce, rien n’avait changé. Tout était en ordre, à sa place, sans un grain de poussière ni une tâche. Il soupira d’aise. Soudain un détail attira son attention. Le placard du dressing n’était pas bien fermé. Suspect. Mais la curiosité est un vilain défaut, tout le monde le sait et il allait en faire les frais. En ouvrant la porte, il faillit mourir d’infarctus en voyant la scène. Jésus Marie Joseph, Balthazar, Allah ! Comment avait-elle pu faire ça ! N’avait-elle pas de cœur ? La main sur la poitrine, l’autre sur son front, il entreprit de traverser la pièce. Celle-ci était jonchée de vêtements de grandes marques. Du Dior et du St Laurent sur le sol comme de vulgaires haillons de prolétaires, c’était un crime pur et simple. Ce qu’il ne savait pas, c’était que la jeune Hyûga se fichait éperdument de la provenance de ses vêtements, pour elle ils étaient toujours trop chers. M’enfin, une fois le choc passé, Jean-Eude appela une domestique pour qu’elle puisse mettre de l’ordre dans ce carnage. Le cœur encore meurtri, il se dit qu’il avait eu assez d’émotions pour la journée et qu’il entreprendrait les recherches demain. Une bonne nuit de sommeil lui ferait le plus grand bien.


Mais revenons à Hinata et Itachi…

Le jeune Uchiwa avait décidé d’emmener Hinata au bar où travaillait Kisame, il devait le voir de toute façon. Contrairement à ses habitudes, celui-ci n’était pas miteux mais plutôt…tendance dirait-on. Le soir, la jeunesse de Konoha venait boire et manger quelques tapas tout en écoutant un ou plusieurs concerts d’amateurs. Ils entrèrent donc dans un lieu bondé. La décoration du bar était tout à fait originale : un style années cinquante avec des fauteuils de vieilles Cadillac, les murs recouverts d’affiches de Marilyn Monroe et D’Elvis, un sol en bois, un espace vide pour les privilégiés et une petite scène pour les concerts. Un groupe s’y produisait en ce moment même et des gens de tout âge plus ou moins imbibés d’alcool dansaient frénétiquement. Itachi, en connaisseur, fit signe à un étrange serveur avant de l’entrainer vers l’espace des privilégiés. Ils s’assirent autour d’une table alors qu’un homme arrivait. Il avait la peau grise, presque bleue, des cheveux noirs et très courts, un visage protubérant et d’étranges marques noirs sous les yeux. Il l’effrayait un peu, elle devait bien se l’avouer.

« Salut Kis’, tu vas bien ? Demanda Itachi.

-Ouais tout va bien. Juste un peu crevé, y’a trop de monde ce soir. Tu me présentes, rajouta-t-il en se tournant vers Hinata ».

Elle qui ne voulait pas se faire remarquer, c’était fichu.

« C’est Hinata Hyûga, mon élève. Hina, je te présente Kisame, mon meilleur ami et associé.

-En… enchantée, tenta Hinata avec un sourire crispé.

-Elle n’est pas un peu jeune pour toi ? Se moqua Kisame.

-Au lieu de raconter des conneries, amène-nous deux cocktails de ta composition, grogna Itachi. »

Kisame partit en adressant un clin d’œil à la jeune-fille dont les joues rosirent. Elle reporta son attention sur son voisin d’en face qui avait l’air dans son élément. Il écoutait la musique en battant légèrement la mesure de la tête. Il était vraiment craquant.

« Depuis quand me donnes-tu des surnoms ? Demanda-t-elle.

-Depuis cinq minutes. Pourquoi, tu n’aimes pas Hina ? C’est mignon pourtant.*

-Je n’ai jamais dis ça ! Rit-elle un peu gênée.

-Et toi, tu ne m’en donnes pas de surnom ?

-Jamais de la vie, s’insurgea-t-elle, tu es trop énervant pour ça !

- Tu peux m’appeler Ita ou Tachi, l’ignora-t-il, ou encore Ita-chéri ! »

La jeune fille se mit à rigoler comme une débile alors qu’Ita-chéri se renfrognait. Kisame arriva avec les boissons. Il s’assit avec eux pour pouvoir discuter avec itachi des derniers artistes qu’il avait rencontrés. Hinata laissa son regard errer dans la salle. Elle reconnu quelques uns des élèves de sa classe dont Karin, qu’elle ne pouvait supporter. Pas qu’elle soit méchante, non, c’était plutôt une élève intelligente et loyale envers ses amis. Mais elle était assez sournoise et imbue d’elle-même. Elle n’hésitait pas à utiliser son charme pour se sortir de situations ennuyeuses. Elle aimait aussi effrayer les personnes qui pourraient nuire à sa réputation, comme elle l’avait fait avec Hinata alors que celle-ci l’avait surprise à lire passionnément Mme Bovary, cachée à la bibliothèque. Un fait qui avait bien peu d’importance pour la jeune Hyûga mais pour Karin c’était tout le contraire. Elle l’avait donc menacée de raconter tout un tas de mensonges si elle révélait ce détail. Bien sûr, Hinata s’en foutait comme de sa première chemise, mais Karin ne pouvait pas le savoir. M’enfin, elle vit Karin tourner la tête et plonger ses yeux dans les siens. A ce moment-là, plusieurs choses se passèrent : Hinata rougit, Itachi l’interpella mais elle ne l’entendit pas, il tourna alors la tête vers ce qu’elle regardait et croisa le regard de Karin qui rougit. Puis il se désintéressa d’elle pour parler à la jeune Hyûga ce qui fit enrager Karin. Depuis quand cette gamine coincée et sans intérêt sortait avec un beau mec ? C’était elle qui normalement les attirait. Là, il y avait un beau défi à relever ainsi qu’une belle récompense en prime. Karin se dirigea alors vers le coin des privilégiés. Une fois près de la table, elle héla Itachi sous le regard blasé d’Hinata.

« Hey toi, ça te dirait de venir danser avec moi. Tu dois t’ennuyer un peu, je me trompe ? Rajouta-t-elle avec un sourire charmeur. »

Hinata baissa la tête. Dans un sens cette fille n’avait pas tord, elle ne se sentait pas à sa place ici. Elle ne voyait vraiment pas ce qu’elle pouvait apporter à itachi en étant présente. Elle devait plutôt être un poids pour lui. Elle soupira.

« Désolé mais je suis accompagné, répondit Itachi sous le regard étonné d’Hinata.

-Laisse tomber la coincée et viens avec moi, tu seras beaucoup satisfait.

-N’insulte pas ma copine s’il te plait.

-Tu ne vas pas me faire croire que tu sors avec ça ? S’étonna Karin.

-C’est pourtant la vérité. »

Il se pencha vers Hinata avant de l’embrasser doucement. Trop surprise pour réagir, elle ne le repoussa même pas.

« Viens danser.

-Euh… si tu veux, répondit-elle le rouge aux joues.

-Désolée Kis’, on se verra un autre jour.

-Pas de soucis, mais fait pas de conneries. »

Itachi entraina Hinata non sans ignorer totalement une Karin plus que jalouse et un clin d’œil à l’intention de son meilleur ami. Ce dernier soupira en les regardant s’éloigner. Il le connaissait par cœur cet Uchiwa de malheur et il savait qu’il allait faire une connerie avec cette gamine. Tant pis pour lui, au moins il l’aurait prévenu. Mais Itachi était bien trop fier et arrogant pour se remettre en question et surtout utiliser son cerveau. Foutue fierté d’Uchiwa !

Le jeune professeur emmena son élève devant la scène, parmi les danseurs. Au début, la jeune-fille n’osait pas vraiment, trop timide. Mais il su la faire rire en dansant comme un abruti. Elle put alors se détendre et profiter pleinement du moment qui était tout nouveau pour elle. Et elle aimait ça.

Au bout d’un moment, leur danse devint plus sensuelle, plus rapprochée aussi. Sur un coup de tête, Itachi attira brutalement la jeune-fille à lui pour l’embrasser passionnément. Et pour son plus grand plaisir, elle se laissa faire et répondit même au baiser.

« Pourquoi tu ne m’as pas repoussé ? Demanda-t-il alors qu’il lui caressait les hanches.

-Tu aurais préféré que je refuse ? Le taquina-t-elle. »

Il sourit avant de l’attirer une seconde fois à lui. Ils dansèrent ou plutôt s’embrassèrent encore un peu avant de revenir à la place. Itachi commanda d’autres verres.

La jeune, douce et irréprochable Hinata commença à boire un peu trop…




Alors, vous aves aimé?

Merci encore et toujours de m’avoir lu, de me donner vos avis et vos encouragements !

Bizouxxxx

Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: