Fiction: Chocolat blanc (terminée)

Elle a seize ans. Elle veut une vie normale et faire ses propres choix mais son père refuse. Il l'oblige a prendre des cours particuliers pour qu'elle soit à la hauteur de sa famille. Elle a l'impression d'être en cage. Il a vingt-six ans. Il doit faire le prof pour une gamine en crise. Il est parti de chez lui pour se libérer. Il veut juste profiter de sa vie. Il l'insupporte, elle l'amuse, et pourtant...
Classé: -16I | Romance | Mots: 50935 | Comments: 192 | Favs: 161
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starmornielna (Féminin), le 05/08/2009
Bonne lecture à vous.



Chapitre 2: Désolé pour hier soir...



« Les amis, c’est comme l’eau, c’est vital. C’est beau, c’est cathartique, c’est libérateur, ça relaxe, ça fait vivre. Ça n’a pas de prix et ce n’est jamais considéré à sa juste valeur. Sans elle, on se dessèche, on se salit, on s’effrite. L’or bleu, c’est comme les amis, sans elle on se meurt. »

La semaine s’était passée sans incident majeur. Enfin du point de vue d’Hinata parce que pour Itachi ce n’était pas pareil.

En effet, durant ces cinq jours, la jeune-fille ne lui avait pas adressé la parole, se contentant de répondre à ses questions par monosyllabes et travaillant en silence. Il pensait qu’elle allait lui hurler dessus tout les jours, mais non. L’ignorance est vraiment une arme de plus gros calibre que les cris ! C’était donc passablement énervé qu’Itachi se dirigea vers la salle à manger pour prendre son petit-déjeuner. Heureusement pour lui, son père laissait ses weekends à Hinata. Il n’aurait pas à la supporter pendant deux jours.

La douce Hinata petit-déjeunait seule, comme à son habitude, l’air toujours aussi serein. En gros, pour les domestiques qui évoluaient autour d’elle, rien n’avait changé. Mais ce qu’ils ignoraient, c’était qu’elle menait un véritable combat intérieur dont le sujet principal était son prof de math : Itachi Uchiwa. Elle avait des remords pour ne pas lui avoir parlé depuis une semaine. Elle se trouvait bien puérile, ce type devait bien se foutre d’elle. Mais bon, à plusieurs reprises elle avait bien remarqué qu’Itachi semblait irrité de son silence. Surtout hier. Il avait passé son temps à soupirer et à s’agiter sans doute dans l’espoir qu’elle réagisse.

D’un autre côté, le fait qu’il ait menti à son père alors qu’elle l’avait insulté et crié dessus jouait en sa faveur. Il fallait dire aussi que si Hinata n’avait pas été lui présenter ses excuses c’était bien à cause de sa timidité et aussi par lâcheté. Mais hors de question de lui avouer. Elle voyait d’ici le visage victorieux qu’il arborerait. Elle avait sa fierté tout de même.

Oui Hinata n’aimait pas son prof.

Oui Hinata avait envie de tout casser, elle en avait marre.

Oui Hinata voulait rendre la vie d’Itachi Uchiwa impossible.

Mais Hinata était Hinata, elle était de nature gentille et aimante. Elle avait des regrets.

D’ailleurs, en parlant du loup, la bombe sexuelle venait de pénétrer dans la pièce. Elle croisa son regard. Il s’était figé et affichait une mine clairement contrariée. Elle se sentit rougir, non pas par honte mais parce que son tee-shirt blanc lui moulait parfaitement le torse : en gros on devinait tout. Foutus seize ans, foutues hormones, foutu corps de rêve !

Itachi, lui, s’était figé en l’apercevant et lui avait bien montré qu’il ne voulait pas la voir. Mais il resta étonné. Elle était rouge comme une pivoine, et même s’il la trouvait particulièrement mignonne à ce moment là, il se demandait si elle n’était pas malade. Il s’approcha donc d’elle et posa sa main sur son front brûlant. Celle-ci était au bord de la syncope. Il fallait absolument qu’elle réagisse sinon elle se prendrait la pire humiliation de sa vie : s’évanouir parce qu’un homme l’avait touchée. Elle ne réfléchit pas et poussa brutalement la main de son professeur qui en fut d’abord étonné, puis blasé. Il soupira avant de s’installer en face d’elle.

« Je croyais que tu étais malade, pas la peine d’être aussi brutale !

-Je ne t’ai pas autorisé à me tutoyer, murmura-t-elle à peine remise de ses émotions.

-Je te signale que tu viens de faire pareil, sourit-il. »

Hinata leva les yeux vers lui. Il était diablement sexy et tellement exaspérant, attablé devant elle, une tartine dans une main et l’autre touillant avec désinvolture sa tasse de café, un sourire moqueur accroché à ses lèvres.

Cette scène lui fit penser à un vieux couple de film américain à l’eau de rose. Elle ne voyait pas du tout Itachi dans le rôle du cinquantenaire amoureux qui octroyait son épouse de petites répliques bien acides histoire de bien montrer que malgré leur âge, la routine ne s’était pas installée. Imaginer Itachi fleur bleue était…tordant. Tellement qu’elle ne put se retenir et éclata de rire. Le jeune-homme la regarda, intrigué. Son rire cristallin résonnait à ses oreilles en une jolie mélodie, elle lui donnait envie de l’embrasser. Ses sentiments tendres envers l’adolescente disparurent bien vite au profit d’une mine furibonde et d’une gêne mal dissimulée. Elle le regardait en riant : elle se moquait de lui. Lui, un Uchiwa !

Il allait lui demander ce qui était si drôle, quand un domestique apparut dans la pièce et se dirigea vers la jeune-fille. Grand, très maigre, vieux et chauve, il avait l’air, selon Itachi, d’avoir un énorme balai dans le derrière, voire même un tronc d’arbre.

« Mlle Hinata, susurra-t-il, une jeune-fille du nom de Hitora désire s’entretenir avec vous. Dois-je la faire entrer.

-Ou…Oui, Jean-Eude. »

Le jeune professeur comprenait l’embarras d’Hinata. C’était le genre de domestique qui vivait dans la famille depuis quarante générations et qui s’empressait de rapporter tout ce qui ne convenait pas, selon lui, au maître des lieux. Entendre l’ainée Hyûga rire sans retenue devait l’avoir choqué. Jean-Eude afficha un air de désaccord et repartit en grommelant de la pièce devant l’air moqueur d’Itachi. Il tourna la tête vers la jeune-fille et fut étonné de la voir lever les yeux au ciel.

« Cela fait trois ans que je la connais et pourtant il vient toujours me voir lorsqu’elle me rend visite, comme si c’était une parfaite étrangère, expliqua-t-elle à la question muette du jeune Uchiwa.

-Elle n’est pas noble, affirma-t-il.

-Tu as tout compris. Ses parents sont très aisés, mais pour lui nous ne sommes pas du même monde.

-Tu es d’accord avec ça ?

-C’est ridicule ! S’exclama-t-elle. Les valeurs du clan Hyûga sont vraiment obsolètes. »

Ils ne purent discuter plus longtemps car la porte de la pièce venait de s’ouvrir et une furie se jeta dans les bras d’Hinata en hurlant « tu m’as manqué ! ». La jeune-fille était moyennement grande, plus qu’Hinata en tout cas, plutôt jolie, les cheveux bruns ramenés en deux chignons et les yeux chocolat pétillant de malice et de joie de vivre.

« Neji n’est pas là, demanda-t-elle en s’asseyant à côté d’Hinata.

-Mais…Tenten tu sais bien, Neji est en vacances chez un ami à lui…

-Ah oui, coupa-telle. Au fait, Hina, tu ne m’as pas présenté. Qui est-ce ?

-Ah...répondit Hinata en rougissant, c’est le professeur particulier que mon père à engager, Itachi Uchiwa. »

Le concerné se leva et s’inclina légèrement devant Tenten.

« Enchanté ! Désolé Mlle Hyûga mais je dois m’en aller.

-Vous ne me tutoyer plus ?

-Vous non plus, je vous signale, sourit-il.

-Oh je vois, alors amusez-vous bien et au plaisir de ne plus vous revoir !

-Pour cela, j’aurais trop peur de vous manquer, répondit-il avec un clin d’œil. »

Il tourna les talons et partit. Tenten était abasourdie par ce qu’elle venait de voir. Depuis quand sa petite Hina avait de la répartie ? Et surtout, depuis quand avait-elle réussi à vaincre sa timidité maladive ? Il y avait anguille sous roche là !

Les deux amies s’étaient installées dans la chambre d’Hinata. Elles se vernissaient les ongles de pieds tout en discutant de futilités. Tenten attendait le bon moment pour cuisiner son amie. Et d’ailleurs, celui-ci arriva très vite. Hinata venait d’aborder le sujet douloureux de son père et de ses cours particuliers.

« En parlant de ça, tu m’expliques ce qui se passe avec cet Itachi ?

-Comment ça ce qui se passe ? S’énerva la jeune-fille.

-Voyons, Hinata, ne fais pas l’innocente, je ne t’ai jamais vu comme ça ! C’était choquant je te jure ! Tu lui as répondu sans bégayer !

-Euh…et bien… je… je ne sais pas, répondit-elle en se triturant les doigts, il m’énerve tellement que…que ne fais pas attention et… et… et je lui parle normalement. Ce n’est qu’un type arrogant qui se croit irrésistible et tout permis. Je le hais !

-Les hommes sont des cons, ajouta Tenten.

- Tu dis ça mais quand Neji et son corps se ramènent, tu le trouves moins con de suite.»

Tenten rit. Cela faisait environ six mois qu’elle était avec Neji Hyûga, le cousin d’Hinata. Elle l’avait rencontré au lycée. Au début, elle ne pouvait pas supporter son air arrogant et glacial. Mais au contact d’Hinata, elle avait finit par casser sa carapace et découvrir un homme charmant, drôle, protecteur et surtout un peu perdu. Elle avait craqué et depuis ils s’aimaient. Bon, en vérité ça ne s’était pas passé aussi bien que ça mais l’essentiel était qu’aujourd‘hui, elle était heureuse et épanouie.

Elles passèrent l’après-midi à blablater de tout et de rien. Hinata était vraiment soulagée. Tenten était sa meilleure amie et la plus vieille aussi. Malgré ses obligations familiales et son emploi du temps plus que chargé, la jeune fille avait toujours était là pour elle et l’aidait du mieux qu’elle pouvait. Sa joie de vivre donnait un peu de couleur dans l’univers grisâtre de la jeune Hyûga. Tenten lui avait d’ailleurs dit un jour qu’elle lui achèterait des ailes pour fuir au loin. Hinata avait alors répondu qu’elle aurait trop peur de les brûler.

Car Hinata était Hinata, malgré sa profonde rancœur envers son père et son vœu de liberté, elle avait trop peur de l’inconnu pour oser l’affronter.

Leur journée se passa en douceur, dans une atmosphère zen et revigorante pour la jeune Hyûga.

Itachi, lui, n’aurait pas du se lever ce matin.

S’il était partit si précipitamment, c’est parce qu’il avait rendez-vous avec son meilleur ami et accessoirement futur associé justement pour parler de son entreprise. Kisame Hoshigaki l’attendait dans le bar où il travaillait durant l’été. Tout deux passionnés par l’art, ils aimeraient ouvrir une galerie. Jusqu’à présent ils avaient tout prévu. Sauf le budget. Car seule la famille d’Itachi pouvait leur venir en aide. Seulement, pour papa Uchiwa, son ainé devait rentrer dans l’entreprise familiale et y succéder. Le jeune-homme en avait eu marre et était parti loin de son père, après une violente dispute qui avait faillit en venir aux mains. Pour l’instant, leur projet était en hiatus, au plus grand malheur de Kisame qui avait déjà rencontré des artistes près à exposer chez eux.

Itachi passa donc sa matinée dans des calculs d’argent qu’il n’avait pas, pour enfin devoir repartir chez lui. Il aurait du passé la soirée avec son ami mais celui-ci avait du annuler. Il alla donc dans un des bars les plus miteux de Konoha et se bourra la gueule tout simplement, à onze heures du matin…

Alors qu’il venait de sortir du bar, la tête à l’envers, il décida d’aller faire un tour en ville. Malheureusement pour lui, il ne marchait pas droit. Alors qu’il chantait une chanson grivoise à tue-tête, il percuta quelqu’un et se retrouva les quatre fers en l’air à rire comme un con.

« Vous ne pourriez pas faire attention !

-Ah ah ah, vous êtes drôle, vous êtes tout bleu, ah ah ah !!

-Monsieur, relevez-vous. »

Itachi ne voyait plus grand-chose, comme un myope dans un kaléidoscope géant. Et ce fut ainsi qu’il confondit la moustache de l’homme qui lui faisait face à une mini jupe…

« Mademoiselle, vous me plaisez…hic…

-Mais vous êtes saoul ! S’exclama-t-on.

-… pas du tout…hic… je veux juste coucher avec vous…

-Police municipale, monsieur. Je vous embarque. »

Dans sa cellule, Itachi ne souvenait plus de grand-chose. Apparemment, il avait été emmené au poste pour ébriété sur la voix publique et comportement indécent envers un agent de police. Lui ne se rappelait que d’une jupe…

Il fut libéré vers dix-huit heures, grâce à ses relations et à surtout grâce à son nom. Mais l’affaire était remontée jusqu’aux oreilles de son paternel qui l’appela en hurlant, furieux d’avoir mis en péril la réputation de sa famille. Il dut s’excuser, et promettre d’assister à la réception donnée par les Hyûga le soir même. Foutue vie.

Au même moment, La jeune Hinata apprenait qu’elle aussi devait participer à cette soirée, pour son plus grand malheur.






Coucou !!
Donc voici mon deuxième chapitre, vous a-t-il plu ???
J’ai essayé de faire de l’humour mais je ne suis pas sûre d’y être arrivé…
M’enfin, j’espère tout de même que sa vous a plu.

Bizouxxx et à bientôt!!




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