Fiction: Chocolat blanc (terminée)

Elle a seize ans. Elle veut une vie normale et faire ses propres choix mais son père refuse. Il l'oblige a prendre des cours particuliers pour qu'elle soit à la hauteur de sa famille. Elle a l'impression d'être en cage. Il a vingt-six ans. Il doit faire le prof pour une gamine en crise. Il est parti de chez lui pour se libérer. Il veut juste profiter de sa vie. Il l'insupporte, elle l'amuse, et pourtant...
Classé: -16I | Romance | Mots: 50935 | Comments: 192 | Favs: 161
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starmornielna (Féminin), le 14/07/2011
Boujour ou bonsoir les gens !

C'est trop bizarre, je vais devoir cocher la case "teminée" T____T

Voici donc la deuxième partie du chapitre précédent, et donc la fin, je vous laisse à la lecture en espérant que ça vous plaise ^^




Chapitre 12: Surprise



Nous pourrions faire de grands discours, nous embourber dans de longues phrases grandiloquentes, revenir puis repartir pour encore revenir, avaler de travers, transpirer, rougir, nous énerver ou faire de grands gestes démesurés. Au final, ça ne servirait à rien. Car comme le disait si bien ce cher Horace, « Carpe Diem. »



Dans quelques heures elle serait là mais Itachi n’arrivait toujours pas à le réaliser. Un an, c’était foutrement long quand même, savoir que dans quelques heures elle serait réelle… c’était tellement bizarre ! Il avait réussi à vivre sans elle. Pas qu’il soit si dépendant, mais… il souffla, tout se mélangeait dans son esprit. Le mieux était de penser à des choses essentielles. Comme leur lieu de rencontre. Peut-être Hinata espérait le voir sur le perron de sa maison, l’attendant bravement ? Ouais non, c’était tellement pas eux ! Déjà, il lui avait fallu du temps pour comprendre qu’il ne ressentait pas que du désir pour un être humain, mais qu’il avait des sentiments amoureux. Rien que ça lui faisait bien assez peur, et ça avait été très dur d’arrêter de lutter contre lui-même. Le poids de l’absence de la jeune-fille lui avait fait prendre conscience de tout ça. Mais s’il avait accepté le fait d’aimer Hinata, il n’était pas au point de se la jouer cliché romantique.

En fait, elle avait eu raison, pensa-t-il en s’allongeant sur son lit, son départ lui avait permis de mettre sa vie en ordre. Elle avait pris un risque et le résultat était exceptionnellement positif. Mais bon, toutes ses jolies réflexions ne l’aidaient pas quant à son dilemme : où il allait l’attendre. Sur le perron c’était donc exclu. Dans le hall d’entrée ? Non plus, pour les mêmes raisons. Le salon ? Ou pas, l’idée des retrouvailles avec Hinata en présence de son cher papa le refroidissait assez. Même si l’homme était agréable avec lui, il doutait vraiment que ça continuerait s’il touchait sa fille en sa présence. Il ne restait plus que… sa chambre et il y était. Hinata irait bien le chercher ici, ou au pire si elle était trop fatiguée, il la verrait à la réception de ce soir. Ca aussi ça le faisait chier, il aurait préféré passer une soirée tranquille avec la jeune Hyûga pour se redécouvrir, mais non il allait devoir être sociable et agréable. Il soupira pour la énième fois avant de se redresser. Penser à tout ça l’avait bien fatigué, une petite sieste ne lui ferait pas de mal. Il brancha son Ipod et démarra une playlist au hasard. Au loin, il entendait l’agitation qui régnait au manoir. Tout ça pour une fête pourrie ! Le visage d’Hinata s’imposa dans son esprit, un peu flou, il ne l’avait pas vue depuis tellement de temps ! Il s’endormit doucement, s’imaginant effeuiller la jeune-fille, s’attardant sur ses nouveautés, alors qu’elle serait juste là, allongée pour lui, dans un ensemble bleu roi qui se marierait étonnement bien avec sa fine peau d’ivoire. Il s’imaginait lui retirer, alors qu’elle murmurerait son prénom inlassablement…


C’est pourquoi il n’entendit pas le hurlement que fit le célèbre domestique Jean-Eude, cinquante et un ans de bons et loyaux service, alors que des nouvelles plus que mauvaises venaient de lui parvenir. Au manoir tout était donc beaucoup plus compliqué que prévu, ce qui était un peu beaucoup embêtant car en ce moment même le grand Hiashi Hyûga ramenait sa précieuse fille chez eux . Le temps était précieux, tout devait être parfait.

A vrai dire, Jean-Eude était complètement dans la merde. Hiashi comptait sur lui pour organiser la soirée, il lui avait laissé les pleins pouvoirs, sachant très bien que Jean-Eude ferait de l’excellent travail. Il y avait eu une réunion du personnel le mois dernier, à laquelle la liste des invités avait été bouclée, le menu arrêté et les détails de la soirée ainsi que le rôle de chacun décidés. Chaque employé avait un planning qu’il devait respecter à la lettre, avec ce qu’il devait préparer, à quelle heure, et quel rôle il aurait le soir même. Hiashi avait fait en sorte que les personnes très actives la journée ne soient pas obligées d’être présentes le soir. Mais certains, comme Jean-Eude ou encore Teuchi, devait assurer du début à la fin.

Pour Jean-Eude, il était normal que M. Hyûga mette en lui toute sa confiance, à sa place il aurait fait la même chose. Il se considérait comme une des personnes les plus brillantes du manoir, et à juste raison ! Ces pauvres gens étaient vraiment trop stupides, c’en était parfois même ridicule ! Et puis il était habitué à encadrer une équipe, résoudre les conflits et préparer tout parfaitement. Mais d’habitude, le maitre était toujours présent sur sa propriété pour vérifier que tout allait bien. Là, il était aux alentours de Suna, en voiture, avec sa fille. Bien-sûr, si ça avait été lui, Jean-Eude aurait envoyé un chauffeur chercher cette gamine capricieuse et sans intérêt. Même s’il n’aimait pas dire du mal d’Hiashi, et que ce dernier était son modèle, parfois il estimait que l’élève dépassait le maître. Sans doute parce que le temps commençait à agir sur Hiashi, contrairement à lui dont les années ne semblaient même pas l’avoir effleuré. En même temps c’était aussi normal, vu son talent, sa condition physique se devait d’être à la hauteur de son intelligence.

Enfin bref, déjà, le traiteur était en retard, donc ça coinçait en cuisine vu que Teuchi ne pouvait pas commencer la préparation du menu sans ingrédient. Et la maison Hyûga utilisait toujours des produits frais, livrés le jour même, pour plus de saveurs. Donc le côté cuisine était bloqué, ce qui était une perte de temps vu l’impressionnante quantité de nourriture qui était prévue pour ce soir. Ajouté à cela l’impossibilité de mettre la main sur les nappes qu’Hiashi avait commandées spécialement de Kiri pour cette soirée, pour leur tissus fin et raffiné et leur fines broderies. Jean-Eude se souvenait les avoir reçues, mais pas rangées. Bien-sûr, ce n’était absolument pas de sa faute, vu qu’à ce moment-là il était en la compagnie de la plus merveilleuse femme au monde, alors évidemment son esprit déjà encombré de bien trop de choses avait fait le tri et gardé le plus important : sa Ginette d’amour. Mais le maitre ne risquait pas franchement apprécier s’il apprenait ça. Et pour combler le tout, ces maudits domestiques n’étaient pas capable de comprendre que les lys qui avaient été livrés ce matin devaient rester dans un endroit frais pour ne pas qu’ils se fanent et être ensuite être disposés dans les bassins entourant la propriété, et en tant que centre de table. Ce n’était quand même pas compliqué à comprendre ! Sachant en plus que se procurer des lys en cette saison était déjà un exploit, alors si tous ces crétins foutaient en l’air la commande il n’y avait aucun moyen de se rattraper.

Toujours en forme malgré son âge avancé et la colère qui l’animait, il entra dans le salon d’un pas rapide, à la rencontre du personnel qu’il avait spécialement sélectionné pour résoudre ce problème. Au nombre de six, ils étaient son équipe de choc. Il se plaça devant eux en les fusillant du regard. Le temps de quelques secondes il put apprécier la peur qu’éprouvaient ses collègues envers lui en voyant leurs corps se tendre, ce sentiment de contrôle et de puissance lui faisait le même effet que lorsqu’il avait pu caresser les genoux de sa Ginette d’amour…

« Catherine, aboya-t-il, tu as une demi-heure pour me retrouver ces nappes, pas une de plus. Je te conseille de commencer tes recherches dans la buanderie de l’aile Est, je les ai peut-être mises là pour ne pas les mélanger avec les autres.

-Oui.

-Bien, continua-t-il en se tournant vers les autres, Gilbert tu appelles le livreur, tu fais comme tu veux mais tu résous le problème le plus rapidement possible. Corinne et Paul je vous donne la responsabilité des lys, je les veux en lieux sûrs, que personne ne s’en approche avant dix-sept heures ce soir !

-Bien compris, répondirent-t-il à l’unisson.

-Et que je ne vous prenne pas à flirter dans un coin, si jamais il arrive quelque chose aux fleurs je ferai en sorte que vous soyez renvoyés. »

Faisant fi des rougissements et de la gêne des deux domestiques, il se tourna vers les deux derniers.

« Patrick tu t’occuperas des bagages de mademoiselle Hinata quand elle arrivera, tiens-toi prêt sur le perron le maître déteste attendre. Toi, Annie, tu t’occupes de la vaisselle, vérifie qu’il ne manque rien et que tout est propre. Préviens-moi immédiatement au moindre souci.

-Oui !

- Bien je compte sur vous, il serait dommage de contrarier monsieur Hyûga... Bien, synchronisons nos montres, fit-il en tendant son poignet devant eux. Les autres ne tardèrent pas à l’imiter. Ok, ajouta-t-il lorsqu’ils eurent tous en même temps appuyés sur le bouton de leur montre, dans trois heures, rassemblement au même endroit. Dispersion ! »

***


« Hinata, réveille-toi, la secoua Hiashi, on est arrivés. »

Brumeuse et désorientée, la jeune-fille ouvrit difficilement les paupières, la lumière agressant ses rétines la fit papillonner des yeux.

« Et bien, soupira Hiashi en se redressant, j’ai cru que je n’allais jamais réussir ! »

Elle mit du temps avant de comprendre que celui qui venait de lui parler n’était autre que son père, et qu’ils étaient donc arrivés…. Réalisant où elle était, elle rougit furieusement. Avait-elle ronflé ? Ou pire, parlé ! Au cours de l’année, à l’internat, ça lui était arrivé de parler en dormant, sauf qu’elle faisait un rêve plus ou moins inavouable. Ses camarades de chambres s’étaient moquées d’elle pendant une semaine. Elle analysa attentivement l’expression de son père, il avait l’air normal, ni en colère et encore moins gêné c’était donc que le pire ne s’était pas produit. Tant mieux ! Un coup d’œil dans le rétroviseur lui apprit qu’elle ressemblait à une sauvageonne. Elle s’empressa d’arranger sa coiffure, même si ça avait l’air d’être pire qu’au départ. Hiashi aurait tout de même pu la réveiller plus tôt, là elle avait l’air d’un épouvantail, si elle croisait Itachi, pour leurs retrouvailles ça allait être glamour. Les cheveux en bataille, les yeux gonflés, un filet de bave coulant le long du menton et les vêtements froissés, vive le tableau ! Elle allait plutôt le faire fuir. Déjà que leur relation n’était pas au beau fixe. Dans son angoisse, Hinata ne remarqua pas que son père était sorti de la voiture, et que Neji avait pris sa place.

« Alors cousine, toujours pas heureuse de me voir ? »

Surprise, elle releva la tête pour croiser le regard rieur de son cousin auquel elle sourit.

« Si bien-sûr, tu m’as beaucoup manqué Neji, lui répondit-elle en le prenant maladroitement dans ses bras. »

Neji sourit et lui rendit son étreinte. Elle n’avait pas changé, toujours aussi perdue et émotive. Ils sortirent de la voiture alors qu’un domestique déchargeait les bagages de la jeune Hyûga du coffre. Elle leva les yeux vers sa maison, qu’elle avait d’abord considérée comme une prison. Beaucoup de choses s’étaient passées depuis l’an dernier. C’était familier et en même temps très différent. Déjà rien que son père, c’était même un peu déroutant de voir à quel point il avait évolué. Il n’avait plus rien du père autoritaire qu’elle détestait avant. Aujourd’hui il était plus… ouvert, compréhensif et attentionné. Peut-être que pour les autres il restait le même homme, mais pour elle non. Elle savait que jamais son père n’aurait accepté qu’elle n’ait qu’une mention bien à son BAC, et surtout qu’il en vienne à la féliciter et à la complimenter. Chose qu’il avait pourtant faite. Il avait aussi accepté sa « relation » avec Itachi. Elle sourit, contrairement à toutes les fois où elle entrait dans cette maison, pour la première fois de sa vie, même si elle restait anxieuse, elle était heureuse d’y être.

D’ailleurs, perdue dans ses pensées, elle n’avait pas remarqué que le manoir était en effervescence. Des jardiniers transportant de lourdes brouettes remplies de fleurs se dirigeaient derrière la propriété, sans doute là où se tiendrait la fête de ce soir. Une camionnette, sans doute réfrigérée, venait de se garer près de la berline de son père. Un homme en sortit alors que Teuchi, le cuisinier de la famille, l’accueillait. Elle leva les sourcils d’étonnement lorsqu’elle aperçut le contenu du véhicule : une bonne dizaine de caisses de nourriture y étaient entassées. Son père avait-il prévu d’inviter toute la ville chez eux ? Elle savait que chaque année il faisait une réception en invitant les employés les plus importants de son entreprise et leurs principaux associés, ainsi que des amis de la famille. D’ailleurs l’an dernier elle avait été forcée d’y assister, mais elle ne se souvenait pas qu’il y ait eu autant de monde. D’un autre côté, elle ne sortait jamais pendant les préparatifs de cette fameuse journée. Elle espérait le plus souvent être oubliée dans une des vieilles chambres du manoir. Chose qui n’était jamais arrivée. Une main se posa dans le creux de ses rein pour l’inciter à avancer, Neji devait en avoir marre d’attendre comme un débile devant la maison. Etouffant un rire, elle entra dans le manoir. Tout était brillant de propreté, une odeur de cuisine et de savon lui chatouilla le nez. Une domestique passa en coup de vent, manquant de la faire tomber, chargée de nappes immaculées. En passant devant le salon, elle aperçut Jean-Eude semblant vociférer au téléphone. Tout était vraiment resté tel qu’elle l’avait quitté.

Mais malgré tout ça, l’appréhension et l’excitation de le revoir étaient en train de la bouffer. Elle savait ce qu’elle voulait et revisiter sa maison, tout aussi passionnant que cela pouvait être, n’était pas ce dont elle avait besoin maintenant.

« Neji, l’arrêta-t-elle alors qu’ils tournaient dans un couloir, où est Itachi ?

-Aucune idée…

-Il a toujours la même chambre que l’an dernier ? Le coupa-t-elle.

-Oui.

-Je… je suis désolée Neji, il faut que j’aille le voir, c’est important.

-Ne t’inquiète pas pour ça, je comprends très bien, la rassura Neji.

-On se voit tout à l’heure, avec Tenten ?

-Oui, elle ne devrait pas tarder à arriver d’ailleurs.

-Très bien, je vous rejoindrai, fit-elle avant de partir en direction de l’ancienne chambre d’Itachi. »

Elle était bien-sûr au courant qu’il avait un nouvel appartement, dans lequel elle était censée habiter d’ailleurs, mais avait-il déjà emménagé ? Puis, il savait qu’elle arrivait aujourd’hui, il devait être au manoir non ? Elle accéléra le pas, ses spartiates claquaient sur le sol dallé du couloir. Tant de souvenirs lui revenaient en mémoire ! Alors s’il n’était même pas là pour l’accueillir après un an de séparation c’était bien que, malgré toutes ses belles paroles et ses promesses, il n’en avait vraiment rien à faire d’elle. Elle s’arrêta devant la porte de la chambre du jeune Uchiwa, le cœur battant. Un air de déjà vu la submergea. Décidément, tout semblait se répéter, à quelques détails près, comme le fait que ce ne soit pas les mêmes portes. Soufflant un coup, elle tapa trois coups brefs et attendit. Elle allait être fixée. Si la porte s’ouvrait, ça voulait dire qu’il l’attendait, s’il était absent, elle n’aurait plu qu’à refaire sa vie sans lui. Ce serait sans doute douloureux un moment mais ça lui passerait bien. Elle était une femme forte ! Enfin… elle l’espérait. Seulement, la porte ne s’ouvrait toujours pas. Peut-être qu’il n’avait pas entendu ? S’il avait ses écouteurs, ou qu’il était au téléphone ou à la fenêtre… si elle tapait une deuxième fois, pour être sûre ? Ou mieux, si elle entrait, au moins là si la chambre était vide il n’y aurait plus d’hypothèses foireuses à faire. Ouais, c’était plus intelligent de faire ça.

Tremblante, elle posa sa main sur la poignée de la porte. Mais au moment de la tourner, celle-ci s’ouvrit brutalement, entrainant la jeune-fille avec elle. Son visage s’écrasa contre lune surface dure. Elle releva la tête en se tenant le nez. Ses yeux s’écarquillèrent lorsqu’elle reconnut Itachi qui la fixait. Paralysés, aucun des deux n’osait bouger. Une mélodie parvint aux oreilles de la jeune Hyûga qu’elle reconnut sans peine tellement elle-même l’avait écoutée des heures durant, Don’t Cry des Guns’n’Roses. Reportant son attention sur le jeune-homme devant elle, elle ne put que le trouver magnifique. Il semblait fatigué pourtant, le teint pâle, ces cernes plus prononcés. Mais ses yeux si sombres semblaient ne briller que pour elle. Son regard glissa sur sa mâchoire, et le début de barbe qui le rendait plus… mûr. Il portait un simple tee-shirt noir et un jean délavé, ses pieds étaient nus. Peut-être était-ce la séparation, ou bien la musique, mais Hinata ne put s’empêcher d’être émue aux larmes de le voir. Elle ressentait un trop plein d’émotions qui ne faisaient que se mélanger avant même qu’elle n’en comprenne le sens. C’était tellement intense !

Sortant de sa torpeur, Itachi l’attira dans sa chambre, fermant la porte derrière elle. Sans ménagement, il la plaqua contre lui et l’embrassa. Elle était si douce ! Comment avait-il pu tenir rien qu’un an sans même l’apercevoir ? Rien que son odeur, le grain de sa peau, la façon dont sa langue s’enroulait à la sienne, les frissons qu’elle avait quand il l’embrassait dans le cou, son petit corps pressé contre lui. Il ne pouvait s’empêcher de mordiller ses lèvres, de respirer son haleine, de la ravager d’un baiser qui n’avait rien de romantique. Elle était si chaude contre lui, si douce contre sa rudesse et son impatience. Haletant, il la repoussa et l’entraina vers son lit.

« Tu m’as manqué, souffla-t-elle alors qu’il lui enlevait son tee-shirt.

-Toi aussi, murmura-t-il avant de l’allonger. »

Hinata ancra ses yeux aux siens alors qu’un frisson la secouait. Ses sens étaient complètement exacerbés, la faisant perdre pied avant même qu’il ne l’effleure. Elle ne se préoccupait plus de sa presque nudité, son corps bouillonnait trop. Elle le voulait, lui, maintenant. Il se pencha vers elle pour l’embrasser lentement, comme s’il voulait lui passer toute la tendresse qu’elle lui faisait ressentir. Doucement, il passa une main entre son dos et le matelas pour dégrafer son soutien-gorge. Hinata ne put retenir un gémissement lorsqu’elle sentit la caresse lascive sur sa poitrine ultra sensible. Doucement, il quitta ses lèvres pour son cou, alors que ses mains entamèrent de nouvelles caresses plus poussées. Hinata ferma les yeux, se laissant complètement vibrer.


Enlacés dans les draps, Hinata ne voulait plus bouger. Elle était vraiment trop bien, ça lui avait manqué. Malheureusement, ils ne pouvaient rester indéfiniment dans la chambre. Et rater la réception était inconcevable. A moins qu’elle ne se fasse enlever…

« Regarde, s’exclama-t-elle soudainement en lui mettant son poignet sous le nez, je ne l’ai jamais quitté ton bracelet.

-Je vois ça, constata-t-il en touchant le bracelet, ne bouge pas. »

Il se releva vivement et se pencha pour ouvrir le tiroir de sa table de nuit. Il en sortit le foulard mauve qu’Hinata lui avait laissé à leur départ, un an auparavant.

« Moi non plus je ne l’ai pas quitté. »

Emue, elle le tira vers lui pour l’embrasser amoureusement.

« Je t’…

- Je crois qu’on devrait y aller, la coupa-t-il involontairement, ils doivent nous attendre.

-J’ai pas envie, bouda-t-elle en entrelaçant leurs doigts, j’ai juste envie de rester avec toi.

-Moi aussi, mais tu leur as manqué tu sais, et je suis sûr que tu as tout aussi envie de les revoir.

- Tu ne veux pas me kidnapper ?

-Debout petite feignasse, rit-il en se levant, j’aimerai vraiment pouvoir faire ça, mais rien qu’à penser à ton père…

-Oh mince ! S’écria la jeune Hyûga en se redressant d’un coup, il faut qu’on se dépêche, on va se faire tuer sinon. »

Ils s’habillèrent en vitesse et sortirent précipitamment de la chambre. Dans le salon les attendaient patiemment Neji, Tenten ainsi que Karin et sa petite fille Luna. Les deux jeunes-filles se précipitèrent sur Hinata quand elles la virent.

« Les filles, vous m’étouffer, réussit à dire la jeune Hyûga.

-Oups, désolée, fit Tenten en s’éloignant, tu m’as manqué !

-Luna, appela Karin, tu ne voulais pas dire quelque chose à Hina ?

-Si, sourit la petite fille en s’approchant d’Hinata, merci pour les cadeaux.

-Oh ce n’est rien, rougit Hinata.

-Trop mignonne, s’exclama Tenten les yeux brillants. »

Karin lui mit une petite tape derrière la tête, ce qui les fit tous rire. L’après-midi se passa ainsi, dans la bonne humeur. Tous étaient heureux de retrouver la jeune Hyûga et de passer du temps avec elle. Assis derrière Hinata, Itachi ne participait pas à la conversation. Il se contentait d’écouter, de sourire parfois voire de répondre à une question si on lui en posait mais c’était rare. Le plus souvent il restait silencieux. Pourtant il ne semblait pas s’ennuyer, sinon il serait parti, en déduisit Hinata. Elle sentait ses caresses, telle une plume, sur ses avant-bras, la faisant frissonner. Parfois il embrassait sa tempe ou plongeait sa main dans ses longs cheveux noirs. Et Hinata avait l’impression d’avoir collé sur son visage un sourire hautement niais, impression qui fut vite confirmée à voir les clins d’œil absolument pas discrets que lui faisait cette folle de Karin.

Ne voyant pas le temps passer, le soir arriva bien vite et ils durent partir se changer pour la réception. Hinata et Itachi décidèrent de se retrouver dans une heure au même salon histoire d’arriver ensemble à la soirée.

Après s’être douchée, Hinata retourna dans sa chambre s’habiller. Elle ne s’était vraiment pas pris la tête pour sa tenue, une petite robe Vichy bleue et des ballerines assorties feraient l’affaire. Un peu de mascara, des boucles d’oreille et une couche de gloss plus tard, elle était prête. Passer quatre heures à appliquer un fond de teint n’était vraiment pas pour elle. Elle y aurait bien été en short et en Converse, mais Hiashi aurait sans aucun doute pété un plomb. Enfin, il lui restait encore vingt minutes de l’heure convenue, autant patienter dans le salon. Itachi avait apparemment pensé la même chose qu’elle puisqu’il était nonchalamment assis dans un fauteuil.

« Jamais j’arriverai quelque part avant toi, soupira-t-elle.

-Et non, assura-t-il en avec un sourire charmeur, j’ai du talent que veux-tu. »

Ils se sourirent, complices. Lui prenant la main, Itachi l’entraina à sa suite, vers l’arrière de la propriété, où la soirée avait lieu. De la musique raisonnait dans les couloirs, et des domestiques affairés, le plus souvent chargés de plats de nourriture ou de boisson passaient devant eux sans même les voir. Lorsqu’ils arrivèrent dans la salle de réception, Hinata soupira, son père avait vraiment invité la moitié de la ville. Un nombre incalculable d’hommes en costume Armani et de femmes aux tenues dignes d’un tapis rouge se pressaient autour de la salle. Certains dansaient, d’autres tenaient des conversations… chiantes ? En tout cas, elle faisait bien tâche. Parce que bon, Itachi, même s’il n’était pas tiré à quatre épingles, avec sa chemise blanche par-dessus son pantalon à pince, faisait vraiment bonne impression. Alors qu’elle… certaines femmes, qui ne devaient pas avoir plus de deux ans de plus qu’elle, la regardaient avec dédain. Hinata détestait ça, elle ne se sentirait vraiment jamais à sa place dans ce milieu-là. Elle baissa la tête et continua à fendre la foule, préférant ne pas affronter leur regard.

Arrivés vers les portes donnant sur le jardin, ils retrouvèrent leurs amis qui les attendaient. Ils préfèrent passer la soirée ensemble, à rigoler. Karin n’arrêtait pas de critiquer toutes les tenues que portaient les femmes passant devant elle et, avec Tenten, elles s’amusaient à outrer les gens autour d’eux soit en se goinfrant de petits fours, soit en faisant des remarques moqueuses à voix hautes.

« Dis, tu ne voudrais pas sortir un moment, lui fit part Itachi à l’oreille. »

Intriguée, Hinata acquiesça. Ils prévinrent leurs amis puis s’éclipsèrent dans le jardin. Les fameux lys flottaient dans les bassins, ainsi que de petites bougies, donnant une impression de féérie. Le jeune Uchiwa l’entraina le plus loin possible, il ne voulait vraiment pas être dérangé par personne.

« Bordel ! S’exclama-t-il en s’arrêtant brutalement. »

Surprise, Hinata s’approcha doucement de lui et le força à le regarder.

« Que t’arrive-t-il ? Lui demanda-t-elle doucement.

-Et merde, Hinata je…

-Tu deviens vulgaire là, rigola-t-elle.

-Mais tu peux pas la fermer ! S’écria-t-il en lui attrapant les mains, j’allais te faire de la putain de guimauve là ! Faudra pas te plaindre après !

-T’es bête, sourit-elle en l’enlaçant.

-Tu m’as manqué, lui dit-il après un moment. »

C’était un risque qu’ils prenaient c’était sûr, après tout qui pouvait bien savoir si dans quelques mois ou quelques années, ils seraient toujours ensemble. Hinata l’espérait, mais sait-on jamais. Et quand bien même, là maintenant, dans ses bras elle était heureuse. Elle n’était plus cette petite fille effrayée qu’elle avait pu être, mais elle n’était pas non plus une femme sûre d’elle. Elle était juste… elle, et ça semblait pour l’instant suffire à Itachi. A quoi bon se prendre la tête à imaginer des possibles scénarios catastrophes quant à leur futur. Autant le tester, le vivre et ne pas se prendre la tête. Et ainsi éviter les regrets.

Un vieil air d’Etta Jones leur parvint dans le calme qui les entourait, la sortant de ses pensées. Hinata sourit, son père avait toujours des goûts vieillots, et pourtant la musique résonnait en elle, ça pourrait paraître stupide mais elle avait l’impression que si ses sentiments pouvaient être une mélodie, ce serait celle-ci. Pleine d’espérance, nostalgique aussi, avec une petite touche d’appréhension. Ses yeux croisèrent ceux, brillants, du jeune Uchiwa alors qu’il commençait à osciller doucement, les entrainant dans une lente danse. Il était beau, c’était indéniable, mais ce soir il ne lui avait jamais paru aussi accessible. Elle sourit puis se laissa bercer. Sa vie d’adolescente se clôturait, c’était à la fois grisant et terrifiant. Mais elle ne regrettait rien, et surtout commencer sa nouvelle vie aux côtés d’Itachi était la meilleure chose qu’elle n’ait jamais faite de sa vie. Oui, pensa-t-elle en se lovant un peu plus contre lui, ça valait vraiment le coup…



Dix-sept ans, la clé de sa vie en main, elle a trouvé une échappatoire pour vivre ses rêves et s’épanouir. Il est grand, bête, arrogant, doux, rêveur et battant. La liberté avait un goût inédit. Comme du chocolat étrangement pâle.


Vingt-sept ans, des rêves plein les poches, il a trouvé un monde à lui, il vibre enfin et s’y sent vivant. Elle est petite, têtue, naïve, vraie, craintive et adorable. L’authenticité a un goût additif. Comme du chocolat un peu trop sucré.


FIN





J'ai presque envie de pleurer. Ca fait plus d'un an que j'écris cette fiction. Je m'étais habituée, avec mes nombreux retards ou mes poussées (plus rares) d'inspiration soudaine, à lire tous vos commentaires, à relire chaque chapitre en me traitant d'idiote d'avoir fait telle erreur. Ca me fait trop bizarre de l'avoir terminé. Je suis contente aussi d'un autre côté, je vais pouvoir me consacrer à d'autres fictions, dont l'une que j'ai commencé à publier ici. N'empêche, ça passe vraiment vite xD

Bref, je voulais tous vous remercier, pour me lire déjà, me suivre, me faver et me commenter. Tout ça est important pour moi, me motive beaucoup et me permet de m''améliorer. Je dis aussi merci à ceux et celles qui ont eu le courage de me lire depuis le début, malgré mes retards affolants.
Je ne m'attendais vraiment pas à ce que cette fiction ait autant de "succés". Et pourtant, vu le nombre de favoris, j'en suis plus qu'abasourdie xD Merci à tous, vraiment <3

Mais ce n'est pas un aurevoir,, je n'arrête pas d'écrire, car j'espère bien vous retrouver sur mes autres fictions !

Maintenant passons aux choses sérieuses, comme c'est le dernier chapitre c'est le moment de faire le bilan de vos impressions globale, et sur la fin, de ma fic : qu'en avez-vous pensé ? Etes-vous déçus par la fin ? Qu'est-ce que vous avez le moins aimé, le plus aimé, que voyez-vous à améliorer ? Comment avez-vous trouvé les personnages et leur évolution ? N'hésitez pas à critiquer et donner vos avis ^__^

Sur ce, je vous remercie tous une dernière fois, sachez que malgré mes longues attentes ça a été un plaisir pour moi de vous faire partager une partie de mon imagination. Je vous dis à bientôt et bonne vacances ! <33




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