Fiction: Chocolat blanc (terminée)

Elle a seize ans. Elle veut une vie normale et faire ses propres choix mais son père refuse. Il l'oblige a prendre des cours particuliers pour qu'elle soit à la hauteur de sa famille. Elle a l'impression d'être en cage. Il a vingt-six ans. Il doit faire le prof pour une gamine en crise. Il est parti de chez lui pour se libérer. Il veut juste profiter de sa vie. Il l'insupporte, elle l'amuse, et pourtant...
Classé: -16I | Romance | Mots: 50935 | Comments: 192 | Favs: 161
Version imprimable
Aller au
starmornielna (Féminin), le 24/06/2011
Bonjour les gens ^^

Après plus de six mois d'absence je reviens avec la suite et la fin de ma fiction, il était d'ailleurs temps. Le chapitre de fin que j'ai écrit était tellement long (plus de 10 000, j'ai jamais écrit aussi long xD) que j'ai dû le couper en deux, et finalement c'est beaucoup mieux comme ça. J'espère que cette fin vous satisfera, enfin en tout cas la première partie xD

Sur ce, je me la ferme, et je vous souhaite bonne lecture !




Chapitre 11: Distance



Comme le dit si bien Alphonse Allais, « partir c’est mourir un peu, mais mourir c’est partir beaucoup. »



Tôt ce matin-là, Hinata traînait sa lourde valise dans les couloirs silencieux du manoir. Un long trajet l’attendait jusqu’à son nouveau lycée, avec pour seule compagnie pendant ce voyage son père. Il avait miraculeusement pris la décision de l’emmener lui-même, plutôt que de laisser cela à un domestique tel que Jean-Eude. Ce dernier avait repris du service, n’écoutant pas l’avis du médecin qui lui avait conseillé de rester au repos une semaine de plus à cause de son âge. L’imaginer au volant d’une voiture, l’accompagnant pendant au moins six heures de route donnait des sueurs froides à Hinata qui ne pouvait que bénir son père.

Elle n’avait pas beaucoup dormi cette nuit-là, tout comme les autres nuits mais pour une toute autre raison. Elle avait passé les trois jours précédents son départ avec Itachi qui, pour une raison la dépassant, avait tenu à rester le plus possible avec elle. A un moment elle s’était même demandé s’il allait la suivre dans les toilettes. Malgré son agacement évident et sa mauvaise humeur, elle avait été très heureuse d’être avec lui tout ce temps, mais elle s’était bien gardée de lui en faire part. Leur relation était déjà assez compliquée pour parler de l’attachement qu’ils pourraient bien éprouver l’un l’autre. Ce sujet-là amènerait alors l’idée d’engagement, chose qu’elle se refusait d’aborder à trois jours de son départ. Elle savait très bien qu’Itachi n’était pas près à s’impliquer consciemment dans une relation. Ca lui faisait mal, certes, mais partir lui permettrait de se protéger, de faire le point sur ses sentiments. Allaient-ils durer ? Ou n’était-ce que de l’attirance, une amourette de vacances ? Quant à Itachi, il pourrait, elle l’espérait, mettre en ordre sa vie, faire le point sur ses sentiments et tout comme elle comprendre ce qu’Hinata représentait pour lui. Mais il lui manquerait, c’était certain.

Devant la porte d’entrée, elle s’arrêta et se retourna, tout était calme. Il était bien trop tôt. Sans doute qu’Itachi dormait encore. Elle l’imaginait étendu sur son lit, au milieu de sa couette, l’air paisible alors qu’il rêvait peut-être d’elle ? Qui sait. Elle soupira et ferma les yeux, gravant dans sa mémoire tout ce qu’il s’était passé pendant ces courts mois de vacances. Elle sourit en se souvenant, ça semblait si irréel. Tous les précieux souvenirs qu’elle avait de cet été, les émotions qui l’avaient traversée, l’avaient faite grandir. Quoiqu’il advienne par la suite, elle les chérira à jamais.

« Hinata, l’appela son père du hall, je vais sortir la voiture de l’allée, tu me rejoins ? »

Elle hocha la tête en guise de réponse, encore dans ses souvenirs. Une forme se découpa de la pénombre du hall, la faisant sursauter. C’était Itachi. Que faisait-il là ? Ils avaient convenu, la veille, de ne pas se voir ce matin pour éviter le malaise des adieux. Elle aurait pourtant dû se douter qu’il viendrait quand même, à y réfléchir c’était presque prévisible. Il s’avança vers elle, silencieux, l’air indéchiffrable. Ne sachant quoi faire ni quoi dire, Hinata se contenta d’attendre qu’il vienne à elle et s’explique. Elle regardait comme ses cheveux ondulaient autour de son visage alors qu’il avançait. C’était fascinant. Il était beau, magnétique, même ses cernes plus prononcés que d’habitude et son teint pâle montrant la nuit agitée qu’il avait due passer ne tachait pas ce qui émanait de lui. Car plus que son physique, c’est son charisme qui faisait vibrer Hinata.

Il s’arrêta à quelques centimètres d’elle et, comme au ralenti, il leva sa main vers son visage pour effleurer doucement sa joue. A présent, elle se perdait dans son regard sombre qui transpirait la tristesse. Itachi ne montrait pas souvent ce genre de sentiment. Inconsciemment sans doute, il devait les associer à de la faiblesse que son éducation prohibait. Elle avait bien vu, quand ils étaient ensemble, jamais il ne lui avait dit une seule fois ce qu’il éprouvait pour elle. Elle n’en savait strictement rien, alors qu’elle lui avait dit plusieurs fois qu’elle l’aimait. Alors voir autant de tristesse et de sincérité, sans faux semblants, dans son regard la bouleversait. Les larmes lui montèrent aux yeux. Elle ne voulait pas le rendre triste, ou lui faire du mal, ce qui se passait entre eux était juste bien trop compliqué pour que ça continue. Elle lui avait expliqué, la nuit de son aveu, qu’elle ne faisait pas ça parce qu’elle ne l’aimait pas, mais parce qu’il était nécessaire pour eux de prendre une certaine distance. Si leur relation devait aboutir à quelque chose de sérieux, alors quand elle reviendrait ils pourront bien recommencer les choses. Et puis, elle aura fini le lycée, aux yeux du monde cela sera moins déplacé si elle sortait avec quelqu’un de plus vieux plutôt que si elle était lycéenne. Pas qu’elle soit attachée à ce que les autres pensent d’elle, mais son père si, et l’image de sa famille, en tant qu’héritière, et exemple pour sa petite sœur aussi. Itachi avait été d’accord aussi, il avait un projet à mener, et se lancer dans une relation houleuse et complexe avec une lycéenne mineure ne serait pas bien vu de la part de toutes les personnes qu’il avait convaincues de le suivre. A lui aussi elle lui manquerait.

Il lui sourit, avant de fouiller dans une des poches de sa veste et d’en sortir une petite pochette en tissus rouge qu’il lui tendit. Étonnée, Hinata la prit en lui lançant un regard interrogateur.

« Me fixe pas comme ça et regarde ce qu’il y a dedans au moins, se moqua-t-il légèrement embarrassé. »

Pour seule réponse, Hinata pouffa avant de verser le contenu dans sa main. C’était un petit bracelet fait de trois rubans noirs. Il lui prit maladroitement des mains et lui attacha au poignet. Émue aux larmes, Hinata n’arrivait pas à prononcer un seul mot. Elle allait craquer, chose qu’elle s’évertuait à ne pas faire depuis son réveil.

« C’est… euh… pour tes dix-sept ans, bafouilla-t-il.

-Oh… merci…

-Et aussi pour pas que tu m’oublies, ajouta-t-il dans un murmure, plongeant son regard dans celui, humide, de la jeune Hyûga. »

Hinata se mit sur la pointe des pieds et l’embrassa à perdre haleine. Les mots seraient bien trop réduits comparé à ce qu’elle pouvait ressentir à cet instant. Se décollant légèrement d’elle, il la serra dans ses bras, fort.

« Mais… moi je n’ai rien pour toi, sanglota-t-elle, honteuse. »

Il sourit contre sa joue avant de la regarder intensément.

« Je me conterai de ça, fit-il en lui dénouant le foulard mauve qu’elle portait autour du cou. »

Hinata rougit et se jeta dans ses bras. Elle était sans doute bien pathétique à pleurer ainsi comme une putain d’idiote, dans les bras du pauvre type dont elle avait eu le malheur de tomber amoureuse. Et même s’il n’avait jamais été très clair sur les sentiments qu’il éprouvait pour elle, voire pas du tout, sa présence ce matin et son cadeau valait pour elle tous les « je t’aime » qu’il aurait bien pu lui clamer. C’était sincère, sobre et touchant. Particulièrement touchant. A son image.

« Tu as mon numéro, lui demanda-t-il en la berçant doucement.

-Oui…

-Alors… on pourra s’appeler ?

-Oui, bien-sûr.

-Et ben, souffla-t-il après quelques secondes, tu te rends compte qu’à la base que c’était mon idée de partir ?

-Oh…

-Si tu ne m’en avais pas empêché, tu n’aurais pas été obligée de quitter ton lycée et de partir aussi loin !

-On… on aurait été dans la même ville, ça aurait rien changé…

-Je sais, soupira-t-il, mais…

-Itachi, le coupa-t-elle faiblement, ne rends pas les choses plus difficiles qu’elles ne le sont déjà. On en a parlé, même si c’est dur, c’est nécessaire.

-T'inquiète je sais. Bon... je crois que c'est le moment de se dire au revoir, comme dans les films tu sais, où le héros s'agenouille devant celle qu'il aime et lui jure son amour éternel et inconditionnel, et qu'il l'attendra toute sa vie s'il le faut.

-Je t'imagine pas faire ça, sourit-elle.

-Je sais, c'est pas nous.»

Il soupira avant de la serrer fort. Hinata ferma les yeux, souhaitant que cet instant dure toujours, souhaitant ne pas le quitter, juste être avec lui, dans ses bras, leurs deux cœurs battant à l’unisson. C’était trop dur de partir. Pauvre fille. La réalité la rattrapa quelques instants plus tard lorsque son portable vibra dans la poche arrière de son jean. Itachi l’avait senti et se décolla d’elle doucement. Sans la lâcher, il prit sa valise et ils sortirent tous deux sur le perron. La berline noire de papa Hyûga attendait, la portière passager ouverte, Hiashi au volant, ses Ray Ban sur le nez. Itachi mit la valise dans le coffre et accompagna la jeune-fille jusqu’à la portière. Hinata était gênée que son père soit là, il n’avait jamais été témoin d’aucune scène « physique » entre une autre personne de sexe opposé, à part Neji, et elle. Mais Itachi n’eut pas de scrupules. Faisant fis du père, il attrapa la jeune fille par la taille et l’embrassa brutalement. Ca n’avait rien de romantique. C’était juste… déchirant. Les larmes coulaient maintenant abondamment sur les joues de la jeune Hyûga sans qu’elle puisse y faire grand-chose, alors qu’elle le serrait un peu plus contre elle. Ils se lâchèrent au bout d’un moment, Itachi la regarda intensément, comme s’il allait lui dire quelque chose d’important, puis sembla se raviser. Il effleura une dernière fois sa joue avant de tourner les talons sans se retourner.



Dans la voiture, le silence régnait. Hinata avait la tête posée contre la vitre et regardait le paysage défiler, sans vraiment le voir.

« Tu es sûre que c'est ce que tu veux ? Demanda Hiashi au bout de quelques minutes à observer, en douce, sa fille. »

Elle se contenta d'acquiescer, sans même tourner les yeux vers son père.

« Il est encore temps de changer d'avis tu sais...

-Père, s'il te plait, pleura-t-elle.

-Je ne comprendrais jamais rien aux femmes, soupira-t-il avant de prendre un virage serré. »

Adieu, pensa-t-elle, le cœur en miettes.

***


« Putain Itachi, pesta Kisame, ça fait deux semaines qu’elle est partie, reprends-toi vieux !

-Fous-moi la paix ! »

Kisame soupira, son ami était une vraie loque. Il ne buvait pas, ni rien d’autre, il était juste complètement ailleurs, capable de regarder dans le vide pendant plusieurs heures. C’était assez inquiétant. Au début, il le couvrait, sauf que là au bout de deux semaines, il ne pouvait pas tout gérer. Il avait besoin d’Itachi. Aujourd’hui, il avait décidé de l’aider à se bouger, quitte à le frapper, tant qu’il arrêtait de se morfondre tous les moyens étaient bons. Vu qu’il ne répondait même plus au téléphone, il avait quand même dû venir au manoir Hyûga pour le voir, allongé sur son lit, le regard rivé sur le plafond. Itachi était déprimé. Il revoyait en boucle les souvenirs qu’il avait d’elle, il avait peur d’oublier. Déjà, les détails de son visage lui paraissaient flous. Puis… elle ne lui avait pas écrit. C’était ça qui le faisait plus chier qu’autre chose. Bordel, Kisame venait d’ouvrir la fenêtre en grand.

« Ca sent le fauve, expliqua-t-il. »

Mais Itachi n’en avait rien à faire. Il ne bougea pas d’un poil, espérant en vain que son immobilité fasse fuir son ami. Avec un peu de chance, il ne reviendrait pas avant plusieurs jours.

« Casse-toi Kis’, lança Itachi au bout de quelques minutes, voyant qu’il ne partait toujours pas.

-Non, j’attends que tu te lèves. Je viens t’aider t’as pas le choix… »

Des coups frappés à la porte l’interrompirent. Puis la porte s’ouvrit, laissant apparaitre Tenten et une fille rousse qu’il reconnaitrait entre mille, la folle qui voulait sortir avec son frère vu qu’il était déjà pris. Que des chiants en somme.

« Hey Itachi, salua Tenten, j’espère qu’on te dérange pas…

-En fait…

-Toute façon on s’en fout, le coupa Karin. Elle s’avança vers son lit et se pencha vers lui. Tu sais ce que je veux, c’est pas compliqué ! Dix chiffres sur un bout de papiers ne vont pas te tuer.

-Foutez-moi la paix, grommela le jeune Uchiwa en proie au désespoir.

-Putain, en rajouta Karin, t’as une trop sale gueule mon pauvre. Viens voir Tenten, on dirait un des zombies dans Thriller de Mickael !

-Ah mais carrément ! Toi qui cherchais des idées originales pour l’anniv’ de ta fille, en voilà une.

-Mais trop ! S’extasia Karin, tu sais que t’es un génie ?

- On me le dit souvent.

-Vous me faites vraiment chier ! S’exclama Itachi en bondissant de son lit, l’air furibond. Cassez-vous de ma chambre putain !

-Bah voilà, c’était pas compliqué.

-Si tu la fermes pas de suite Kis’, ami ou pas je t’éclate la gueule... »

Une douleur cuisante à la joue le fit taire. Karin venait de le gifler sous les yeux ébahis des deux autres, et bien en plus. Cette fille était complètement givrée.

« Tu arrêtes ça de suite. T’es pas bien, dis pas le contraire, on le sait, déclara-t-elle d’une voix ferme. Elle aussi ça va pas, t’es pas seul au monde hein. Et il y a largement plus grave ! Alors tu vas aller me chercher la putain de paire de testicules que tu as perdue, le numéro de ton frère, et agir en adulte. »

Complètement ahuri, Itachi la regardait avec des yeux ronds.

« Me regarde pas comme ça et bouge-toi ou je ne réponds plus de moi ! »

Parce qu’il y avait un niveau au dessus ? Elle faisait quoi, elle s’arrachait les cheveux avant de devenir rouge, gonfler et éclater ? Il rit, cette fille était marrante en fait, imaginer son petit frère avec cette fille l’enchantait. Il allait en baver !

« Pourquoi tu ris ? S’énerva-t-elle alors qu’il s’avançait vers son bureau, je te fais rire c’est ça, tu ne me prends pas au sérieux ?

-Mais non idiote, rigola-t-il, j’imaginais juste ce qui attendait mon pauvre frère. Tiens, ajouta-t-il en lui tendant un papier, il s’appelle Sasuke, il est fier, arrogant, chiant, sûr de lui avec un énorme égo…

-Comme toi quoi ? Le coupa Karin en prenant le papier.

-Ouais… si tu le dis, bouda-t-il. Si tu veux voir sa sale tête, c’est lui là. »

En riant Karin s’approcha de la photo que lui montrait Itachi et la fixa avec attention.

« Mon dieu Tenten, se pâma-t-elle après quelques seconde. Il est parfait ! On y va, il faut absolument que je l’appelle.»

Elle attrapa le bras de Tenten et partit, les laissant entre hommes, un peu hébétés. Sasuke allait souffrir, péter un câble, et Itachi sentait qu’il allait se régaler du spectacle. Cette fille était persuadée d’arriver à conclure, mais lui connaissait assez son petit frère pour savoir qu’il allait plutôt la maudire qu’autre chose. Mais ce serait amusant, alors autant se faire plaisir. Après tout, elle avait insisté, il l’avait prévenue, tant pis pour elle non ? Tournant la tête, il s’aperçut que Kisame était toujours dans la pièce, n’ayant aucunement l’intention de le laisser tranquille. Il attrapa le bras de son ami et l’entraina avec lui dans les couloirs, direction sa voiture puis leur bureau. Il était temps que tout rentre dans l’ordre.

Plus les jours passaient, et plus Itachi se plongeait à corps perdu dans son travail. Son rythme n’était pas vraiment sain, mais au moins ça lui évitait de penser à autre chose, comme au silence d’Hinata par exemple. En vérité, ne pas savoir ce qu’elle faisait, avec qui elle était, si elle voyait d’autres personnes, le rendait fou. Il crevait de jalousie et s’il s’écoutait, il irait à son lycée la chercher façon homme des cavernes, en la tirant par les cheveux. Sauf qu’il ne pouvait pas. Peut-être ne lui écrivait-elle pas parce que justement il avait visé juste : elle voyait quelqu’un d’autre. Il l’imaginait bien blond, grand, bronzé et plein d’assurance. Un type qui n’hésiterait pas à lui dire qu’il l’aime et qui le la laisserait pas s’en aller. Ou plutôt, un type qui sache la retenir … En même temps, il fallait reconnaitre qu’il avait été un parfait enfoiré avec elle, c’était d’ailleurs un peu tard pour qu’il s’en rende compte vu qu’elle était partie et que, donc, si elle voyait quelqu’un d’autre, quelque part c’était entièrement de sa faute. Lui faire tatouer « propriété d’Itachi Uchiwa » sur le corps aurait été une bonne idée… Encore huit mois, et plus jamais il ne la lâcherait.

***


De Tenten à Hinata, le 4 septembre, 18h28.

Coucou ma chérie !

Je suis vexée tu sais, tu ne m'as toujours pas écrit ! Amie indigne va ! J'espère en tout cas que tu vas bien, que ton nouveau lycée te plait. Enfin... raconte-moi tout ! Je veux tout savoir, comment sont tes cours, si le lycée est aussi bien qu'il en a l'air (j'ai regardé sur le net, tu te fais vraiment pas chier hein), si les élèves sont canons et si tu t'es déjà fait des amis.
Moi ça va, j'ai repris hier, le programme est chargé, ça rigole plus cette année. En plus, je sais pas toi, mais nous dès le premier jour on nous bassine déjà avec ce qu'on pourrait faire après le bac. Comme si là, alors qu'on est même pas sûrs d'avoir le bac, on pourrait se projeter aussi loin ! Enfin, ça me saoule. Sinon avec Neji ça va toujours, enfin je t'apprends rien.
Ah, oui ! Tu devineras jamais avec qui je suis en classe ! Avec Karin ! Et bah, depuis que t'es amie avec elle, elle est devenue beaucoup plus sympa avec moi. En fait elle est venue me parler directement, elle m'a dit que vu qu'on a une amie en commun, autant être amie. Après elle a pas arrêté de parler, mais je t'avoue ne pas avoir écouté. Elle est bizarre cette fille, je l'aime bien. Je sais, l'an dernier j'aurais seulement osé penser ça, je me serais jetée d'un pont. Mais bon, comme dit ma grand-mère, y'a que les cons qui ne changent pas d'avis. Là en ce moment, elle me bassine pour que je l'invite quand je vais voir Neji, elle veut par tous les moyens rencontrer le cousin ou frère d'Itachi, et elle va le harceler pour ça. Pauvre type !

Bref, on m'appelle pour mettre la table, passionnant non ? Je te laisse, réponds-moi vite. Je t'aime.

Ten'



D'Hinata à Tenten, le 10 septembre, 13h16.

Tenten,

Je suis désolée de ne pas t'avoir écrit plus tôt. Je suis surchargée, c'est pas une école ici mais un camp militaire ! Du moins ça y ressemble. Et même si on est assez autonome, le programme est très chargé. En plus on est obligé de s'inscrire à une activité extrascolaire, genre un sport ou autre, pour soi-disant « faciliter les échanges ». Tu parles ! C'est surtout une belle connerie pour éviter que certains glandent trop. Enfin j'ai choisi karaté. Après tout j'ai déjà des bases, autant en profiter. Père m'avait conseillé tennis, mais vu comment je suis nulle c'est hors de question. Et puis ça ne le regarde pas, je ne choisis pas ses loisirs moi !
Sinon, pour répondre à tes questions, je vais assez bien, enfin ça se passe bien, les élèves sont sympas, le cadre est agréable et les cours bah... c'est des cours. Comme toi, ici c'est la folie des grandes écoles et des choix d'études post-bac. Perso, je sais où je veux aller donc je m'en fous un peu, mais ils saoulent à nous parler de ça tout le temps. Je suis d'accord avec toi, on a même pas encore le bac !
Karin est une chouette fille, tu verras, elle est bizarre c'est sûr, et complètement folle, mais je l'apprécie beaucoup. Je vois de quel gars tu parles. Je sais plus quand, elle avait demandé à Itachi s'il avait un frère ou un cousin. Et il a bien un frère, de notre âge il me semble. Dis-le-lui, à Itachi, de lui parler à Karin, sinon il va se faire harceler. Dans un sens ça pourrait être marrant de le voir être poursuivi par une folle rousse !

Il me manque tu sais, bien trop pour mon propre bien... Et toi aussi tu me manques, prends soin de toi. Je t'aime aussi.

Hina.



De Karin à Hinata, le 20 septembre, 16h39.

Merci !! Merci, merci, merci, merci ! Je crois que je te suis redevable à vie ! Réussir à convaincre Tenten de m'amener chez toi, c'est super ! Grâce à ça, j'ai enfin le numéro de ce mystérieux Sasuke, qui ne va pas le rester si longtemps. Je sais pas pourquoi mais je sens qu'on va se plaire tous les deux. Itachi m'a montré une photo de lui, il est P.A.R.F.A.I.T. ! Et non je n'exagère rien du tout ! J’espère juste qu’il aime les enfants.
Je te tiendrai au courant de l'avancement de ma mission.
Ah, et écris à Itachi. On dirait une vraie loque là, il approche de la trentaine en plus c'est pas bon pour son teint, ni pour son cœur. Je sais ce que tu vas me dire, que c'est à lui de te donner des nouvelles tout ça, mais comprends une chose : ce type est un homme des cavernes handicapé des sentiments. Alors te pose pas trop de questions, écoute tatie Karin et donne-lui des nouvelles.
Je te laisse, Luna pleure. Tu me manques, bisous.

K.



De Tenten à Hinata, le 28 septembre, 23h12.

J'ai enfin trouvé un peu de temps pour te répondre. Sache que... je hais les maths, et la physique, sans parler de la philo. D'ailleurs je sais pas ce qui est le plus affreux, deux heures de maths ou quatre heures de philo ?
Je suis contente que tu ailles bien, profite à fond surtout, ça va te faire du bien je pense d'être un peu loin de tout pour te retrouver, t'as trop été étouffée.
Mais tu me manques quand même, c’est pas pareil sans toi ! Il me tarde que tu rentres, dis-moi quand tu es libre pour que je t’appelle.

Je t’aime,

Ten’



De Karin, à Hinata, le 3 décembre, 23h46.

Tu ne penses pas que t’as oublié quelque chose là ? Comme par exemple de me répondre ? Sachant que ça fait quand même… deux mois. Enfin je dis ça, je dis rien…

Ne m’oublie pas !

K.



D’Hinata à Itachi, le 20 décembre, 20h37.

Bonsoir… ça fait longtemps hein ?
Tu dois sans doute te demander pourquoi j’ai mis autant de temps à t’écrire, tu dois même m’en vouloir et si c’est le cas je ne t’en tiens pas rigueur. Mais… je ne savais pas quoi te dire, te raconter ma vie là où je suis n’est d’aucun intérêt, et je n’avais pas envie qu’une sorte de « conversation platonique » s’installe entre nous. Tu sais, je n’ai pas l’habitude de correspondre de cette façon, comme je n’ai pas l’habitude de me livrer de cette façon. Enfin… je vais pas non plus cracher sur ça, c’est le seul moyen que l’on ait pour rester en contact.
Enfin, comment vas-tu ? Bientôt Noël t’as vu, je t’appellerai pendant le réveillon, enfin seulement si tu veux bien. La vie ici se passe bien, je me consacre exclusivement à mon bac, et je peux te dire que c’est pas facile. J’ai appris par mon père que ta galerie d’art marchait bien, et que c’était plein à l’inauguration. J’aurais aimé être là… C’est vraiment bien, je suis contente pour toi. Tu dois être fier de toi non ?

Bon… je ne vois pas ce que je pourrai te dire plus, à part que tu me manques, très fort…

Hinata.



D’Itachi à Hinata, le 22 décembre, 9h40.

Et bien, je suis étonnée que tu m’écrives, moi qui pensais que tu m’avais oublié au profit d’un quelconque beau gosse de ton lycée, avec qui tu aurais pu avoir une relation simple et saine… et sans saveur bien-sûr. Il n’y a qu’avec moi que tu pourras vibrer, je suis parfait pour toi, j’espère que tu le sais…
Ca m’a fait plaisir d’avoir un peu de tes nouvelles. J’ai cru que tu ne voulais plus me voir… Mais je ne t’en veux pas hein, rassure-toi. Je comprends.
Comme tu l’as dit, ma galerie fonctionne pas mal, beaucoup d’artistes demandent à être exposés chez nous, c’est ce qui me faisait peur au début. De lancer le truc, et qu’il n’y ait pas de demandes après. Quand tu rentreras, je te la ferais visiter. Je dois te laisser, mon portable sonne.

Tendrement,

I.

Et c’est ok pour que tu m’appelles à Noël.



D’Hinata à Karin, le 2 janvier, 10h13.

Je suis vraiment désolée de ne pas t’avoir répondu. En fait avec Tenten on s’appelle toutes les semaines, ça évite qu’on s’oublie. Ca te dit de faire pareil ? Puis, il faut aussi que j’ai ton adresse pour envoyer des trucs que j’ai achetés pour ta fille. Et puis tu dois me raconter ton histoire avec ce cher Sasuke, vaut mieux que ça se fasse de vive voix non ? Bref, je t’appellerai ce soir.

Bisous,

Hina.



D’Itachi à Hinata, le 25 janvier, 3h48.

Je n’arrivais pas à dormir, alors je me suis dis que j’allais t’écrire. Même si j’attends toujours ta réponse…
Je ne sais pas si tu es au courant, mais ta copine est complètement folle ! Elle a rencontré mon crétin de petit-frère, et depuis elle ne le lâche plus. Je ne sais pas trop ce qui se passe entre eux deux, mais c’est vraiment bizarre. Qu’elle ait une fille ne le dérange pas du tout, bizarrement il aime bien la petite. Mais quand ils sont ensemble, lui et Karin, il l’ignore en permanence et la renvoie chier et elle, au lieu de s’offusquer, elle bat des cils comme une… enfin elle bat des cils et rougit sottement. Et le pire, mais aussi le plus bizarre, c’est qu’ils sont toujours fourrés ensemble malgré tout ça. Je ne comprends vraiment pas. J’ai essayé de parler avec Sasuke, mais il ne décroche pas un mot et s’en va. Si j’étais psy, je dirais qu’ils sont en plein délire psychotique.
Que te dire d’autre… J’habite toujours chez toi, mais je vais bientôt me louer un appartement en centre ville, même si ton père est étrangement sympa avec moi. Il me parle, et encore plus surprenant il me sourit ! Kisame m’a proposé de vivre avec lui mais vaut mieux pas ! J’aurais aimé choisir mon appartement avec toi, pour avoir une vision féminine tu vois, mais bon, t’es pas là… Je me contenterai de ma mère.
Sur ce, je vais tout de même essayer de dormir, oublie pas de rêver de moi !



De Karin à Hinata, le 14 mars, 16h09.

Je ne pouvais pas attendre demain pour te l’annoncer… Je l’ai embrassé ! Tu te rends compte ! Ah je suis euphorique, c’est juste parfait ! Mission accomplie !



D’Hinata à Itachi, le 30 mai, 16h28.

Tu me manques…

D’Itachi à Hinata, le 30 mai, 18h03.

Si c’était vraiment le cas, tu m’aurais répondu non ?

D’Hinata à Itachi, le 30 mai, 18h46.

Je ne savais pas quoi te répondre…

D’Itachi à Hinata, le 30 mai, 18h49.

Même si t’aurais répondu de la merde, au moins j’aurais eu l’impression que ce que je te disais t’intéressait au moins un minimum. Là, j’ai plus l’impression que tu t’en fous.

D’Hinata à Itachi, le 30 mai, 18h53.

Et bien c’est une mauvais impression, tu me manques trop ! Tout ce que je t’ai dit cet été, c’est toujours vrai. Il n’y a que toi…

D’Itachi à Hinata, le 30 mai, 18h55.

Vraiment ? Pas de beau blond bien bronzé aux yeux bleus ?

D’Hinata à Itachi, le 30 mai, 18h56.

Serais-tu jaloux ?

D’Itachi à Hinata, le 30 mai, 18h58.

Aucune chance !

D’Hinata à Itachi, le 30 mai, 19h02.

Vraiment ? Dommage…

D’Itachi à Hinata, le 30 mai, 19h04.

Pourquoi ?

D’Hinata à Itachi, le 30 mai, 19h06.

Parce que c’est mignon… Je dois te laisser, je vais manger.
Je t’aime…

D’Itachi à Hinata, le 30 mai, 19h10.

T’as de la chance d’être loin hein. A bientôt !
Idem…



D’Itachi à Hinata, le 3 mars, 18h23.

J’ai rêvé de toi la nuit dernière.

D’Hinata à Itachi, le 4 mars, 10h02.

Vraiment ? Je faisais quoi dans ton rêve ?

D’Itachi à Hinata, le 4 mars, 18h20.

Tu ne faisais pas grand-chose, c’était plutôt moi l’acteur du moment, tu vois.

D’Hinata à Itachi, le 4 mars, 20h56.

L’acteur ? Comment ça ?

D’Itachi à Hinata, le 5 mars, 6h15.

Aurais-je oublié de préciser que tu étais nue ?

D’Hinata à Itachi, le 5 mars, 17h40.

Oui tu avais oublié… tu fais souvent ce genre de rêve ?

Et qu’est-ce que tu foutais debout si tôt ?

D’Itachi à Hinata, le 5 mars, 17h59.

Oui, tout le temps…

Bah je bosse, donc dès fois je dois me lever tôt.



D’Itachi à Hinata, le 3 avril, 3h12.

Tu me boudes ? Un mois sans nouvelle, c’est pas super… J’ai réfléchi à beaucoup de choses depuis quelques semaines. Je t’en parlerai de vive voix bien-sûr, mais j’aimerai déjà savoir si tu aimes le bleu ?

D’Hinata à Itachi, le 3 avril, 18h15.

Désolée… oui pourquoi ?

D’Itachi à Hinata, le 3 avril, 18h48.

Et bien… j’ai trouvé un appartement. Je l’ai visité avec ma mère, et il me plait bien. Il est en centre ville, dans un quartier assez calme. Et, je me disais que, peut-être, ce serait bien que tu y vives toi aussi. D’où la question du bleu, parce que même si l’appart est super, la peinture de la chambre est bleu cyan, ça claque un peu.

C’est dingue comme se parler par mail change complètement la façon de communiquer. T’imagine qu’en face, même au téléphone, je n’aurais jamais pu te dire la moitié de ce que j’ai dit depuis que t’es partie…ouais je suis fatigué.



D’Hinata à Karin, Tenten, le 10 avril, 20h41.

Les filles, Itachi m’a demandé de vivre avec lui…


De Tenten à Hinata, le 11 avril, 7h02.

Oh… Je t’appelle ce soir ! J’en profiterai pour te passer Neji, il râle parce qu’il n’a pas eu de tes nouvelles depuis longtemps.
Bises ma belle.



De Karin à Hinata, le 11 avril, 16h23.

Putain ! il est sérieux j’espère, sinon j’envoie son frère lui casser la gueule ! J’espère que tu as accepté Hinata, parce que je te signale juste qu’il est en train de faire exactement ce que tu espérais quand t’es partie : s’engager sérieusement avec toi.
Puis il ne va pas attendre toute sa vie, si tu le laisses trop dans le flou il va croire que c’est non, sa fierté masculine va en prendre un sacré coup. Et là il va s’éloigner de toi et ça va mal finir ! Hors, il en est pas question. Pense à ma fille, elle n’est pas encore dégoutée par les hommes, lui donne pas le mauvais exemple !

Enfin, je dois te laisser, entre le lycée, Luna qui a du mal en maternelle, et Sasuke, j’ai à peine le temps de me faire une pédicure !

Appelle-moi quand tu peux, bisous.



D’Hinata à Itachi, le 20 avril, 20h34.

J’ai réfléchi et… je pense qu’il faut qu’on en parle ensemble, et qu’on se voit avant pour voir ce que ça donne tout ça, et euh, bah sinon à part ça en prévision je peux dire que je suis plutôt d’accord. Et le bleu ne me dérange pas.

Plus que deux mois.

D’Itachi à Hinata, le 21 avril, 13h47.

Je t’appelle ce soir, ce sera plus simple que par mail.



D’Itachi à Hinata, le 24 mai, 18h30.

Un mois sans nouvelle de toi… tu es morte ? J’espère pas, ce serait bête.
J’ai appris par ton père que tu rentrais le mois prochain. Il me tarde de te revoir tu sais.


D’Hinata à Itachi, le 16 juin, 9h30.

Non je suis pas morte, j’ai juste le bac, je ne fais que bosser. C’était une des conditions de mon père pour mon départ, que j’aie une mention à mon Bac. Il veut une mention très bien mais je t’avoue que je pense pas l’obtenir, je dépasse pas les 16 toutes matières confondues.

Et oui, j’arrive le 6 juillet il me semble. Mon père fait une soirée ce jour-là, on s’y verra peut-être.

Je n’aurai plus accès à l’ordinateur à cause du Bac, donc on ne pourra que s’appeler parfois. Je dois te laisser, bisous.


***


« Hey Hina, lança une grande brune d’une voix criarde, il reste un sac dans la chambre, l’oublie pas !

-Merci Kin. »

Hinata souffla, cette maudite Kin ne la laisserait donc jamais tranquille ! Elle parlait, parlait et parlait sans s’arrêter, c’était épuisant ! Et puis sa voix lui donnait un mal de crâne épouvantable, sans parler de ses ridicules cheveux longs pour lesquels Kin passait un temps fou à les entretenir et qui se coinçaient partout. A la fin, elle ne souhaitait que les lui faire bouffer !

Elle regarda l’heure sur son portable, plus que dix minutes avant que son père ne vienne la chercher, il était temps.
L’année s’était relativement bien déroulée. Bien-sûr la distance avec ses amis, son cousin et Itachi avaient mis à rude épreuve son moral, mais elle s’en était tout de même bien sortie compte tenu des circonstances. Pendant l’année, elle s’était consacrée exclusivement à ses études, tellement qu’on la surnommait « le rat », en référence au fait qu’elle passait plus de temps à réviser à la bibliothèque qu’à profiter du cadre de son lycée. En même temps, elle n’était pas là pour ça, elle avait une promesse à tenir. Il était inconcevable qu’elle déçoive son père alors qu’il avait été particulièrement compréhensif pour elle. Donc elle bossait, à fond. Ses résultats avaient été annoncés la veille, elle avait donc obtenu la mention bien, loin de ce que son père espérait, mais Hinata était tout de même satisfaite, les efforts qu’elle avait fournis n’avaient pas été vains. Et lorsqu’elle le lui avait annoncé, son père lui avait dit qu’il était fier d’elle, elle n’avait pas besoin de plus.

Enfin, elle ne regrettait pas de partir d’ici. Le pire était sans aucun doute Kin, qui n’arrêtait pas de la poursuivre pour qu’elle l’accompagne dans toutes sortes de sorties, ou qu’elle l’écoute raconter son époustouflante vie. D’autant plus qu’elle partageait sa chambre et était dans la même classe. Hinata était donc particulièrement heureuse d’être enfin débarrassée de cette fille, qui n’avait rien de méchant, mais qui l’épuisait par sa simple présence.

Prenant son dernier sac, elle sortit du dortoir pour se rentre dans l’entrée, son père n’allait pas tarder. Et même plus, il était déjà là. Elle accéléra le pas et se posa timidement devant lui, ne sachant pas trop quoi dire.

« Hinata.

-Père, bonjour.

-Tu… tu es magnifique ma fille.

-Oh… merci.

-Bien, ne reste pas là, on a de la route. Passe-moi tes sacs, fit-il en tendant la main. »

Ca n’avait pas changé, elle et son père n’avait pas pour habitude de parler pour ne rien dire, voire de parler tout court. Entretenir une conversion banale était presque impossible entre eux. Mais ce n’était pas nouveau. Une fois ses bagages dans le coffre, Hinata salua brièvement ses amis puis grimpa à l’avant de la voiture. Son père démarra en trombes et quitta l’enceinte de l’école. L’année était vraiment passée lentement quand même, mais elle n’éprouvait pas la mélancolie que l’on pouvait ressentir lorsque quelque chose se terminait. Elle était plutôt contente de partir, d’avoir fini quelque chose, comme si le chapitre de son adolescence se fermait, excitée de commencer quelque chose de nouveau, et angoissée pour ce soir. Elle était même morte de peur. Elle allait le revoir. L’an dernier, ils s’étaient rencontrés à la même période, depuis elle l’avait dans la peau. La rencontre de ce soir scellerait leur avenir et elle espérait de tout son être que tout se passe, pour une fois, bien.

Mais les doutes étaient bien là, en un an on évolue, on rencontre des gens. Alors peut-être qu’Itachi avait rencontré quelqu’un de son âge, qu’il était tombé amoureux, qu’il n’avait rien voulu lui dire de peur qu’elle gâche ses études, préférant lui annoncer en face. Où peut être qu’il avait tellement changé qu’elle ne l’aimerait plus, s’il était devenu sale, puant et vulgaire ?

Elle-même ne trouvait pas avoir beaucoup changé. Elle avait l’impression d’être toujours la même que l’année passée. Physiquement, son corps s’était un peu affiné, son visage avait perdu de sa rondeur, ses yeux étaient aussi peut-être un peu plus grands, mais ça n’allait pas plus loin. Elle n’avait toujours rien à voir avec le genre de filles que l’on imaginerait facilement lui plaire. Elle soupira, penser à ça alors qu’elle était coincée avec son père pour toute la journée dans la voiture n’était pas une bonne idée. Par contre sortir son I-pod, écouter un peu de Muse et dormir semblait plus alléchant. Chaque chose en son temps.



Qu'en avez-vous pensé ? Faire la mise en page était absolument affreux, j'ai cru que j'allais exploser mon ordi quand j'ai dû recommencer plein de fois parce que je m'étais trompé de balise pour les mails... Enfin, ce n'était en tout cas pas facile de faire un chapitre d'une année, c'est pour ça que j'ai coupé là, parce qu'après on reprend en rythme normal, et ça surchargeait un peu trop. Puis j'aime pas faire des chapitres de 4000 -5000 mots puis d'un coup le dernier en fait 10 000... On s'en fout, je sais xD

Brefle, commentez bien-sûr, je remercie d'ailleurs tous ceux qui m'ont lue et commentée durant mes six mois d'absence, j'espère que ce sera à la hauteur de vos espérances.

A très bientôt pour la toute-toute fin !! <3




Chapitres: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 [ 11 ] 12 Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: