Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: La charmeuse de démons

J'ai toujours su que j'étais bizarre. C'est vrai quoi, les gens normaux ne contrôlent pas les éléments! Mais ce n'est pas cela qui a fait basculer ma vie. C'est cet homme, Hattake Kakashi. Il m'a fait douter sur de nombreuses questions. Depuis, il n'est pas un jour sans que je me demande qui je peux bien être? (Faites pas attention au résumé, je suis nulle pour en faire. (cette fiction est aussi postée sur www.fanfiction.net, pour les curieux qui aimeraient la lire plus rapidement) Oops, j'ai
Version imprimable
Aller au
Narsha (Féminin), le 11/12/2009




Chapitre 8: Nostalgie et dépression



Une fois la vague ninjesque mesurant en dessous du mètre cinquante passée comme des tarés devant nous avec de grands cris guerriers sensés nous affoler, nous ressortîmes de dessous la table. Nous partîmes ensuite après un petit salut en direction des deux gardes dans la forêt. Il y avait des arbres partout. Etant donné que cette forêt y était certainement pour quelque chose pour ma convalescence, je jetais des regards menaçant à la verdure environnante. Le sentier était sinueux et de terre battue. Aplani durant les décennies s’étant écoulées en ces lieux et aux moult passages des troupes armées et des villageois, le sol était devenu aussi dur que le roc moussu qui émergeait traitement entre plusieurs arbres. Leur surface humide de rosée était glissante et filandreuse. Leur surface mi-douce, mi-rugueuse déclenchait en moi des frissons de dégoût. Puis au lieu de suivre raisonnablement le sentier, je défiai Karasu de foncer comme une tarée dans les sous bois. Et nous voilà parties courant et riant, profitant de ce moment de liberté et de complicité rivale. Moment qui, je le savais risquait d’être le dernier avant un bon moment. Mes foulées faisaient voler les feuilles mortes. De temps à autre une ronce scélérate s’enfonçait dans ma peau nue. Mais le simple fait de me sentir vivante à ce point me faisait oublier ces menues douleurs.

Puis nous avons fini par nous arrêter, essoufflées et ayant du mal à respirer tant nous nous esclaffions. Puis, mon amie cessa de rire et me regarda. Dans ses yeux, je vis passer une lueur étrange. Elle posa sa main sur son katana et me regarda, un air qui m’incita à la prudence. Puis un sourire étrange se peignit alors sur mes lèvres, et je me mis en position défensive. J’attrapai un Kunai dans mon arsenal et le fis tourner autour de mon doigt. Je le retirai vivement et attrapai l’arme dans ma main gauche. Je reculai ma main et mon pied gauche de façon à former une garde stable. De ma main libre, je lui fis signe d’avancer, arborant à ce moment là un air provocateur. Nous nous mîmes à nous battre. Ses offensives étaient rapides, précises et j’avais du mal à parer la lame facilement. Soudain, pour parer sa lame, je fis glisser la mienne le long du fil de celle-ci projetant des étincelles et faisant grincer désagréablement le métal. Ce furent mes doigts serrés qui entrèrent avec violence juste sous son diaphragme, lui coupant le souffle et lui faisant relâcher tout son oxygène. Mais elle ne s’avoua pas pour autant vaincue. Nous finîmes tout de même par parvenir à un semblant d’accord tacite quand je m’appuyai contre l’arbre et repris mon souffle. Elle était elle aussi en nage, mais je savais qu’elle attendait expressément que ce soit moi qui demande une pause.

Alors que nous nous remettions en garde, les muscles tremblants et épuisées, des bruits d’applaudissements se firent entendre. Une seule personne, jugeais-je. Je ne tournais pas la tête vers le visiteur, mais préférais darder un œil sur lui. Il avait l’air âgé. Peut être la cinquantaine. De longs cheveux blancs formant des crêtes abruptes encadraient son visage et descendaient jusqu’à sa taille. Ses yeux étaient noirs et contrastaient avec sa chevelure. Deux longs traits rouges épais descendaient de ses yeux comme deux longues larmes de sang. Pour les vêtements, il portait une tenue verte assez longue tenue par de gros gallons dorés. Il portait par-dessus une veste sans manches rouges. Il portait des mitaines renforcées pour le combat et de la résille à plusieurs endroits. Je ne pensais pas trop me tromper en affirmant qu’il était ou avait été ninja. Il avait un grand rouleau dans le dos et ses muscles assez entraînés ne présageaient rien de plus que son expérience et son ancienneté au combat. Enfin, une sorte de moitié de casque en métal ceignait son front. Je n’arrivais pas à cerner ses intentions, tandis qu’il avançait vers nous.

Je m’approchai de Karasu en boitillant un peu, à cause d’un coup qu’elle m’avait porté à la jambe droite et que je n’avais pas pu parer à temps. Je lui demandais qui c’était tout en fixant l’étranger des yeux. Elle m’adressa une grimace.

_ A mon avis tu devrais te faire ta propre impression sur lui.
_ Folklore local, je présume ?
_ En quelque sorte.
_ Mais que vois-je, s’écria le vieux en ouvrant de grands yeux pervers. Mais que voilà de magnifiques créatures !
_ Euh… Merci…
_ Je suis le grand ermite des grenouilles, un écrivain de génie et un superbe homme. Jiraya-sama !
_ En clair, me traduisit mon amie, C’est qu’un vieux pervers.
_ Mais je suis un respectable ninja qui ne fait que profiter de la nature de l’homme. Qui êtes-vous cruelle beauté aux courts cheveux de jais et aux yeux étincelants comme de magnifiques rubis ? N’avez-vous aucune pitié pour le genre masculin ?
_ Est-ce que votre définition de la pitié comprend un coup de poing pour aplatir votre face. Si vous dites encore un truc de ce genre sur moi, je vous jure que plus personne n’osera vous regarder en face sans se marrer. Si ce n’est pas déjà le cas…

Il préféra sans doute changer de sujet et s’adresser à moi qui n’avais pas parlé beaucoup durant cet échange.
_ Et vous, oh magnificence angélique ?

Je me contentais de le fixer d’un regard froid et méprisant. Si c’était ça le fameux Jiraya-sama, je ne risquais pas grand-chose.

_ Quelle froideur incarnent vos glacials yeux de glace et votre chevelure de neige ?

Je détournais le regard, un peu gênée par ce genre de compliments qu’on ne me faisait que rarement. Maintenant que j’y repense j’essaye de me dire que c’est simplement de la honte.
_ Et votre peau de nacre, comme elle est douce au toucher, fit-il en me prenant la main doucement.

Là je trouvais qu’il allait trop loin. Surtout qu’il avait le culot de s’avancer encore plus vers moi pour profiter de la situation. Mais je n’avais pas besoin de cela. Je n’étais pas d’humeur à faire miroiter devant lui mon charisme. De toute façon il aurait trouvé un comparatif pour ma voix. Je me contentais d’étreindre un peu plus fort que nécessaire les doigts qui s’étaient aventurés contre ma paume. Je me mis à sourire et il rétracta brusquement sa main. Le bout de ses doigts était emprisonné dans une gangue de glace solide. J‘avais créé cela si rapidement que cela l’avait comme brûlé. Il souffla alors une flamme de sa bouche après avoir fait quelques signes de sa main valide.
_ Ce n’est qu’un avertissement, lui dis-je doucement, mais d’une voix tranchante.
_ Je crois que vous avez été très claire, Haruka-san.
_ Comment connaissez vous mon prénom ? Demandais-je avec une irritation qui fit trembler légèrement ma voix.
_ Le but premier de ma venue n’était pas de vous faire la cour mais de vous ramener au village. L’Hokage souhaite vous rencontrer, toutes les deux. Et régler cette histoire d’habitat. C’est pour cela que je sais que vous vous appelez Haruka et Karasu.

Nous le suivirent donc alors qu’il tentait encore de nous impressionner avec des gestes grandiloquents et parfaitement ridicules. Il finit par arrêter de faire l’idiot et mena notre marche silencieuse en silence. J’écoutais le chant de la forêt, le bruit du vent dans les feuillages, les trilles joyeux d’un oiseau dans les branchages. Puis l’excitation se mit à retomber peu à peu, tandis que j’observais la route foulée par les sabots de chevaux, mon accoutrement de combat. Oui, cela ressemblait à un rêve. Mais un horrible rêve où l’on ne sait pas où finit le songe et où la réalité reprend ses droits. Et je devais dire que je me sentais particulièrement nostalgique. J’eus soudainement envie de rentrer chez moi. Mais rien ici ne me rappelait ma vie d’avant. Oui, j’étais poursuivie par des criminels, et alors ? Ils auraient fini par abandonner. Mais très franchement je n’avais pas très envie, ni de vivre bien dans ma métropole à me languir doucement de ces terres d’aventures, ni de regretter la quiétude du monde où j’avais vécu presque dix ans d’une vie faite de hauts et de bas mais relativement heureuse. Et pourquoi avais-je quitté tout cela ? Pour un homme que je ne connaissais pas et que je n’étais pas sûre d’aimer. Mais j’avais besoin de lui, je le sentais, je le savais au fond de moi. Il était mon ancre dans la réalité. Et pourtant mon cœur restait froid à toutes ses paroles.

Karasu et moi avions rencontré les Hokage, le quatrième et le cinquième et pris un appartement ensemble. S’il m’arrivait parfois d’être perdue et de me réfugier dans les bras du maître copieur, je ne lui rendais pas l’amour qu’il avait pour moi, et il le savait bien. Il était plus comme un guide, un mentor, un professeur qu’un amant. Et pourtant, je devais bien avouer que ces étreintes chaudes entre deux missions étaient réconfortantes. Du réconfort. C’était le mot, c’était tout ce dont j’avais besoin. Je vivais ma vie avec Karasu, entre mission et vie sociale à deux. Mais tous voyaient que je m’éloignais, que je perdais petit à petit pied. Alors que Karasu qui était née sur Terre s’adaptait parfaitement à son environnement et ne perdait pas un instant pour tenter d’apercevoir le jeune Kazekage, moi je… moi je me perdais dans un monde de dangereuses utopies qui me faisaient souffrir. Alors je m’attachais à Kakashi, tentant de retrouver entre ses bras cette excitation, cette étincelle de bonheur que j’avais eu la première fois. Mais rien, comme si je m’étais lassée. Et je me lassais de plus en plus, préférant la solitude que je peuplais de statuette de glace à la compagnie de mes pairs. Qu’est ce qui n’allait pas chez moi ? Ce n’était pas tant les missions que j’avais. Elles me convenaient, et j’aimais à pouvoir user de mes capacités. Mais ce qui me bloquait c’était le passé. Tous ces moments que j’avais vécus en famille, une fausse famille, mais que j’affectionnais. Je ne voulais pas les oublier, pourtant j’en avais besoin. J’en avais tant besoin…







Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: