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Fiction: La charmeuse de démons

J'ai toujours su que j'étais bizarre. C'est vrai quoi, les gens normaux ne contrôlent pas les éléments! Mais ce n'est pas cela qui a fait basculer ma vie. C'est cet homme, Hattake Kakashi. Il m'a fait douter sur de nombreuses questions. Depuis, il n'est pas un jour sans que je me demande qui je peux bien être? (Faites pas attention au résumé, je suis nulle pour en faire. (cette fiction est aussi postée sur www.fanfiction.net, pour les curieux qui aimeraient la lire plus rapidement) Oops, j'ai
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Narsha (Féminin), le 07/03/2011




Chapitre 35: Un destin à construire



Je sentis son haleine chaude envahir ma bouche. Sa langue s'enroula autour de la mienne. Il passa une main derrière ma nuque pour que je ne puisse pas me dégager. Je sentais sa respiration saccadée. Et il poussait comme de petits gémissements. Mais je résistais le plus possible. Cela ne sembla pas le gêner outre mesure, même l'exciter encore plus. Sa main libre enserra ma taille dans une prise tendre mais dont je ne pouvais pas me dégager. Son corps en sueur se collait au mien et il me repoussa conter la paroi. Il glissa de force une de ses jambes entre mes cuisses.

Il voulait que je brûle moi aussi. Comme si j'avais envie d'allumer une passion en mon sein pour lui ! Je laissai mon esprit s'en aller de ma tête. Il me restait juste assez de chakra pour cela. Mon poignet me faisait un mal de chien. Je plaquai mes mains sur son dos trempé de sueur. Il crut que je répondais enfin à ses attentes. Un cri s'échappa de mes lèvres malmenées qu'il se mit à mordiller. Je ne cédais pas, j'avais seulement mal un peu partout. Mais ne voyait-il pas que je concentrais mon énergie ? Le sceau me tiraillait. Et si j'allais jusqu'à la limite ?

Tout se passa très vite. Il venait d'envahir mon cou de baisers papillons. Désincarnée, je fixai la noirceur de la pièce et les lueurs des bougies. Je ne les voyais pas. Je n'avais pas besoin d'eau, il était déjà en nage. Alors j'utilisai sa sueur comme base. Mes mains se mirent à transformer mon énergie en vent. Et avec son dos moite, le tout se changea en une pellicule de glace. Il commença à sentir le souffle dans son dos.

_ Qu'est-ce que…

Il voulut s'éloigner, mais maintenant c'était moi qui le tenais. Je lui souris avec un plaisir sadique. Maintenant c'était mon tour. Et j'avais toute l'eau qu'il me fallait à ma portée.

_ Sais-tu que le corps humain est constitué à soixante-dix pourcent d'eau, mon cher Sasori.

C'était le moment. D'un coup de hanche, je le mis en déséquilibre à cause de cette jambe entre les miennes. D'un même geste je le lâchai et apposai mes paumes pleines de souffle avec brutalité sur son torse. Si je n'avais pas assez de force pour le repousser très loin, il recula assez pour que je sois libre. Sa peau commença à se recouvrir d'une coque de glace. Dommage que la sueur soit salée, c'était plus dur à transformer en glace. Il serra les dents. Je commençais à ressentir le contrecoup. Mes doigts et mes paumes se recouvrirent d'une pellicule neigeuse. La température autour de nous tomba de plusieurs degrés. Il repoussa mes mains en me tenant par les poignets. La douleur de cette prise, et mon bras tordu. Le manque d'énergie se rappela à moi et je m'affaissai doucement dans les bras d'un Morphée roux et sadique.

Lorsque je repris connaissance, je pris soudain conscience que j'avais fait n'importe quoi. A quoi cela m'avait-il servi ? Je me retrouvais de nouveau contre lui. J'avais son odeur à plein nez. Je décidai que je la trouvais désagréable. C'était faux. Mais c'était la seule chose que je pouvais faire dans mon état pour résister. C'est alors que je pris conscience que j'étais sur son dos et qu'il me portait. Et que nous marchions dehors. Dans la nuit. Et après vint la faim, lancinante, irritante. Elle griffait mon estomac de ses ongles horribles. J'entendis mon estomac grogner plusieurs fois. Qu'est-ce que j'avais faim… Je l'entendais qui riait discrètement à chaque manifestation de famine de mon ventre.

_ Arrête de te marrer, gémis-je.

Cela ne fit qu'empirer ce rire qu'il essayait de cacher. Je tentai de changer mes idées. Tiens, cela me surprenait, pourquoi n'avait-il pas profité de la situation pour continuer ce qu'il était en train de faire. Je réfléchissais furieusement à cette question qui me taraudait. Je m'aperçus que je commençais à glisser de dessus son dos. Il passa ses mains sous mes cuisses et me remonta d'un coup sec, me faisant sursauter. Mes seins frottèrent contre son dos. J'étouffai un grognement de protestation.

_ Tu espérais que j'allais te remettre ton soutien-gorge peut-être ? Se moqua-t-il.

_ Vu ce que tu avais commencé à me faire dans la grotte, je serais tentée de savoir pourquoi il n'y a que mon soutien gorge qui a disparu. Et surtout pourquoi et où est-ce que tu m'emmènes. On était pas bien dans la grotte ?

_ Pour la première de tes interrogations, je n'ai pas continué parce que je préférais que tu sois éveillée.

_ Et mon consentement… t'en as rien à faire quoi.

_ Tu étais consentante, je le sais. Tu n'attendais que ça.

_ Ah bon ? Alors je crois que je vais réviser mon dictionnaire avec toi, si quand je te dis « arrête Sasori » tu comprends « vas-y te gêne pas je suis toute à toi ».

_ Pas la peine d'être cynique. Sinon, nous avons quitté la grotte parce que quelqu'un s'en approchait.

_ Laisse-moi deviner, c'était parce que tu craignais ces personnes ou parce que tu voulais un endroit plus intime pour qu'on ne soit que tous les deux ?

_ Tu me cherches là ?

_ Non, non. Pas du tout, répondis-je avec hypocrisie.

_ Ah, ça me rassure.

_ Je t'ai trouvée tu es en dessous de moi.

Il me lâcha et je retombai brutalement sur le sol. Il était sec et pierreux. De rares herbes drues se trouvaient à quelques pas de moi. Il se retourna vers moi.

_ C'est dans ta nature d'être aussi chiante ? Siffla-t-il. Je ne te pensais pas ainsi, Haruka.

_ Je suis chiante parce que j'essaye de ne pas m'énerver non plus, figure-toi. Parce que je commence vraiment à en avoir marre.

Je m'aidai à me relever grâce à un rocher contre lequel je m'adossai. Je n'avais pas la force de marcher ou de faire quoi que ce soit et il le savait. Dans cette obscurité nocturne, j'entendis le tonnerre qui grondait. Dans ce pays au climat continental, l'automne n'était qu'une petite saison de deux mois coincée entre l'été indien et l'hiver polaire. La pluie se mit à tomber, comme si le ciel la retenait depuis longtemps. Elle se mit à ruisseler partout. Et nous nous en fichions. Ou plutôt, je m'en fichais, je n'avais rien à perdre. Et nous nous toisions, chacun adossé à un rocher. Plusieurs fois il partit plus loin. Et je me sentis brusquement triste et vide. D'accord je ne l'aimais pas, c'était un fait indéniable. Mais je ne voulais pas qu'il m'abandonne. Nous étions en silence en train de subir les caprices du temps. Mon ventre gargouilla.

_ J'ai faim, me plaignis-je.

_ T'avais qu'à y penser avant, me répondit-il sur un ton enfantin.

Il n'était pas amusé. Je le savais rien qu'à sa mâchoire carrée qu'il serrait trop. J'avais envie de m'énerver. Conter tout. Contre lui. Contre ce fichu destin. Contre tout le monde. Mais surtout contre moi. Et il attendait que j'explose, nous n'attendions que cela. C'était la seule chose qui faisait qu'il s'était arrêté. Et il refuserait de me porter avant que je ne me sois calmé. Alors il me regardait. Simplement. Et par ce seul fait il m'énervait.

_ Aaaah ! J'en ai marre ! Il pleut ! J'ai froid, j'ai faim. Ca suffit maintenant !

_ Tu crois que tu es celle qui devrait s'énerver ? J'ai dû te porter pendant tout le chemin, tu crois que c'est facile ?

_ Oui, parce qu'au moins tu as la capacité de changer ton destin, connard ! Et c'est ça que je déteste parmi tous les gens que je rencontre. Je passe mon temps à jouer la petite fille heureuse qui a besoin des autres pour se battre. Mais j'en ai ma claque. Ils peuvent choisir d'avoir une autre destinée. Moi je me coltine un démon que je n'ai pas demandé depuis le fond des âges ! J'aimerais pour une fois vivre pour moi-même. J'ai passé mon temps à me faire reléguer à un second rang et à sourire en permanence pour éviter de crier ou de pleurer. Qu'est-ce que je suis bordel ! Je suis quoi à la fin ?

Il se rapprocha de moi et posa ses mains de chaque côté de moi.

_ Tu peux changer ton destin, c'est une question de choix à faire dans ta vie.

_ Je n'ai rien choisi par moi-même dans cette putain de vie. Je suis née et on m'a implanté un démon dans le corps. Ensuite on a tué ma mère sous mes yeux ! Et après Madara m'a mis un sceau de détention. J'ai vécu quelques années à Konoha, cachée pour qu'on ne connaisse pas mon existence. Après on a effacé mes souvenirs et on m'a envoyée dans un autre monde pour que je ne sois pas capturée par l'Akatsuki ! Après j'ai été ramenée de force par Kakashi qui m'a imposé son « amour » avec son Sharingan ! Pour qu'au final quoi ? Je me laisse capturer par un renégat de l'Akatsuki pour lui servir dans une bataille où je ne suis qu'un pion ? Où est mon libre arbitre dans tout cela ? Tu aurais mieux fait de me laisser dans cette grotte, comme ça je serais morte, et j'aurais été chiante envers personne. D'accord ?

Sa main me gifla brutalement. Quoi encore ? Je le regardai avec colère.

_ Pourquoi est-ce à moi de réparer les pots cassés ? Tu te plains, tu dis que tu n'es pas libre. Alors qui est l'idiote qui a choisi de s'enticher de mon ancien coéquipier ? Qui a choisi que je lui mette un sceau pour qu'elle puisse mieux se contrôler, hein ? Tu crois que ce sont quoi ces choses ? Ce sont des choix que tu as fait. Alors ne m'incombe pas la faute de ta faiblesse.

_ Quoi ?

_ Tu as bien entendu, tu es faible. Tu n'as aucune volonté dans le combat. Tu n'es là que par impulsion, que quand ça s'arrange. Tu n'as aucun rêve. Et après tu te plains d'être un pion ? Tu as choisi de ne pas avoir de liberté pour une sécurité rapide. Tu as choisi que Konoha te protège comme le montre ton bandeau de ninja que tu portes autour du cou. Tu veux de la liberté, alors gagne-la. Tu ne pourras pas repartir à zéro, tes choix ont déjà affecté ton futur. Mais il n'est pas trop tard pour le changer.

Je ne pouvais plus rien dire. Cette vérité me mettait les nerfs à vif. Qu'elle faisait mal ! Et je savais qu'il avait raison. Je ne voulais pas montrer mes capacités au combat parce que j'avais peur qu'on me donne des responsabilités que je ne pourrais pas assumer. Mais la liberté en était une que je voulais par-dessus tout. La protection aussi. Et il n'y avait que moi-même qui puisse décider laquelle avoir, même les deux.

_ Tu n'es pas obligée de te référer seulement à toi-même. Voici ma deuxième et peut-être dernière leçon : ce n'est pas dégradant de demander de l'aide à quelqu'un. Maintenant allons-y. Je vais te ramener en ville. C'est maintenant à toi de faire ce choix ou non que je t'offre. Je peux t'aider à devenir plus forte. Le reste ne tient qu'à toi, Haruka-chan.

Ainsi fut fait, il me déposa à l'entrée de la ville. Il me paya même un bol de nouilles qui reconstitua une partie de mes réserves. Bref, nous étions en train de manger, mais mes pensées n'allaient que vers ma meilleure amie. Où était-elle ? Que faisait-elle maintenant ? Etait-elle en sécurité ? Soudain je vis Sasori se raidir un peu sur sa chaise. Quelques personnes venaient de rentrer dans le restaurant. Ce n'était pas Konoha. Le marionnettiste se tassa sur la banquette pour disparaitre de leur vie.

_ Qu'est-ce qui se passe, demandai-je avec une inquiétude certaine.

Il se pencha vers mon oreille pour murmurer sa réponse.

_ Il faut que je m'en aille. Ce sont des espions d'Oto. Je ne sais pas comment, mais il semblerait qu'Orochimaru ait eu vent de ma survie. Je vais donc partir discrètement. Tout ce qu'il me faudrait c'est une diversion.

_ Pas de problème, murmurai-je.

Il se glissa sous la table de façon à être masqué par la nappe. Je me levai et pris la bouteille de saké à pleine main. Elle était brûlante, mais je ne la lâchais pas. Feignant d'être complètement ivre, je me dirigeai d'un air joyeux vers le comptoir. Je savais que Sasori allait s'échapper juste au bon moment et qu'il m'observait. Autant être convaincante.

_ Une autre bouteille ! braillai-je en apostrophant la serveuse.

Elle s'écarta vivement, bousculant l'un des hommes. Les trois qui venaient d'entrer se retournèrent vers moi qui avait les jambes tremblantes. Pas étonnant quand on vient de se vider totalement de son énergie quelques instants auparavant. J'appuyai alors mon dos contre le comptoir et fermai à moitié les yeux. La pose me permit d'allonger mes jambes nues et de soupirer un grand coup. J'observais les tris qui discutaient tout en me regardant apparemment discrètement. Enfin ils regardaient surtout mes jambes et ma poitrine dont le tissu qui se tendait révélait la nudité. Bon maintenant que la serveuse revenait avec ma boisson, il fallait que je fasse quelque chose.

Improvisons alors. Je me mis à mimer des hauts le cœur, comme si j'allais vomir. Un des types qui venait de s'approcher de moi recula sa main avec une mine dégoûtée. Je me précipitai vers les toilettes où j'émis des bruits très suggestifs quant à l'activité que devrait normalement mener le personnage que je jouais. Les toilettes avaient une fenêtre assez grande pour que je puisse me glisser dehors, fort bien, je n'avais aucune envie de payer l'adition. Je me hissai au dehors et préférai escalader le bâtiment de pierre plutôt que de descendre dans la rue et me faire courser par le restaurateur et accessoirement par les ninjas à la botte d'Orochimaru. J'eus un mal fou à éviter de me servir de mon poignet abimé. Depuis mon point de vue, je pouvais voir toute la ville. Bon, où aller maintenant ?

_ Pas la peine de chercher votre coéquipière, nous l'avons libérée.

Je relevai la tête. Sur la même plate-forme que moi se tenait Kakashi. Mais celui qui venait de parler devait être Yamato. Un peu plus loin, les jambes pendues dans le vide, il y avait Sai. Sakura se tenait à côté de son Sensei.

_ Merci Yamato.

J'inclinai la tête avec respect. J'étais terriblement fatiguée et j'avais envie de rejoindre la chambre d'hôtel que nous avions réservé. Mais dès que je fis un geste, je vis l'équipe bouger d'une manière étrange.

_ Attendez les mecs, c'est quoi le bordel là ? Tout est bien qui finit bien, non ?

Kakashi s'approcha de moi et se mit à sentir les vêtements que je portais. Mince, c'était les affaires de Sasori !

_ Ces vêtements ne sont pas les tiens Haruka. Ils ont une odeur masculine.

_ Et alors ?

S'il était jaloux c'était pas mon problème. Bon Sasori m'avait un peu tripotée et portée sur son dos. Normal que je porte son odeur sur moi.

_ Et alors, j'ai l'impression de reconnaître cette odeur. De plus tes vêtements ont été trouvés en lambeaux dans une grotte plus loin.

_ Bah j'ai juste piqué les fringues à quelqu'un parce que les miennes étaient en sale état. C'est tout. Je ne vois pas le problème.

_ Le problème, fit Kakashi, c'est que ton autre coéquipier a disparu. Et qu'on a retrouvé des affaires à lui dans la même grotte où se trouvaient tes vêtements.

Oh putain de merde. Maintenant ils allaient dire qu'ils me soupçonnaient de l'avoir tué. Et si je ne parvenais pas à prouver que c'était un espion de Sasori, j'étais mal barrée.

_ Comme nous vous soupçonnons d'être la dernière personne à l'avoir vu… commença Yamato.

Bon au moins ils ne m'accusaient pas du meurtre de Kentaro. Pas encore, certes.

_ … nous sommes obligés de vous mettre aux arrêts pour la durée de l'enquête qui se déroulera à Iwa.

Et c'est ainsi que je me retrouvai obligée de rester dans l'enceinte du village, sous la surveillance des membres de la team Kakashi qui me surveillaient à tour de rôle. La poisse ! Comment je pouvais répondre à Sasori maintenant ? Pour le moment, je n'avais pas de problèmes. Mes seuls soucis étaient de me reposer, de bander mon poignet et de parler à Karasu pour m'assurer qu'elle allait bien. On ne me mena donc pas à ma chambre habituelle, mais dans une salle où plusieurs personnes pouvaient dormir tous ensemble. Là je m'enfouis dans un futon et commençai par piquer un long somme. Très très long. Il devait être pas loin de midi lorsque j'émergeai enfin. Par réflexe, je me relevai de ma main gauche. Mon poignet blessé se rappela alors à moi et je gémis.

_ Ça va ? demanda Sakura, sincèrement inquiète.

_ Oui, ne t'inquiète pas. C'est juste que je me suis tordu le poignet.

_ Fais-moi voir.

Elle prit ma main avec une grande délicatesse et commença à palper pour voir comment j'avais mal. Elle me fit légèrement plier l'articulation, tourner dans différents sens. Il avait assez gonflé pendant la nuit.

_ Ce n'est pas très beau. Vous auriez dû me le dire tout de suite.

_ J'étais morte de fatigue, et je venais de me faire arrêter pour l'enquête.

_ J'aimerais aller chercher de la glace… réfléchit-elle à voix haute. Et faire une attelle.

Elle sortit de quoi faire des bandages depuis sa trousse médicale. Elle enroula une première bande de tissus autour de ma main et mon poignet, immobilisant aussi mon pouce. J'avais un mal de chien. Mais pour la glace il n'y avait pas de problème. Je me concentrai pour faire apparaître le chakra. Je posai ma main valide sur mon avant bras gauche et me concentrai. Elle sursauta quand de l'eau sortie de nulle part se mit à tremper le tissu. L'eau finit par se cristalliser en une gangue de glace plutôt informe. Une fois qu'elle fut en place, je vis que le bandage s'était un peu déformé à cause de mon action. J'enroulai ensuite du vent autour des doigts de ma main droite. Le vent permet d'être rapide, mais c'est aussi un chakra qui permet de tout couper. Avec ma main je taillai le cristal glacé jusqu'à ce qu'il devienne lisse.

_ C'est bon comme ça ? demandai-je à Sakura.

_ Euh, oui oui. Tiens, je t'ai apporté des vêtements. Heureusement qu'ils en prêtent dans ce bâtiment. Je crois que c'est à cause des sources thermales qui se trouvent au pied.

Elle se retourna pour que j'aie un peu plus d'intimité. C'était un yukata en toile solide d'un brun doré avec un obi blanc. Elle avait même pensé à prendre des zôri (sortes de sandales japonaises). Mais il fallait d'abord que je me lave. Je demandai à Sakura qui me montra la salle de bain. Elle ne partit pas pour m'attendre dehors. Soit elle faisait son travail avec un peu trop de zèle, soit elle ne me faisait pas du tout confiance. Je me douchai rapidement et me lavai les cheveux. J'en profitai pour démêler cette tignasse blanche afin d'enlever de mon corps toute trace ou d'odeur de Sasori. Je me séchai et enfilai des sous-vêtements. Je poussai un petit cri quand je vis que la jeune femme m'observait.

J'oubliai qu'ici au japon, il y avait une autre notion de la pudeur. Pour eux le corps humain est quelque chose de magnifique et à respecter. Je ne devais avoir aucune gêne à ce qu'elle me regarde. Enfin quand même… Je revêtis le yukata que je refermai. Elle m'aida à nouer mon obi dans le dos. Je sentis alors quelque chose coincé dans l'ourlet de ma manche. Mais… normalement il n'y a pas d'étiquettes dans un Yukata, c'est du tissus cousu. Je le regardai discrètement pendant que Sakura continuait à enrouler le tissu blanc autour de mes hanches. Un message de Sasori. Visiblement il avait eu vent de ma mésaventure et m'enjoignait à récupérer dans la bibliothèque du village quelques documents qu'il avait fait mettre de côté pour moi. Il attendait aussi vivement que les espions d'Oto s'en aillent pour me rencontrer de nouveau.

Je remontai mes cheveux avec un chignon lâche. Je saisis la première sandale. Faisons comme si je n'avais pas reçu de message. J'étais retenue prisonnière, certes, mais je pouvais toujours entraîner mon esprit et mon corps si je le désirais. J'allai maintenant tenter le destin.







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