Fiction: La charmeuse de démons

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Je vous ferai grâce de mes entraînements et du début de l’examen chuunin. Vous vous en doutiez, j’ai réussi les épreuves bien mieux que la dernière fois, mue par une énergie nouvelle et une confiance en moi débordante. Nous n’étions plus beaucoup de participants. Naruto, qui pour une fois n’avait pas protesté, ne s’était pas inscrit à l’épreuve. Il ne restait donc que moi, un type du village de la pluie, un certain Amane Tashibari, une fille d’un tout petit village de ninjas d’un pays du feu, Ayemoto Kuona, ainsi que d’autres candidats que je ne connaissais que de nom avec une femme, Nagami Aoi, et quatre hommes : Sachimoto Kiru, Agamoshi Inoue, Negamato Kenji et Yumaki Kondo. J’ignorais tout d’eux que ce soit leurs techniques, leur forces, leurs atouts ou leurs faiblesses.

Le jour du tournois arriva bien vite, bien trop vite. Nous étions huit participants, tous dans une pièce particulière avant d’arriver sur le terrain. Tous d’âges différents, et tous des inconnus les uns pour les autres. Je regardais la foule qui s’amassait sur les gradins. Au loin, Karasu me faisait de grands signes et m’avait réservé une place. Dans la tribune des Kages, Les hokages du villages de Konoha ainsi que le vieux Tsuchikage invité pour l’occasion, siégeaient tranquillement, abrités du soleil par leurs chapeaux larges. Dans le public, une silhouette sombre attira mon attention. Quand je la fixais du regard, elle disparut. Etrange. Je tentais bien de la retrouver, mais on annonça bien vite les festivités.

Cela commença par un combat entre deux hommes : Inoue face à kiru. Kiru ne semblait être bon qu’en genjustus vocaux. Inoue contrôlait le doton, et n’eut aucun mal à contrer les techniques de son adversaire. En effet, il apparut qu’il passait son temps avec des écouteurs dans les oreilles, déversant un flot continu de musique assez violentes. Le combat tourna donc vite court avec la victoire de celui qui écoutait de la musique.

Le combat suivant opposait Kuona et Kenji. Elle était grande et forte, et contrôlait le Katon. Je me rendis bien vite compte qu’elle semblait être une personne importante de son village, un genre de princesse. Par la porte entrouverte du terrain qui menait aux gradins, j’apercevais au oins trois hommes qui scandaient son nom. L’un d’eux ressemblait à un entraîneur de boxe, assez trapu et très moche qui tenait une serviette blanche et hurlait des ordres à la jeune femme qui se contentait de les ignorer la plupart du temps. Les deux autres ressemblaient fortement à deux gardes du corps, au look un peu maffieux. Il ne manquait plus que le pistolet sous la veste et ils auraient été parfaits. L’adversaire de la jeune femme était un élève de l’académie tout juste sorti. Il était imbu de lui-même, et je me demandais comment il avait réussi à s’en sortir lors des épreuves précédentes sans être recalé. Il ressemblait un peu à Naruto par certains aspects, sauf que Naruto, lui, au moins il ne perdait pas la face. Son adversaire le mit rapidement au tapis et remonta près de nous.

Tashibari était face à Aoi. Tashibari, au moins, faisait figure d’adversaire crédible. Aoi ne se défendait pas mal, c’était juste qu’elle n’osait pas attaquer. J’appris ensuite, lorsqu’elle fut à moitié noyée par son adversaire qu’elle était un ninja médecin. Peut-être n’avait-elle pas peur du sang, en tout cas, elle ne valait pas tripette en combat.

Mon tour arriva bien vite. J’étais face à Kondo. Il devait bien avoir plus de la trentaine, et regardait avec intérêt le décolleté de la tenue de Kuona. Je me mis en position et regardais une nouvelle fois le public en priant pour que je ne me vautre pas misérablement. Je me savais déjà commentée. J’avais une petite réputation, pas en combat, hélas, mais beaucoup d’hommes se rappelaient avoir passé une nuit avec moi lorsque j’étais déprimée, et d’autres s’intéressaient à ma relation avec Kakashi. J’allais leur montrer de quoi j’étais capable. Par dessus les murmures de la foule, j’entendis Karasu, Kentaro et Naruto me crier bonne chance. Ça me faisait chaud au cœur. Et puis j’avais toujours cette impression d’être observée par cette ombre inconnue. Un ami ou un ennemi ? Je ne savais pas. Je me mis en position face à mon adversaire lorsque le signal fut donné.

Il était… étrange. Il m’attaqua plusieurs fois au Taijutsu, des prises faciles que j déjouais sans montrer grand choses de mes abilités. Il se mit à sourire, et j’eus l’impression d’avoir été lésée quelque part. Je regardais mes poignets, mais mes bracelets qui limitaient ma réserve de chakra étaient toujours là. Quand tout à coup, je m’aperçois qu’il a bougé. Les chaînes qui décorent son corps ont changé. Et pas qu’u peu, désormais elles sont ornées de pointes et elles vibrent, comme si elles tournaient sur elles-mêmes. Il saute au dessus de moi et tend sa jambe pour me frapper. Je me protège avec mes bras, les recouvrant d’une coque de glace protectrice dans la doublure de ma veste. 9a prend, il ne parvient pas à la déchirer mais par contre le choc et l’accentuation du poids fait se craqueler se sol sous mes pieds. Un piège ? Je recule vivement. Une douleur à l’épaule. Son autre jambe s’était posée tout doucement sur mon épaule et a déchiré ma peau tandis que je reculais. Du sang chaud coule le long de mon bras. Sa voix, derrière moi, à mon oreille. Je ne l’avais pas vu venir. Concentre toi, ma vieille, concentre toi…

_ Ton sang… Sur ta peau blanche, murmure-t-il avec une sorte excitation dans la voix. C’est si beau…
Je me dégage et me retourne aussitôt. Il a beau être très fort en Taijutsu, moi j’avais été entraîné par Gai, et ça c’est une expérience qu e j’avais acquise à la force du temps et des entraînements. Il bloqua mon pied avec sa main. Au lieu de m’éloigner, je me plaquais presque à lui, juste assez loin pour ne pas me faire blesser par ses lames et Je fis tourner mon pied entravé. Son poignet lâcha d’un coup sec dans un craquement horrible et il gémit de douleur. Prenant appui sur cette jambe, je sautais dans les airs et le plaquais une nouvelle fois au sol en frappant en plein dans son ventre. J’aller frapper encore, lorsque l’examinateur me cria d’arrêter. J’avais le contrôle sur mes mouvements. J’arrêtais mon pieds et sautais en arrière. J’avais gagné.
Pendant que je me faisais soigner, la première demi finale opposa Kuona à Inoue. Les deux étaient assez puissants, et le terrain se retrouva percé de trous. Le manipulateur de l’élément terre fit se lever des falaises que son adversaire explosa avec son énorme éventail de fer. Le combat fut assez long, ce qui me permis de manger un peu de chocolat et de venir me faire féliciter par quelques personnes que je ne connaissais pas.

Quand je ressortis pour mon second combat face à Tashibari, je ne reconnus pas le terrain. D’immenses colonnes de pierre et de terre avaient poussé ça et là. Le combat s’engagea avant que mon adversaire ait pu faire quoi que ce soit. Je me mis à courir vers luis, me jetais au sol pour éviter ses shurikens et dérapais le long du terrain. Ma jambe le faucha et il tomba. Je le vis se rattraper par un saut périlleux. Pas mal. Nous continuâmes notre mise en bouche par un lancer de divers armes contondantes. Deux parchemins explosifs lancés par lui firent d’écrouler une des colonnes sur moi et je me retrouvais coincée sous des gravats. Fort heureusement, je n’étais pas blessée ayant réussi à repousser une plaque en pierre de façon à ne pas être écrasée. Mon adversaire semblait aimer noyer les gens. D’ailleurs, il s’installa su un des piliers et forma quelques signes.
_ Suiton, la vague déferlante, cria-t-il.
_ Fuuton, l’œil du cyclone, répondis-je après quelques signes.

Une bulle se forma autour de moi. Sous le changement de pression de l’air tout autour de moi, les pierres gémirent et explosèrent. Le souffle me projeta droit sur la muraille d’eau qui me tombait dessus. Mais ma technique me protégea de l’élément et je flottais donc doucement jusqu’à la surface où elle explosa. Mais mon adversaire n’en avait as terminé avec moi, il se mit à enchaîner technique après technique à un rythme assez soutenu. Des dragons, des vagues et des tempêtes me tombèrent dessus les unes après les autres, de plus en plus puissantes au fur et à mesure que la colère de mon ennemi allait en s’intensifiant. Lui qui voulait me noyer, il ne vit mes clones d’eau que trop tard qui l’emportèrent sous la surface. Je plongeais à mon tour. Mes nattes que j’avais refaites peu de temps avant le tournois allaient en tous sens, et j’entendais les perles s’entrechoquer. Avec l’aide de mes deux clones, je l’immobilisais, et pressais son cou pendant quelques secondes, les comptant pour être plus sûre. Une fois certaine qu’il était inconscient, je le ramenais à la surface et attendis que le niveau de l’eau décroisse. J’avais gagné encore une fois. Bien que trempée comme une soupe, j’appréciais de prendre un bain de foule qui m’acclama pendant que j’allais me soigner. Encore une fois, je sentis des yeux posés sur moi, sans comprendre à qui appartenait ce regard.

Le dernier combat m’opposa à Kuona. Je dois dire que j’eus beaucoup de chance car il se mit à pleuvoir. Ses jutsus de feu avaient donc beaucoup moins de puissance. Je la battis sans même utiliser de techniques et l’immobilisais pour qu’elle ne puisse pas s’enfuir. Après encore quelques applaudissements de la foule, je reçus mon grade de chuunin, et retournais tranquillement dans les gradins. J’étais seule dans l’escalier, lorsque je la vis, l’ombre. Je réussis à saisir un pan de son manteau alors qu’il tentait de s’enfuir. Contrairement aux autres fois où j’avais été confrontée à ce genre de cas, je me retournais afin de pouvoir me défendre dans mon angle mort. C’était un homme masqué.

Mais il n’avait pas la carrure de Tobi, plutôt celle de… Avant que j’ai pu faire un seul geste, il décala son masque, laissant apparaître le bas de son visage et me vola un baiser. Et avant que je ne puisse le rattraper, il avait déjà disparu. Je souris tristement face à cet homme que j’avais percé à jour. Était-il vraiment nécessaire que tu t’exposes à ce point ? Pourquoi vouloir me voir encore une fois alors que tu avais compris qu’entre nous c’était impossible ? Dis moi Deidara, pourquoi ?

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