Fiction: La charmeuse de démons

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_ Ce salaud, il a filé, s’écria l’Hokage avec colère en s’installant à la table où nous étions tous. Bah, qu’est ce qu’il y a Kakashi, pourquoi tu déprimes ?
_ Elle… elle vient de me dire qu.. que…
_ Ah, fit il simplement en me regardant dans les yeux. Quelque chose passa entre moi et Minato, allez savoir quoi. Je peux te parler une minute ?

Je le suivis dehors. Assez près pour rester auprès des regards des autres. Mais il demanda à aller plus loin. Puis, nous nous assîmes côte à côte à côté du canal.
_ Tu aurais pu lui annoncer plus doucement, me reprocha l’Hokage.
_ Oui, admis-je simplement. Et depuis bien longtemps.
_ c’était mon élève. J’ai beaucoup d’affection pour lui.
_ Je sais.
_ Je te hais, énonça-t-il d’une voix neutre. Ou du moins je devrais.
_ Je ne comprends pas, c’est à cause de ce qui vient de se passer avec Kakashi, ou…
_ Non, ce n’est pas cela. C’est à cause de ce qui s’est passé il y a seize ans.
_ J’ignore totalement ce qui s’est passé il y a presque seize ans monsieur, commençais-je. Je ne sais pas ce que vous me reprochez. J’ai perdu la mémoire, et je vous rappelle qu’on m’a envoyé sur Terre pendant presque tout ce temps.
_ A…A cause de toi, ma femme est morte.
_ Je suis désolée. Mais pourquoi me le reprocher maintenant, et aussi avoir tenté de me tuer ? Je ne me souviens de rien, et je vous le rappelle, j’avais quatre ans.
_ Je… je ne sais pas, répondit-il d’une voix étrange, comme s’il allait pleurer. Quelque chose me dérangea dans son attitude. Quelque chose n’allait pas.
_ Vous avez l’air bizarre, Hokage-sama, vous allez bien ?
_ Juste un peu mal à la tête, ça arrive de temps en temps.
_ Vous voulez une aspirine, lui proposais-je, j’en ai dans mon sac.
_ Merci, je veux bien, fit-il en prenant la gourde et le médicament que je lui tendais. Ses doigts effleurèrent ma main. Je reculais, comme si il m’avait brûlé. Son chakra avait quelque chose d’étrange. Quelque chose de sombre… Il releva brusquement la tête et me regarda d’un drôle d’air.
_ Qu’est ce qu’on fait là ? demanda-t-il. Et où sont les autres,
_ Vous ne vous rappelez pas, m’inquiétais-je. Il se passe vraiment quelque chose d’étrange.
_ Vaguement. Je vous ai dit…
_ Peu de choses, sur ce qui s’est passé il y a seize ans.
_ Je me sens…

_ Attendez, laissez-moi prendre votre température. Si ça se trouve, vous avez pris froid d et…
_ Je vais bien, fit-il en écartant mon poignet. Son chakra était redevenu normal. Je ne comprenais pas… Il fallait que je fasse des recherches à propos de cela. De plus, Karasu ne m’avait-elle pas dit que dans le cours normal de l’histoire, le quatrième Hokage était mort face à Kyuubi ? Peut-être quelqu’un le contrôlait-il de temps en temps ? Ou lui avait appliqué un jutsu bizarre qui…
_ Qu’est ce que je vous ai dit sur ce qui s’est passé il y a seize ans, demanda-t-il en interrompant le cours de mes pensées. Je tentais biens d’en retrouver le fil, mais rien à faire, j’avais perdu l’idée que je cherchais.
_ Que j’avais tué votre femme.
_ Ce n’est…. Ni totalement vrai, ni totalement faux.
_ Comment cela ?
_ Vous savez garder un secret ?
_ Oui. S’il vous plait, dites moi, je sens que ça me concerne.
_ En échange, je veux que vous appreniez à vous servir de la charmeuse de démons pour protéger mon fils et.. Aahh ! Ma tête, gémit-il en se tenant les tempes. Je le touchais et ressentis encore la décharge d’énergie négative qui me donna un haut le cœur. Mais cela sembla faire du bien à l’Hokage qui resserra sa main sur mes doigts. Elle était chaude, sa main. J’aimais bien… Elle me rappelait de bons souvenirs. Je ne sais pas quoi, quelque chose de flou et d’enfoui…
_ Vous allez bien monsieur ? Vous voulez que j’appelle de l’aide ?
_ Non, ça ira. Je ne sais pas comment vous faites, mais… Mais je me sens bien. Je vais vous raconter. J’ai eu une femme auparavant. Et elle était le précédent jinchuuriki de Kuyybi.
_ Sans déconner… Alors Naruto…
_ J’y viens, j’y viens. Le sceau du démon renard ne s’affaiblit que lors d’un accouchement. On m’a donc demandé de maintenir le sceau pendant que les sages femmes s’occupaient de cela. Ta mère était l’une d’elles. Kana, une très belle femme. Une bonne amie aussi. J’me rappelle qu’une fois on était sortis ensemble…
_ Mis à part vos aventures avec ma mère, si on en venait au reste ?
_ Parmi les plus grands secrets gardés par Konoha, il y avait la date de l’accouchement de ma femme, mais aussi ton existence. C’est là que nous nous sommes rencontrés. J’avais l’âge que tu as maintenant. Alors que ma femme accouchait, tu étais toi aussi cachée dans la grotte. C’est comme ça que tout a commencé. Quelqu’un avait appris où tu te cachais, et tes pouvoirs l’intéressaient. Par malchance, il tomba au moment de l’accouchement. Je n’ai rien pu faire, il menaçait mon fils. Pendant ce temps la le sceau menaçait de se briser, et l’inconnu, un type masqué, menaçait la vie de mon fils. C’est là que tu as perdu l’esprit, je ne sais pas trop ce qui s’était passé. Mais quand je suis revenu à moi, Naruto pleurait, tu gisais, inconsciente dans un coin de la pièce. Et ma femme… Elle était partie. Mais elle avait l’air en paix. J’ai idée que c’est toi qui lui as offert cette paix. Alors je vous ai pris, tous les deux, Naruto et toi, et je suis parti pour venger ma femme. Après un dur combat, j’ai réussi à enfermer le démon renard. Et toi…. Tu m’a empêché de mourir. Mais je savais que si je te gardais au village, il y aurait des problèmes. Tu ne contrôlais plus ta force. Je ne savais même plus quand tu étais toi ou quand tu étais la charmeuse de démons. Pendant quelques années, je t’ai élevée avec Naruto, comme ma propre fille. Puis, j’ai du vous séparer. Je ne voulais pas que tu lui fasse du mal. Et puis, il y avait autre chose. J’avais l’impression que quelque chose en moi me disait de te tuer. Tu.. tu as vu ce qui s’est passé, n’est ce pas ? Quand tu m’as touché. Et ce membre de l’Akatsuki que je n’ai pas pu…

Il y eut un déclic dans mon cerveau. Il avait bien parlé d’un type masqué ? Et si…
_ Hokage-sama, l’interrompais-je. Hok… Minato, regarde moi dans les yeux. Il faut que je sache deux choses importantes. Alors maintenant dites moi, est-ce que vous vous rappelez quelque chose sur ce type masqué, un détail. Comme… comme la couleur de son masque ou son aspect par exemple.
_ Un type assez grand, d’apparence quelconque…. Non, le masque je n’ai aucune idée de ce à quoi il ressemblait.
_ Merde ! Autre chose, est ce que vous vous rappelez avoir vu quelqu’un dans la grotte. Parce que le type que j’ai laissé inconscient, ou du moins je le croyais. Ce… Tobi ou je ne sais quoi. Je sais c’est très vague et assez tiré par les cheveux, mais il est possible que ce soit le même homme. Lui aussi portait un masque.
_ Effectivement, c’est une idée assez saugrenue, convint-il. Mais n’importe qui peut se transformer en n’importe quoi. Regarde, en un seul geste, je peux me transformer en Tsunade.

Je me retrouvais soudain devant l’abondant soutien gorge de Godaime Hokage. Nous décidâmes alors de rentrer. Je voulais bien protéger Naruto, ainsi que Yamato, s’il y avait un problème avec le démon renard à neuf queues enfermé en lui. Nous passâmes donc la nuit dans une auberge, et Kakashi fut assez fâché et ne voulut pas comprendre pourquoi Minato tenait ma main dans la sienne. En plus il était encore plus vieux que Kakashi. Aucune chance que je tombe amoureuse de lui. A la limite, il pouvait même être mon père. Après tout, ne l’avait-il pas été pendant un moment ? Quoi qu’il était quand même pas mal.. Je me tapais la tête contre le mur. Ce type pouvait être mon père et je me pâmais pour ses biscotos ? Ridicule. Mais peut-être était-ce parce qu’ils avaient la même couleur de cheveux. Je refusais d’admettre l’évidence. J’étais tombée amoureuse de Deidara. Et j’avais cru en lui. Je soupirais et me retournais dans mon lit. Ne valait mieux ne rien dire parce que sinon, Karasu allait se faire un plaisir de me tirer les vers du nez. Je songeais à ce qu’il venait de m’apprendre et à la promesse que j’avais faite. La vérité pèse tellement. Et qui était cet homme masqué. J’étais certaine qu’il y avait quelque chose que je pouvais faire. Je me jurais que je trouverais un moyen de rendre sa normalité à l’Hokage. Quoi qu’il m’en coûte. Et je vengerais la mort de ma mère. Je ne savais pas qui était cet homme, ni s’il se cachait sous les airs enfantins de Tobi, mais je savais que je e retrouverai, et que je le tuerai.

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