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Fiction: La charmeuse de démons

J'ai toujours su que j'étais bizarre. C'est vrai quoi, les gens normaux ne contrôlent pas les éléments! Mais ce n'est pas cela qui a fait basculer ma vie. C'est cet homme, Hattake Kakashi. Il m'a fait douter sur de nombreuses questions. Depuis, il n'est pas un jour sans que je me demande qui je peux bien être? (Faites pas attention au résumé, je suis nulle pour en faire. (cette fiction est aussi postée sur www.fanfiction.net, pour les curieux qui aimeraient la lire plus rapidement) Oops, j'ai
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Narsha (Féminin), le 30/06/2010




Chapitre 26: Les pouvoirs de la charmeuse de démons



Un frisson glacé me parcourut l'échine. Je les entendis prendre Karasu en otage et je ne bougeais pas. Je savais qu'ils laissaient Kentaro blessé gravement à son propre sort, mais je ne bougeais pas. Je m'affaissais lentement comme une poupée de son. Ma bouche était entrouverte et laissait échapper mon souffle rauque. Tout était perdu d'avance. Quoi que je fasse, je n'avais aucune chance face à eux. Je me laissais glisser au sol et me recroquevillais en position fœtale. Je ne sus pas à quel moment je m'étais mise à pleurer, doucement. Ce n'était pas du désespoir. C'était de la rage impuissante. Contre moi. Je tentais de me calmer mais mon corps ne me répondait pas. Perdue dans les méandres de mon âme, je voyais la réalité fouée par mes larmes qui disparaissait peu à peu.

Des souvenirs volaient autour de moi. J'étais dans ma tête. Je regardais mes mains, j'étais presque transparente. Loin au-dessus, c'était une ouverture lumineuse : mes yeux, ma conscience. Quelque chose me tirait dans le noir. Quand soudain, je la vis, plus nettement qu'avant. La charmeuse de démons. Elle n'était plus enserrée par des liens de chakra, et sa main pâle s'était enroulée autour de ma cheville spectrale et me tirait dans les tréfonds de moi-même. Elle allait prendre le contrôle, je le sentais. En même temps que je compris cela, je sus ce que je devais faire. Elle allait sortir. Ça oui. Mais pas maintenant, il était trop tôt. Je la regardais, et elle sembla comprendre mon désir de partager le contrôle de moi-même pour un moment.

Brutalement, j'ouvris les yeux. Je la sentais dans ma tête, elle était là. Il n'y avait plus de rapport de force inégaux entre le dominant et le dominé. Nous étions mêlées l'une et l'autre. J'aurais dû penser quelque chose comme « c'était ce qui aurait du être depuis longtemps ». Je ne l'ai pas fait. Nous coopérions. Certes, mais cela ne signifiait pas que j'appréciais cette partie de mon être. J'avais l'impression qu'elle n'était rattachée à moi que par mes pulsions négatives. Elle se chargeait d'écarter toutes les pensées parasites, me laissant réfléchir à une solution. Je marchais d'un pas résolu vers le blessé. Elle avait donné un caractère assez animal à ma démarche et je sentais son énergie remplir mes réserves de chakra plus qu'à l'ordinaire. Si elle faisait des efforts, je voulais bien en faire moi aussi. Plus silencieuse qu'une ombre, je m'approchais de Kentaro. Elle ne contrôlait pas mes mouvements, je bougeais de ma propre volonté. Elle ne faisait que corriger les défauts qui subsistaient dans mes gestes. Et elle me donnait confiance en moi.

Je pris son pouls au niveau de sa carotide. Il était fort et régulier, quoi qu'un peu trop rapide. La bombe lui avait causé des dommages externes considérables, mais fort heureusement, aucune artères n'avaient été touchées. Par contre il avait subi de graves brûlures, et des débris d'argile s'étaient enfoncés un peu partout. Je retirais tant bien que mal la plupart de ceux que je parvenais à distinguer à l'aide d'une lampe de poche. A moitié conscient, je sentais ses yeux qui me suivaient. Je ne savais pas comment stopper ses saignements. Je n'avais jamais appris à insuffler de cette énergie couleur verte qui permettait de guérir.

Soudain, la charmeuse de démons s'agita un peu et mes mains formèrent des signes que je ne connaissait pas. Une sphère d'énergie d'une couleur incroyable se mit à rentrer dans le corps de Kentaro. Les tissus se régénéraient. Non pas que je crée du tissus comme les ninja médecins. C'était autre chose. J'observais alors que mes ongles s'étaient mis à pousser, assez rapidement, et je gagnais deux à trois millimètres en une dizaine de secondes. Je compris alors un des pouvoirs de la charmeuse de démons. Ce que je tenais entre mes mains n'étaient rien moins que du temps ! Pourtant, il ne s'appliquait que sur nous. Dans la rue, personne ne surgissait, le cours du jour et de la nuit semblaient inchangés.

La tête me tourna un peu, et je m'écroulais sur Kentaro qui gémit. Je n'avais pas terminé de la soigner, car sa peau était encore rouge et pleine de cloques par endroits. Mais mes réserves d'énergie venaient de baisser incroyablement vite. Il fallait dire que c'était la première fois que je faisais cela, et bien que je sois guidée, j'avais conscience du gaspillage d'énergie que j'avais fait. Dans le sac de mon coéquipier, je trouvais des bandages que j'enroulais autour de son ventre. Voyant qu'il avait un peu froid, je lui laissais ma veste, me retrouvais moins protégée, un de mes bras et mon ventre n'étant couvert que de résille.

Je laissais son talkie-walkie allumé et le dissimulais dans un recoin sombre. J'ajoutais même un mot à l'adresse de l'équipe que nous devions attendre avant de passer à l'attaque. On allait me réprimander pour mon inconscience. Mais je m'en foutais, à ce stade là, il n'y avait aucun retour possible. Hors de question que je laisse mon amie aux mains de ces brutes. Si jamais… Mon regard s'assombrit et je resserrais ma prise sur mon kunai. Je me mis à marche dans la direction approximative vers où ils étaient partis. Je n'avais que peu d'informations, et je partais. J'étais folle. Complètement. En me voyant agir, Karasu aurait soupiré l'air de dire que j'étais irrécupérable, avant de m'ébouriffer les cheveux en me disant que c'était ce qu'elle aimait chez moi.

Je rentrais dans quelqu'un. Je n'eus pas besoin de m'excuser, il m'attrapa par le col et me regarda avec un air étrange. Apparemment je n'étais pas la seule qui était allumée dans le coin.

_ Vous… vous êtes… commença-t-il.

_ Je n'ai pas le temps de parler, grognais-je à son intention. La colère dans ma voix et les pulsions que je ressentais à travers la charmeuse de démons fendirent mes pupilles comme celles d'un chat.

_ Votre âme est.. étrange, fit-il en regardant dans mes yeux avec un air complètement dans la lune.

_ Vous voyez mon âme, constatais-je avec stupeur. C'est ridicule. Et vous pouvez-me lâcher, je ne vais pas m'envoler.

_ Aussi ridicule que d'avoir une âme presque divisée en deux, dit-il d'une voix sombre.

_ C'est super, dis-je d'une traite, mais là, je dois y aller.

_ Vous cherchez les hommes de l'Akatsuki ?

_ Comment le savez-vous ? j'étais tellement estomaquée que je me décidais pour une pose.

_ Vous venez pour chercher votre amie, je ne suis pas stupide, vous savez. Je suis Yamato Konosuke, et je peux vous aider. L'Akatsuki voulait que je les aide, car je peux déterminer si une âme est différente de ce qu'elle devrait être normalement. Enfin, seulement si elle possède une énergie…

_ Pour faire simple, l'interrompais-je, vous savez repérer les Bijuus, du moins c'est cette faculté qui les intéresse. Est-ce que vous pouvez aussi « suivre » l'âme de quelqu'un si vous l'avez déjà vue ? Comme par exemple celle de mon amie…

_ Venez, me dit-il, il est encore temps.

Il n'avais aucune aptitude physique particulière, constatais-je en regardant sa façon de courir. L'Akatsuki aurait pu l'emmener par la force. Je compris que Kentaro s'était montré à visage découvert ou avait été débusqué par cet homme, permettant ainsi une diversion. Il me montra une grotte dont l'entrée était sous-marine, où d'après lui, je pourrais retrouver mon amie. Je le remerciais poliment et attendis qu'il s'éloigne un peu. Pour atteindre l'entrée que je distinguais à peu près, je devais plonger depuis un endroit assez élevé et me retrouver proche de celle-ci. Il devait bien y avoir dix mètres entre le rocher que j'avais escaladé et la surface de l'eau. Si je me ratais, c'était la mort assurée. Je pris une grande inspiration et me laissais tomber. Les mains jointes devant la tête, je percutais l'eau qui me parut aussi dure qu'une plaque de béton. Je nageais le plus vite possible. C'était froid, et j'avais l'impression que mes poumons allaient geler avant d'éclater. J'atteignis finalement ma destination.

Il y avait une poche d'air qui me permis de respirer avant de trouver une issue. Le sol remontait brusquement, comme une marche assez haute, et le plafond était très bas. A genoux sur la berge, l'eau léchant les pierres près de moi, il n'y avait pas plus de quelques centimètres entre moi et le haut de la voûte. Soudain je me rendis compte qu'il y avait quelqu'un juste derrière moi. Avant d'avoir pu me retourner, il me percuta et me plaqua contre le sol. En voulant griffer son visage de mes ongles longs pour qu'il me lâche, je ne sentis que du vois sous mes mains. Un masque. Tobi ! Il plongea ma tête sous l'eau pour me noyer, son corps pressant le mien avec une efficacité telle que mes ruades ne le faisais guère bouger. Il s'installa sur mon dos, ses pieds écrasant mes mains pour que je ne puisse le blesser. Mes pieds pouvaient toujours frapper le sol, il ne se passait rien.

_ Oy Tobi, s'écria une voix courroucée depuis le lointain. Fais moins de bruit quand tu va pisser !

Il me releva la tête en me tirant par ma queue de cheval.

_ Tobi demande pardon à Deidara-sempai, brailla-t-il en réponse.

Il enfonça de nouveau ma tête aussi sec sous l'eau et je bus la tasse. L'eau qui entra dans mes poumons me fit paniquer, tant que je sentis ma force et celle que me donnait la charmeuse de démons décupler. Elle ne voulait pas que je meure. La tête de Tobi heurta le plafond avec un bruit sonore. Il s'écroula sur moi, assommé. Mais il ne tenait plus ma tête, que je relevais en crachant. Je toussais un long moment encore avant de le repousser un peu. Mais il était trop lourd et mes bras trop faibles. Je me laissais retomber, me concentrant pour ne pas me noyer de nouveau. Mais son bras pesait sur ma nuque, et je n'avais plus la force de résister. Sans que je ne puisse rien faire, bien que la charmeuse de démons tente de repousser les limites de mon corps, mon visage creva la surface, achevant de me mener à la mort. Dans le courant, mes mèches de cheveux dansaient lentement.

_ Tobi, qu'est ce que je t'ai dit à propos du bruit ? fit la voix qui se rapprochait, menaçante.

Il s'élança sur nos corps en poussant une inspiration surprise. Il me dégagea lentement, mais je ne voyais déjà presque plus rien entre mes paupières closes. Ses mains se plaquèrent sur ma poitrine pour faire les gestes de secours quand la charmeuse de démons réussit enfin à me faire reprendre conscience complètement. En me redressant en même temps que lui, je lui flanquais un coup de boule qui le fit reculer. Il voulu sourire, mes yeux l'en empêchèrent. Je me relevais, prête à combattre. La rage parcourait mon corps et me faisait paraître plus sombre. D'avoir réchappé à la mort me donnait une volonté nouvelle. Je sentis sa peur et le vis reculer. Il lança quelque chose sur moi que je parais par sureté. C'était un fumigène.

Quand la fumée se dissipa, je partis sur ses traces. Je le croisais dans ma course, et il tenait mon amie inconsciente dans ses bras, menaçant de l'étrangler. Mes yeux brûlaient de larmes. Je le haïssais. Je serrais les dents et je me jetais sur lui pour le frapper. Je ne voulais plus voir ses yeux gris ni son beau visage, pleins de promesse de bonheur. Le bonheur s'était envolé. Il me laça mon amie dessus pour me retarder et disparut alors que je lui criais de revenir. Je pleurais encore un moment, puis me résignais. La charmeuse de démons s'était rétractée, je n'avais plus besoin d'elle. En se soutenant mutuellement, nous sommes sorties par une autre entrée, celle qu'il avait empruntée certainement. Debout sur la plaine, je respirais enfin, adressant un pâle sourire à ma camarade. On cria mon nom.

Arrivant en courant, je vis Kakashi, Yondaime Hokage ainsi que Kentaro qui avait repris des forces venir à nous. Après un bref récapitulatif de la situation, mon coéquipier m'examina puis ce fut le tour de Karasu, tandis que Minato allait chercher Tobi pour le constituer prisonnier. Kakashi me prit dans ses bras, tant je ne tenais plus debout. Il était doux, et je m'abandonnais à l'étreinte, n'ayant pas la force de lui parler de séparation pour l'instant. Plus loin, bien plus loin, je devinais que des yeux nous regardaient et brûlaient de jalousie. Je souris à cette petite vengeance.






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