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Fiction: La charmeuse de démons

J'ai toujours su que j'étais bizarre. C'est vrai quoi, les gens normaux ne contrôlent pas les éléments! Mais ce n'est pas cela qui a fait basculer ma vie. C'est cet homme, Hattake Kakashi. Il m'a fait douter sur de nombreuses questions. Depuis, il n'est pas un jour sans que je me demande qui je peux bien être? (Faites pas attention au résumé, je suis nulle pour en faire. (cette fiction est aussi postée sur www.fanfiction.net, pour les curieux qui aimeraient la lire plus rapidement) Oops, j'ai
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Narsha (Féminin), le 03/06/2010




Chapitre 20: Une nouvelle qui fait mal



Des draps blancs. Encore l'hôpital. Je soupirais d'agacement à l'idée que ce n'était pas la première fois que je venais ici. J'étais encore allongée quand je sentis le pansement autour de mon crâne. Et que je me rappelais l'imprudence et la stupidité dont j'avais fait preuve. La pièce où j'étais n'était pas une chambre seule, contrairement à celle que j'avais eue en arrivant ici.

Moi et Karasu étions de véritables phénomènes de foire ! Mais maintenant, tous s'étaient acclimatés à nous. Ces semaines où elle n'était pas là, ces mois mêmes, me firent songer que c'était moi qui avais insisté pour qu'elle soit au loin. Je ne savais pas comment j'avais su qu'il fallait la protéger. Et je savais qu'à son retour, elle ne manquerait pas de faire remarquer que de nous deux, c'était elle qui était montée en grade plus tôt et pas moi. J'espérais qu'elle allait bien. Après tout, je savais très bien que l'on pouvait l'utiliser pour me forcer la main. Je ne voulais pas qu'on la blesse afin de me faire réagir moi. J'étais la charmeuse de démons, et bien que j'ignore la plupart de mes capacités, bien que je les devine, j'avais besoin de savoir des choses sur moi et sur ce qui pourrait advenir à l'avenir. Je ne souhaitais nullement risquer la vie d'un être cher encore une fois. Et quelqu'un m'empêchait de savoir ce que je voulais. Mais j'étais têtue, assez pour ignorer le danger et lui faire un pied de nez. Et j'avais quelques doutes sur qui était ce quelqu'un.

Le godaime Hokage s'était déplacée en personne pour me dire ce qui s'était passé. La version officielle des faits en soit. Apparemment un livre qui avait été mal rangé dans une des étagères derrière moi était tombé et m'avait brutalement percuté l'arrière de la tête, d'où mon inconscience. Le choc, peu rude au demeurant, ne m'avait pas fracturé les os, j'étais juste sonnée et j'avais une grosse bosse bien douloureuse. Mais je lisais dans les yeux du ninja-médecin qu'elle non plus ne croyait pas à cette version. Chacune de nous deux ne souhaitait entamer la conversation. Nous étions un peu gênées par la présence de l'une et de l'autre.

_ Tu le savais, n'est-ce pas ? dit elle après un moment de silence prolongé, me tutoyant comme si elle avait parlé à un ami de longue date.

_ Quoi donc ?

_ Qui avait envoyé cette personne pour te neutraliser.

_ Je ne sais pas… Peut-être, il encore difficile pour moi de le savoir, reconnus-je. Et puis, cette idée est tellement saugrenue que…

_ C'est un homme désespéré, tu sais.

_ J'en conviens, dis-je, bien que je ne sois pas encore certaine que nous parlons de la même personne.

_ Heureusement qu'il était absent, l'assassin qui te suivait aurait pu avoir d'autres ordres que celui de t'avertir.

_ Je sais parfaitement qu'il est en mission… Vous l'avez écarté pour… me protéger ? m'exclamais-je incrédule, touchée par ce qu'avait fait cette femme.

_ J'ai agi de la même façon dont tu as fait usage pour protéger ton amie.

_ J'avais un mauvais pressentiment à ce moment là… Comme si je sentais ce qui allait arriver. Je peux savoir pourquoi vous me tutoyez tout d'un coup ?

_ Je... j'ai une nouvelle importante à t'annoncer et je souhaitais avoir l'air de quelqu'un d'assez proche pour te dire ce qu'il en était. De toute façon, il est normal qu'après deux jours passé à dormir ici, il fallait que quelqu'un t'annonce cela, de la manière la plus… appropriée possible… non ?

_ Vous hésitez beaucoup, Tsunade-sama, qu'est-ce qu'il y a ? Attendez un instant… Vous avez bien parlé de DEUX jours ?

_ Ou, bien sûr, tu avais du sommeil à rattraper, et il est normal que les carences se soient ressentis après tout ce temps que…

_ Excusez-moi de vous interrompre mais deux JOURS quand même, pour une hospitalisation, ce n'est pas…

_ Enfin, avec la nouvelle que je vais t'annoncer, cela devrait te remonter le moral. Naturellement, avec cet incident, nous avons prévenu ton amie. Et puis il avait été décidé que vous feriez équipe ensemble, bien qu'il soit nécessaire d'inclure un autre membre à votre duo afin de…

_ Oh mon dieu, elle va venir… Ce soir ou demain elle sera là…

_ Tu semble redouter ce moment.

_ Elle va me tuer. Elle ne va pas vraiment être contente du fait que je l'ai éloignée pour la protéger. De nous deux, c'est elle qui s'énerve le plus facilement. Mais aussi, c'est la seule personne qui ne m'a jamais trahi, malgré le fait que…

_ Quoi ?

_ Rien de partic… Rien qui puisse vous intéresser.

_ En touts cas, j'ai sans doute quelque chose qui devrait vous ravir. Vous allez avoir un bébé, m'annonça-t-elle avec un grand sourire.

J'aurais dû avoir l'air heureux. J'aurais du crier ma joie au monde entier. J'aurais dû remercier l'Hokage-sama et la serrer dans mes bras. Car pour une femme, la venue d'un enfant est la chose la plus importante et la plus extraordinaire qui puisse bouleverser la vie d'une femme. Mais pourtant, je me contentais de la fixer d'un regard vide. Un bébé ? Non… Impossible, je ne pouvais pas, elle aurait du se tromper, ce n'était pas… Et puis je n'étais pas prête, je n'en voulais pas… Je n'y croyais pas. Puis, je me rendis compte qu'elle avait continué de parler, sans faire attention à mon dilemme intérieur, prenant mon absence de réaction pour de la surprise. Puis, sous ses yeux, je me recroquevillais dans mes couvertures, posant ma tête sur mes genoux, et enserrant mes jambes de mes bras blancs et mes doigts se serrèrent en poings meurtrier.

_ Le salaud, grognais-je avec tant de rage.

_ Tu n'en veux pas ? Sa main qui s'était approchée pour se poser sur mon épaule se recula pour retomber mollement sur le matelas avec un bruit mat.

_ Lui… Et moi… Je pensais avoir fait une croix…

_ Je sais que les évènements ne sont pas en faveur du père de l'enfant mais… Il sera heureux, et qui sais, sans doute aimeras-tu la vie que cet enfant t'offrira.

_ NE LUI DITES PAS ! criais-je, comme une bête blessée qui se relève afin de frapper de nouveau.

Elle ne répondit pas, frappée par la colère qui agitait mes bras.

_ Ne lui dites pas, je vous en prie. Ne lui dites rien… Je vous donnerai tout ce que vous voudrez, mais par pitié…

_ Pourquoi une telle fureur ? Votre relation est distendue, mais je ne sais pas ce qui…

_ Je ne l'aime pas, je le hais, comme je le hais…

_ Mais je ne comprends pas, Kakashi est pourtant un homme charmant qui est bourré de qualités.

_ Vous ne savez pas comment il est en couple. Il s'en est aperçu, que je m'éloignais de lui, que je le fuyais. Mais vous ignorez de quoi il est capable, il est si possessif. Et moi, j'étais tellement abattue qu'il en a profité. Son œil rouge, j'ai envie de le crever tant il me dégoute. Dès que je tournais la tête, il était là et me faisait sentir… Je sentais ses mains sur ma peau dès que je pensais à m'éloigner de lui. Je sentais, une telle affection, une telle tendresse… J'étais hypnotisée. Je refuse qu'il revienne dans ma vie. J'appréhende déjà son retour. Mon voyage m'avait fait du bien, et j'avais changé d'appartement grâce à vous. Mais j'ai peur…

_ Mais et le bébé ?

_ S'il vous plait, la suppliais-je de ma voix brisée, ne l'appelez pas ainsi. Cela me rappelle que j'ai aimé et que j'aime encore par certains aspects cet homme possessif. Il est gentil avec les gens, mais dès qu'il sent qu'on refuse de… c'est un monstre. Dites moi que c'est un ver, n'importe quoi, mais ne me rappelez pas mes erreurs.

_ Le ver… C'est une vie vous savez, vous seriez prête à l'abandonner à cause d'un problème, certes important, mais où seul vous pouvez régler le problème, dit elle d'une voix hésitante en reprenant un vouvoiement formel. Réfléchissez-y, je pense que c'est mieux.

_ Non, je n'en veux as, et je pense que vous me comprenez. Enlevez-le, maintenant.

_ Bien, soupira-t-elle.

Sa main s'illumina de vert et s'approcha de mon ventre en brillant. Sans comprendre pourquoi, je sombrais dans l'inconscience. Quand je me relevais il faisait nuit. Une infirmière avait refermé les stores. J'entendais la pluie qui gouttait dehors. Je me sentais étrangement légère. Je n'avais pas mal, et pourtant j'avais mal. On avait enlevé une partie de moi-même. Inconsciemment, j'avais envie de le garder cet enfant. Mais j'étais partagée, et je ne pouvais pas. Quelque chose toqua à ma fenêtre. Je me relevais et remarquais qu'on m'avait vêtue d'une robe blanche et vaporeuse. Avec mes cheveux lâchés, je ressemblais à un fantôme. Je n'aimais pas détacher mes cheveux, en les voyant ainsi libres, mon reflet me donna l'effet d'avoir encore seize ans et non pas quatre ans de plus. Je décidais d'aller voir ce que c'était, mais avec prudence. Je ne souhaitais pas encore me faire frapper.

J'écartais les stores et jetais un coup d'œil pour évaluer la situation au dehors. Dans la noirceur glacée de pluie de la nuit, je ne vis rien. Un éclair me fit sursauter, mais durant cet instant lumineux, je vis que ce qui était là à la fenêtre était un oiseau en argile. Et vu l'état dans lequel la glaise se trouvait, je savais qu'il se trouvait là depuis longtemps. J'ouvris rapidement la fenêtre et ramassais l'oiseau ramolli puis je refermais vivement. Avec le bec et la tête, il semblait m'enjoindre à prendre la sortie de la chambre. Les autres habitants de la pièce semblaient endormis. Je traversais donc discrètement jusqu'à la porte que je distinguais grâce au rayon de lumière qui sortait d'en dessous le bois. Pieds nus, j'avançais avec aisance dans le couloir, vérifiant à chaque pas si un assassin ne se cachait pas dans mon ombre. Avec lenteur, j'arrivais jusqu'à l'endroit où devait me mener la sculpture d'argile : la lucarne. J'hésitais un instant et je me rendis compte que j'avais peur. Oui, car ma vie s'était métamorphosée en un enfer où chacun de mes gestes pouvait me conduire à la mort. Mais quelque chose me disait que j'avais envie de revoir Deidara. Quelque chose de profond qui vibrait en moi, surmontant la peur qui me rongeait et le vide dans mon ventre par son intensité chaleureuse.






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