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Fiction: La charmeuse de démons

J'ai toujours su que j'étais bizarre. C'est vrai quoi, les gens normaux ne contrôlent pas les éléments! Mais ce n'est pas cela qui a fait basculer ma vie. C'est cet homme, Hattake Kakashi. Il m'a fait douter sur de nombreuses questions. Depuis, il n'est pas un jour sans que je me demande qui je peux bien être? (Faites pas attention au résumé, je suis nulle pour en faire. (cette fiction est aussi postée sur www.fanfiction.net, pour les curieux qui aimeraient la lire plus rapidement) Oops, j'ai
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Narsha (Féminin), le 07/08/2009




Chapitre 2: Ne jamais faire confiance à un inconnu



Il était arrivé un soir, trempé comme une soupe. Il avait une façon de marcher, captivante, mais quelque chose dans son visage, peut être son masque qui masquait ses traits en dessous du nez, faisait détourner les yeux. Il s'assit à une table, et commanda un verre de jus de fruits. Il regardait les serveuses, comme s'il cherchait quelqu'un. Il avait les trais fatigués de l'homme qui n'a pas dormi depuis longtemps. Ses cheveux en bataille, mouillés par le déluge qui tombait dehors, étaient gris, comme ceux d'une personne âgée, et pourtant, à son visage, je pouvais voir qu'il, n'avait que quelques années de plus que mois. Entre 23 et 27 ans, bien trop jeune pour des cheveux de cette couleur. Moi qui avais les cheveux blancs, même cachés par une perruque, je me disais que lui non plus n'était pas normal. Que cachait donc cette cicatrice qui barrait son œil gauche? Voyant que d'autres personnes posaient un regard inquisiteur sur sa blessure, il remonta son masque avec un air las.

Après avoir siroté son verre, il rappela une des serveuses et en commanda un autre, il lui demanda si l'une d'entre nous s'appelait, je ne sais plus trop, un nom japonais. Il eut l'air déçu quand elle lui répondit que non. C'est alors que son regard se posa sur moi, et il tressaillit. Dès lors, il passa son temps à m'observer, cherchant encore autre chose. Je l'ignorais après lui avoir lancé le regard « Quoi? J'ai un bouton sur le nez pour que tu me regardes comme ça? ». Il fallait que je monte sur scène, chanter quelques mesures. J'utilisais mon magnétisme, histoire de la calmer un peu. Il n'y eu pas l'effet escompté, bien que ses gestes soient plus lents et son visage radouci, l'utilisation de mon don n'avait fait que redoubler son intérêt pour moi. Dès que je recommençais à servir des clients, il me suivit des yeux? Que me voulait-il? Je l'apprenais bien vite.

Quand j'eus fini mes heures de travail, je fus autorisé à partir. Mais m'en aller comme ça, lors qu'il était là, pas menaçant, mais inexplicablement attiré par moi, je préférais rester dans un lieu peuplé au lieu de m'aventurer seule dans a nuit. Il sembla m'inviter à sa table, et je m'assis en face. Aussitôt, je sus que ma vie ne serait plus pareille.

_ Tu es Haruka, n'est ce pas? me demanda-t-il dès que je fus en face de lui.

Je ne savais pas de qui il parlait. Mais le fait qu’il m’appelle par un autre nom me fit frémir. Me connaissait-il avant que j’aie mon amnésie ? C’était presque impossible. Mieux valait qu’il ne sache rien de moi. Et pourtant, il était tellement envoutant… Je ne pus m’empêcher de lui répondre.

_ Non, je m'appelle Jade, je ne sais pas ce que vous me voulez, mais faites vite, je suis pressée.

_ Je sais que tu n'es pas comme les autres, et si tu veux, je peux t'expliquer pourquoi.

_ Allez-y toujours, mais je ne vois pas à quoi vous faites allusion, mentis-je, intéressée malgré moi.

_ Bon eh bien, Jade, je pense que tu ne sais pas qui sont réellement tes parents. Eh bien je vais te le dire, Tes parents étaient Mazori et Kana Nemoragi. Tu es leur fille unique: Haruka. Vois-tu, tu vivais dans un autre monde, où nous pratiquons l'art de contrôler les éléments. Ta famille était réputée pour le charme qu'ils exerçaient grâce à leur voix. Des gens se sont montrés intéressés, mais il semblait que leur pouvoir était très limité. Hors, tu es arrivée, et tes pou. Alors nous avons voir étaient bien plus grands que ceux de tes parents. Il y a eu plusieurs tentatives d'enlèvement. Lors de la dernière, mon village 'a ramenée, inconsciente devant notre chef, le Yondaime Hokage. Le seul problème, c'est qu'une guerre contre un démon a éclaté dans notre village, et des gens mal intentionnés voulaient utiliser ton don contre lui pour le capturer décidé de t'envoyer dans un autre monde où tu serais en sécurité. Nous avons effacé ta mémoire pour plus de sureté. Cela fait presque 16 ans que tu vis ici, et je suis là pour te ramener chez toi.

_ Je ne vous crois absolument pas, ricanais-je. Mais mon rire sonnait faux, et je n'utilisais pas mon magnétisme.

_ Tu sais que c'est vrai, sourit-il.

_ Bon, admettons que je vous croie. Pourquoi seulement maintenant? J'ai une vie ici, vous savez, j'ai de la famille, des amis, et vous voudriez que je quitte tout cela pour revenir dans un endroit dont je me souviens vaguement? J'ai conscience d'être différente des autres, mais je vis avec.

_ Je sais c'est dur, mais je n'ai pas fini de raconter mon histoire. Depuis environs cinq ans, une association de malfaiteurs s'est formée pour capturer des démons et extraire leur énergie. Nous ne savons pas quel but ils poursuivent, mais nous avons appris certaines choses. Leur chef a surpris une rumeur à ton sujet et souhaiterais utiliser tes pouvoirs pour la capture de ces démons. Ils ne tarderont pas à te chercher dans ce monde-ci. J'ai réussit à te retrouver, ils peuvent faire de même. Il suffirait de te protéger dans notre village pour saper leurs plans. Je te demande de venir avec moi. Tu verras, dans mon monde, une classe de gens appelés Ninjas ont les mêmes capacités que toi. Tu pourrais apprendre à contrôler tes pouvoirs.

_ Et si je n'ai pas envie de vous suivre. Ma vie ici me convient parfaitement.

_ Je ne peux pas t'obliger à me suivre, soupira-t-il. Mais je peux quand même te protéger contre eux, du moins partiellement. Voici mon numéro de portable, appelle-moi si tu as un problème. C'est un numéro très spécial qui te permettra de me joindre immédiatement où que je sois, même dans mon propre monde. J'aurai voulu te suivre comme un garde du corps, mais je pense qu’on m'aurait trouvé bizarre.

_ De toute façon je sais me défendre toute seule. Si nécessaire j'emporterais mon sabre avec moi.

_ J'avais prévu que tu pourrais refuser mon aide, alors je vais te donner des conseils à tenir. Voilà neuf photographies, ce sont les visages des criminels qui voudraient t'enlever. De plus, même si je doute qu'ils le fassent, dans mon monde, ils portent des costumes noirs avec des nuages rouges, ça pourrait t'être utile. Si un jour tu vois l'un d'entre eux pénétrer ici, ne chante pas, ça t'éviteras qu'ils te remarquent. J'ai connu tes parents quand j'étais petit, c'est comme ça que je t'ai reconnu au début, il est peu probable qu'ils te remarquent de cette façon, mais prend garde. S'ils veulent te parler, refuse. Une fois sortie d'ici, prend des chemins détournés pour rentrer chez toi et prends des affaires. Tu ne devras retourner à aucun moment à un endroit que tu fréquentes habituellement. S'ils se manifestent encore une fois, appelle-moi, je te guiderais jusqu'à un lieu sûr où tu m'attendras et je viendrais te chercher. Ça te convient?

_ Je pense que je n'ai as le choix, murmurais-je plus à moi-même que pour lui répondre.

Il me tendit une petite enveloppe pleine de documents. Je l'empochais et je sortis dans la nuit. Mes pas résonnaient sur le pavé. Je marchais entêment dans la rue. Les phrases qu'il avait prononcé me revenaient en tête, et prenaient un sens nouveau au fur et à mesure qu'elles s'ancraient dans ma mémoire, comblant le vide qui y subsistait. Il y eut un bruit de course derrière moi, un homme sans doute. Il arrivait sur moi, rapidement. Les rues ne sont jamais sûres, je le savais. Quand il arriva près de moi, je ne lui laissais pas le temps de réagir que je commençais déjà des gestes de self-défense. Mon poing percuta son plexus à toute vitesse et il gémit. Je reconnus sa voix. Celle de Kakashi, le type du bar...

_ Oh pardon, m'excusais-je, je vous avais pris pour un voleur. C'est très fréquent ici...

_ C'est pas grave, grogna-t-il douloureusement. J'aurais pas du faire ça.

_ Qu'est ce que tu veux?

_ Eh bien, fit-il d'un ton embarrassé que je ne lui connaissais pas, je n'ai pas d'endroit où dormir, et le voyage entre deux mondes consomme trop d'énergie, je ne suis pas sûr de pouvoir... Enfin je... Hum... Euh...

_ C'est bon, j'ai compris, tu veux dormir chez moi, c'est ça?

_ Je ne voudrais pas déranger...

_ Je ne sais pas, je ne te connais pas tellement et, m'interrompis-je en cherchant mes mots. Soudain, ça a fait « tilt »dans mon esprit, et j'ai compris pourquoi il voulait rester là. Tu veux encore veiller sur moi, Kakashi, mais pour l'amour du ciel, je sais me défendre, tu as bien vu quand je t'ai frappé, non?

_ Je me suis laissé faire. Mais tu n'as pas idée d'à quel point ils sont dangereux.

Il continua à m'expliquer les raisons qui le poussaient à me suivre, tandis que nous marchions côtes à côtes dans la rue. Finalement je commençais à vraiment l'apprécier, et je pense que lui aussi. Tout à coup, une voiture noire surgit brutalement d'une rue adjacente, alors que je m'aventurais sur la chaussée. Je sus que je n'avais pas le temps d'éviter le choc. Mon compagnon me tira par le bras et me plaqua contre lui, évitant ma mort de justesse. Alors que le chauffard continuait sa route dans la nuit, il me tenait encore contre lui. Et là j'ai rougi, fort, très fort. Mais pourquoi est ce que je réagissais de cette façon alors que c'était un quasi inconnu?

Dans la fraicheur de la nuit je me blottis contre lui, tout contre, sans savoir pourquoi. Je sentais son cœur s'accélérer brusquement. Il me serra encore plus fort, et par jeu, enleva ma perruque, laissant cascader des cheveux blancs qui semblaient argentés sous la lune le long de mes épaules. Je me retournais et le regardai dans les yeux... Enfin dans l'œil qui n'était pas caché. Doucement, du bout des doigts, j'enlevais le masque jusqu’à son nez, découvrant la cicatrice. Il ouvrit ses paupières, découvrant un iris rouge sang où un signe noir se découpait. Dans ses yeux, je lus un reflet de mon propre désir. Nous n'étions plus qu'un homme et une femme, différents des autres, mais se ressemblant tellement.

À ce moment j'ai pris conscience de qui nous étions réellement, des quasis inconnus. Alors je me suis dégagée brusquement et j'ai remis ma perruque, cachant mes cheveux spectraux. Il remonta son masque doucement, son œil valide me regardant avec incompréhension. Je ne le connaissais même pas et j'avais déjà envers lui des gestes trop explicites. C'était trop tôt, je n'étais pas sûre moi-même d'être prête à engager une relation plus forte avec lui. Mais le fait qu'il partage mes sentiments étaient aussi une raison pour vouloir me protéger à ce point. Mais ce n'était pas vraiment du désir que je ressentais par rapport à lui, certes je manquais cruellement d'affection et j'étais curieuse de connaître son monde, mon monde à ses dires. Mais l'inconnu était beaucoup trop vaste pour que je m'y aventure.

Néanmoins je l'autorisais à entrer chez moi et à dormir une nuit. C'était déjà trop et pas assez à la fois. Mais son désir et ce mélange étranges d'émotions que je ressentais fut trop fort contre ma volonté. Cette nuit là, j'ai tourné le dos à ma conscience et nous ne fumes plus qu'un homme et une femme, mus par un même désir. Et cette nuit, dans mon lit, je n'étais pas seule. Sur le moment, j'étais certaine d'avoir fait le bon choix, savourant le plaisir de son corps contre le mien, mais plus tard, tandis qu'il était endormi, je me suis dit que même s'il me préservait contre un danger, lui même pouvait en représenter un, il faudrait que je sois sur mes gardes. Après tout, c'était un inconnu et je venais ne l'introduire chez moi et de devenir plus intime en quelques heures, mais que savais-je de lui?







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