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Fiction: La charmeuse de démons

J'ai toujours su que j'étais bizarre. C'est vrai quoi, les gens normaux ne contrôlent pas les éléments! Mais ce n'est pas cela qui a fait basculer ma vie. C'est cet homme, Hattake Kakashi. Il m'a fait douter sur de nombreuses questions. Depuis, il n'est pas un jour sans que je me demande qui je peux bien être? (Faites pas attention au résumé, je suis nulle pour en faire. (cette fiction est aussi postée sur www.fanfiction.net, pour les curieux qui aimeraient la lire plus rapidement) Oops, j'ai
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Narsha (Féminin), le 16/05/2010




Chapitre 16: Départ



Je me relevai, j’étais quasiment couverte de boue. Quant à mon apparence, Ôkami me gratifia d’un rictus canin. Mais il sembla n’avoir aucun problème avec l’odeur dont je m’étais imprégnée. D’après lui il n’y avait pas de problème à se faire. Lorsque je lui avais posé la question, il avait répondu que je sentais le loup. Mon estomac criait famine et je me mis en chasse. Quelques poissons et des baies sauvages suffirent à calmer momentanément mon ventre creux. J’en gardais quelques uns sur moi et repris mes affaires après un bain dans la grotte. Les vêtements que Deidara m’avaient passés étaient tous fichus, et mes chaussures ne me protégeaient guère des aspérités de la route. Je me mis en marche, le loup sur les talons. Je ne savais pas pourquoi il devait rester encore près de moi. Peut-être que l’île le retenait avant mais qu’à présent qu’il était lié à moi, si je trouvais une issue, il était presque certain qu’il pouvait la trouver aussi.

Je marchais le reste de la journée jusqu’à la nuit tombée. Contrairement à mes précédents voyages, je tentais de me tenir à une direction précise, mais il était difficile de trouver de quoi indiquer les points cardinaux dans cette forêt. Cette ballade, dont le silence n’était interrompu que par le bruit de mes pas sur le tapis de feuilles séchées et d’humus’ me fit repenser à un vieux cours de SVT que j’avais eu en cinquième où nous tentions de regarder comment les feuilles des arbres et les autres plantes se formaient. Le prof, un fana des plantes, nous avait glissés en passant que les lichens, petite mousse verte ou blanche qui poussait sur le tronc de certains arbres étaient souvent implantés en direction du Nord. Cependant, ce cours lointain ne me revenait que par bribes, d’autant que la mousse recouvrait presque tout comme une couverture verte et spongieuse. Alors je marchais un peu au hasard. Au moins finirais-je par sortir de la forêt et longer la plage. Je me maudis intérieurement pour mon médiocre sens de l’orientation. Aurais-je été équipée d’une carte précise de la région et d’une boussole, je n’aurais pas été capable de me repérer convenablement.

Une trouée lumineuse me permis de sortir du couvert des arbres. Un sentier escarpé, sûrement emprunté par des animaux sauvages m’offrit un chemin assez périlleux. Manquant de tomber à chaque instant, suivie par un loup qui s’écorchait les pattes sur des arrêtes coupantes, j’atteignis finalement la plage en contrebas. Je tentais de scruter l’horizon, mais il me semblait qu’une chape de brume entourait l’île à environs un kilomètre. Impossible de voir plus loin. A force d’observer l’eau, je décidais de passer par là, voir ce qu’il y avait plus loin. Mettant mes pieds sur l’eau et dépensant une partie de mon énergie à tenir, je me crispais un peu plus à chaque pas, appréhendant la force du courant marin qui risquait de me faire vaciller. Et pourtant, il n’en fut rien. J’avais mis tant de chakra dans mes pieds que je bondis dans les airs et retombais lourdement dans l’eau et bus la tasse comme une pas douée. Je remontais à la surface, trempée et crachotante. Je fis alors une découverte curieuse : l’eau dans laquelle je flottais n’était pas salée. Par contre elle était assez froide, je devais le reconnaitre. Tandis que je m’interrogeais sur le phénomène, je voyais du coin de l’œil le loup qui ricanait moqueusement.

Ce n’était pas si compliqué, c’était un lac !
_ Et moi qui me croyait en bord de mer, murmurais-je en souriant de mon ignorance.
_ Il va falloir encore m’aider, fit le loup. Je ne peux pas aller plus loin que cette brume étrange, et crois moi, j’ai essayé.
_ Cela pourrait marcher si nous passons en même temps. Malheureusement, je ne suis pas certaine de pouvoir te porter, tu es bien trop lourd et trop encombrant.
Alors je le vis se changer en un adorable petit louveteau. Il avait comme une touffe de poil blancs sur le font qui faisaient comme un croissant de lune sur son front. Je le regardais longuement et me mis à rire.
_ Tu t’es bien foutu de moi, n’est-ce pas ? Moi je croyais que tu étais le plus fort des loups, mais il n’en est rien, tu es juste l’indépendant de la troupe, n’est-ce pas ? Juste un enfant.
_ Et alors, bougonna-t-il, j’ai bien le droit de mentir sur mon âge. Personne ne m’aurait cru crédible comme cauchemar, si je m’étais ramené avec cette sale gueule. Allons-y.

Il bondit, presque sans élan et se coucha sur ma tête. Je tendis la main vers la barrière trouble qui s’écarta pour nous laisser passer. Sitôt entrés, elle se referma. Des formes spectrales étaient tout autour de nous. Elles ne semblaient pas menaçantes, et pourtant elles me faisaient frissonner. Puis elles se changeaient, comme quand j’étais enfant et que je voyais des formes horribles la nuit se former dans le noir. Mais elles n’étaient pas si terrifiantes que cela, ce n’était que des visages, inconnus pour la plupart. Plus je marchais, et plus ils me suivaient. Petit à petit, je les voyais qui se formaient comme des corps. Des gens que j’avais croisés peut-être. L’un d’eux tendit son bras vers moi et sa main de vapeur caressa ma joue. Elle était si froide que cela faisait mal. Je m’en dégageais brutalement, ses ongles, comme des aiguilles qui griffèrent ma joue. Du sang coula jusque dans mon cou, je sentais le liquide chaud imprégner l’air de son odeur métallique. Les créatures continuaient d’avancer. Je voulus avancer, mais l’un d’eux arrivait par en dessous et me tenaient les chaussures de sa poigne froide, je les lui abandonnais sans hésiter. Je me mis à courir, mon pantalon déchiré dénudait mes mollets, et je n’osais regarder où je mettais la main. Mais il y avait de ces êtres incroyables partout, je passais mon temps à user de souplesse et de contorsions pour éviter leurs étreintes. Mais ils finirent par m’encercler, alors je me suis assise et les regardais chacun. Ils n’approchèrent plus lorsque le louveteau se mit à grogner. Ses griffes écorchaient mon cuir chevelu. Il y avait ces sortes de miroirs, auxquels je n’avait prêté aucune attention.

Mais contrairement aux créatures, je ne voyais rien qui pouvait leur donner l’air vivant. Ils me montraient ce qui semblait l’extérieur. Je voyais l’île, mais de plus loin, excroissance sur un lac géant, une perle d’eau qui s’évaporait. Et dans le ciel, je voyais quelques oiseaux sillonner les nuages. Et au beau milieu d’eux, tel un prince des nués, il y avait un autre de leurs congénères, mais il était étrange et fait d’argile. Cela me redonna de l’espoir. De mon sac à dos, je sortis mon bandeau frontal et l’attachais à mon front, chassant mes mèches de neige et je fis rentrer le loup dans ma besace. J’envoyais une dose d’énergie dans mes pieds et me mis à courir, vite, très vite. Flèche de lumière bleue. Derrière moi, les miroirs montraient l’enveloppe brumeuse qui crevait sous la vitesse que je lui imposais.


Mais j’étais bien trop haut. Alors, j’arquais mon corps sous les yeux du blond et me laissais porter par le vent. Je plongeais dans l’eau et m’éloignais de cette île d’un crawl puissant. Je refis surface, trempée mais heureuse. Je le voyais en vol stationnaire, au dessus de moi. Il me désigna quelque chose du doigt. Les créatures m’avaient suivi ! Je commençais à être agacée par la présence de ces choses. Le combat au corps à corps n’était pas tellement mon fort, mais je me débrouillais assez bien. Mais, même si je les frappais, ils se reformaient. Comme de l’eau. Alors pour la première fois depuis longtemps, je m remis au Ninjutsu. Il ne m’avait jamais vu combattre de cette façon. Mes mains formèrent les signes, alors que j’évitais leurs mains si volatiles et pourtant si dangereuses. L’une s’approcha de mon ventre, serrée comme un poing. Mais il était trop tard pour toutes ces créatures. Je posais mes mais sur ce qui semblait être son poignet et, au lieu de m’y enfoncer, il gela entièrement. La créature était changée en une statue de cristal et ne bougea plus.

D’autres m’attaquèrent. Mais le feu froid qui entourait mes mains et consommait mon chakra les gelait à chaque fois qu’il les touchait. Me servant de leurs « corps » gelés, je bondissais vers les autres, tandis que les premiers commençaient à fondre et à disparaître. Mais j’en avais trop fait. Alors que je m’élançais en l’air, pour atteindre l’oiseau qui n’avait pas bougé, Deidara dut se rendre compte que je n’en pouvais plus. Il me rattrapa par la main et m’allongea sur sa création. Tandis que nous partions en volant, il y eut derrière nous, un bruit de verre brisé. Tandis que je m’endormais, un loup sur le ventre, mes statues de glace déformées par la chaleur du soleil se fissuraient en fragments minuscules et retombaient en une poussière fine et lumineuse dans l’eau. Le membre de l’Akatsuki contemplait en souriant comme un petit enfant le spectacle que j’imaginais au travers de mes paupières closes. Il n’avait toujours pas lâché ma main…







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