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Fiction: La charmeuse de démons

J'ai toujours su que j'étais bizarre. C'est vrai quoi, les gens normaux ne contrôlent pas les éléments! Mais ce n'est pas cela qui a fait basculer ma vie. C'est cet homme, Hattake Kakashi. Il m'a fait douter sur de nombreuses questions. Depuis, il n'est pas un jour sans que je me demande qui je peux bien être? (Faites pas attention au résumé, je suis nulle pour en faire. (cette fiction est aussi postée sur www.fanfiction.net, pour les curieux qui aimeraient la lire plus rapidement) Oops, j'ai
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Narsha (Féminin), le 12/04/2010




Chapitre 13: Tête à tête avec un loup



Alors lui aussi avait subi l'épreuve de l'île. Sans comprendre pourquoi, cela me rassurait, et je me sentais capable de résister pendant un certain temps sur cette île. Le boyau s'enfonçait dans la pénombre. Que devais-je faire ? Surveiller le feu ou m'enfoncer dans les ténèbres pour découvrir ce qu'il y avait de caché. Mon ventre gargouilla et me rappela que cela faisait presque deux jours que je n'avais pas absorbé de nourriture solide. Je sortis donc dehors en tentant de trouver de quoi manger. Les arbres environnants étaient des conifères, et je ne trouvais donc rien de consommable en eux.

Tout en me remémorant mon chemin jusqu'à la grotte, je m'approchais d'une rivière qui coulait en contrebas. Il y avait de belles truites dans l'eau, et d'autres poissons qui me firent saliver. Je me jetais dans l'eau pour attraper cette manne que l'on avait laissé à ma disposition. Je taillais une branche longue et m'en servis comme d'un harpon. Je n'arrivais pas à avoir les poissons. Pourtant mon ombre ne portait pas sur l'eau. Alors qu'est ce qui clochait ? Mon mouvement ? Devais-je m'y prendre autrement ? Je n'avais presque plus de chakra dans les veines et il était hors de question d'utiliser une technique pour réussir. Je n'allais quand même pas me laisser abattre par un bout de bois et un stupide poisson, non ? D'un geste rageur, je projetais le harpon improvisé dans l'eau. De larges éclaboussures se formèrent dans l'eau. J'observais quelques instants mon reflet qui se gondolait. Je regardais mes yeux. Ils étaient plus bleus depuis que j'utilisais ma folie. Les ondulations devaient se sentir aussi dans l'eau, j'en étais certaine. Et le poisson les fuyait. Mais j'allais forcément en faire si je plantais un bâton dans l'eau. Je lançais quelques cailloux à différents endroits de l'eau, avant de sourire. C'était évident, le poisson, perturbé par toutes ces indications de danger tournait en rond. Ma main fusa et je le sortis de l'eau. Il m'échappa en se débattant tant il était glissant. Bon ce n'était pas tout à fait au point, mais on s'approchait de quelque chose. Puis, après plusieurs essais encore maladroits, je réussis à harponner quelques truites et à les ramener au rivage. Mais pour les transporter jusqu'à la grotte, c'était une autre affaire.

Mon harpon et mon T-shirt furent transformés en un baluchon improvisé où reposaient quelques poissons. Je revins tant bien que mal jusqu'à la grotte et me jetais une nouvelle fois sur le bassin d'eau. Le feu n'avait pas tenu, mais quelques braises subsistaient. Avec de la bruyère sèche, je le fis reprendre et l'alimentais avec des branchages secs. Les flammes léchaient les bois qui crépitait. Je rendis mon harpon avec le poisson au dessus des flammes pour éviter qu'il ne brûle. Quand il me sembla cuit je le mangeais. Il s'avéra que j'avais oublié de le vider, et un goût horrible remplit ma bouche quand je me mis à mâcher ma bouchée. Je la recrachais et jetais le poisson au loin dehors, observant le ballet des fourmis et des autres animaux qui se le disputaient. Je préparais mieux mes autres prises et pus me remplir l'estomac de cette chair fade, et insipide, mais néanmoins nourrissante.

Je resongeais à mon reflet dans l'eau. Pourquoi la folie faisait-elle changer mes yeux ?D'ailleurs, je n'avais jamais vraiment réfléchi ni aux causes ni aux conséquences de ma folie. Je me rappelais l'avoir eue depuis le plus loin que je me souvenais. Le plus loin, ouais. Les sept premières années de ma vie ne me parvenaient que par bribes. La folie me rendait plus forte, mais elle me détruisait aussi. D'autres questions vinrent se rajouter aux premières. D(où me vient mon charisme ? Pourquoi est ce qu'il est plus puissant que celui de mes parents ? Etais-je vraiment la fille de Mazori et Kana Nemoragi ? Pourquoi est-ce que j'arrivais à utiliser mon chakra sur Terre alors que Kakashi n'en semblait pas capable ? Ou plutôt était-il très limité dans son utilisation. Ces interrogations me donnaient le tournis. Et encore une fois je m'enquérais sur le fait que je n'existais peut-être pas vraiment. Et j'avais mal.

Je marchais lentement vers le boyau et m'y glissais. Il était glissant et humide, et me donna l'impression d'être avalée par une bête immense et vorace. Je tombais dans l'eau. Elle était chaude et tiède, comme une main douce qui tiendrait la mienne. Cela me surpris tellement que j'inspirais d'un coup une grande goulée. L'eau s'engouffra dans mes poumons. Je nageais alors avec de grands gestes violents et désordonnés vers la surface. Ce ne fut qu'après avoir réussi à respirer normalement que je remarquais qu'il faisait aussi noir que si les ténèbres s'étaient abattus autour de moi. Je devais me maintenir à la surface de l'eau pour ne pas couler. Je me mis à geler l'eau qui se durcit, à la manière du sang d'une plaie sanguinolente qui coagule. Quand la plaque de glace fut assez grande, je grimpais dessus. Un vive lumière beau déchirait l'obscurité qui m'entourait. Dans l'ombre, ma plaque qui parfait à la dérive éclairait les alentours d'un halo bleu et vif. Je ne comprenais pas.
C'était la première fois que je remarquais cette particularité. Intriguée, mais trouvant cette capacité utile, je me hâtais de trouver une rive avant que mon monticule froid ne fonde. Je formais quelques globes de glace qui éclairèrent la pièce de leur lueur fugace et fantomatique. J'en formais autant que je pouvais et délimitais un chemin entre le boyau, la rive, et un escalier taillé à même la paroi qui remontait vers la lumière. Doucement, j'ôtais mes vêtements et me plongeais avec délices dans l'eau, frottant mon corps puis mes habits dans cette eau pour en chasser partiellement a crase dont ils étaient tous deux maculés. Puis je remontais, quasi nue en empruntant l'issue qui s'était révélée à moi sous la pâle lumière. Elle se terminait en cul de sac. Je palpais le roc lisse et froid sans comprendre. Mes doigts finirent par rencontrer une anfractuosité dans la paroi. Sitôt que mes doigts s'y trouvèrent, le tout pivota et je me retrouvais dans ma grotte, le feu toujours brûlant eau et fort. Je m'en approchais. C'était comme si quelqu'un avait nourri le feu pendant ma courte absence. Et sur ma couchette de feuilles sèches se trouvait un loup noir aux grands yeux jaunes. Ökami.

_ Jolie tenue gamine.

_ Qu'est ce que tu fais là ?

_ Je suis venu rendre une visite à celle à cause de qui je suis ici.

_ Pardon ? Aux dernières nouvelles, j'ignore totalement comment je suis arrivée ici. Alors je te répète ma question, qui es tu ?

_ Alors tu n'as pas cherché à le savoir ? Quelle perte de temps !

_ Je pensais surtout à survivre.

_ Alors je vas te montrer, soupira-t-il en s'ébrouant puis en soupirant en direction des flammes qui s'éteignirent d'un seul coup. Dans la pénombre, le loup brillait d'une lumière bleue.

_ Qu'est ce que cela veut dire ? Pourquoi brilles tu de la même lueur que ma glace tout à l'heure. Ne me dis pas que tu es…

_ Je suis à la fois ce que tu penses et quelque chose de différent. Chaque personne qui fut envoyée ici, sur cette île le faisait pour vaincre ses peurs et ses doutes. Je suis les tiens.

_ Mais enfin, pourquoi un loup ?

_ Parce que tu es aussi féroce que l'un des leurs et que j'incarne une de tes plus grandes frayeurs. Alors gamine, sourit-il de tous ses crocs, on a encore peur du grand méchant loup ?

_ Et alors ? Qu'est ce que je dois faire ? Si je dois te vaincre, je le ferais sans problèmes. Je ne vois pas quelles sont les difficultés dans le fait de combattre un sale cabot.

_ Rappelles-toi une chose, gronda-t-il tandis que son image tremblota et se changea en moi-même, ou plutôt en une image parfaite que je pourrais être, parfaite, mais aux airs plus cruels et glacials. Ne me sous-estime pas. Si tu veux me battre, alors sais pourquoi tu te bats. Depuis que tu as été intégrée parmi ces ninjas de pacotille, tu te bas pour devenir plus forte ou parce qu'on te l'ordonne. Fixe-toi un but bon sang. Nous savons tous deux que ton avenir n'es pas parmi les gens de cette classe. Aurais-tu eu ce choix plus tôt, tu l'aurais refusé car il impliquait de vivre avec ton Kakasi-kun adoré. Mais toi, tu préfère largement le cynisme d'un joli blond aux yeux bleus avec qui tu t'amuse d'une façon bien dangereuse. N'est-ce pas Haruka que tu aimerais bien qu'il te dise beaucoup de chose cet homme-là. Comment il s'appelle déjà ? Ah oui, son nom est D…

_ C'est faux!

_ Tiens, alors tu avoues que tu ressens certaines choses pour lui ?

_ C'est un ami

_ Comme avec Kakashi, non ?

_ Non, avec Deidara, ce que je ressens est différent. Si je méprise Kakashi, je pense que ce que je ressens pour Blondie s'approche plus d'une amitié ou d'un amour fraternel. J'avais besoin de quelqu'un pour me ramener à la lumière. Il l'a fait.

_ Ne cherches pas de justifications, gamine, un jour tu accepteras d'entendre la vérité. En attendant, trouve-toi un but au lieu d'errer comme un guerrier sans honneur. Je t'attendrais dans la forêt. Viens quand tu seras prête.






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