Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: La charmeuse de démons

J'ai toujours su que j'étais bizarre. C'est vrai quoi, les gens normaux ne contrôlent pas les éléments! Mais ce n'est pas cela qui a fait basculer ma vie. C'est cet homme, Hattake Kakashi. Il m'a fait douter sur de nombreuses questions. Depuis, il n'est pas un jour sans que je me demande qui je peux bien être? (Faites pas attention au résumé, je suis nulle pour en faire. (cette fiction est aussi postée sur www.fanfiction.net, pour les curieux qui aimeraient la lire plus rapidement) Oops, j'ai
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Narsha (Féminin), le 12/04/2010




Chapitre 12: L'ile



J'étais en mauvaise posture. Dire que j'avais à peine mis le pied sur cette putain d'île à la noix. Et je me retrouvai coincée dans un trou profond d'une quinzaine de mètres, le cul explosé parce que je m'étais ramassée sur le sol. C'était sûr que j'allais être vachement plus forte après. Mais après, ce n'était pas le moment là, et je devais m'avouer assez découragée. C'était peut-être le moment de faire le point sur la situation.

Oo Flash Back oO

Je me retrouvai face à Anzu. Deidara s'éloigna et leva le bras en signe d'au revoir. J'étais certaine qu'il ne reviendrait que dans un bon mois et demi au minimum. Je soupirai intérieurement. Le vieux prof du blond m'observa en silence. Puis il me demanda ce que j'avais fait comme entraînement avec son ancien élève. Je m'exécutai et il eut une moue sceptique. Puis il pencha la tête sur le côté et fonça un peu les sourcils, prenant des airs de vieux hibou. Puis enfin il me dit :

_ Tes flux de chakra sont assez étranges. Presque un tiers se concentre dans ta tête.

_ C'est nécessaire, répondis-je avec aplomb.

_ Pourquoi donc ?

_ Je deviens comme qui dirait complètement folle si j'enlève cette protection. La moindre émotion un peu trop forte me fait péter les plombs.

_ Enlève-là.

_ Non.

_ Bon. Et cette énergie qui est masquée par ton chakra, je suppose que tu n'en connais pas les limites…

_ Je ne préfère pas le savoir.

_ Teste-là.

_ Je ne vois pas quel genre d'endroit pourrait être apte à cela.

_ Nous verrons bien. En attendant, ne crois pas que tu vas loger ici. L'art d'être ninja est celui de s'adapter à toutes les situations, quelles qu'elles soient, et à s'y adapter.

_ Ce qui veut dire ?

Il ne répondit pas à ma question, se contentant de me mettre sous le nez le mouchoir qu'il avait dans les mains depuis tout à l'heure. Je reconnus l'odeur du chloroforme. Je tentais de m'en dégager, mais mes membres ne me répondaient plus. Je sombrai dans l'inconscience. Quand je me réveillai, j'étais sur une île. Ayant décidé d'en faire le tour pour en délimiter l'étendue, je tombais dans un trou, sans doute un piège creusé il y avait longtemps.

Oo Fin du Flash Back oO

Elle était là ma solution. Mais avant d'avoir épuisé ma réserve de chakra, il me serait impossible de libérer cette énergie. Je m'assis donc sur le sol et commençai à malaxer mon chakra. J'avais l'intention de me lancer dans une nouvelle technique. J'avais vu Naruto pratiquer son Rasengan et m'en étais trouvée impressionnée. Il m'avait aussi parlé de son Futon rasen shuriken. Alors, j'avais essayé de comprendre le pourquoi du comment, réfléchissant à une technique qui allierait une partie de la forme du rasengan, et pouvant être lancée, un peu comme si mon bras et ma main ouverte avaient été un canon. J'avais déjà un nom pour cette technique, mais il fallait que je l'améliore. Je fis tourner un peu de vent au dessus de ma paume. Il fallait que je réussisse à le compacter dans un petit volume. Je me concentrais, réduisant de plus en plus le tourbillon dans ma main. Puis, quand son diamètre ne dépassa plus guère la largeur de ma paume, je me levai et plaquai ma main contre une des parois de mon trou en criant :

_ Fûton, kyoufuu no kyuu no jutsu ! (Maîtrise du vent, sphère de vent)*

Je fus repoussée violemment contre le mur d'en face, et de minuscules débris de terre et de pierre m'égratignèrent le visage. Ma main était rouge et des morceaux de peu s'en détachaient, et le mur à peine entamé. J'avais réduit la pression juste au moment où je l'utilisais. Pendant de longs moments, je me mis à retenter ma chance sans beaucoup plus de succès. Je sentais que cette énergie formidable menaçait d'exploser. Si je le voulais, je pouvais m'en servir à ce moment-là. Je comptai mentalement jusqu'à trois. Quand j'atteignis ce chiffre, j'enclenchai le chronomètre de ma montre. Et le monstre fut libéré. Agacé, il se mit à frapper les murs de sa prison, les rochers se brisant à gros blocs. Cela dura pendant une dizaine de minutes, où tout ce qui me restait comme énergie fut dépensé. Je m'écroulai au sol, le sourire aux lèvres. Si j'arrivais à l'utiliser petit à petit, cette folie deviendrait un atout…

Les gouttes de pluie froides éclaboussèrent mon visage. Tout mon corps était endolori. A cause des efforts que j'avais fournis, à cause du sol irrégulier sur mon dos. Et je voyais la pluie qui retombait sur moi, douce et froide à la fois, comme des milliers de larmes. J'étais bouche bée devant la spectacle de ces gouttes qui tombaient sur des arêtes de roc irrégulières. Je levais le bras vers elles, comme pour les enlacer, et soudain, la pluie se fit une multitude de perles de glace et de flocons. Un spectacle enchanteur se dressait devant mes yeux. Je voulais être capable de faire cela. « mais tu en es capable , fit une voix dans mon esprit, il te suffit de la vouloir ». Cette voix ressemblait à celle de Deidara. « L'art est une explosion, yeah ! Ajouta-t-il ». Et je regardais encore le ciel, et les cristaux de glace s'étaient mués en miroirs où se reflétaient des feux d'artifice, multicolores…

Le soleil était dans mes yeux. J'avais faim, et grognai de mécontentement. Je me relevai incertaine. Mon chakra était là, mais il ne protégeait plus ma folie. Je fermais les yeux et me crispais, prête à recevoir l'afflux de cette énergie démoniaque. Et pourtant… rien ! Je rouvris les yeux. Mes vêtements n'étaient pas mouillés. Un rêve, juste un rêve. Je regardais vers le haut, vers la lumière en plissant les yeux. Ma prison ne me semblait plus aussi profonde. Même, j'avais en mon cœur, comme une envie de rire, de sourire mais à la façon d'un carnassier. Quand je parlais de contrôler la folie, je ne pensais pas que ce serait si rapide. Mais peut-être que c'était moi qui faisait comme un blocage face à elle et au progrès. Je retentais ma technique, mon bras s'enfonça dans la pierre comme dans du beurre, produisant un brut de meule tandis que de la poussière fine volait dans tous les sens. J'essayai avec l'autre main et obtins un résultat identique. Bien qu'ayant faim et soif et étant épuisée, je grimpai de cette façon à la paroi, créant avec mes mains des prises pour mes pieds. Arrivée en haut je m'écroulai sur le sol sec et craquelé, haletante. Je me mis à rire, sans pouvoir me contrôler. Mes mains allaient bien et je me sentais capable de tout faire. Je tendis le bras en avant et reformai une sphère de vent, puis je la projetai sur un arbre à une cinquantaine de mètres plus loin. Un énorme trou se forma dans l'arbre qui fut traversé de part en part. Je m'en approchai et mis ma main à l'intérieur. J'éternuai à cause de la sciure, mais le bois était lisse et la découpe nette. Enhardie par cette petite victoire, je poussai un cri de joie et entamai une petite danse. De la forêt qui était là s'éleva un grognement inquiétant.

Je me retournai avec appréhension. Devant moi se trouvait un loup noir et massif. De longs crocs blancs émergeaient de sa gueule. Il était grand et imposant, bien plus qu'un loup ordinaire. Gardant mes yeux bleus dans les siens, ses grands yeux sombres, je reculai avec prudence. Il avança sur moi. Je fis un bond et détalai, jetant des coups d'œil en arrière, mais il semblait rester dans les bois. Je courut dans l'étendue rase. Je stoppai des quatre fers. La bête se trouvait devant moi. Comment diable avait-il pu bouger si vite ? Je ne l'avais même pas senti. Je m'accroupis sur le sol et me mis à grogner, comme si nous étions deux prédateurs sur le même territoire. Il ne broncha même pas. Alors je me mis à lui parler avec mon magnétisme. Quelle ne fut pas ma surprise de l'entendre rire :

_ Cela ne me fait pas le moindre effet gamine. Tu es là, affamée et assoiffée et tu crois me faire peur ?

_ Tu… tu parles ?

_ Et alors, toi aussi gamine !

_ Effectivement, vu comme ça…

_ Je suis Ôkami, le gardien de cette île. Je ne sais pas ce que tu fais ici, mais tu es sur mon territoire. Alors fuis petite fille, avant que je ne me fâche. Et apprends à ne pas traîner où il ne faut pas. Ici la loi c'est moi !

Une onde de frayeur me parcourut, tandis qu'il s'éclipsait de devant moi. Je perçus à peine son mouvement lorsqu'il bondit sans efforts au dessus de moi et repartait en courant dans la forêt. Je me mis à courir, n'importe où pourvu que ce loup ne soit plus là. Après plusieurs heures de course, je me traînais lamentablement sur une corniche rocheuse. Il y avait une grotte au fond. Dedans j'y découvris deux silex qui me permirent d'avoir après un bon moment d'essais infructueux, un petit feu. Quelqu'un avait séjourné ici, il y avait très très longtemps, j'en étais certaine. Je trouvais un petit creux qui se remplissait d'eau par un petit filet qui s'échappait du mur. Je me jetai dessus et bus tout ce que je pus. Puis je portais mon regard sur les murs de mon abri. La lumière des flammes naissantes et tremblotante y fit apparaître des signes. Je jetais tout ce qui pouvait servir de combustible au feu et fis le tour de mes affaires. J'avais les habits que je portais, à savoir un pantalon et un T-shirt extorqués au blond, ainsi que des sous-vêtements à la propreté douteuse. J'avais un élastique pour mes cheveux et des sandales qui maintenaient bien mes pieds, ainsi que ma cape de voyage. Comme arme, je ne possédais qu'un Kunai. Je regardais à nouveau ma grotte. Je lus les noms de tous ceux qui y avaient séjourné. Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant celui d'Anzu. Mais celui que je cherchais ne se trouvais que vers le fond de la grotte, vers un boyau : Deidara.







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