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Fiction: La charmeuse de démons

J'ai toujours su que j'étais bizarre. C'est vrai quoi, les gens normaux ne contrôlent pas les éléments! Mais ce n'est pas cela qui a fait basculer ma vie. C'est cet homme, Hattake Kakashi. Il m'a fait douter sur de nombreuses questions. Depuis, il n'est pas un jour sans que je me demande qui je peux bien être? (Faites pas attention au résumé, je suis nulle pour en faire. (cette fiction est aussi postée sur www.fanfiction.net, pour les curieux qui aimeraient la lire plus rapidement) Oops, j'ai
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Narsha (Féminin), le 12/04/2010




Chapitre 11: L'entrainement



_ Pourquoi tu m'as emmené au milieu de nulle part ? Je croyais qu'on allait s'entraîner, râlai-je à cause de l'heure à laquelle mon hôte m'avait éveillé.

_ Tu verras, fit-il d'une voix neutre, laissant tout de même un sourire impertinent flotter sur ses lèvres fines.

Je me trouvais derrière lui et le suivais lentement. Cela faisait une semaine que je le tannais pour qu'il s'occupe de mon entraînement. Et lui reculait l'échéance, prétextant mes blessures ou le temps qu'il faisait. J'avais passé mes journées assise à lire, sous l'œil vigilant du propriétaire de la maison. Comme s'il croyait que j'allais m'échapper de chez lui. Pour aller où, d'ailleurs ? Je m'en méfiais comme de la peste, et cela semblait l'amuser. Je ne savais pas si je le considérais comme mon ennemi, si je le détestais parce qu'il refusait de remplir sa partie de notre marché ou si je le méprisais parce qu'il refusait de faire les corvées ménagères, affirmant que c'était à moi de le faire parce que j'étais une fille et qu'il était le maître de cette maison. Et en même temps, je ne pouvais m'empêcher de le trouver beau. De plus, il m'avait tiré du gouffre de désespoir où j'avais été projetée. Il était comme un rayon de soleil, agréablement chaud sur la peau, la caressant doucement, et dérangeant dans le fait de se braquer de façon à nous aveugler. Tandis que nous marchions, je détaillais sa silhouette androgyne. Il avait certes des cheveux longs et quelques manières qui pouvaient le faire paraître efféminés. Mais à ces critères s'en opposaient d'autre : sa voix veloutée et charmeuse, sa carrure décidément masculine, les muscles solides qui se dessinaient sous sa chair rosée. Oui, je pouvais l'affirmer, bien qu'il soit un peu différent des autres hommes que j'avais fréquentés, il était décidément à mon goût. Voilà quelle était notre relation, à la limite de la haine et du désir. Et tous deux jouions à un jeu pervers aux règles encore floues, qui consistait à mener l'autre à la rupture. je ne pensais pas aux conséquences, tout consistait à faire payer à l'autre les crasses qu'il lui faisait. Il me faisait faire des tâches ménagères pour l'énerver et l'avilir sournoisement. En rechange, je m'amusais à laisser la fenêtre de la salle de bain légèrement ouverte, de façon à ce que les courants d'air frais pénètrent la pièce quand l'occupant ruisselait d'eau chaude. Je détaillais les muscles de ses épaule pour fixer mes yeux sur quelque chose et pour ne pas le perdre de vue. Mais je me tenais trop près de lui, et quand il s'arrêta brusquement, je lui rentrai dedans, sans violence, mais mon nez se retrouva soudainement chatouillé par de fins cheveux d'or, et l'odeur de quelqu'un de visiblement masculin. Je fermai les yeux quelques secondes, tentant de faire le point, puis me décidai à souffler le nuage blond qui n'avait toujours pas bougé, puis à reculer de quelques pas. Un instant, quand ma respiration avait caressé momentanément sa peau, je crus le voir frissonner. Qu'est-ce que cela pouvait signifier ?

Il se retourna et il me sembla percevoir dans son regard bleu, bleu tel un ciel d'été sans nuages, une leur comme le jour où nous avions conclu notre accord. Puis il referma ses paupières aux longs cils d'ambre, se tint la tête d'une main, le dos voûté. Il la secoua de gauche à droite, comme pour se débarrasser de quelque chose de gênant. Puis il reprit une posture qui exaltait d'une assurance sans failles. Il me toisa d'un regard qui semblait évaluer ma silhouette. Puis ses lèvres se pincèrent légèrement en une moue qui se voulait désapprobatrice. Je le sentais en pleine réflexion, et n'osais pas interrompre son examen, alors je me tint coite durant ces instants, me contentant de garder une attitude neutre. Puis il reporta son attention sur mon visage.

_ Attaque-moi, m'ordonna-t-il en se mettant en fente, formant une garde parfaite avec son corps placé en fente, ses bras défendant le haut et le bas du corps.

Je n'avais pas d'arme, mais je me jetai sur lui rapidement. Alors que mon mouvement m'amena près de lui, je l'interrompis et me mis moi-même en fente. Puis je me mis à tourner autour de lui, me protégeant et glissant sur le sol humide de la forêt. Je remarquai soudainement que ses jambes ne semblaient guère assurées et le fauchai rapidement au niveau des genoux. Il se contenta de sauter au dessus de ma jambe. Ce fut alors le signal qu'il attendait pour lancer ses propre offensives. Les coups pleuvaient, et je parvenais à peine à bloquer le quart de ce qu'il envoyait. Alors qu'il s'autorisa un sourire impertinent, je me forçai à gagner mon calme. Il tentait de me provoquer et de me forcer à commettre des erreurs. Je reculais déjà. Depuis le début je me savais vulnérable face à lui. Il était un tueur et j'étais… sa proie, c'était le mot. Je tentai de me concentrer, de gagner ce calme absolu nécessaire à la victoire, tentant de percer parmi ses coups. Son poing vola vers ma tempe et la percuta. Ses doigts serrés pénétrèrent violemment sous mon sternum, coupant mon souffle de manière irrémédiable. Un coup de pied m'envoya voler à l'autre bout de la clairière, et je percutais l'arbre avec violence. Nous continuâmes à nous battre toute la matinée. Ou plutôt, devriez-vous comprendre que je continuai à me faire tabasser toute la matinée, jusqu'à ce que mon sensei du jour se décide à me faire arrêter.

_ C'est l'heure du petit déjeuner, décréta-t-il. Il doit être environs 9h30 et notre combat a duré presque quatre heures.

_ Sérieux ?

_ C'est pas mal, tu te débrouilles avec une technique plus élevée que celle de ton niveau. Mais ce n'est rien par rapport à ce que je sais.

_ T'es sûr d'être un attaquant à distance ?

_ Bien sûr, pourquoi ?

_ Parce que j'ai mal partout, fis-je en m'emparant d'une boulette de riz compacte.

_ Ce n'est que le début ma petite.

_ Je te signale qu'on doit avoir à peu près le même âge, et que je fais seulement quelques centimètres de moins que toi, blondie, répondis-je à son insulte.

_ Tais-toi et mange.

Il avait eu raison en affirmant que ce n'était que le début. L'après midi, il me fit marcher sur l'eau et escalader des arbres et décréta que j'avais une maîtrise absolument médiocre de mon chakra. Je me retrouvai à faire une série d'exercices épuisants pour apprendre à maîtriser mon énergie interne. Puis les journées s'écoulèrent, puis les semaines. J'avais l'impression de mourir chaque soir. J'avais à peine la force de manger que je m'écroulais presque de sommeil. Parfois même, il était obligé de me porter jusqu'au futon qu'il m'avait prêté, tant j'étais écrouée. Le plus dur était le réveil le matin, quand mon corps moulu refusait de remuer, et que j'avais l'impression que tous mes os s'étaient brisés et mes articulations brisées pendant mon sommeil. Mais mon hôte m'accordait tout de même des poses à allures régulières que je passais à somnoler doucement. Puis je partais me promener dans la nature, où je dessinais tout ce qui me passait par la tête. C'était la seule chose que je ne lui avait jamais montré, car mon carnet à dessins me faisait office de journal intime. Cela pouvait représenter une bande dessinées en quelques cases pour ma journée. Mais depuis quelques temps, ce n'était plus que des visages que je croquais. Le sien, celui de Karasu, et quelques autre shinobis du village de Konoha. J'expulsais ainsi toutes mes émotions dans ces dessins, annotant parfois une légende quand l'envie m'en prenait.

Les exercices se variaient, et je me sentais de plus en plus faible. Je jonglais entre ceux destinés à renforcer mon corps comme plusieurs heures de course, le transport de pierres très lourdes sur des distances variable au relief de plus en plus escarpé, les pompes, les tractions, la marche sur l'eau, les heures de combat avec le blond et autres genres de choses qui me faisaient dégouliner de sueur. Mes longs cheveux blancs noués en une queue de cheval lâche dont quelques mèches s'échappaient et cascadaient de chaque côté de mon visage. J'avais l'intime conviction qu'il aimait à me regarder m'entraîner durement. Peut-être était-ce dû au fait que j'étais la seule présence qu'il avait durant ce temps, féminine de surcroît. J'ignorais pourquoi il ne s'absentait jamais pour une mission. Peut-être avait-il déjà capturé le démon qu'il lui fallait pour le plan de leur organisation. Il était souvent avec moi, ne se lassant pas de nos joutes verbales et continuant à jouer avec moi.

Il nous était par maintes fois arrivé de surprendre l'autre dans une tenue plus qu'équivoque, la salle de bain n'ayant pas de loquet pour se fermer. Toute ma vie était axée autour de cet homme, comme s'il était mon point d'accroche, indéfectible, qui me permettait de rester debout et de tenir face à ce monde devant lequel je me sentais si faible. En quelque sorte, il était le rayon de soleil qui avait fait éclaircir mes ténèbres intérieurs. Notre vie était paisible, bien que je sus qu'il me faudrait à un moment rentrer pour Konoha.

Ce fut trois semaines après le premier de mes cours que l'incident intervint. On tenta de me tuer. Je ne connaissais pas cet homme au visage impénétrable, je ne l'avais jamais vu. Mais cela semblait contrarier Deidara que des gens aient retrouvé ma trace. Il lui faudrait s'éloigner de sa maison pour quelques temps, attendre que tout se calme. Mais pour moi, m'avait-il avoué, il souhaitait que je reste en vie. Mais il devait m'éloigner. C'est ainsi qu'il me mena à son ancien professeur, en territoire de la Terre, mais proche de la frontière avec le Pays de la Cascade. Il me dit qu'il reviendrait me voir dans quelques semaines et que nous aviseront de ce que nous ferions à ce moment là. Il me laissa dans la maison du vieil Anzu et partit sans un mot, sans se retourner. Sans comprendre pourquoi, je ressentis un manque.







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