Fiction: Sakura Biyori (terminée)

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Le parc se vidait petit à petit. Les pétales de cerisiers roses continuaient à voleter sous le ciel où les couleurs orangées se mélangeaient en parfaite harmonie. Seule dans ce parc immense, une jeune fille restait là, debout, entre les cerisiers japonais. Elle venait d’entamer sa seizième année, pourtant le monde continuait de tourner normalement, sans que l’on s’en aperçoive.

Elle aperçut une ombre familière, à moitié cachée sous un saule pleureur, planté sur une pente raide éclairée par les derniers rayons du soleil couchant. Elle le fixait et lui aussi. Ils sont restés là, immobiles sous un ciel aux couleurs roses. Sans bouger, sans parler, rien qu’en se regardant, les yeux bleu-vert de la jeune fille se mirent à briller des mille étoiles tandis que les yeux bruns du jeune homme se mirent à sourire.

Après de longues années de séparation, son plus cadeau lui revenait sous les cerisiers en fleurs du parc et du soleil couchant. Enfin, ses yeux clignèrent, comme si, elle essayait de se réveiller d’un long rêve. Il était là, comme balayé par le vent du printemps. Sous le ciel rose, ils restèrent là, heureux.

Il sourit. Comme une nouvelle fleur parsemée de rosée, il sourit. Ses cheveux bruns au vent et ses yeux bleus pétillants. Il sourit. Il fit un pas vers l’adolescente et elle un pas vers le jeune homme. Ils s’enlacèrent, aussi fort que leur amour le permettait.

Ils s’allongèrent dans l’herbe côte à côte pour regarder le ciel, déjà sombre et parsemé d’étoiles. La jeune blonde tourna ses yeux, brillants dans l’obscurité, où l’on pouvait lire une promesse écrite à l’encre indélébile : « Revenons ici, l’année prochaine. » Et maintenant voilà des mois qu’ils s’en rappellent, de cette promesse, et pourtant, ils ne l’ont toujours pas tenue. Elle est restée enfouie dans un coin de leur mémoire, attendant un jour, où elle pourrait enfin renaître de ses cendres, comme le puissant phoenix.

Lors de sa seizième années, elle l’avait revu, lui, l’homme qu’elle aimait. C’était comme si, ils avaient doucement ressuscité dans la brise calme de l’été. Et maintenant, lors de sa dix-septième année, on peut lire dans ses yeux aux couleurs tristes : « Le ciel que tu observes en ce moment, est-il de la même couleur rose que ce jour-là ? »

La revoici, seule, sur cette pente éclairée par les rayons de la lune. Les marques qu’ils avaient laissées sur ce saule aux branches tombantes sont restées, pour elle, des trésors magnifiques. Alors qu’elle poursuiit son chemin, elle pense toujours à lui, aussi fort que sa tête puisse lui permette.

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