Fiction: Les plus beaux moments

Les shinobis de Konoha ont tous un souvenir auquel ils sont très attaché... Qu'ils éprouvent tendresse, honte, joie lorsqu'il remonte à la surface ! Voici donc les plus beaux moments de la vie de nos shinobis !
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Liosalfar (Féminin), le 17/04/2007
Etant donné que les souvenirs seront très différents, le genre peut passer de la tendresse à l'humour en trente secondes (enfin, en un chapitre..)

Voilà, j'espère qu'elles vous plairont !




Chapitre 5: Tenten



“Attrape la !”
La petite fille, sachant à peine courir, glissa sous la table en riant, et échappa à la grosse paluche de son père.
“Ah, elle est plus vive qu'une anguille !”
Les grands yeux marrons de la petite Ten-ten suivirent l'ombre des pieds paternels et maternels, qui encerclaient la table...
“Je te tiens !”
Et bien non.
Elle avait ENCORE réussi à s'en tirer, et riait, moqueuse, du jeu qu'elle pratiquait avec ses parents.
“Dépêche-toi, ils vont arriver !”
La sonnette de l'entrée retentit, alors que le soupir parental faisait sortir la petite brunette de sa cachette.
“Et mince... Tout n'est pas prêt...”
Voyant que sa petite fille avait décidé de stopper pour quelques secondes ce qu'elle prenait pour un jeu, le père s'agenouilla doucement, et la regarda droit dans les yeux.
“Ten-ten-chan (oulah...),”, commença-t-il en souriant doucement. “Je voudrais bien jouer avec toi, mais nous avons des invités... Tu veux bien faire...
-Alors c'est elle votre petite fille ?”
Un couple accompagné d'un jeune garçon pénétra dans le salon, escorté par la mère.
“Bonjour, Hiroshi.”, sourit le nouvel arrivant en tendant la main au père, qui se relevait rapidement. “Excuse-nous, j'ai l'impression que nous arrivons un peu trop tôt.
-Il n'y a pas de mal !”, s'exclama le nommé en serrant vigoureusement la main de son invité. “Aucun ennui, nous avions simplement un petit problème de discipline avec la petite chipie du fond...”
Son discret mouvement de tête informa les invités de “la petite chipie du fond” en question.
“Quelle petite chipie ?”, demanda le garçon. “Il n'y a personne.”
Grinçant des dents, Hiroshi se retourna, avant de soupirer : elle s'était encore échappée.
“Ah, les enfants !”, gronda-t-il. “Je vous en prie, installez-vous, je vais essayer de...”
Inutile : la petite fillette, voyant les nouveaux arrivants, s'était sagement assis sur le canapé.
“Bon, voilà qui est mieux !”, sourit la mère en posant une main affectueuse sur la chevelure brune relevée en deux chignons. “Reste tranquille, Ten-ten. Je vais aller m'occuper du déjeuner.
-Laisse-moi t'aider, Mine-chan !”, sourit l'invitée en se proposant. “Ca ira plus vite.
-Oh, et bien... C'est gentil, merci beaucoup.”, sourit Mineko, soulagée, en disparaissant dans la cuisine, accompagnée par son invitée.
Le garçon, âgé d'environ 13 ans, leva les yeux vers les adultes, le visage grognon. Aujourd'hui, son équipe était censée s'entraîner, et voilà qu'il avait dû tout laisser tomber pour un stupide repas de famille, avec des gens dont il ignorait jusqu'à l'existence.
“Père...”, commença-t-il. “Qui sont ces gens, exactement ? Des cousins ?”
L'invité sourit devant la question, avant de commencer.
“Hiroshi est le petit-cousin au septième degré de Riyu, une grand-tante par mariage avec...”
Voyant le visage de son fils, il se souvint que la seule précision que ce dernier appréciait, c'était celle de ses lancers.
“Hum, désolé !”, sourit-il pauvrement. “Considère Ten-ten comme ta cousine.
-Ah, gééénial.”, grogna l'adolescent, les mains dans les poches, en se tournant vers la petite fille de 3 ans. “Comme si j'en avais besoin.”
“Bon mon grand.”, prévint l'invité en se levant. “Hiroshi et moi allons aider, apparemment, il reste pas mal de choses à préparer... Surveilles ta cousine pendant ce temps, d'accord ?
-Ouais, ouais, ouais...”
Et les deux adultes disparurent du salon.
L'adolescent soupira, avant de s'asseoir avec une délicatesse non dissimulée (en d'autres mots, s'avachir bruyamment...), sur un fauteuil voisin, dardant vers sa “cousine” un regard meurtrier.
“Toi, t'as intérêt à faire profil bas.”
Vu son adorable figure ornée d'un tranquille sourire, les menaces l'effrayaient terriblement.

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Le silence le plus profond s'installa entre les deux cousins, avant que...
“Hey, reste ici !”
Ten-ten s'était tranquillement levée, et, de toute la vitesse de ses petites jambes, s'était dirigée vers la porte ouverte...
“Reviens !”
Sur le couloir.
“Rhâ, la peste !”, s'écria l'adolescent en se décidant à la suivre.
Non sans mal, il parvint à la rattraper, et prendre dans ses bras le petit corps léger :
“Tiens-toi tranquille, enfin !”, cria-t-il alors qu'elle se débattait sans un cri, discrète. “Aïe !”
Lâchant sa prisonnière, il porta une paume à ses cheveux : elle avait violemment tiré sur l'une de ses mèches.
“Aïaïaïaïa...”, grinça-t-il en reprenant la poursuite. “Oh, je sens que je ne vais pas l'aimer du tout, cette cousine.”
Poursuivant avec célérité la fugitive, ne tenant pas à se faire remarquer par les parents absorbés par la cuisine, il parcourait les couloirs du rez-de-chaussée, cherchant du regard la tunique rose bonbon qui l'assurerait de sa présence.
“Là !”, songea-t-il en la voyant tourner à un angle. “Je te tiens, chipie !”
Il accéléra rapidement, tourna...
“HWOOOOO !”
Et dû faire appel à tout son savoir faire pour ne pas rentrer dans l'enfant : elle s'était arrêtée juste après le coin, et semblait l'attendre.
“Mais ça va pas !”, s'écria-t-il, avant de soudainement baisser le ton : si les parents l'entendaient crier, il allait en prendre une pour ne pas avoir bien surveillé la cousine... Comment déjà ? Ten-ten ?
Cette dernière, d'ailleurs, lui adressa un gentil sourire, et glissa ses petits doigts dans sa main.
“Tu viens ?”
La première fois qu'il l'entendait parler... Une petite voix haut perchée, mais adorable...
“Non !”, se reprit-il en remuant la tête : il la dé-tes-tait. Donc, par déduction, pas de voix adorable. “On retourne au salon.”
Et, affirmant sa prise sur elle, se prépara à l'entraîner vers la pièce nommée...

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“WAAAAAAH ! WOUUIN !”
Horrifié, il la vit éclater en sanglots.
“Non, non, non !”, s'écria-t-il en s'agenouillant et la bâillonnant du mieux qu'il le pouvait. “Tais-toi, par pitié ! D'accord, on y va, on va où tu veux !
-Est-ce que ça va ?”, retentit la voix des parents.
-Oui, oui, très bien !”, rassura-t-il en haussant le ton. “Tout va bien, ne vous inquiétez pas !
-D'accord. Mais fais attention !”
L'adolescent avala sa salive, avant de se retourner vers la petite fille. Ses grands yeux malicieux, déjà secs, le fixaient avec une intelligence de renard...
“Quelle peste !”, siffla-t-il en lui dardant un regard meurtrier. “Des larmes de croco, t'as pas honte ? Même moi, je me suis pas abaissé à CA !”
Visiblement, elle n'avait pas honte.

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Elle lui attrapa la main, et l'entraîna de nouveau. S'il tenta de résister, un visage larmoyant et des promesses de hurlements aiguës lui firent changer d'avis, et il la suivit docilement jusqu'au...
“Le jardin ?”, s'étonna-t-il. “Mais, si tu voulais aller dehors, on pouvait passer par devant...”
La fillette nia, et, sautant joyeusement, descendit les marches.
“Oh, minute !”, cria-t-il en lui attrapant la main. “Ou c'est moi qui vais avoir des ennuis !”
Sagement, elle se plia à sa compagnie, mais garda le commandement en ce qui concernait la destination...
Enfin, lorsqu'elle estima que c'était assez, elle se tourna vers son cousin, et sourit :
“Lanss.
-Heing ?”, s'étonna le concerné.
-Lanss !”, répéta-t-elle en désignant, au fond de la cour, des mannequins de paille.
Dans un demi-sourire, le cousin comprit : ce n'était pas le jardin qui l'intéressait, mais une aire d'entraînement.
“Allé... lanss !”, demanda-t-elle. “Teuplé.
-Pourquoi ?”, demanda-t-il. “Je pourrais rentrer, maintenant que tu m'as montré...”
Aussitôt, les yeux bruns s'emplirent de larmes...
“Ah non, ah non, non !”, s'agenouilla-t-il, craintif. “D'accord, d'accord !
-Wé !”, sourit-elle aussitôt consolée, frappant des mains. “Tu me ssi la ?”
L'adolescent haussa un sourcil hautement interrogateur devant la demande, puis comprit : Ten-ten lui désignait une petite branche, à environ un mètre du sol...
“Tu ne vas pas tomber, hein ?”, demanda-t-il prudemment, commençant à comprendre que la seule chose qui fonctionnait avec cette gamine, ce n'était pas les ordres, mais plutôt... la diplomatie délicate et la manipulation.
Enfin...
S'il y arrivait.
“... Si... Tomb... Tu me ssi la ?”
L'adolescent jaugea d'un oeil... à peu près expert la hauteur du nouveau perchoir qu'elle avait choisi...
“Okay.”, sourit-il en glissant les paumes sous les aisselles de la fillette et la soulevant fermement. “Je t'assieds-là, et je lance, mais, en échange, tu ne bouge pas d'un pouce ! Compris ?
-Wéééé !”, applaudit la petite fille. “Lanss !”
L'invité sourit en tournant le dos à la petite fille : bon, le positif, dans l'affaire, c'est qu'il avait trouvé comment s'y prendre avec elle...
Et puis il n'aurait pas perdu sa journée.

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“Ten-ten ?”, appela la voix légèrement inquiète de sa mère en voyant que sa fille n'était pas dans le salon, sous surveillance.
-Nous sommes dans le jardin, ma tante !”
La nommée sortit dehors, et tomba sur un charmant spectacle : Ten-ten, tout sourire, était dans les bras de son cousin...
“Pardonnez-moi, ma tante, j'aurais peut-être dû vous prévenir que nous sortions !
-Ce n'est pas grave !”, sourit la mère. “Tant mieux si vous vous entendez bien, ça me fait plaisir ! Restez donc dehors jusqu'au déjeuner. Mais ne t'entraîne pas devant elle, je ne veux pas qu'une arme perdue la blesse...
-Oui, ma tante !”, sourit l'adolescent, alors que Mineko faisait demi-tour et rentrait chez elle. “Alors c'était ça, petite chipie ?”, grogna-t-il en déposant l'enfant au sol, cachant précipitamment les armes qu'il avait lancé sur les mannequins pour lui faire plaisir. “Tu veux assister aux entraînements, mais Tante Mineko ne veut pas, hein ?
-Voui...”, avoua l'enfant en baissant des yeux. “Teuplé... Dipa... Laiss touché.”
Le visage était implorant, mais ce n'était pas cette comédie qu'elle lui avait servie pour l'entraîner ici. Non, c'était une vraie tristesse...
Enfin, tout de moins le pensait-il.
Soupirant, il tira deux armes de sa besace, et, vérifiant qu'on ne les voyait pas, la laissa les dessiner lentement du doigt.
“Tu aimes ça ?
-Voui !”
Son visage rond et rieur était barré d'un si beau sourire... Une telle expression d'émerveillement enfantin... Le cousin sourit : elle était vraiment un membre de sa famille pour aimer autant les armes de jet, à un si jeune âge... Elle finirait sans doute en bon sniper.
“Dipa.”, répéta-t-elle. “Dipa.
-Non, je ne dirais rien.”, sourit-il. “Un jour, quand tu seras plus grande, si on doit se revoir, je t'entraînerai...
-Promi ?
-Ouais, promis !”, rit-il en rangeant les armes. “Mais en attendant, on rentre, ok ? Mon flair me dit que le déjeûner est prêt...
-A table !”, entendit-il crier.
-Nous arrivons, ma tante !”
Soulevant la petite fillette, il traversa en quelques pas le jardinet, et c'est sous ses rires enthousiastes qu'il se présenta devant les parents.

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“S'il vous plaît, laissez-nous passer...”
Ten-ten s'avança vers la porte de la salle 301...
BAM !
Et termina au sol. L'un des deux gardiens l'avait violemment giflée.
“Y en a d'autres qui veulent essayer ?”, ricana-t-il en faisant craquer les jointures de ses doigts. “Enfin, écoutez plutôt : c'est par gentillesse qu'on fait ça... L'examen de sélection, c'est vraiment pas de la rigolade. Et croyez-moi, c'est la troisième fois qu'on s'y présente. Après y être passés, beaucoup renoncent à être shinobis. Il y a des estropiés à vie... Beaucoup !”
La foule de participants, attentive aux conseils, se taisait...
“Et puis... Être Chuunin, ça revient à être commandant, chef d'équipe. Si vous perdez une vie ou ramenez des blessés, VOUS devrez en répondre...”
Retenant un faux gémissement, Ten-ten posa une paume froide sur le bleu qu'elle sentait coloniser sa joue : oh, ce qu'il pouvait être barbant ! Elle était certaine, malgré leur différence d'âge, de pouvoir lui donner une raclée... Dire que Neji avait demandé à ce qu'ils jouent tous la comédie !
“C'est vraiment pas un truc de gamins.”, termina le gardien en croisant les bras. “On ne fait rien de mal en refoulant ceux qui ne peuvent tout simplement pas le faire...”
Dissimulant un haussement d'épaules, Ten-ten grogna : ce type l'énervait. Il suffirait qu'elle s'éloigne un peu, qu'elle lui balance un ou deux tirs de son cru... Et il allait voir qui étaient les gamins. Elle n'était pas la meilleure sniper de sa famille pour rien...
Son attention fut captée par des nouveaux arrivants... Un gars plutôt mignon... Et qui réussit à provoquer l'arrogant gardien !
“Quelle idiote !”, songea-t-elle en soupirant. “Je n'ai pas songé une minute à un Genjutsu !”
La bagarre sembla se calmer, alors que Lee intervenait...
“Ohla !”, s'écria-t-elle de sa voix perchée, jetant un oeil à l'horloge du couloir, alors que les participants à l'examen se dispersaient. “Lee, Neji, on va être en retard !”
L'un de ses équipiers l'enjoignit de partir, et, haussant les épaules, elle accompagna Neji jusqu'à la salle prévue.

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Dans une salle voisine, les deux gardiens, souriant étrangement, reprirent leur apparence originelle.
“Pas mal... Pas mal du tout.”, sourit Hagane Kotetsu. “Cette année, l'examen va être passionnant...
-Je suis d'accord avec toi.”, répondit le second, Kamitsuki Izumo, en voyant les derniers élèves monter les marches menant au troisième étage. “Ca promet de la belle bagarre...”
Soudain, semblant se rendre compte de l'expression de perplexité qui habitait le visage de son camarade, il haussa un sourcil :
“Qu'est-ce qu'il y a, Ko ? Un problème ?”
Ce dernier hocha négativement la tête, perplexe.
“Non... Pas vraiment. Cette gamine, là, que j'ai renvoyé...
-Oui...
-Elle me rappelle quelqu'un...”
Soudain, il pâlit, et tourna un visage décomposé vers Izumo.
“Oh meeerde...”, murmura-t-il en portant sa paume à sa bouche.
-Quoi ?”, demanda Izumo. “Qu'est-ce qu'il y a ?
-Tu ne devineras pas... Je... J'ai...
-Quoi ?
-J'ai frappé ma cousine !”




Bon, okay... J'avoue que je pouvais faire mieux, mais j'espère que ça vous plaira quand même ^^



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