Fiction: Les plus beaux moments

Les shinobis de Konoha ont tous un souvenir auquel ils sont très attaché... Qu'ils éprouvent tendresse, honte, joie lorsqu'il remonte à la surface ! Voici donc les plus beaux moments de la vie de nos shinobis !
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Liosalfar (Féminin), le 16/01/2007
Etant donné que les souvenirs seront très différents, le genre peut passer de la tendresse à l'humour en trente secondes (enfin, en un chapitre..)

Voilà, j'espère qu'elles vous plairont !




Chapitre 3: Ino



“Papa !”
La petite fille blonde avait entendu la porte de la maison claquer... Et cela ne pouvait signifier qu'une seule chose...
“Papaaa !”
Bondissant de l'escalier, elle se jeta dans les bras de cette énorme masse qui venait à peine de poser son manteau, et l'embrassa de toute sa naïveté enfantine.
“Papa, t'es enfin rentré !”
Inoichi sourit tendrement devant sa petite fille, et la serra contre lui.
“Oui, Ino...”, dit-il en l'asseyant sur ses épaules, tenant du bout des doigts les petits mains potelées de l'enfant. “Je suis rentré !
-PAPA EST RENTRE !”, reprit la petite voix, riant à gorge déployée, avertissant les autres occupants de la maison de la présence de son père unique et adoré.
-Inoichi...”, bougonna la mère d'Ino en passant la porte du couloir, les mains encore pleines de terreau, tenant d'une main une petite cisaille, de l'autre un bonsaï, et voyant sa fille perchée sur les épaules paternelles. “Repose-la, elle va finir par se cogner !
-Bon, bon...”, grommela faussement le nommé en attrapant la petite fille et la déposant près de lui. “C'est donc tout ce que tu as à me dire après trois semaines de mission ?”
La mère rougit imperceptiblement, gênée, et posa son matériel.
“Mais non, Inoichi, mais non...
-Mais si, maman, mais si !”, la singea l'espiègle petite fille. “Papa vient juste de rentrer, et toi, tu lui fais même pas bisou !
-Exactement !”, renchérit Inoichi, appuyant les dires de sa fille. “J'ai même pas droit au baiser de ma femme !”
Et, se détournant, il imita l'expression boudeuse de sa fille, déclenchant un torrent de rires enthousiastes.
“Je fais pas de bises à ceux qui boudent...”, sourit ironiquement la fleuriste. “Et je ne leur prépare pas de dîner !
-Tricheuse !”, s'exclama Ino. “Tricheuse !
-Non, c'est pas de la triche...”, ricana la mère. “C'est ce qu'on appelle prendre la situation en main !”
Les prunelles iceberg de la fillette se firent angéliques, et c'est d'une voix douce et sucrée qu'elle lança :
“Je boude pas, moi, maman... J'ai le droit au dîner ?
-Toi, d'accord !
-Et au bisou ?
-Entendu !”
La mère s'agenouilla, et embrassa tendrement sa fille, sous le regard faussement jaloux de son mari, qui lança un “C'est pas juste...
-Arrête de bouder, papa !
-Mais... Ben alors, tu ne défends plus ton père, mauvaise graine ?
-Nan !”
Inoichi croisa les bras, afficha un visage boudeur... Mais ne put empêcher ses lèvres de s'étirer en un sourire attendri.
“Ce n'est pas une mauvaise graine...”, rectifia sa femme en acceptant de l'embrasser.
-Non, je suis pas une mauvaise graine !”, confirma Ino.
-Vous avez raison...”, sourit Inoichi.
Dans un mouvement souple, il attrapa la taille de sa fille, et la fit tournoyer dans les airs :
“C'est la plus belle graine du magasin Yamanaka !”
Après quelques minutes, Inoichi s'agenouilla en déposant l'enfant, et sourit mystérieusement en passant une main dans son dos.
“Tu ne pensais pas que j'allais rentrer après une si longue absence sans un petit quelque chose...”
Le visage d'Ino s'ensoleilla d'un sourire, puis d'une enfantine expression d'émerveillement devant la poupée qui reposait au creux de la main de son père.
“Papa... Elle est... Si belle ! Merci !”
Elle se jeta à son cou, et fila aussitôt dans sa chambre, serrant le nouveau jouet contre son coeur.

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“Bon...”, sourit la petite fille en fermant la porte de sa chambre. “Il est temps, mademoiselle, de faire connaissance avec votre nouvelle maison...”

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“Ino n'aime pas beaucoup les poupées...”, grimaça la jardinière en reprenant le petit arbre et ses cisailles, jaugeant d'un oeil expert l'équilibre du bonsaï, et taillant rapidement deux-trois branches superflues.
-Hm, je sais...”, sourit Inoichi. “C'est une Yamanaka, elle préfère les fleurs... Et le combat. Mais je me suis dit que pour une fois, je pourrais éviter de lui ramener un bouquet...
-Pris dans les réserves du magasin...”, ricana sa femme en rajustant d'une lègère poussée la position d'une fleur sur un ikebana.
-Traîtresse...”

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Ino posa la poupée au bout de son lit, et l'examina attentivement.
C'était une magnifique poupée, ah, ça... Elle lui ressemblait un peu, d'ailleurs... Les cheveux très longs et blonds... Agrémentés d'une barrette scintillante... Habits foncés dignes d'une kunoïchi. Yeux d'un bleu très clair... Elle possédait même de nombreux accessoires, une minuscule pochette à kunaïs attachée à sa jambe droite, un petit fourre-tout...
Un large sourire éclaira son visage, alors qu'elle applaudissait.
“Quand je serai grande, je serai comme ça !”

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“Papa, Maman !
-Hm ? Qu'est-ce qu'il y a, In...
-Regardez-moi !”
Les visages se tournèrent vers l'origine de la voix...
Et tous deux hurlèrent.
“INO !”
Devant eux, agitant la main...
Se tenait la poupée qu'Inoichi avait offert à sa fille.

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“Inoichi, va voir dans sa chambre !”, cria la mère en se précipitant vers l'apparition et la prenant avec délicatesse. Apparition qui se remit d'ailleurs à parler.
“Mais, maman, je vais bien ! Je me sens un peu raide, c'est tout... mais, tu as vu, j'ai une pochette à kunaïs, un fourre-tout, des shuriken...
-C'est bien, ma fille...”, sourit... ou plutôt grimaça la jardinière. “INOICHI, DEPECHE-TOI !”
Comme il devait s'y attendre, le nommé trouva le corps inanimé de son enfant étendu sur le lit.
“INOICHIIII !”
Oups, là...
Prenant le corps dans ses bras, il descendit les escalier quatre à quatre...
“Je suis là !”, cria-t-il en entrant dans la pièce à vivre et asseyant autant que faire se pouvait le corps pantelant. “Dans le salon !”
Sa femme pénétra juste après lui, tenant précieusement la poupée, et ne cessant de lui “sourire” et répéter “C'est bien, ma chérie...”, devant les remarques plus qu'enthousiastes de la fillette.
Elle la déposa devant son père, qui capta son regard.
“Ino, écoute-moi bien. Est-ce que tu reconnais ceci ?”, commença-t-il en désignant le corps souple.
-Mais oui !”, sourit la poupée en battant des mains. “C'était moi !
-Ooooh... Je ne peux pas supporter ça !”, cria la mère en se détournant et cachant son visage derrière ses mains : voir cette poupée, cet objet inanimé bouger, parler, rire, sauter... comme sa petite fille lui soulevait le coeur. Elle avait l'impression de vivre un film d'horreur.
Ce qui n'était pas loin d'être le cas.
“Bien, Ino...”, déglutit le père. En effet, parler à une poupée, si cela était normal pour un enfant, se révélait une absurdité pour un adulte. Une absurdité qui mettait très mal à l'aise.
“Bon, je vais t'expliquer rapidement... Tu es une Yamanaka, ma fille... Une vraie...”, sourit-il. “Dans notre famille, nous sommes capables d'envoyer notre esprit hors de notre corps...
-C'es vrai ?”, s'exclama la poupée. “Whaou... Tu m'apprends, papa, dis, allez !
-Promis, promis, Ino, je t'apprendrais à t'en servir !”, l'interrompit-il en détournant le regard, horrifié. “Mais, maintenant, il faut faire vite...
-Ah bon ?
-On ne peut envoyer notre esprit que dans un être vivant, Ino...”, expliqua-t-il. “Un être vivant, uniquement.
-Bah, oui, et alors ?
-Et alors... Tu es dans une poupée... Qui est tout... sauf vivante...”, grimaça le père. “Il faut que tu reviennes dans ton corps, Ino... Je vais te montrer comment faire...
-Nan, je ne veux pas revenir !”, bouda la poupée. “Je ne veux pas, un point, c'est tout !”
Inoichi soupira, avant de prendre une longue inspiration, et calmer ses tremblements de peur : si sa fille refusait de reprendre son corps... Il n'osait imaginer ce qui allait se passer.
“Ino, si nous ne prenons possession que des êtres vivants, c'est qu'il y a une raison...”, tenta-t-il. “Comme tu as pu le voir, tu t'es... transposée dans ta poupée... Mais elle est rigide, non ? Tu dois te sentir raide...
-Mais j'ai des armes ! Et je vais apprendre à m'en servir !
-Je doute que tu puisse blesser qui que ce soit avec un kunaï en plastique qui fait moins de trois centimètres de long.”, pouffa Inoichi. “Promis, un jour, tu auras de vraies armes... Je peux t'apprendre à tirer dès demain... mais il faut que tu sortes de là, Ino... C'est très grave...
-Pourquoi ?”
La voix de la poupée, de boudeuse, s'était faite inquiète. Inoichi s'en approcha.
“Ino, les êtres inanimés ne sont pas faits pour vivre... Ils peuvent supporter un esprit quelques minutes, une heure maximum... Mais après... Ils redeviennent ce qu'ils sont, de simples objets... Et si ton esprit est toujours à l'intérieur... Tu y seras à jamais coincée, définitivement...”
Le père caressa doucement la joue du jouet, et sentit dans sa gorge se former un léger sanglot, alors qu'une larme lui échappait.
“Je... ne veux pas... d'une poupée... pour fille...”, parvint-il à dire. “Aussi jolie... soit-elle.... Aucune... ne saurait remplacer... la plus belle... graine... du magasin Yamanaka...”
Les lèvres de la poupée, si elles avaient été plus souples, auraient tremblé, et si ses yeux n'avaient pas été de simples billes de verre, elle aurait versé des larmes.
“Pap... Papa... Je... n'arrive pas à... pleurer...”, hoqueta-t-elle. “Je...”
Elle voulu exploser en sanglots, emportée par la peur de ne devenir qu'un objet, et le remord de sa bêtise, mais elle ne sentit qu'une parodie de détresse... Presque comique. Elle hurla, s'arracha les cheveux et se roula par terre, désespérant de reconnaître une seule fois encore ses sensations d'avant... Mais même la douleur ne l'atteignait pas...
“Ino...”
Son père lui avait ouvert les bras, et, sans aucune hésitation, l'enfant désespérée s'y blottit.
“Papa... Je veux... Revenir... JE VEUX REVENIR !”, implora-t-elle, terrorisée.
-D'accord.”, consola le père, intérieurement soulagé. “Entendu, Ino, je te montre...”
Inoichi s'écarta du jouet, honteuse parodie de sa fille adorée, et joignit les mains.
“Fais comme moi.”, dit-il en se tournant vers le corps inanimé.
La poupée s'exécuta, et, quelques secondes plus tard...
“Papa, papa...”, pleura la petite fille en se jetant au cou du nommé.
Qui ne pouvait s'empêcher de pleurer en l'étreignant. Comme il avait eu peur... Peur de la perdre à tout jamais, son trésor le plus précieux...
“Ma toute petite fille....”, hoqueta-t-il en l'embrassant et la serrant convulsivement, passant ses doigts dans ses cheveux, la berçant. “Mon enfant... Ino...”
Sa femme s'assit près de lui, et sa fille vint à son cou.
“Plus jamais, jamais...”, termina Inoichi en serrant contre lui les deux femmes de sa vie. “Ino, ne nous refais plus jamais une peur pareille.”

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“Ino, range ta chambre ! Et jette toutes tes bêtises !”
La jeune fille soupira ostensiblement, et, bougonnant, se décida à se mettre à l'oeuvre.
“Le lit...”, ahana-t-elle en soulevant le matelas. “En premier.”
Bien dissimulés sous l'épaisseur protectrice, ses plus précieux trésors, souvenirs d'enfance, dormaient paisiblement. S'emparant d'un grand sac noir, Ino s'agenouilla et commença à trier.
“Ca... Poubelle.”, commenta-t-elle succintement en attrapant une corde à sauter tellement vieille qu'on ne distinguait plus sa couleur d'origine. “Ca... Poubelle. Poubelle, poubelle, poubelle...”
Encore, encore et encore, les objets défilaient filant vers le sac noir...
“Je garde.”, sourit-elle en tirant un cadre verni soigneusement entretenu.
Une photo du plus beau garçon de la promo, Uchiwa Sasuke, y était placée.
“Etonnant...”, se moqua Inoichi en s'encadrant dans la porte. “Ino, je n'aurai jamais cru ça de toi.
-Papa !”, s'exclama la jeune fille. “Sors tout de suite de là !
-Oups...”, grimaça le père en esquivant un projectile volant non identifié qui, après réception, se révéla être une cible d'entraînement...
Ino se leva et verrouilla la porte, s'assurant de n'être plus dérangée, et reprit son tri très sélectif.
“Ca... Poubelle. Poubelle, poubelle...”
Ses yeux s'arrondirent de stupeur alors que ses doigts remontaient...
“Tiens, ma poupée ! Je croyais l'avoir jetée !”
Les vêtements étaient à présent bien trop courts et déchirés, le fourre-tout soigneusement cousu avait été perdu lors d'un lavage, la pochette à kunaïs était depuis bien longtemps vide de son contenu éparpillé dans la maison et porté disparu après un passage d'aspirateur... Les longs cheveux blonds, coupés vingt fois, se résumaient aujourd'hui en une crête hirsute au sommet du crâne. Les billes de verres représentant les yeux avaient un jour quitté leurs orbites après une crise de colère particulièrement féroce de la jeune Yamanaka... Et, après y avoir été replacé, ne cessaient de tournoyer, exposant le plus souvent au public un blanc éclatant, donnant un air aveugle au jouet.
Ino retint un frisson d'horreur, alors que l'un des pires souvenirs de sa vie d'enfant remontait à la surface...
“Poubelle.”, ordonna-t-elle en jetant l'objet. “Va-t-en. Et ne reviens pas.”
Docile, l'objet se laissa entraîner, puis ensevelir par les objets à jeter...

“Maman, j'ai fini...
-Pose le sac, le vide-ordure est plein.”, demanda succintement la mère. “Et viens m'aider à la boutique, il y a deux-trois livraisons dont tu pourrais te charger...”
Sans un regard pour ses souvenirs, Ino jeta le sac poubelle, et s'en alla s'occuper de ses fleurs.

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“Alors, qu'est-ce qu'il y a à jeter là...”, grommela la mère en ouvrant un sac.
Il n'était pas loin de deux heures du matin, toute la maisonnée dormait... Sauf elle, qui terminait de ramasser la cuisine.
“Tiens, Ino a jeté sa poupée ?”, s'étonna-t-elle en la sortant.
Le jouet tressaillit dans sa main, et, entraîné par le faible mouvement de recul de la mère, l'un des yeux se mit à tournoyer violemment.
“Iih !”, s'écria la fleuriste en laissant l'objet tomber, déchaînant une cascade de réactions. L'un des bras s'ouvrit en grand, les yeux roulèrent dans leurs orbites, les cheveux se hérissèrent, avant que les lèvres ne s'entrouvrent...
“Maman !”
La fleuriste dû se mordre les lèvres pour ne pas hurler de terreur.
“Calme-toi, ma grande...”, se rassura-t-elle. “Ce n'est qu'un jouet. Une poupée. Une poupée de plastique. Une stupide poupée de plastique qui sait dire “Maman !” !”
Et, criant toute sa peur devant ce qui aurait pu être sa fille, la fleuriste s'empara de l'innocent objet et le jeta de toutes ses forces dans le sac poubelle.
“Une poupée, une simple poupée...”, répéta-t-elle en la portant au dehors.
“Une simple poupée...”
Elle ne fut rassurée qu'en voyant les éboueurs emporter les ordures, vers trois heures.
“Ce n'était qu'un jouet.”, soupira-t-elle en montant se coucher.

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Un jouet qui avait tenu la maison Yamanaka en terreur pendant sept ans.
N'était-ce qu'un jouet ?




Voilà... J'ai fait fort au niveau du pouvoir, mais, vous avez rien vu, y a celle de Shino qui est prête...



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