Fiction: Les plus beaux moments

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“Itachi-kun...”, sourit doucement Fugaku Uchiwa en passant le shôgi et ôtant ses sandales. “Je suis rentré !”
Le petit garçon aux longs cheveux et aux yeux d'un noir de jais se retourna brusquement, un sourire sur le visage.
“Bonsoir, père !”, s'exclama-t-il, heureux. “Regardez ce que je viens de faire !”
Fugaku s'assit lentement près du petit garçon, et contempla son oeuvre. Il retint un sourire admiratif, et se contenta d'une paternelle bourrade en glissant ses doigts dans les mèches de son aîné.
“Hun, hun...”, sourit-il tendrement. “Je reconnais bien là mon fils... C'est excellent, Itachi-kun...”
Une série de cibles, alignées dans le petit patio intérieur à la maison, étaient déchiquetées par l'usage répété de multiples shakens, shuriken et kunaïs. Presque tous étaient plantés au centre des cibles.
“Vous avez vu, père ?”, sourit le petit garçon. “J'ai fait des progrès, non ?
-Tu es excellent avec un shuriken entre les mains, mon grand !”, félicita le père.
-Père...
-Hm ?”
Le visage d'Itachi s'était voilé d'une ombre de mélancolie, et ses yeux tristes montèrent vers le visage paternel.
“Où est mère ?”
Fugaku s'agenouilla devant son fils, et commença, sans se départir de son sourire tendre.
“Mikoto est à l'hôpital...”, expliqua-t-il. “Elle rentrera d'ici demain...
-Pourquoi ?
-Tu verras bien... C'est une surprise !”, taquina Fugaku en se levant. “Allez, viens. Pour te féliciter de ton travail aujourd'hui, c'est toi qui compose le menu. Que veux-tu manger ce soir ?
-TAKOYAKIIIII !”, s'exclama le petit enchanté, un grand sourire sur le visage en sautant et battant des mains.
Fugaku éclata de rire en voyant son fils si enthousiaste, et attrapa sa veste de Juunin.
“Entendu, Itachi-kun ! On va aller les manger au restaurant d'Haruko... Va te préparer !”
Itachi ne retint pas son cri de joie en filant à toute vitesse dans sa chambre : les Takoyaki d'Uchiwa Haruko étaient de loin les meilleurs de tout Konoha...

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“Merci, père !”, sourit Itachi en pénétrant sous le portail de leur jardin. “C'était très bon !
-Hm...”, acquiesça Fugaku, hochant la tête. “C'est vrai que c'était délicieux...”
Il se sentait même un tout petit peu fatigué. Il avait peut-être pris un Takoyaki de trop.
“Allez, Itachi-kun, file te coucher !”, ordonna-t-il en ouvrant la maison. “Demain est un jour très important...
-Je rentre à l'Académie !”, rappela le garçonnet en ôtant ses sandales et les rangeant soigneusement, avant de monter sur le parquet ciré menant à l'intérieur de leur domicile.
-Exact ! Et pas question que je rate ça !”

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Le lendemain, tous les nouveaux prétendants au titre de shinobi furent alignés dans un ordre parfait devant l'Académie. Les parents, groupés un peu plus loin, ne pouvaient empêcher leurs regards fiers se poser sur leur progéniture intimidée devant l'extraordinaire bâtiment.
Le Troisième Hokage, une pipe vieillie dans la paume, sourit doucement devant ces futurs affiliés, et entama un petit discours.
“Enfants de toutes les familles de Konoha, je vous souhaite la bienvenue dans cet endroit, qui sera désormais votre lieu d'instruction. Considérez-le désormais comme votre deuxième maison. Ici, vous développerez vos talents, d'excellents professeurs feront de vous de grands shinobis, toujours plus forts et maîtres d'eux, afin qu'un jour, vous puissiez protéger ce qui vous est cher...”
La foule d'adultes applaudit, charmée, et le Sandaime retourna ses prunelles vers les enfants :
“Êtes vous prêts à vous entraîner dur ?”
D'une même voix, les dizaines de filles et de garçons répondirent :
“Haï !
-Êtes-vous prêts à devenir de bons shinobis ?
-Haï !”
Le visage du Sandaime s'orna de son plus grand sourire :
“Alors accrochez-vous !”

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“Alors, mon fils ?”, sourit Fugaku en venant pour la première fois chercher son fils à l'Académie. “Cette première journée ?”
Itachi haussa les épaules, et afficha un grand sourire :
“C'était très intéressant, père !”
Mais il avait du mal à ne pas cacher sa déception : la plupart de ses camarades étaient d'un niveau bien inférieur au sien, et, il devait se l'avouer, il s'était royalement ennuyé. L'Académie, qu'il voyait autrefois comme le seul endroit où il pourrait développer ses capacités, lui apparaissait désormais comme un étouffant carcan de pédagogie inutile.
Son regard déçu n'échappa pas à son père, qui lui sourit doucement.
“Allons voir ton intructeur dès maintenant, Itachi-kun... On verra si on peut te faire passer dans une classe supérieure.”
Itachi leva vers son père et sauveur un regard plein de reconnaissance, et lui emboîta le pas.

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“Huf...”, soupira l'enfant en posant son sac à dos dans l'entrée, souriant : après un léger test, sa promotion n'avait posé aucune problème, et il se trouvait désormais avec les plus vieux étudiants.
“Bonsoir !”
Une voix douce et chantante...
“Mère !”, s'écria-t-il en se retournant, le visage barré d'un joyeux sourire, les yeux pétillants de joie en reconnaissant celle qui lui avait tant manqué. “Mère, vous êtes enfin revenue !”
Il s'apprêta à se jeter à son cou, mais un étrange paquet l'en empêcha.
“Doucement, Itachi-kun !”, rit-elle alors que Fugaku apparaissait derrière elle, posant un regard tendre sur sa femme. “J'ai déjà quelque chose dans les bras !”
Son regard se fit mystérieux, alors que le visage enfantin s'ornait d'une expression surprise du plus bel effet :
“Quelque chose ? C'est quoi ? Un cadeau ?”
Mikoto s'agenouilla avec douceur, et tourna le paquet de linges délicatement posé dans ses bras vers son aîné.
“En effet, Itachi-kun, c'est un cadeau... C'est ça.”

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Itachi se pencha curieusement sur le paquet, et ôta un pan de tissu qui l'empêchait de voir. Soudain, un visage rond et boudeur fut éclairé par la lumière pourtant tamisée du couloir. Comme si le changement de luminosité le gênait, le petit être se mit à gigoter, et ouvrit la bouche, gémissant.
“Ch, ch, chhh....”, sourit tendrement Mikoto.
-Mère...”, demanda Itachi, soupçonneux. “Qu'est-ce que c'est ? Il ressemble au bébé qu'a eu tante Ume il y a quelques mois...
-C'est normal, Itachi...”, sourit Fugaku en s'agenouillant. “Car lui aussi est un bébé... Mais ce n'est pas le bébé de Tante Ume... C'est notre bébé.
-Votre bébé ?”
Le visage d'Itachi exprimait l'incompréhension la plus totale.
“Mais... il vient d'où ? Qu'est-ce qu'il vient faire ici ? On ne peut pas le donner à Tante Ume ? Elle en a déjà un, ça ne va pas la déranger, non ?”
Mikoto sourit devant les frayeurs du petit garçon, et posa tendrement ses lèvres sur son front.
“Non, Itachi-kun... Nous ne le donnerons pas à Tante Ume... Parce que ce n'est pas son fils... C'est le nôtre.
-Comme moi ?
-Comme toi !”, sourit Fugaku.
-Tout pareil ?
-Pas tout à fait !”, rit Mikoto.
-Non, toi, c'est Uchiwa Itachi, premier fils d'Uchiwa Fugaku et Mikoto...”, répondit fièrement le père. “Et lui...”
Son regard tendre se posa sur les mains potelées du bébé qui s'ouvraient et se refermaient lentement.
“Lui, il s'appelle Uchiwa Sasuke, second fils des nommés. Bienvenue chez toi, Sasuke-kun...”
Itachi esquissa une grimace boudeuse : il n'aimait pas vraiment la manière dont son père avait accueilli ce nouveau venu.
“Regarde, Itachi-kun !”, sourit Mikoto.
L'enfant retourna son visage boudeur vers le bébé, et quitta son expression renfrognée.
“Ooooooh !”
Le bébé venait d'ouvrir une grande paire d'yeux noirs...
“Papa, papa, regarde !”, s'exclama-t-il, ravi, en oubliant qu'il n'appelait plus son père ainsi depuis trois ans maintenant, “Papa, il a les mêmes yeux que moi !
-Et pas que ça...”, sourit Mikoto. “Regarde ses cheveux...”
Itachi se rendit compte que ses parents disaient vrai : cette étrange petite chose, ce... bébé, était bien de la même famille que lui.
“C'est ton petit frère.”, sourit Mikoto.
“J'ai... un frère...”, murmura Itachi. “Un vrai... Un vrai petit frère...”
Soudain, Mikoto écarta les bras.
“Approche, Itachi-kun.”
Une demi-seconde plus tard, le petit garçon, un peu intimidé, tenait tout contre lui cette masse vivante, ce... petit frère... Comment déjà ?
“Sasuke-kun...”, murmura-t-il, en berçant le bébé comme il avait vu Ume le faire des dizaines de fois.
Le bébé ouvrit une bouche radieuse, et tendit ses petites paumes vers son aîné, attrapant le bout de son nez.
Surpris, Itachi recula, et fronça les sourcils, un peu vexé de s'être fait surprendre, et approcha de nouveau son visage. Pris d'une subite inspiration, il loucha, releva son nez de son index, et tira la langue, arrachant un babillement joyeux au bébé.
“Bienvenue à la maison, Sasuke-kun !”, dit-il joyeusement en le serrant contre lui. “Bienvenue chez toi, petit frère !”

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La brise nouvelle souleva les mèches tombantes sur les prunelles perpétuellement rouges du traître déserteur. Les trois larmes du Sharingan, présent familial, tournoyaient lentement au fond de ses prunelles, captant malgré lui tous les mouvements environnants, de la chute de la feuille morte orangée, juste devant lui, aux mouvements de la cape de Kisame, flottant près de son visage.
“Itachi, il va être temps de repartir.”
Le traître de Kiri rajusta les lanières de son énorme épée, et fit demi-tour, sans s'occuper plus de son équipier assis au bord de la falaise qui surplombait Konoha, et plus particulièrement le quartier Uchiwa.
“Accélère, Itachi...”, grommela-t-il en se retournant. “Je croyais que tu n'avais plus d'affection envers le Pays du Feu.”
Les épaules de l'Uchiwa tressautèrent doucement, sous l'effet du gloussement de rire qu'il sentait monter au creux de sa gorge.
“De l'affection, Kisame ? Qui aurait de l'affection pour le carcan qu'on lui a imposé ?
-Dans ce cas, à quoi s'apparente ton attitude ?”, ricana ironiquement le requin.
Itachi ne répondit pas, et se leva. Il ne répondait jamais lorsque la conversation ne l'intéressait pas. Et, en ce moment, ce qui l'intéressait, c'était cette silhouette vêtue de marine qui quittait un appartement du quartier.
“Sasuke-kun...”, sourit-il presque tendrement. “Va, petit frère...”
La voix rocailleuse de Kisame l'arracha à sa contemplation.
“Itachi, tu viens ou tu t'installes ?
-Je m'installe.”, répondit le concerné sans une once de plaisanterie, arrachant un grognement de mauvais augure au requin.
“Tu te moque de moi ?”
En une milliseconde, il vit devant lui une brume noirâtre, taillée de rouge, le manteau de l'Akatsuki, surmonté par un chapeau de paille où cliquetiquaient quelques perles. Et, sous la bordure...
Deux prunelles plus rouge que le sang, plus sombres que la plus profonde des abîmes, plus cruelles que tout... que lui... Itachi était terrifiant.
“Pas du tout, Kisame...”, reprit la voix trop doucereuse de son équipier, lui arrachant un frisson. “Pas du tout. Et maintenant, dépêche-toi. Il est temps de repartir.”
“Va, Sasuke-kun... Va, petit frère... Ne me déçois pas. Sois digne de la bénédiction que t'a fait père en t'accueillant sous son toit... Devient fort, comme moi... Plus que moi... Et tue-moi.”



Haha, vous vous y attendiez pas, à ça, hein ? Il est pas mignon, Itachi-kun en petit garçonnet encore innocent ? Prochain... Peut-être Shino, ou alors Ten-ten...

Ptit comm ?

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