Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Que son rêve devienne réalité

"Devenir Hokage, c'est mon rêve![...] Je ne reviens jamais sur ma parole, c'est comme ça que je conçois mon Nindô!"... et si ces paroles devenaient réalité? A quel prix?
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prince masqué (Masculin), le 25/07/2010
La Racine passe à l'action tandis que les ninjas de Konoha veulent effacer leurs derniers regrets.



Chapitre 3: Chapitre III : Parade



Après avoir vu sortir Tsunade plus ravissante que jamais, Tonbo rêvassait dans un état de demi-sommeil. Etre de permanence de nuit et gérer en conséquence l’accueil le week-end n’étaient vraiment pas de tout repos. Il entendait l’écho lointain du grincement métallique des grilles, les cris et les complaintes assourdissantes des détenus, le grésillement d’un néon… le silence. Une sensation de bien-être envahissait son corps puis le sommeil lui vint. Tonbo s’imaginait durant la grande fête de la nomination du nouvel Hokage. Agitant un drapeau aux couleurs de Konoha, il chantait d’une voix enjouée et dansait en compagnie de ces camarades :

- " Allez les gars ! Trinquons ! " Clama t’il.

Il sortit de sa sacoche de ninja une bonne bouteille de saké et de son étui à Shuriken plusieurs coupelles qu’il distribua à Kotetsu, Izumo et Ibiki, celui-ci riant de sa voix rauque.
Fû et Torune apparurent furtivement sur le palier de la prison : la voie était libre. Fû fit des mudras et dirigea son chakra vers le réceptionniste dans la lune. La situation était parfaite, son esprit était déjà embrumé par la fatigue : sa technique ne devrait pas être bien compliquée à réaliser. Lorsque le chakra du Yamanaka pénétra dans l’esprit du jounin aux bandages, celui-ci s’affala sur son bureau. Des sursauts et des marmonnements envahissaient son doux repos. Dans un soubresaut, il se releva pour agiter niaisement son stylo dans les airs en criant :

- " Allez les gars ! Trinquons ! ".

Lorsqu’il se mit à chanter, Fû rouvrit les yeux : " On peut y aller ". La racine entra d’un pas assuré dans le hall du centre pénitencier… En servant ses compagnons, Tonbo vit apparaître à l’angle d’un bâtiment deux hommes. Ravi de leur apparition il les invita à ces jovialités : " Oh ! Venez là les amis ! J’ai toujours du Saké en rab dans mon sac de ninja ! ". La bouteille à la main, il sortit deux petites coupelles de son étui à shuriken et les tendit à ses invités : " Buvons pour la Liberté ! "… Alors que Fû faisait face au bureau d’accueil, Tonbo lui offrit amicalement deux feuilles sur lesquelles figurait l’emplacement des détenus dans l’établissement. Au rythme des tambours et des chants, il sautillait et buvait son saké au goulot tandis que deux intrus pénétraient par effraction dans la prison.

A l’étage de détention des hauts criminels, deux dalles jaillirent du sol sous lesquelles deux sceaux d’invocation firent apparaître l’ombre de deux individus. Fû et Torune avaient réussi leur intrusion avec succès. Une fumée de poussière envahissait le couloir, des amas de pierres gisaient sur le sol de la cellule de Danzô, seul le pan du mur où le vieil homme était enchaîné tenait encore debout. Le chaos que retrouvèrent les deux jounins de la racine avait l’aspect d’une sombre grotte rocailleuse. Visiblement… le design avait été récemment refait et pas en finesse. Au fur et à mesure que le nuage opaque se dissipait, Fû et Torune aperçurent la scène et sautèrent vivement sur la ruine encore encrée au sol pour y décrocher leur maître.

- " Merde ! Danzô-sama ! Vous tiendrez le choc ? On vous ramè… Que ? Son Sharingan ! ".
Torune n’en revenait pas, sa cavité oculaire droite saignait abondamment : " Merde ! Il faut le sortir de là ! ".
-" ssssauuuvvez-vous… " Siffla Danzô. Mais il était trop tard, le sol s’effondra alors qu’Ibiki admirait avec ses acolytes ces trois traîtres tomber dans la gueule du dragon dans laquelle se trouvait les plus effroyables prisonniers de Konoha.

Plus loin, à la surface de Konoha sous un soleil apaisant, Kakashi était à son poste depuis l’aurore. Il contemplait avec regret la tombe de son ancien compagnon Obito. Tous ces souvenirs pourtant si lointains lui revenaient avec une précision effrayante. Sa promotion au rang de Jounin, les indications exhaustives du Yondaime pour la mission, l’odeur des gouttes pour les yeux d’Obito, un poids lourd pareil à une pierre de granit dans le ventre lors de la capture de Lin, l’odeur nauséabonde de la forêt, son inquiétante lueur, l’odeur de son sang, l’odeur de celui d’Obito, la douceur de son œil…
- " Pourquoi les erreurs sont-elles les seules à nous faire comprendre les bonnes marches à suivre ? J’ai été infiniment négligent ce jour-là… tout comme à la mort de Lin tu sais ? Je me demande constamment si tu m’as pardonné mes erreurs…
Ah…Tu te souviens quand tu me défiais et que le premier qui attrapait l’autre par surprise gagnait ? Je gagnais tout le temps car à chaque fois que tu t’apprêtais à m’avoir, tu avais la manie de jouer de ta maladresse innée chez toi. Et aujourd’hui à ce jeu, je suis le meilleur contre Gaï. Quel numéro celui-là ! Mais tu l’as bien vu n’est ce pas ? C’est grâce à ton œil que j’ai pu gagner. Oui, si nous devions le refaire je suis certain que ce serait toi qui m’aurais surpris grâce à tes sharingans. Au fond, c’est grâce à lui que je te dois la vie, sans lui je t’aurais déjà rejoins. Je te dois aussi cette réputation du ninja copieur qui ne me plait guère. Pourtant, au fond ils n’ont pas tort. Je ne mérite pas ce sharingan et mon corps me le rend bien. La fatigue est de plus en plus présente et désormais je ne vois presque plus de mon œil gauche…

Mais je t’ai fait une promesse, je serais tes yeux. Je vais continuer à te montrer le présent et le futur de tes frères et de tes enfants. Et même si ta lignée n’est plus qu’un sombre souvenir, je te promets que je ferais tout pour rendre à celle-ci la prospérité qu’elle mérite. Et pour cela ; je te laisse regarder celui qui sauvera l’honneur des Uchiwa ou qui en marquera dignement la fin. Non ce ne sera pas moi, ce sera lui, cet élève que tu as vu grandir à travers mes yeux même si je n’ai pas toujours été auprès de lui. Et aujourd’hui il est devenu l’un des plus grands ninjas que la terre ai connu tu sais ? Obito… ".
Kakashi s’agenouilla et déposa ses doigts sur la gravure du nom de son compagnon. Ce contact n’était que froid et rêche. Un profond désespoir l’envahit et ses yeux se plissèrent de douleur quand une voix ferme mais rassurante le ramena à la réalité.
- " Toujours à pleurer les fantômes du passé, hein Kakashi ? " Trancha Tsunade. Elle resplendissait sous ces jolis traits d’une jeune femme de 20 ans.
- " Tsunade-sama… " Déclara le Jounin solennellement.
- " Rassures-toi, je ne connais que trop bien ton sentiment Kakashi. Dan, Nawaki et aujourd’hui Jiraya… Je les ai tous perdu parce que j’avais peur de mon cœur et de mes propres sentiments. Au fil des années j’ai voulu les protéger derrière ma poitrine mais… Je n’ai pas été assez forte pour croire en eux alors c’est pour cela que dorénavant je repose tous mes espoirs sur Naruto. Il lui ressemble tellement… "

Sa tête s’affaissa et une ombre recouvrit son doux visage :
- " Avec Jiraya, j’ai tout perdu. Ce n’est que parce qu’il croyait encore en moi quand j’étais dans l’impasse lorsque Orochimaru est réapparu, que j’ai accepté le titre de Hokage et ainsi réalisé les rêves des mes amours chéris. J’ai tout donné pour être à la hauteur de mes ancêtres mais je crois qu’en fin de compte je n’ai jamais été faite pour ça. Mon combat contre Pain a été un désastre au point d’avoir laissé Danzô prendre mon titre prestigieux temporairement. Alors oui, malgré les remises en question déclenchées par Jiraya, j’aimerais tant que le pouvoir d’Orochimaru me fasse revenir en arrière à notre dernière rencontre pour lui dire ce que je n’ai jamais pu lui avouer… ".
Tsunade s’effondra en larmes en psalmodiant le prénom de son défunt équipier Jiraya, non pas comme une jeune fille qui ressent sa première peine mais comme une vieille femme qui à porté le fardeau trop lourd des guerres, des clans, des âmes perdus et d’un héritage tombé en ruine pendant trop longtemps. Kakashi s’approcha doucement et s’agenouilla à coté d’elle pour la réconforter. Pour la première fois, il pouvait voir de son sharingan une blessure qui n’était pas celle infligée physiquement lors d’un combat. Il pouvait y lire le drame de la destinée de cette femme qui à trop vécu. Kakashi glissa son bras droit sur les épaules de cette kunoichi effondrée et ressentit plus encore dans les tremblements, les sanglots et le chakra fébrile de celle-ci qui entrèrent en résonance avec ses propres troubles. Il repensa à Minato, à Obito et Lin, à Jiraya et à la solitude. Il se rendit soudain compte que l’ermite avait été pour lui aussi un soutien moral devant ces liens rompus. Inconsciemment, il ne les avait pas réparés mais il avait été une route facultative à suivre pour ne pas disparaître dans l’obscurité des regrets et de l’absence d’autrui. Il avait en lui cette flamme qu’il avait transmit à son élève Minato et ainsi à Lin, Obito et lui. Jiraya était ce cher parent qui nous raconte joliment les souvenirs passés et l’importance de l’avenir. Et ainsi ce chemin nouveau qu’il avait ouvert était un boulevard en direction de son élève.

- " Tsunade-sama… Allons, la cérémonie est pour bientôt. Et elle n’est pas pour n’importe qui. Il est le mieux placé pour nous rappeler la foi de nos ancêtres alors levez vous et marchons à sa rencontre. " Déclara Kakashi d’un sourire affectueux. Agrippé au monument aux morts, Tsunade sécha ces larmes et remercia son ami en lui rendant son sourire.

D’une cavité rocheuse à proximité de Konoha, Danzô apparut exténué et agonisant soutenu par ces deux fidèles acolytes. Une sombre marque sur le corps de Torune s’évaporait tandis qu’ils déposaient délicatement Danzô au pied d’un saule pleureur.
- " Sans nos jutsus nous n’aurions pas pu nous échapper si facilement de ses monstres. " Affirma Torune.
- " N’oublie pas que c’est grâce à ma manipulation de leur esprit tordu que nous avons eu le temps d’ouvrir le sceau de téléportation vers ce check point. Nous devons rejoindre au plus vite le QG de la racine pour administrer les premiers soins au maître et préparer la rébellion. " Répondit Fû. Soudain, une silhouette se détacha de l’ombrage du saule et firent apparaître deux rubis dont la lumière paralysa instantanément les deux jounins de la Racine.
L’œil encore valide de Danzô se pétrifia : " T-Toi… ! Ces… ces yeux !!! ".

Sasuke faisait face à sa victime et le pourfendait de son unique regard : " Même d’un seul œil tu peux les reconnaître n’est ce pas ? Ces yeux auquel tu as fait voir la souffrance du sacrifice de son propre clan !
- " Les yeux d’Itachi. " Répondit Danzô.
- " Hun hun ! Exact… Mais tout cela est fini, tu ne m’auras pas deux fois en t’échappant grâce à un quelconque jutsu que tu nous a volé. Grâce à ces yeux je peux voir ta véritable peur et que ta mort sera la dernière. Contemple la volonté de vengeance que mon grand frère m’a transmise ! Susanoo répand ta justice et ton désespoir ! ".

Un chakra obscur et malsain engloba Sasuke d’un effroyable chevalier noir dont les cornes et les serres démoniaques de cette mystérieuse technique paralysaient Danzô de terreur. L’abomination approcha d’une lenteur morbide son index vers la plaie béante de son œil droit et l’enfonça délicatement dans celle-ci. La douleur devenait si intense, qu’un amas de pensées et d’images subliminales s’amoncela dans son esprit pour s’écrouler au fur et à mesure, mais une en particulier s’attarda à son introspection. Cette image dont il n’avait jamais eu le souvenir lui revint comme une vieille photographie sortie d’une petite boite en ferraille abandonnée.
Le jeune Danzô s’enfuyait dans la forêt avec ses camarades tandis que le Nidaime retenait pour la dernière fois l’ennemi. Quand Danzô arriva à la même hauteur de son coéquipier Hiruzen, il lui marmonna : " Je ne comprends pas pourquoi notre sensei t’a choisi pour être son successeur mais si jamais il venait vraiment à mourir… Tâche de faire resplendir Konoha comme il en a été capable. "
- " Je sais que tu as de la rancœur envers moi parce qu’il m’a choisi. Mais ne t’inquiètes pas, nous pourrons toujours travailler ensemble et même si cela est trop dur pour toi, je ne t’en tiendrais jamais rigueur parce que tu es mon ami. "

La frayeur de Danzô s’apaisa grâce à ce vestige du passé et un sourire se dessina sur ces lèvres : " Pauvre singe, tu aurais pu m’éliminer quand tu le voulais enfin de compte… J’ai été négligent ou plutôt bien trop orgueilleux pour accepter de suivre un ami… " Pensa t’il.
- " Cela te fait sourire de souffrir ? " Vociféra Sasuke
- " J… Je… suis désolé… "
- " Tu te moques de moi ! "

Dans un profond coma, Danzô finissait sa phrase : " … Hiruzen-Kun… ".
Soudain le corps de Danzô s'embrasa de flammes noires dont la source sortit de la plaie ensanglantée du corps en combustion. Le regard maléfique du Uchiwa se posa promptement sur Fû et Torune dont la paralysie engourdissait tous leurs membres. Sasuke les toisa d’un sourire narquois et sortit du lieu du crime délimité par les bras pendants du saule pleureur : " Vous n’êtes qu’une bande de larves… ". Sasuke se retira avec indifférence mais son chakra, lui, était endiablé et agressif. Il déferla sur l’arbre comme une tempête tropicale sortie tout droit de l’antre des ténèbres. Les branches se s’agitaient violemment dans tous les sens par la rafale de chakra qui, dans un coup d’éclat théâtral, enflamma en une combustion instantanée l’ensemble du saule ne ressemblant plus qu’à une prison végétale aux feuilles de flammes noires.

Sasuke savourait cet acte de vengeance. Une jouissance infinie s’emparait de lui lorsqu’il sentit comme un fragment charbonneux se décrocher de son cœur, glisser dans sa gorge comme un amas de plumes dégurgités pour enfin s’évaporer dans un souffle d’extase. De ces yeux il eut l’impression de voir une partie de l’âme de son frère s’envoler au paradis : " Sois sans crainte grand frère, tu pourras bientôt tous les rejoindre et avoir leur pardon. " Murmura t’il en plongeant le bleu indigo du ciel de ses yeux d’un rouge rubis. L’engourdissement de son corps et de son âme finit par se dissiper et ce retour à la réalité lui rappela soudainement les paroles de Naruto : " Je vais porter le poids de ta haine. ". Un sourire narquois se dessina sur le visage du déserteur :
- " Hun hun hun ! Pardonne-moi Naruto pour celui là, dit-il en jetant un coup d’œil au saule pleureur enflammé, mais j’avais besoin de m’amuser un peu. Soit patient, j’arrive Naruto, j’arrive… ". Une expression baignée d’excitation dissipa les traits démoniaques de sa haine et, le poing serré, Sasuke suivit la route en direction de Konoha no Kuni.




Pardonnez- moi si vous avez trouvé la Racine rapidement expédié et de manière un peu tiré par les cheveux mais je n'ai eu que cette idée à la tête pour ne pas troubler la suite du déroulement de mon récit.
En espérant que vous continuerez tout de même à me lire.=]




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