Fiction: Que son rêve devienne réalité

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Par une belle matinée de printemps sur Konoha, Teuchi, Le Grand Chef d’Ichiraku attendait l’arrivée de sa livraison hebdomadaire. Mais ce matin là, il ne reçu pas son arrivage ordinaire mais un des plus extraordinaire qu’il eu réceptionné durant toute sa carrière : des tonnes et des tonnes d’ingrédients venus du monde entier afin de préparer une liste infini de ramens de haute qualité.

Plus encore, il se trouvait honorablement à la tête de la cuisine du quartier principal des Hokages. « Nishi !!! Matsu !!! » Cria t’il, « Etes vous sûr que tout est là ? » Les deux cuisiniers acquiescèrent incertain ; « Je ne veux surtout pas décevoir notre plus fidèle client. Lui offrir ce repas est un honneur pour moi. Si je vous reprends à faire les mêmes erreurs intolérables comme lorsque qu’ Ayame était parti en voyage, vous aurez le malheur de goûter à ma colère la plus féroce ! Il en va de ma réputation et de mon avenir ! ». Craintifs devant les menaces de leur supérieur, ils rejoignirent précipitamment la cuisine de la salle de réception bousculant au passage des chariots où était entreposés la vaisselle précieuse. Ayame les attendaient, agacée par leur maladresse naturelle.

Tous ces détails qui pouvaient perturber la concentration du Chef ne le touchaient guère à cet instant, Teuchi regardait l’immensité de la cuisine dans laquelle il allait servir le prochain Hokage et tout ces convives. Il ne pouvait s’empêcher d’être nostalgique à l’appétit gourmand et véloce du petit bout de ninja qu’il allait accueillir. « Oui, toi qui rêvassais au titre du plus grand des ninjas de Konoha autour de mes ramens, tu es devenu un client et un combattant d’exception Naruto Uzumaki. »

« RAAAH !j’en peux plus… pourquoi a-t-on toujours les tâches les plus ingrates. On devrait les laisser à des genins, pas à nous. » Grommela Kotetsu à son coéquipier Izumo. Après avoir traversé le village chargé de décorations festives, les deux chuunins arrivèrent sur la voie principale du village. Depuis la destruction de Konoha par Pein le village n’avait jamais été aussi resplendissant qu’aujourd’hui. Tous les bâtiments brandissaient de gigantesques étendards de toutes les couleurs, les drapeaux de Konoha flottaient à travers les fenêtres des maisons, les lampions démarquaient le circuit du défilé solennel qui allait avoir lieu. La voie était habillée d’un immense tapis rouge orné de motifs en Or. Et chacun des villageois s’activait pour rendre leur village encore plus étincelant. Les yeux des deux ninjas leur picotèrent devant tant de splendeur quand soudain ils tombèrent nez à nez avec Shizune, Sakura et Tsunade. « Ne pleurer pas de jalousie, cela ne plaira pas à votre prochain supérieur. » plaisanta la vieille Tsunade. « Tsunade sama !» rétorquèrent ils au garde à vous. Ils ne pouvaient s’empêcher de lui accorder un très grand respect après avoir protégé de sa vie tous les habitants de Konoha. Suite a près de 4 mois passé dans le coma, la pauvre Tsunade avait été contrainte d’accepter sa vieillesse et dévoiler sa véritable apparence.

Ils n’avaient plus devant eux la belle et généreuse jeune femme de 20 ans qu’elle voulait paraître mais la véritable Tsunade marquée par la fleur de l’âge. Hélas, suite aux conséquences de son Sôzô Saïsei contre l’offensive de l’Akatsuki, elle était devenu une vieille toute flétri et tremblotante telle une feuille prête à tomber de l’arbre; Izumo et Kotetsu ne pouvaient s’empêcher de penser qu’il était bien triste de voir une si gracieuse et protubérante poitrine devenir pendante et altéré par la sénilité (pour ne pas être plus offensant !). « Vous avez dit quelque chose ? » demanda suspicieusement Tsunade et les deux jounins désapprouvèrent tout penauds. Cette dernière appuyé sur sa canne et bien qu’affaibli avait tout de même parfaitement gardé son autorité : « Shizune ! Assure toi que tout est au point à l’hôtel de ville. Quand à toi Sakura, va me chercher Saï, j’ai une mission importante à lui confier ; dit lui de dresser une liste d’anbus opérationnels et de les installer au points stratégiques pour le bon déroulement de la cérémonie. Le village a suffisamment subit d’instabilité ces derniers temps. ».

Sakura lui déclara timidement qu’il fût préférable qu’elle ne se promène pas toute seule mais l’ancienne Godaime lui jeta un regard noir si déstabilisant et déchaîné que son élève cru être sous l’emprise d’un Genjutsu. Shizune et Sakura se mirent donc précipitamment en route. Tsunade savait qu’elle avait perdu toute vigueur mais elle ne pouvait se soumettre à plus d’assistance qu’elle ne possédait déjà ; elle qui avait déjà tout perdu était devenue bien plus forte et plus menaçante encore grâce à ces souffrances et il était temps de le prouver…

Pendant ce temps, les principaux clans se préparaient à la cérémonie et au défilé honorifique. Chôji ne pouvait croire ce qu’il entendait, il ne pouvait pas imaginer qu’un élément fondamental avait été oublié. Comment pouvait il fêter l’accession d’un nouvel Hokage sans un bon barbecue avec méga portion de grillades de porc!!! « Que des ramens pour se remplir la panse… quitte à jouer les radins autant nous offrir une bonne soupe diététique de Yoshino Nara » médit Chôze. Shikaku se retourna furieusement sur son coéquipier « Qu’oses tu insinuer là ?! » ; « Que la soupe de ta femme n’est même pas assez nourrissantes pour les fleurs des Yamanaka ! » répliqua Chôji. Ino riposta par un bon crochet du droit faisant valdinguer Chôji à l’autre bout de la rue. En un instant, la fraternité Ino-Shika-Chô ne tenait plus qu’à une nouille. « Arrêtez un peu, on a encore pas mal de chose à préparer !aaah… Je sens que ça va me gonfler cette matinée. » : Shikamaru regardait le ciel en posant indolemment sa main sur son visage. Mais magistralement le père d’Ino était resté impassible à ces basses provocations qui berçaient leur amitié depuis des générations ; « Cessez vos enfantillage ! Je crains que nous fusse tous un peu tendu aujourd’hui, il est vrai que c’est un jour capital pour notre village. ».


Les éclairs foudroyants dans leurs regards occupaient encore les trois clans mais après mûre réflexion ils acceptèrent d’un air bougon de se pardonner. Cependant, la famille Akimichi était bien déterminée à faire la guerre au restaurant Ichiraku, et la grande fratrie Ino-Shika-Chô partit en direction de la salle de réception du village avec à leur tête le clan Akimichi hâté par le courroux enflammé de leur rancœur gastronomique.

Après avoir parcouru de toit en toit le village, Sakura découvrit Saï pensif devant un petit ruisseau fleuri de camélias à la recherche d’une inspiration fusionnelle entre son âme et la nature. Il regardait la fluidité docile de l’eau où le charme de sa transparence était souillé par l'inconvenante lumière qui s’y reflétait, saisissant tout ce qui l’entoure pour n’y laisser qu’une simple image captive ondulée le long de sa fébrile membrane. Mais le charme fût rompu lorsque l’atterrissage de Sakura brisa le frisson paisible du ruisseau en un chaos d’ondes aqueux. « Saï ! J’ai une mission urgente à te confier. Tu as la charge de regrouper les 6 meilleures unités d’anbus pour veiller au bon déroulement de la cérémonie. » ; « Euh…Très bien mais pourquoi tant d’unité ? » Répondit t’il encore dans la frustration du charme rompu. D’un ton professoral elle répondit « Tu sais très bien que depuis les derniers évènements, la politique du pays du Feu a été fragilisé par l’émergence de l’aile dure de Konoha, c'est-à-dire le pouvoir tyrannique et belliciste de Danzô. Celle-ci à entraîner une guerre civile et de fortes tensions entre les différents pays suite au sommet des cinq grand kages. Car même si la plupart des kages approuvèrent sa revendication à éliminer Sasuke et les nunkenins qui l’entourent, le Rokudaime a eu recours à des méthodes pour le moins extrémistes, corrompus et individualiste. Son abus de pouvoir n’était pas du goût des autres pays qui le trouvait un peu trop envahissant. Le réveil miraculeux de Tsunade sama permit aux grands conseillers eux-mêmes outrés par la politique du tyran, de faire pression sur les dirigeants du pays du feu et mettre Danzô derrière les barreaux. Cette situation actuelle à raviver le mécontentement des ultras et plus précisément de l’anbu racine… » . Saï l’a coupa dans son l’interminable monologue en concluant : « En gros je dois confectionner des unités capables de contrecarrer le plus efficacement possible l’anbu racine en cas d’insurrection militaire ? Et cette tâche m’est revenu de droit du à mon adhésion à la racine ». Son interlocutrice aquiesca lésé dans son amour propre. « Tu m’en demandes beaucoup Sakura mais je suis près à risquer ma vie pour un Ami » affirma t’il de son sourire angélique exceptionnellement sincère. Elle ne pouvait se retenir de lui retourner un sourire gratifiant jusqu’à ce qu’il fut abrégé par l’approche suspicieuse d’un inconnu. Sur leur garde, les deux ninjas reculèrent instinctivement d’un pas et se positionnèrent prêt à recevoir l’assaut…

Les deux pauvres cuisiniers d’Ichiraku retenaient tant bien que mal la fureur destructrice du clan Akimichi, Teuchi entra en scène et les défia tous d’un regard dédaigneux. « Si vous tenez tant à manger autre chose que des ramens, allez voir ailleurs ! Je ne changerait pas mon menu pour vous bande de Gr… !!! » Le mot tabou allait partir tel un coup de feu accidentel sur un tonneau d’explosif mais Ino lança un sort de manipulation du langage qui transforma innocemment le mot interdit qui excitait les oreilles du clan Akimichi par un stupide : « Grand fou !... ». L’insulte impardonnable raisonna dans toute la pièce pour n’y laisser qu’un long silence de mal aise, les regards menaçant des Yamanaka et des Nara rivés sur Ino poussèrent sa culpabilité à exploser en un rire nerveux incontrôlable. Très vite sa voix douce et charmante enchanta tout l’attroupement et un harmonieux et puissants fous rires adoucît l’atmosphère. Au sein du regroupement les plaisanteries fusaient et même Teuchi se laissait envahir d’un rire allègre en interceptant des : « Je suis tout à toi mon Amour ! », « Oh oui ! Prends moi tout entier ! », « mmmmh Embrassez moi Chef ! »… Mais les hilarités furent de courte durée… « SHIKAMARUUUUUUUUUUUUU ! » brailla angoissée Hinata. La brusque entrée de l’équipe 10 alarma toute la salle. « Que se passe t’il ? » rétorqua l’intéressé effaré. « C’est…. Kurenai ! Elle perds les Os !... » ; « Merde ! Où est elle ? », « Ch… ch…chez elle…mais…elle… » Balbutia la petite Hyuga paralysée par tout les regards rivés sur elle. « Fais chier… », Shikamaru partit comme une flèche en direction de la sortie sourd à l’appel de Kiba : «ATT… Tsss. Il va m’entendre ! », « Tu ne devrais pas être si dur, le lien qu’il possède avec Kurenai est aussi fort que celui qui uni notre équipe… » Mais l’intervention de Shino ne fut guère entendu par son coéquipier déjà partit, accompagné de son fidèle chien Akamaru, sur la trace de Shikamaru.

Le jeune Aburame pris d’une frustration coutumière médita « … Il prône l’écoute mais ne l’applique pas avec son coéquipier et qui plus est son Ami…Je vois… il privilégie son amitié avec Shikamaru plutôt qu’avec moi… ». Hinata fautive brisa la glace en finissant son interpellation « …elle est en fait à l’hôpital. ». Suite à l’arrivée de cette information, Ino et Chôji se jetèrent un regard entendu et disparurent aussitôt.
Shikamaru traversait Konoha à une vitesse déconcertante survolant les habitants de toit en toit. Kiba le poursuivait déterminé à la rattraper et ce fut tâche facile vu la vélocité d’Akamaru.

Arrivé à son niveau il l’interpella :
[left]-« Ca ne va pas de partir comme ça ?! » ;
-« Je dois être présent à son accouchement pour veiller à ce que tous se passe bien. J’ai tenu une promesse à Asuma de prendre soin de Kurenaï et de leur futur fils. »
-« Je comprends ton sentiment mais il ne faut pas non plus partir sans réfléchir, ça me surprends de ta part, toi qui est pourtant si raisonné» ;
-« Tsss…. Et vous alors ? Vous l’avez laissé seul ! Vous n’aviez pas besoin d’être tout les trois pour m’annoncer la nouvelle ! Quel manque de prudence ! » ;
-« On a pris nos précautions, une sage femme l’a emmené à l’Hôpital ! »[/left]
L’information stoppa net leur course :
- « Et tu ne me préviens que maintenant ?! » rétorqua vivement Shikamaru hors de lui alors que Shino et Hinata les rattrapais. Montrant Hinata du doigt, Kiba lui lança : « Tu n’as même pas attendu qu’elle est fini sa phrase pour partir comme une fusée ! ». Dans un regard de reproche, Shikamaru reprit sa route. Il était conscient de son manque de lucidité mais pour la première fois dans sa carrière de ninja il n’arrivait pas à contenir ces sentiments, lui, pourtant un ninja d’élite ! Prenait-il enfin seulement conscience que vivre n’était pas un poids bien lourd à supporter et qu’on pouvait juste laisser couler en attendant que ça passe, mais que la vie pouvait donné par elle-même une source de motivation où l’investissement personnel n’est plus un fardeau mais un besoin essentiel et vitale?

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