Fiction: Première classe

Shikamaru est transféré comme professeur de mathématiques dans un collège, afin de remplacer un autre qui est parti, 2 semaines après la rentrée... Toujours aussi flemmard, il ne sera pas au bout de ses surprises en devenant professeur principal d'une 3° hyperactive (ou pas...) et en rencontrant Temari, jolie prof d'histoire géo au ... fort caractère !
Humour / Romance | Mots: 2439 | Comments: 7 | Favs: 14
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Kazeon (Féminin), le 29/06/2009
Première fiction pour moi n__n
Je me suis directement inspirée de mon ancienne classe de 3° pour l'histoire. De l'authentique XD J'apprécierais beaucoup des commentaires constructifs et des critiques x) Bonne lecture & Enjoy !




Chapitre 1: Ne vous fiez pas aux apparences…



Je lançai un regard à mon poignet, et l’air exaspéré, le fis retomber mollement. Non, je n’avais pas de montre. Je n’en avais jamais eu. L’effort de m’acheter une montre n’était pas de mon registre. Mais quand j’entendis la cloche sonner, je compris qu’il était un peu moins de 8h.
Un homme m’interrompit dans mes pensées.

« Alors, c’est votre premier jour ? »

Je levai la tête vers l’homme en question et acquiesçai d’un vague hochement de tête.

« Et vous avez quelle classe ?
- …La 3°4…
- ..Ah… C’est… la 3°4… eh bien… Veinard… Ce ne sont pas de mauvais bougres, vous savez… »

J’allais répondre quelque chose quand une dame quelque peu imposante prit parole et dit :

« Mais taisez-vous, enfin, idiot, vous ne voyez pas que vous l’inquiétez ? »
- Je suis juste sinc…»

Elle l’empêcha de parler en plaquant sa main dodue sur sa bouche, puis se tourna vers moi :

« La 3°4 est une classe absolument adorable, vous verrez… Ils sont très… très… vivants ! Mais vraiment une charmante classe. Vraiment. »

Son sourire forcé et peu naturel ne me convainquait pas le moins du monde. Je dis alors :
« Je sens que je vais beaucoup les aimer. De toute façon, je ne me laisserai pas faire s’ils sont trop… vivants… »

Elle continua de sourire hypocritement et dit :

« Oh, la rigueur des mathématiques ! Assurément que vous les apprécierez… Eux de même ! C’est bien ça, vous êtes professeur de mathématiques ?
- Oui.
- Vous êtes Monsieur… ?
- Nara. Shikamaru Nara.
- Eh bien, Monsieur Nara, je vous souhaite bonne chance pour la rencontre avec votre classe… Vous connaissez votre salle ? Ou je vous y accompagne ?
- Non, c’est bon, j’y suis déjà allé tout à l’heure.
- Dans ce cas… »

Elle repartit un peu plus loin en se dandinant, et je soupirai. Elle m’avait enfin lâché. Je me levai et partis en direction de la salle 216, que l’on m’avait attitrée. J’avais menti. Je n’y étais jamais rentré. Je savais juste où elle était.

Dans le couloir qui menait à ma salle, je fus frappé d’une pensée soudaine : pourquoi m’avait-elle souhaité bonne chance ? Je commençais à m’inquiéter. Une classe difficile ? Pourtant, Madame Senju m’avait dit que je serais professeur principal d’une troisième latiniste… Je ne voulais pas d’une classe dissipée, moi. Juste des élèves calmes, peu bavards et travaillant comme il le faut…

De toute façon, la femme s’était peut-être trompée de classe, me dis-je. Oui, c'est ça, elle a dû se tromper. Quand je rentrai dans la fameuse salle 216, je me demandai moi aussi si je ne m’étais pas trompé. Je vérifiai encore deux ou trois fois la petite plaque métallique sur la porte, où il était bien marqué « 216 ». La salle était dans un état pathétique. Tout un pan de mur était recouvert de graffitis en tous genres. L’un des trois stores était déchiré, un autre manquait carrément. Une vitre était cassée. La salle sentait le renfermé, et ne semblait pas propre. Étrangement, l’espace d’un instant, je me sentis comme… trahi. Il était un peu plus de 8h15, et la salle des profs allait m’entendre.

Déterminé, je retournai sur mes pas. Mon premier cours n’était qu’à 9h, j’avais donc tout mon temps. Madame Senju ne m’avait pas parlé de la « jolie » salle de classe qu’elle m’avait réservée. J’allais donc corriger ce léger malentendu. Ce n’était pas parce que j’étais un nouveau professeur dans ce collège que j’allais me laisser faire de la sorte.

J’entrai en ouvrant bien grand la porte dans la salle des professeurs et dit, en criant presque :

« EXCUSEZ-MOI, MAIS ON M’A DONNÉ LA MAUVAISE SALLE ! »

Sans le savoir, je venais de faire là une grave erreur, que j’allais bientôt regretter. Il n’y avait personne près des casiers, et les quelques bureaux d’administration semblaient désertés. J’allais ressortir de la salle, sur la même humeur, quand un grondement sourd se fit entendre vers le fond de la pièce. Sans que je puisse faire quoique ce soit, une jeune femme blonde, un gobelet de café à la main, surgit soudain, comme venue de nulle part. Tout sourire, elle me demanda :

« C’est pour… ? Une livraison… ?
- Non, je suis un nouveau professeur ici. J’enseigne les maths et…
- Oh, les maths ? »

Un sourire narquois vint alors se poser sur son visage.

« Euh.. euh.. Oui.. oui, les maths…
- Hm. »

Elle s’avança vers moi, souriante, et me balança son café à la figure. Je cherchais quoi dire, quand elle me pinça l’oreille et d’un ton méprisant, mais gardant une mine radieuse, elle me dit :

« Les professeurs de maths n’ont pas leur place ici. Vous osez vous plaindre de votre salle, que nous vous avons gentiment confiée, alors que c’est votre premier jour ? Vous ne manquez pas de culot.
- Mais…
- Oh, il n’y a pas de ‘’mais’’. Maintenant, vous allez retourner d’où vous venez, et allez faire cours à votre classe, dans votre salle. Compris ?
- Euh… Oui…
- Gentil garçon. »

Sur ces mots, elle me poussa violemment dehors et claqua la porte. Belle mais… quel caractère ! Je n’en revenais pas. Comment avait-elle seulement OSÉ me parler et se conduire de la sorte ? J’aurais aimé lui faire ravaler ses propos, mais bien malgré moi, je lui obéis, et repartis vers ma salle. Il fallait peut être la ranger un peu, cette salle… Quel poids…

Après avoir sommairement balayé la salle (le ménage, très peu pour moi) et à peu près aligné les tables, j’examinai mon bureau : une antiquité, probablement. Complètement usé, des élèves avaient manifestement griffonné des messages dessus. ‘’Je t’aime Vanessa’’. Sur le bureau du prof ? Plus intriguant encore, la chaise accompagnant le bureau portait des traces de glue. Avec quel genre de classe allais-je donc avoir affaire ? Mais, je haussai les épaules. Après tout, cette chaise datait peut-être d’il y a plus longtemps. Tout de même, quelle négligence de ne pas l’avoir changée…

Puis, je levai le nez et constatai un des rares éléments à peu près « corrects » de la salle : le placard. Sobre, les portes sagement fermées, que je ne tardai pas à ouvrir. Mais je regrettai vite de les avoir ouvertes, des élèves avaient dû y mettre des œufs pourris. Quelle puanteur… Sans parler d’une couche de sûrement 2cm de poussière… Je m’empressai de refermer le placard. Je m’en occuperais plus tard. Je me massai le front, comme pour faire fuir une pénible migraine. Cette classe, il allait falloir s’en méfier…

La cloche sonna 9h. J’allais « enfin » savoir. J’allais savoir quel genre de classe immonde l’on m’avait attribué. À 10h, j’irais parler à Mme Senju… Je repensai aussi à la blonde de la salle des profs… Elle aussi, il faudrait peut-être lui parler…

Enfin. Trêve de rêveries, aller chercher les monstres. Ils n’étaient peut-être pas si méchants… Je descendis l’escalier qui menait à la cour, et cherchai l’endroit où les élèves s’étaient rangés. Manifestement, il n’y avait aucun ‘’rang’’ de troisièmes à l’horizon. Non loin, deux ou trois élèves, me rappelant ceux du trombinoscope que l’on m’avait donné de la 3°4, parlaient. Je m’approchai, le plus sérieusement possible d’eux, et leur demandai :

« La 3°4 ? Je suis votre nouvel enseignant de mathématiques. »

L’un d’entre eux, blond aux yeux bleus, me regarda d’un air ahuri. À croire qu’il n’avait jamais vu de prof de maths…Son camarade comprit mieux et hurla :

« EH VENEZ, Y’A UN NOUVEAU PROF DE MATHS ! … ALLEZ, YA MATHS ! »

De tous recoins de la cours surgirent des « Hein ? Mais il n’est pas parti ? », « C’est quoi ce délire ? Y’a un remplaçant ? », « Roh, le poids » ...

Au bout de quelques minutes d’attente, j’avais une classe ayant un semblant de normal en face de moi. Nous montâmes dans la salle.Dans un bruit raisonnable, les élèves rentrèrent dans la salle, et s’assirent. Un petit groupe de filles me demanda si je souhaitais une quelconque disposition des élèves. J’appréciai cette attention et dis à voix haute :

« Placez-vous où vous voulez, tant que vous ne parlez pas trop. Je vous replacerai en fonction des bavardages ».

À ce moment là, je vis TOUS les élèves se lever et changer de place. Je compris que leur ancien professeur avait dû les placer par ordre alphabétique. Était-ce une bonne idée de les faire changer de place ? Bah, tant qu’à faire, les laisser par affinités, si ça pouvait donner de moi une image de prof cool…

Je fis l’appel, puis les présentations. Ils m’avaient l’air bien calme… À la demie, je décidai de leur demander où en était leur programme de mathématiques. Là, l’ambiance à peu près satisfaisante de la classe changea. Tous se mirent à parler. Quelques autres, au fond, s’endormirent… Je conclus que la mention « latiniste » ne voulait pas dire grand chose… Seule une élève aux cheveux roses en face de moi me dit :

« À part Thalès et Pythagore, on n’a rien vu du tout…
- Thalès… Pythagore… C’est de la quatrième, ça… Vous n’avez rien vu d’autre ?
- Non…
- Comment ça se fait ?
- Ben… Les deux semaines suivant la rentrée, le professeur que vous remplacez n’a pas pu parler… La classe parlait elle-même trop…
- Hm. Je vois. Tu t’appelles comment ?
- Sakura Haruno. »

Après cette courte discussion, je ne fis rien d’autre que regarder la trentaine d’élèves surexcités que j’avais sous les yeux, jusqu’à la sonnerie de la cour. Le lendemain, je trouverais une solution…

Retour à la salle des profs. Cette heure très courte avec ma classe m’avait quelque peu anéanti. Je me dirigeai vers la machine à café, et m’en fis un. Le premier professeur m’ayant parlé, que je compris prof de sport à sa tenue, me demanda :

« Au fait, moi, c’est Kuro. Vous pouvez m’appeler comme ça… Alors, cette 3°4 ?
- Eh bien… Ils sont très… ‘’vivants’’ ! »

Il rit. Non loin, j’entendis la voix de la blonde de tout à l’heure. Je demandai alors à mon collègue :

« Qui est cette femme, là-bas ? La blonde…
- Avec des couettes ?
- Oui. Qu’est-ce qu’elle enseigne ?
- Ah, c’est Temari. Elle est prof d’histoire géo… Pourquoi, elle t’intéresse ? Au fait, je peux te tutoyer… ?
- Oui, oui, tu peux… Eh bien, elle m’a envoyé son café en pleine face, tout à l’heure…
- Ah ! Ça ! C’est bien son genre… Elle n’aime pas les professeurs de mathématiques…
- C’est effectivement ce que j’ai cru comprendre, oui… Il y a une raison particulière à ça… ?
- Non, je ne sais pas, moi-même je ne suis arrivé que l’année dernière… Mais elle se comporte toujours de la sorte avec les matheux… Je n’ai jamais trop compris pourquoi…
- Donc, elle n’est pas comme ça avec les autres professeurs ?
- Non, mais enfin, ce n’est pas un ange non plus ; elle n’est agréable avec aucun homme… Assez… féministe…
- Oui, je vois le genre.
- Mais, elle est bien gaulée, pas vrai ? »

En me disant ça, il lança un petit regard en coin vers Temari, qui s’approchait.

« Hm ? Ah… Mouais… C’est pas mon genre… »

Évidemment qu’elle était bien gaulée, je n’avais pas eu besoin de ce pervers pour le remarquer… Mais une belle femme au caractère de chacal, trop galère pour moi. Je m’en passerais… Elle s’avançait vers nous, la démarche féline. Je redoutais le gobelet rempli de cappuccino qu’elle avait en main. Elle adressa la parole à mon voisin, sans m’accorder un seul regard.

« Quelle classe avez-vous après ? »

Kuro répondit :

« Heu… La 5°2, il me semble.
- C’est bien ce que je pensais. La petite Tayuya a été renversée lors d’une bagarre dans les couloirs… Elle s’est foulé la cheville… Ne lui faites pas faire de sport…
- D’accord, Tayuya. Une bagarre dans les couloirs ?
- Oh, oui, Naruto et Kiba de la 3°4. C’est habituel…
- Encore eux ?
- Mais oui, vous savez, à cet âge-là, les pauvres petits mâles ne se sentent plus de leur « virilité croissante » et se battent pour les femelles…
- Mais quand même, ne sont-ils pas censés être les meilleurs amis du monde ?
- À croire que les hommes sont incapables de retenir leurs instincts primaires… »

Là, elle arborait un sourire carnassier, et me jeta un bref regard, après quoi elle but une gorgée de son café. Je profitai du fait qu’elle m’ait remarqué, et tentai d’engager une conversation :

« Excusez-moi, c’est de vos habitudes d’accueillir les nouveaux professeurs de la sorte ? »

D’un coup, elle toussa et recracha sa gorgée dans le gobelet. Puis, elle parla :


« J’entends comme une sorte de forme de vie inférieure qui tente de communiquer avec moi… Mais quelle est-elle ? »

Je compris qu’elle parlait de moi. Quelle plaie… Je n’allais quand même pas me laisser écraser comme ça… Aussi, je répondis :

« La forme de vie, c’est moi. Il faut se brancher sur quelle fréquence d’ondes pour pouvoir vous parler ? »

Elle tourna la tête vers moi, comme surprise.

« Aaah, c’est vous ! Excusez-moi. Oui, c’est bien dans les toilettes des filles qu’une élève a vomi. Vous pouvez aller nettoyer. Vous savez où c’est ? »

Là, je ne répondis pas. Elle ajouta :

« Oh et puis, tant que vous y êtes… Jetez-moi ça ! »

Elle me tendit son gobelet de cappuccino, dans lequel il restait un fond de café et son crachat. Puis, elle fit un sourire à Kuro, et repartit comme elle était venue, croisant et décroisant les jambes comme un chat… Je la regardai marcher, avec une satisfaction évidente sur ses lèvres. Comme heureuse d’avoir dit quelque chose de vicieux. Cette espèce de… méchanceté naturelle…Kuro, qui avait assisté à la scène, haussa les épaules et me dit :

« Elle est tout le temps comme ça. »

Sur ces dernières paroles, la cloche sonna la fin de la récréation. Kuro et moi nous saluâmes et partîmes chercher nos classes respectives. La seconde classe que j’eus, de 4° cette fois, fut nettement plus calme. Tout en expliquant le cours, je cherchais un moyen de me faire écouter de la 3°4. Et de Temari, par la même occasion…




Comment Shikamaru va-t-il obtenir l'attention de sa classe et la considération de Temari ? Va-t-il seulement y arriver...



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