Cette histoire se passe deux ans avant les première aventures de Naruto. Deux jeunes filles, l'une pratiquant une étrange religion et l'autre se battant avec deux katanas géants, font la rencontre de l'organisation akatsuki... Après un départ de longue durée pour les héros, les voici enfin de retour. Suite de la fic 'Nouvelles recrues'.
Akasuki s’était allongée sur son lit, tournant le dos à la porte, sans avoir pris le temps de se changer. Après cette journée épuisante, elle avait bien besoin de se reposer. Elle s’endormit légèrement, si bien qu’elle n’entendit pas la porte s’ouvrir et se refermer sur Hidan. Le jeune homme avait enlevé son manteau de l’akatsuki et était pied nu. Il s’approcha du lit et s’allongea à côté d’Akasuki. Puis, il passa la main sur le dos de la jeune fille, qui frissonna au contact de sa peau et qui eut pour effet de la réveiller.
-Qu’est-ce que tu veux ? Souffla t-elle, à moitié endormie.
-J’ai envie de t’embrasser…
-Et qu’est-ce que tu attends, gros bêta ?
Elle se retourna pour lui faire face et le shinobi en profita pour poser ses lèvres contre les siennes. Elle se redressa et passa ses bras autour de sa taille, afin de se serrer contre lui, profitant de la chaleur que dégageait son corps. Hidan entreprit alors de passer ses doigts dans ses cheveux.
-Qu’est-ce qu’ils ont mes cheveux ? Pourquoi tu as toujours cette manie de vouloir me les coiffer ? Fit la kunoichi avec malice.
-Je ne sais pas… J’aime bien les toucher.
Akasuki ne répondit pas. Elle aussi, s’amusait à passer sa main sur le torse musclé de son amant, à chaque fois que lui faisait glisser ses doigts dans ses cheveux.
-Chacun ses manies… Conclut le jeune homme avec un sourire enjôleur, en devinant ses pensées.
Lui rendant son sourire, elle se blottit contre lui et fit glisser son doigt contre son nez, puis, le long de ses joues. Elle passa ses mains derrière son cou et lui dénoua son bandeau.
-Qu’est-ce que tu fais ?
-Je m’amuse.
Hidan lui sourit avec espièglerie. Il lui attrapa les poignets et la plaqua complètement sur le dos. La jeune fille se débattit en riant. Le jeune homme s’allongea sur elle, pour l’empêcher de se relever.
-Dis donc ! Je ne suis pas un futon ! En plus tu es super lourd ! S’exclama t-elle en riant de plus belle.
-C’est dommage, tu es très confortable.
Hidan rapprocha son visage de celui de la kunoichi et l’embrassa de nouveau. Akasuki cessa de se débattre et ferma les yeux, goûtant avec joie à ce nouveau baiser remplit de tout l’amour que lui portait le shinobi.
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“C’est quoi cette forme, sur le sol ? C’est bizarre, y’a l’odeur du sang dans l’air… Tiens mais c’est Akasuki, là-bas ! Elle est allongée à côté de… De qui, au fait ? Il faut que je m’approche pour voir. Mon dieu, il fait vachement froid tout d’un coup, et le sol est tout… Rouge… Mais ! C’est du sang, par terre ! À qui appartient-il ? Eh, mais… À côté d’Akasuki, c’est Ayako ! Pourquoi est-ce qu’elle ne bouge plus ? Pourquoi est-ce qu’elle ne se lève pas pour venir me voir ? Pourquoi est-ce qu’Akasuki pleure ? Tiens, un truc froid vient de tomber sur mon visage. De la pluie. Akasuki a froid aussi, je le vois, mais elle ne se lève pas et continue de pleurer. Et Ayako ? Oh, mon dieu, j’ai un affreux pressentiment. Son visage est tout pâle, elle a les yeux fermés, elle ne… Elle ne respire… Plus… NON ! Ce n’est pas possible ! Elle n’a pas pu me laisser ! Elle est… Elle est morte ! Oh, non… NON !”
Deidara se réveilla en sursaut. Quel affreux cauchemar ! Il pensa que ce rêve avait quelque chose de réel. Comme une sorte de prémonition. Et il ne savait que trop bien ce que ça voulait dire… Il se leva et se dirigea vers la salle de bain, afin de s’asperger le visage d’eau froide. Sasori se réveilla à son tour et le regarda passer, se demandant pourquoi son coéquipier s’était levé. Soudain, il se souvint… Cela faisait bien longtemps que le blond ne se réveillait plus pendant la nuit. La dernière fois que ça lui était arrivé, c’était quand il avait eut ce rêve de mort. Et depuis, la personne dont il avait rêvé était belle est bien morte, enterrée à six pieds sous terre, comme le lui avait prédit son rêve.
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Une semaine plus tard, tous les membres étaient enfin rentrés. Pein avait donc redistribué diverses missions. L’une concernait la brune et le requin qui devaient aller patrouiller dans un coin du pays du feu. Mais certains groupes étaient chargés de s’entraîner, comme celui de la Jashiniste et de l’homme au Sharingan.
Ayako s’étira longuement avant de saisir les poignées de ses katanas. La journée était ensoleillée, l’air était chaud, et de temps en temps, une douce brise venait lui caresser le visage. C’était un temps idéal pour partir en mission. Kisame l’attendait un peu plus loin, attendant patiemment que sa coéquipière finisse de se préparer, sa Samehada accrochée dans son dos, et son éternel sourire de requin affiché sur son visage à la peau bleutée. La brune trottina allègrement vers son mentor et s’arrêta à sa gauche. L’homme requin la regarda, amusé de la voir d’humeur si enfantine malgré ses seize ans et sa maturité. Finalement, il donna le signal de départ, leurs clochettes accrochées à leurs chapeaux tintant joyeusement à chacun de leurs pas.
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-Akasuki ! Concentre-toi !
Cette dernière sursauta sous la réprimande de son mentor. Elle n’arrivait pas à s’entraîner en présence d’Itachi, et cela faisait une dizaine de fois qu’elle roulait dans la poussière, faute de se défendre correctement. Elle perdait tous ses moyens dès qu’elle sentait le Sharingan posé sur elle, c'est-à-dire tout le temps. Itachi soupira et s’approcha de la jeune fille.
-Regarde-moi !
Akasuki fit non de la tête et tourna les yeux de côté. Itachi savait. Presque tous ceux qu’il avait affrontés, et qui étaient restés vivants, avaient désormais la frousse de croiser son regard. Il désactiva ses yeux rouges et attrapa le visage de la jeune fille afin de lui faire lever les yeux vers lui.
-Regarde ! Je n’ai plus le Sharingan. Tu n’as pas à avoir peur.
-Facile à dire… Répliqua la kunoichi en se dégageant.
-Il va bien falloir que tu te réhabitues à regarder les gens dans les yeux, sinon tu ne risques pas de terroriser quelqu’un. Je sais bien que le Sharingan effraie quelque peu, mais je n’utiliserais plus le Mangekyou sur toi. Tu peux me regarder maintenant, ça ne te fera plus autant de mal.
Akasuki poussa un soupir et leva timidement les yeux vers ceux de son mentor. Ses yeux si noirs. On aurait dit du charbon. Elle sursauta quand il réactiva ses pupilles rouge sang, et ne put s’empêcher de détourner le regard une nouvelle fois.
-Je regrette, c’est au dessus de mes forces !
-Je comprends.
La kunoichi s’assit en tailleur par terre et se prit le menton dans les mains. Elle tressaillit quand elle remarqua deux yeux rouges rivés sur elle, juste à hauteur de ses yeux prune.
-Ah !!! Itachi-san ! Tu veux me tuer ?!
-Non.
Soudain, sans qu’elle ne puisse se l’expliquer, Akasuki fixa son regard sur les pupilles rouges qui la dévisageait intensément, et ne put plus le dévisser de celui de son mentor, qui venait de s’accroupir à sa hauteur.
-Qu’est-ce que tu m’as fait ?! Gronda t-elle.
-Genjutsu classique.
-Je te hais…
-Moi aussi, je t’adore, Akasuki-chan.
Le brun désactiva son jutsu et la jeune fille détourna le regard, au bord de la crise de nerf. Elle ne supportait pas ses yeux. Pourquoi se bornait-il à vouloir la faire les regarder ? Pourquoi ne comprenait-il pas que ça lui était impossible, alors qu’il en affirmait le contraire ? De plus en plus énervée, elle se leva et courut sur un mannequin pour se défouler. Itachi la regarda faire, amusé de la voir si tendue.
-Pauvre mannequin ! S’exclama t-il.
-C’est lui ou toi !
-Alors c’est forcément lui, vu que tu as peur de te battre contre moi !
Akasuki se stoppa dans son coup de poing, et se tourna très lentement vers son mentor. Ses yeux prune lançaient des éclairs.
-Tu te fous de moi ?!
-Non, pas le moins de monde.
Sans plus réfléchir, la jeune fille se précipita sur le brun, un kunai dans chaque main. Il esquiva et la regarda, content de lui. Il avait réussi à la débloquer. Elle le chargeait, ses yeux brillants de colère et plongés dans ses Sharingan. Néanmoins, trop pressée de foutre une raclée à son mentor, la jeune fille ne faisait pas attention à sa défense, et c’est ainsi qu’elle finit encore une fois perdante, rageant dans son coin. Itachi, lui, jubilait. Cette gamine le faisait bien rire. Certes, elle avait réussie à lui écorcher encore une fois la main, mais il ne s’était pas laissé faire. Après tout, on était un prodige, ou on ne l’était pas, et la kunoichi avait pâtie de son sérieux au combat. Elle qui disait qu’elle adorait la douleur, elle avait été servie.