Fiction: Une explosion dans mon coeur, et pour une fois, elle n'est pas d'arg

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-Eh, fais attention gamine! Tu vas te rompre le cou à courir comme ça avec tous les paquets que tu portes
L'épicier avait encore une fois rattrapé au vol la jeune fille avant qu'elle ne s'étale par terre. Elle avait glissé sur le verglas manquant de finir la tête la première dans le caniveau.
-Si j'étais toi, je me ferais aider par un commis!, continua l'homme au tablier jaune où s'étalaient les mots: Franckl's market.

Alamara se redressa rapidement puis se remit à courir avant de lancer quelques mots à Mr.Franckl:
-Merci encore ! Je suis désolée mais je n'ai pas le temps de bavarder, vous savez comment Mm.Carot est lorsque je tarde à rapporter ce qu'elle a demandé!
Elle courut jusqu'à une longue bâtisse en pierre brune, y entra puis s'élança ensuite dans un véritable labyrinthe de fleurs, arbustes et rocailles.
La villa était celle de son tuteur, son oncle Mario, où elle habitait depuis la mort de ses parents il y a quatre ans dans un crash aérien. L'homme qui l'élevait maintenant rêvait qu'elle se marie avec le fils d'un ami anglais qui leur rendait souvent visite. Mais autant elle appréciait le vieux britannique, autant son fils et elle se détestaient.
Son tuteur venait de commencer une série de travaux où il prévoyait de reconstruire une partie du manoir où Alamara et ses parents vivaient. Quand la jeune fille entra dans la maison de son oncle décorée façon ranch américain, elle découvrit ce dernier plongé dans la lecture des plans du manoir, tentant vainement d'en comprendre un morceau.
- Alors...si je comprends bien, si je comprends bien ce qui est dessiné ici et ce qui est écrit là...il y aurait douze cheminées accrochées au plafond?!

L'architecte lui expliqua pour la énième fois que les cheminées, la tuyauterie et le système de chauffage étaient indiqués sur un autre plan. Mais visiblement mon oncle restait fixé sur son histoire de cheminée. Il tenait absolument à diriger les travaux, de peur de se faire arnaquer. Seulement, il en oubliait qu'il avait toujours eu les mathématiques en horreur.
- Alamara, ma chérie, mais tu es trempée! Va vite te changer avant d'attraper froid! Ma pauvre petite, notre commis nous a laissé tomber pour un restaurant alors nous sommes obligés de nous relayer, elle , la cuisinière Mme.Carot Wilfred et moi pour aller acheter les choses qui nous sont indispensables au quotidien. Par exemple maintenant, on achète la mayonnaise par carton de vingt...
" Ca y est, il se remet à raconter sa vie ...", pensa Alamera en riant à la vue de la tête de l'architecte qui prenait un air vaguement intéressé alors qu'il n'avait qu'une envie, s'enfuir en courant le plus loin possible de cet homme bavard comme une pie!
- Alamera chérie? Es-ce que tu pourrais prendre une copie de ces plans et les mettre dans ton sac à dos? Demain je ne serai pas là alors si tu pouvais apporter ces doubles au second architecte cela m'arrangerait.
Quel feignant! Il n' a qu'un simple et court détour à faire pour passer devant le cabinet d'architecte mais moi je vais devoir me déplacer! Alamera soupira puis sourit en regardant son oncle se remettre à gesticuler tout en parlant.
- ...alors j'ai dit à sa femme que je n'avais pas besoin de toutes ses graines, que le jardin attendrait. Car voyez vous, c'est une femme très gentille mais qu'est-ce qu'elle est bavarde quand elle s'y met! Elle nous a tenue la jambe au moins vingt minutes! Et....

Alamera déposa la dizaine de sacs qu'elle avaient dans les bras, ramassa les plans en montrant bien que cela ne lui plaisait pas puis partit prendre une douche bien mérité après la journée shoping qu'elle venait d'avoir. Mme.Carot n'acceptait qu'une seule variété d'orange qui s'achetait de l'autre côté de la ville. Alamera avait du aussi courir deux kilomètres pour trouver le fameux thé russe en promotion. car la merveilleuse cuisinière qui était aussi femme de chambre et comptable à ses heures perdues se montrait très difficile en matière d'aliments. Alamera en avait souffert bien des fois.

Emmitouflée dans son pyjama bien chaud, elle s'écrasa sur son divan et alluma la télévision. Des semaines qu'elle courait après son tuteur pour avoir un poste bien à elle, finalement elle s'était montrée assez convaincante.
" Aujourd'hui dans Enquètes spéciales, nous aborderons le thème des personnes qui disent avoir été enlevées par des extra-terrestres ainsi que celui des personnes qui crient qu'elles voyagent entre plusieurs mondes"
L'émission prit très vite la jeune fille:
" Je m'appelle Imazouka, un soir quand j'étais dans le jardin de la prison St.Oghtat lorsque j'ai vu une lumière et puis je me réveillée dans un autre monde avec plein d'arbres et des fleurs partout. Et les gens là-bas se battaient tout le temps et en plus ils pouvaient se cloner en faisant des signes avec les mains et après il y en a un qui m'a attaqué avec un sabre énorme! Il criait suikon! suikon! Alors lorsque je suis revenue ici dans notre monde à nous, j'avais une blessure à l'épaule et et...et..."
Alamara pensa"Elle est à fond dans son tripe elle!"

" Nos reporters sont allés interroger des scientifiques sur le jour où la jeune fille dit être allée dans un univers parallèle, Georges Prinston a répondu avec ses confrères météorologues:
- Ce soir là avait eu lieu un gigantesque orage qui d'ailleurs si vous vous en souvenez bien , avait détruit une partie de la prison de St.Oghtat. Cette jeune personne a du s'évanouir lorsque la foudre est tombée près d'elle. L'appartion d'un évadé aura fait jouer son imagination avant qu'elle ne retombe à terre"

Dehors, le tonnerre fis craquer le ciel noir. Les éclaires illuminèrent la pièce violemment. Alamera tourna la tête vers la fenêtre puis s'en approcha à pas lents. Le ciel avait des allures d'océan déchaîné d'où la foudre jaillissait et où le tonnerre roulait des craquements sinistres. Des trombes d'eau s'abattaient sur le toit, pour glisser sans finesse dans les goutières et partir ensuite tremper le jardin. des rivières boueuses se formaient le long des allées forestières du parc. Dehors, les ouvriers rangeaient leur matériel avant qu'il ne soit trempé, Alamera rît en les voyant s'agiter. Ils ressemblaient à une horde/harde de fourmis. Les petits insectes couraient en tout sens en criant des ordres à leur compagnons.

Soudain, la jolie brune aperçut quelque chose bouger dans les bruits qui longeaient un parterre de fleurs blanches. Apparut brusquement une petite boule de poiles trempée jusqu'aux os.
Dolly! mais que faisait-elle à l'extérieur par ce temps?! La petite chatte aurait du étre sur un coussin dans le salon, mais surement pas sous la pluie! Alamera fulminait.
"Oncle Paddy! Si je te croise, je te tue!". En effet, il oubliait toujours de fermer les portes et de vérifier où était le petit animale.
Empoignant son sac à dos elle y fourra une serviette de bain en éponge bien sèche, enfila à la vite un jean slim (déchiré par ses fréquentes séances d'escalades sur les rocheuses) et un gros pull en laine beige puis armée d'une lampe de poche fonça sous l'orage.

Pourvu qu'elle ne soit pas foudroyée et se mette à avoir des hallucinations comme la jeune interne de l'émission! Le petit animal l'avait aperçu et se blottissait déjà contre ses jambes, Alamara sortit la serviette, emmitoufla la pauvre créature et s'apprêtait à partir quand soudain, le sol trembla. Elle perdit l'équilibre, Dolly courut en direction de la porte d'entrée que l'adolescente avait laissée ouverte et se réfugia au chaud. Mais quand elle s'aperçut que sa maîtresse ne l'avait pas suivit elle se mit à miauler.

L'air devint électrique...Il fallait qu'Alamera se sauve avant que la foudre ne lui tombe dessus!
Alors qu'elle s'était élancée vers la maison, la foudre frappa violemment la porte, réduisant celle-ci en cendres, des lumières s'allumèrent dans toute la maison en réponse au bruit effroyable qui venait de retentir.
Mon dieu! La jeune fille assez proche de l'entrée de la maison avait été touchée par un morceau de bois que l'explosion avait projeté. Son épaule était couverte de sang.
"Cela saigne beaucoup mais ce n'est pas très grave, un petit de bétadine , un pansement et ni vu ni connu!", pensa la jeune fille.

Mais, alors qu'elle fixait son "égratignure", Alamara ne vit pas que derrière elle se former un disque bleu dans les airs. Celui-ci grossissait à vue d'œil, jusqu'à être assez large pour laisser passer un éléphant. A l'intérieur, tout n'était que chaos, des flammes bleues se mêlaient à des éclaires et à des matériaux de tous les genres, la totalité de ce que la foudre avait touché était là, dans ce disque incandescent.
Ahhh! Je maudit l'imbécile qui a laissé sortir Dolly! criait la brunette dans sa tête.
Le disque mystérieux tournait maintenant, attirant à lui des branches tombées , des fleurs et des morceaux de bois. La jeune fille se sentit happé par une force mystérieuse postée dans dos, elle eu juste le temps d'hurler avant de disparaître dans le passage...





Le début de ma fic vous plaira je l'espère! J'aime fixer le décors avec précision pour rendre mon histoire plus crédible!

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